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Nicole Gaudiano

Poems

DJ Goodwin Jul 2012
The Queen of Absentia rises from royal
stool to watch the moon set sheathed
in broiling cloud as she skips whirling
adders that hiss in fat jagged coils, their
hollow blades jutting death in sprinkler
sprays of misting veils and her

head is hypethral; a Gaudi shipping
container soldered in reptile curves,
licked by arrowheads of falcate flame
as she rounds its laughing corners;
an adderaled lab rat, eyes black funnels
drinking electrodes pulsing crimson and
the stars are crackling in the pan as she    

sees planets torn shrieking down Hell’s hungry
plughole as fallen Gods divide by zero
and the clock’s skittering claws scratch
prophecies of consequence of poorly
sewn seams, but she smiles like a risen
crocodile and says,
    
‘you’re just jealous cos the
             voices only talk to me.’

And again she dives as unwanted
advice gibbers up out snapping drains,
and power points shoot sharp blue spears
lighting substrates of ancient horror, inchoate
but fattening before her eyes as she

sits, wrapped in ghosts, guarding her
ochre tea in its chalice of steaming bone,
trying to sell herself a ticket to
tomorrow’s sunrise, staring at thunderheads
bunching up satin over sodden ninjas sprouting
cardboard hair, slicing down legions of
roaring pearl as death hunts hollow-eyed below.

Her Majesty holds court, amid the percussion of
steel and plate, a matador to shadows
that clasp their hands and dance around, as
clouds hammer rain to the ground.
copyright 2012, David J. Goodwin
Jul 13, 2012
Kaleb Vernon Oct 2013
I say, "when you left, half my body went with you";
I can't walk with one leg, cant breathe with one lung
So, how do you expect me to survive a minimal of 2 months

Now there's just a print where your body once laid
My sheets can't cover the canyon it displays
A hole where my heart is, a hole in my home
You once kissed my chest below my collarbones

Now the demons from within come crawling out
The firmly grab onto my skin and screech with the mouths
They howled your name but I did the same
I simply just wanted you back again

Now since their settled I sympathize their pain;
The warmth of your heart, your hand and your sweater
Seemed to be the only thing that'd make them sane
You babysitted their hearts as well as mine
Knowing that after much time they'd have to combine
Without hesitation in your exquisite mind,
You felt you'd chisel the marble of this dismantled body
And somehow turn it into the works of Antonio Gaudi
Paul d'Aubin Jan 2016
L’être Méditerranéen et la mer

« Écrit à partir d’un extrait d’une lettre à un ami prenant le bateau à Barcelone pour se rendre à Tanger »

Ce soir ou demain, vous serez sur notre chère «Mare nostrum» dont seuls les Romains arrivèrent à tisser, certes par la violence, l'unité provisoire.
Vous vous promènerez sur le pont en humant l'air marin, mêlé aux senteurs d’embruns salés, de peinture et de goudron et vous vous sentirez «en partance »; délicieuse sensation si rare de l'être libre enfin « désamarré » des vêtures de plomb de ses habitudes et contraintes, l’amoindrissent et le ligotent. Vous êtes enfin partis et pas si pressés que cela d'arriver « à bon port », tant le voyage, lui-même, est attrayant, enchanteur et bariolé de curiosités enfin assouvies. Vous serez alors en mer entre le goût de la méditation à laquelle nous incitent la vaste étendue marine et l'excitation bouillonnante de vos enfants ravis.
Cependant le temps ne sera ni à la nostalgie ni à la tristesse, mais a une forme de communion sans hostie, entre la terre et la mer, entre toutes ces hautes civilisations qui se sont succédées et se sont si souvent inutilement combattues sur ces flots irisés et ces rives empreintes d'une si grande beauté et d'une paix apparente, hélas, tant de fois brisée par la folie des hommes.
C'est alors, peut-être, que tous deux, ressentirez et peut-être voudrez bien transmettre à vos enfants  d'être, avant tout, des Méditerranéens.


En effet, « être méditerranéen», ce n'est pas seulement dû à un coup de dés du hasard, ni au seul hasard relevant de son lieu de naissance. Non; c'est d'abord la participation à un «art de vivre » qui mêle étroitement uni les idéaux Apollinien et Dionysien. C’est aussi une chance donnée d'atteindre ce si subtil équilibre de l'Esprit Humain qui nous a donné : Ulysse, Averroès, Le Maimonide, Cervantès, El Greco, Ibn Khaldoun, Leonardo da Vinci, Dante Alighieri, Pascal Paoli, Antoni Gaudi, Albert Camus, Yacine Kateb et Youssef Chahine.

« Etre Méditerranéen » c’est refuser le malheur des êtres, ce qui provoque et crée  ces actuels «naufragés de la honte», tous les  «attentats nihilistes et meurtriers» aux  prétextes divers qui  se déguisent sous des motifs pseudo ment religieux; ou sont le fruit d'indignes rivalités de puissances,  de la confiscation de cette ressource de l’Humanité, le pétrole. Car cette violence  risque de ruiner nos civilisations millénaires. A l’inverse;  « Etre Méditerranéen» c’est vibrer à ce vaste « chant du Monde», porté par les meilleurs poètes et philosophes, lesquels ont toujours œuvrés pour une humanité et une convivence meilleures, plus riantes, plus soucieuses des êtres et vraiment fraternelles.

Paul Arrighi (Texte écrit, cet été  sur le cargo «Le Girolata» relu et modifié à Toulouse le mardi 19 janvier  2016)