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Peste
J'hiberne jusqu'à ce qu'il soit temps, perfide,
Limpide
Contemplez-moi, impies,
Le jour du jugement est ici !
Courez par centaines,
Car seule la quarantaine
Peut vous soigner.
Peut vous sauver,
Seul l'exil
De la prévisibilité infernale de la ville

J'ai arraché les pétales de toutes les fleurs
Des cloches sonnent à toutes les heures
Pour ceux qui sont malades de pleurs,
Que ne peuvent soigner aucun docteur.

Je rempli les terroirs,
Je gratte les fumoirs
Je suis le tout,
Je suis le fou

Guerre
Je suis le vouloir
Je suis le pouvoir
Mourrez sous la loi martiale
Souffrez de la vie impartiale
Macabre moulin à viande tendre
Dans un champ fertilisé à la cendre
Le Minos des temps modernes,
Que l'on nourrit de notre jeunesse
Consomme, vorace comme en ivresse
Consume nos amis et nos frères,
Salit nos soeurs et nos terres

Les mains tachées du sang des atrocités
Que l'on regrette un fois revenue la lucidité
Personne ne nous détruits mieux que nous-même
Personne n'a jamais été sauvé dès son baptême

Je tue les espoirs
Je vole les avoirs
Je suis lucide,
Livide

Famine
Je suis le rat dans les geôles
Je n'ai plus de contrôle
Même si je fuis ailleurs,
On me ronge de l'intérieur !
Sauvez-moi de cet insatiable creux !
Je salive de tous mes yeux
À la vue de nourritures fines
Dont je suis en manque, j'imagine
La vie n'est que désirs,
Bonheur, l'excès et son plaisir

Que ne ferait pas un homme pour ne pas rater son train
Quand il se meurt, et qu'on lui promet un bout de pain ?
Que ne ferait pas un homme quand il est seul et qu'il a faim
Quand de l'intérieur il meurt, et qu'il besoin de soin ?

Je vide les armoires,
Je gratte les contoires
Je suis le vide
Je suis l'avide

Mort
La limpide clarté
La déchirante pureté
De la puissante nature,
Et de ses créatures
Les plus virtueuses,
Les plus malicieuses.
Célèbre dramaturge,
J'ai ce désir de purge,
De soulager des siècles d'agonie
Et ainsi cloître le cycle de la vie

Rien n'est aussi grandiose qu'un dernier coup de théâtre
Quand on est seule dans le silence de l'audience à l'amphithéâtre
Bien petite compensation pour avoir réprimé ses désirs
Que de pouvoir rêver un peu avant d'enfin s'endormir

Je vide les boudoirs
J'écarte le doute de revoir
Je meurs d’ennui, je suis mort,
Je meurtris la vie, je suis la mort
C'était la plus belle soirée de ma vie
J'aimerais m'en rappeler comme si c'était hier
C'était la plus horrible journée de ma vie
J'aimerais oublier comme si ce n'était hier:

Je suis dans une gare, le train n'arrive pas
Je me soumet la question, ce que j'aimerais m’éviter
J'attend ma belle et elle n'arrive pas
Je perds le temps que j’essaie de gagner

Je parle aux voyageurs antipathiques
Pour tuer le temps perdu
Coincé dans ce gâchis esthétique.
Avant que le temps ne me tue
Je quitte ce café pathétique,
Purgatoire pour excommuniés
Avant, je commande un autre verre, foutu tic,
Foutue expatriation, je veux t'oublier

Je me retrouve donc dans un carrefour sombre
Où se rencontrent les civilisations
Pas un arbre pour profiter de l’ombre
Il n’y a plus de lumière ni plus de son
On me noie
Au milieu d’une mer de gens qui n’ont pas vécus
Je suis assoiffé d’un ami
Au milieu du désert avec personne en vue
Dans ma propre ville je suis intru.
L’anonymat de l’exil,
On me connait bien à l’institut,
Je m’y reconnais dans chaque tuile,
Dans ses murs peints à l’huile
Je suis ici, et je suis là
Je m’imagine ailleurs mais c’est futile
Détachez-moi, je ne fuirais pas !

Je suis rescapé,
Je suis perdu !
Les heures m’ont échappées,
Le temps m’est perdu
Comment s’en sortir quand on est un débauché ?
Je suis mort, je suis pendu !
Comment repartir quand le train a déraillé ?
Quel guet-apen l’on m’a tendu !

On me somme de rentrer chez moi,
Le dernier train est passé, et je ne l’ai pas pris
Mes oeufs dans le même panier, et j’ai fais le mauvais choix
Je ne me reconnais plus, qu’est-ce qui m’as pris ?

J’essaie de me souvenir
Ce n’est certes pas la dernière fois
On m’a pris mes souvenirs
Comment me suis-je retrouvé là ?

Au retour d'une aventure (rêverie) que je regrette
Mes amis me dévisagent en traître
Je me défend en phrases toutes faites
Ah, si j’avais appris de mes ancêtres...

J’y retourne chaque matin,
Dans l’espoir de retrouver celui-ci (l’espoir)
Pas de libre arbitre pour un pantin
Chaque fois on m’affirme que je ne viens pas d’ici (chaque soir).

L’élégance d’une mort heureuse
Je ne pense plus au car de la malheureuse,
J’attend celui qui me portera **** de ces malheurs;
Jamais n'est-il à l’heure.
Je déteste que tu aimes sans raison
Les statues sont sculptées à tes traits
Les tableaux sont peints à ton portrait
Pourquoi retournes-tu l'or au plomb ?

Déesse grecque, je suis a genoux devant ton autel
Quand les vers décrivent tes uniques manières
Et les musiques chantent tes beautés particulières
Pourquoi vivre comme de simples mortels ?

Pourquoi m'aimer comme les infidèles aiment
Puiser l’eau que les riches gaspillent
Accumuler une richesse que les barbares pillent
Et hériter des vengeances que les trahis sèment

Pourquoi remplacer la pureté de l'eau
Par le goût amer de la débauche du vin
La grâce d'un pur race chevalin
Par l'acharnement d'une mer contre un bateau

Quand les oiseaux te font la cour
Je soupçonne ton ouïe d'être sourd
Quand les chiens à tes caprices font des sauts
J'accuse tes yeux d'êtres aveugles au beau

Simplicités des saisons
Les rongeurs sont lassés de leurs noix
Les chanteurs sont privés de leurs voix
Violence des passions
Pensez comme vous voulez,
Dans le pays des libres
L’homme choisit ce qu'il fait pousser,
Où est passé l'équilibre ?

Chacun pour soi
Dans sa course contre le mal de vivre
Combien encore de fois,
Avancer dans ses pensers sans se faire suivre

Aimer pour fuir l'abandon
Quand cela va de soi
Faire par obligation,
Combien encore de fois
Se lever pour les autres.

Comble de cette vie,
Je regarde l'existence me pourir
Encore un matin où je me suis réveillé
Je ne peux fuir,
Mes deux pieds à la terre rivés,
M'empêchent de me rendormir,
M'empêchent de m'éveiller.

Vie de chien, chienne de vie
Saturé de toutes ces formalités,
L'étiquette de l'ennui
Nous torture de toutes ses banalités,
Fatalités,
Et le Diable s'en nourrit.

Enfin j'écris ce que je sais vrai
Je me cache dans chaque ruelle
J'en évite les pensers tant ils m'effraient
J'ai l'habitude d'y croire, c'est vrai
Et je fouille dans les poubelles

Enfin, j'écris ce que je ne sais plus
L'autre égo(ïste) n'est que mensonges
Sur ma tête que je n'ai plus !
Sur la tête que j'ai perdue
Et je le déteste quand je plonge.

Les mélodies sourdes me parlent comme personne n'osent
Et je me fais chanter d'une musique bien triste.
Je refuse la danse, mais elle insiste
Je dessine avec mes mots de bien terribles choses,
Je suis innocent, c'est ce cruel monde qui m'y incite !

Déchiqueté de remords
Pourchassé par la pire inquisition
Accusé à tort,
Brûlé par les saisons,
On m'a soumis la question.

Un irrationnel et l'illusion du monde est détruite.
french existential
Ne faisant pas attention à tout ce que l'on m'a dit,
J'ai goûté le parfum du volupté interdit
Maintenant les plus belles choses sentent l'amertume
J'ai compris le noir de l'absence de la lune,
Seul, dans la solitude d'un parc, béant
Où je ne fais qu'un avec le vide du néant.
La présence du gouffre est désormais si aigüe ;
On ne goûte pas par deux fois le fruit défendu
Pour une toile fraîchement peinte
Où j’ai mis mon âme et le reste aussi
Sur une peinture franchement sainte
Où j'ai mis fortune en pari,
Et je perdus le reste ainsi

Cette ville qui ne dort jamais
La ville de la nuit
Que l'on ne quitte jamais
Celle que l'on fuit,
Trottoirs où le soleil nous cuits

Une nuit en la ville,
Mille soleils, le Paris d’ici
Où j'erre en pauvre imbécile
Les secondes de ciel amincies
J'en tire mon mal comme un cheval docile

Le diable se cache parmis nous
Est-ce que tu le crois ?
Il réside chez les rois comme chez les fous
Cheval de Troie
Une Percée dans les étoiles, notre seul toit

La ville des lumières éteintes
Bidonville de lumières mortes
La cité des lumières saintes
Aux visages de toutes sortes
Pas besoin des clés de la ville pour ouvrir ses portes

La cité des vivants,
Un Hadès aux yeux de tous
La cité des mourants
L’ombre où les maux des hommes poussent
Et les pauvres de leurs malheurs toussent

En ce jour aux nuages ocre
Les feux sont déjà tombés, n'ayez crainte
Les humeurs et les airs âcres,
Déjà les ruisseaux et leurs teintes,
Ont découlés des rues comme une plainte

— The End —