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I.

Canaris ! Canaris ! pleure ! cent vingt vaisseaux !
Pleure ! Une flotte entière ! - Où donc, démon des eaux,
Où donc était ta main hardie ?
Se peut-il que sans toi l'ottoman succombât ?
Pleure ! comme Crillon exilé d'un combat,
Tu manquais à cet incendie !

Jusqu'ici, quand parfois la vague de tes mers
Soudain s'ensanglantait, comme un lac des enfers,
D'une lueur large et profonde,
Si quelque lourd navire éclatait à nos yeux
Couronné tout à coup d'une aigrette de feux,
Comme un volcan s'ouvrant dans l'onde ;

Si la lame roulait turbans, sabres courbés,
Voiles, tentes, croissants des mâts rompus tombés,
Vestiges de flotte et d'armée,
Pelisses de vizirs, sayons de matelots,
Rebuts stigmatisés de la flamme et des flots,
Blancs d'écume et noirs de fumée ;

Si partait de ces mers d'Egine ou d'Iolchos
Un bruit d'explosion, tonnant dans mille échos
Et roulant au **** dans l'espace,
L'Europe se tournait vers le rougo Orient ;
Et, sur la poupe assis, le nocher souriant
Disait : - C'est Canaris qui passe !

Jusqu'ici quand brûlaient au sein des flots fumants
Les capitans-pachas avec leurs armements,
Leur flotte dans l'ombre engourdie,
On te reconnaissait à ce terrible jeu ;
Ton brûlot expliquant tous ces vaisseaux en feu ;
Ta torche éclairait l'incendie !

Mais pleure aujourd'hui, pleure, on s'est battu sans toi !
Pourquoi, sans Canaris, sur ces flottes, pourquoi
Porter la guerre et ses tempêtes ?
Du Dieu qui garde Hellé n'est-il plus le bras droit ?
On aurait dû l'attendre ! Et n'est-il pas de droit
Convive de toutes ces fêtes ?

II.

Console-toi ! la Grèce est libre.
Entre les bourreaux, les mourants,
L'Europe a remis l'équilibre ;
Console-toi ! plus de tyrans !
La France combat : le sort change.
Souffre que sa main qui vous venge
Du moins te dérobe en échange
Une feuille de ton laurier.
Grèces de Byron et d'Homère,
Toi, notre sœur, toi, notre mère,
Chantez ! si votre voix amère
Ne s'est pas éteinte à crier.

Pauvre Grèce, qu'elle était belle,
Pour être couchée au tombeau !
Chaque vizir de la rebelle
S'arrachait un sacré lambeau.
Où la fable mit ses ménades,
Où l'amour eut ses sérénades,
Grondaient les sombres canonnades
Sapant les temps du vrai Dieu ;
Le ciel de cette terre aimée
N'avait, sous sa voûte embaumée,
De nuages que la fumée
De toutes ses villes en feu.

Voilà six ans qu'ils l'ont choisie !
Six ans qu'on voyait accourir
L'Afrique au secours de l'Asie
Contre un peuple instruit à mourir.
Ibrahim, que rien ne modère,
Vole de l'Isthme au Belvédère,
Comme un faucon qui n'a plus d'aire,
Comme un loup qui règne au bercail ;
Il court où le butin le tente,
Et lorsqu'il retourne à sa tente,
Chaque fois sa main dégouttante
Jette des têtes au sérail !

III.

Enfin ! - C'est Navarin, la ville aux maisons peintes,
La ville aux dômes d'or, la blanche Navarin,
Sur la colline assise entre les térébinthes,
Qui prête son beau golfe aux ardentes étreintes
De deux flottes heurtant leurs carènes d'airain.

Les voilà toutes deux ! - La mer en est chargée,
Prête à noyer leurs feux, prête à boire leur sang.
Chacune par son dieu semble au combat rangée ;
L'une s'étend en croix sur les flots allongée,
L'autre ouvre ses bras lourds et se courbe en croissant.

Ici, l'Europe : enfin ! l'Europe qu'on déchaîne,
Avec ses grands vaisseaux voguant comme des tours.
Là, l'Egypte des Turcs, cette Asie africaine,
Ces vivaces forbans, mal tués par Duquesne,
Qui mit en vain le pied sur ces nids de vautours.

IV.

Ecoutez ! - Le canon gronde.
Il est temps qu'on lui réponde.
Le patient est le fort.
Eclatent donc les bordées !
Sur ces nefs intimidées,
Frégates, jetez la mort !
Et qu'au souffle de vos bouches
Fondent ces vaisseaux farouches,
Broyés aux rochers du port !

La bataille enfin s'allume.
Tout à la fois tonne et fume.
La mort vole où nous frappons.
Là, tout brûle pêle-mêle.
Ici, court le brûlot frêle
Qui jette aux mâts ses crampons
Et, comme un chacal dévore
L'éléphant qui lutte encore,
Ronge un navire à trois ponts.

- L'abordage ! l'abordage ! -
On se suspend au cordage,
On s'élance des haubans.
La poupe heurte la proue.
La mêlée a dans sa roue
Rameurs courbés sur leurs bancs
Fantassins cherchant la terre,
L'épée et le cimeterre,
Les casques et les turbans.

La vergue aux vergues s'attache ;
La torche insulte à la hache ;
Tout s'attaque en même temps.
Sur l'abîme la mort nage.
Epouvantable carnage !
Champs de bataille flottants
Qui, battus de cent volées,
S'écroulent sous les mêlées,
Avec tous les combattants.

V.

Lutte horrible ! Ah ! quand l'homme, à l'étroit sur la terre,
Jusque sur l'Océan précipite la guerre,
Le sol tremble sous lui, tandis qu'il se débat.
La mer, la grande mer joue avec ses batailles.
Vainqueurs, vaincus, à tous elle ouvre ses entrailles.
Le naufrage éteint le combat.

Ô spectacle ! Tandis que l'Afrique grondante
Bat nos puissants vaisseaux de sa flotte imprudente,
Qu'elle épuise à leurs flancs sa rage et ses efforts,
Chacun d'eux, géant fier, sur ces hordes bruyantes,
Ouvrant à temps égaux ses gueules foudroyantes,
***** tranquillement la mort de tous ses bords.

Tout s'embrase : voyez ! l'eau de centre est semée,
Le vent aux mâts en flamme arrache la fumée,
Le feu sur les tillacs s'abat en ponts mouvants.
Déjà brûlent les nefs ; déjà, sourde et profonde,
La flamme en leurs flancs noirs ouvre un passage à l'onde ;
Déjà, sur les ailes des vents,

L'incendie, attaquant la frégate amirale,
Déroule autour des mâts sont ardente spirale,
Prend les marins hurlants dans ses brûlants réseaux,
Couronne de ses jets la poupe inabordable,
Triomphe, et jette au **** un reflet formidable
Qui tremble, élargissant ses cercles sur les eaux.

VI.

Où sont, enfants du Caire,
Ces flottes qui naguère
Emportaient à la guerre
Leurs mille matelots ?
Ces voiles, où sont-elles,
Qu'armaient les infidèles,
Et qui prêtaient leurs ailes
A l'ongle des brûlots ?

Où sont tes mille antennes,
Et tes hunes hautaines,
Et tes fiers capitaines,
Armada du sultan ?
Ta ruine commence,
Toi qui, dans ta démence,
Battais les mers, immense
Comme Léviathan !

Le capitan qui tremble
Voit éclater ensemble
Ces chébecs que rassemble
Alger ou Tetuan.
Le feu vengeur embrasse
Son vaisseau dont la masse
Soulève, quand il passe,
Le fond de l'Océan.

Sur les mers irritées,
Dérivent, démâtées,
Nefs par les nefs heurtées,
Yachts aux mille couleurs,
Galères capitanes,
Caïques et tartanes
Qui portaient aux sultanes
Des têtes et des fleurs.

Adieu, sloops intrépides,
Adieu, jonques rapides,
Qui sur les eaux limpides
Berçaient les icoglans !
Adieu la goëlette
Dont la vague reflète
Le flamboyant squelette,
Noir dans les feux sanglants !

Adieu la barcarolle
Dont l'humble banderole
Autour des vaisseaux vole,
Et qui, peureuse, fuit,
Quand du souffle des brises
Les frégates surprises,
Gonflant leurs voiles grises,
Déferlent à grand bruit !

Adieu la caravelle
Qu'une voile nouvelle
Aux yeux de **** révèle ;
Adieu le dogre ailé,
Le brick dont les amures
Rendent de sourds murmures,
Comme un amas d'armures
Par le vent ébranlé !

Adieu la brigantine,
Dont la voile latine
Du flot qui se mutine
Fend les vallons amers !
Adieu la balancelle
Qui sur l'onde chancelle,
Et, comme une étincelle,
Luit sur l'azur des mers !

Adieu lougres difformes,
Galéaces énormes,
Vaisseaux de toutes formes,
Vaisseaux de tous climats,
L'yole aux triples flammes,
Les mahonnes, les prames,
La felouque à six rames,
La polacre à deux mâts !

Chaloupe canonnières !
Et lanches marinières
Où flottaient les bannières
Du pacha souverain !
Bombardes que la houle,
Sur son front qui s'écroule,
Soulève, emporte et roule
Avec un bruit d'airain !

Adieu, ces nefs bizarres,
Caraques et gabarres,
Qui de leurs cris barbares
Troublaient Chypre et Délos !
Que sont donc devenues
Ces flottes trop connues ?
La mer les jette aux nues,
Le ciel les rend aux flots !

VII.

Silence ! Tout est fait. Tout retombe à l'abîme.
L'écume des hauts mâts a recouvert la cime.
Des vaisseaux du sultan les flots se sont joués.
Quelques-uns, bricks rompus, prames désemparées,
Comme l'algue des eaux qu'apportent les marées,
Sur la grève noircie expirent échoués.

Ah ! c'est une victoire ! - Oui, l'Afrique défaite,
Le vrai Dieu sous ses pieds foulant le faux prophète,
Les tyrans, les bourreaux criant grâce à leur tour,
Ceux qui meurent enfin sauvés par ceux qui règnent,
Hellé lavant ses flancs qui saignent,
Et six ans vengés dans un jour !

Depuis assez longtemps les peuples disaient : « Grèce !
Grèce ! Grèce ! tu meurs. Pauvre peuple en détresse,
A l'horizon en feu chaque jour tu décroîs.
En vain, pour te sauver, patrie illustre et chère,
Nous réveillons le prêtre endormi dans sa chaire,
En vain nous mendions une armée à nos rois.

« Mais les rois restent sourds, les chaires sont muettes.
Ton nom n'échauffe ici que des cœurs de poètes.
A la gloire, à la vie on demande tes droits.
A la croix grecque, Hellé, ta valeur se confie.
C'est un peuple qu'on crucifie !
Qu'importe, hélas ! sur quelle croix !

« Tes dieux s'en vont aussi. Parthénon, Propylées,
Murs de Grèce, ossements des villes mutilées,
Vous devenez une arme aux mains des mécréants.
Pour battre ses vaisseaux du haut des Dardanelles,
Chacun de vos débris, ruines solennelles,
Donne un boulet de marbre à leurs canons géants ! »

Qu'on change cette plainte en joyeuse fanfare !
Une rumeur surgit de l'Isthme jusqu'au Phare.
Regardez ce ciel noir plus beau qu'un ciel serein.
Le vieux colosse turc sur l'Orient retombe,
La Grèce est libre, et dans la tombe
Byron applaudit Navarin.

Salut donc, Albion, vieille reine des ondes !
Salut, aigle des czars qui planes sur deux mondes !
Gloire à nos fleurs de lys, dont l'éclat est si beau !
L'Angleterre aujourd'hui reconnaît sa rivale.
Navarin la lui rend. Notre gloire navale
A cet embrasement rallume son flambeau.

Je te retrouve, Autriche ! - Oui, la voilà, c'est elle !
Non pas ici, mais là, - dans la flotte infidèle.
Parmi les rangs chrétiens en vain on te cherchera.
Nous surprenons, honteuse et la tête penchée,
Ton aigle au double front cachée
Sous les crinières d'un pacha !

C'est bien ta place, Autriche ! - On te voyait naguère
Briller près d'Ibrahim, ce Tamerlan vulgaire ;
Tu dépouillais les morts qu'il foulait en passant ;
Tu l'admirais, mêlée aux eunuques serviles
Promenant au hasard sa torche dans les villes,
Horrible et n'éteignant le feu qu'avec du sang.

Tu préférais ces feux aux clartés de l'aurore.
Aujourd'hui qu'à leur tour la flamme enfin dévore
Ses noirs vaisseaux, vomis des ports égyptiens,
Rouvre les yeux, regarde, Autriche abâtardie !
Que dis-tu de cet incendie ?
Est-il aussi beau que les siens ?

Le 23 novembre 1827.
Después de que la noche al fin duerme
las incoherencias imprudente del día
tú, te acercas susurrando a mis oídos :
te deseo tanto!-
Sé que te mueres de ganas de poseerme
lo noto en tus ojos
en el pulso delicioso de tu cuello
en el roce de tus sudorosas manos maestras
cuando acarician mis caderas insolentes
de continuos estallidos.


Mía es tu carne amor, lo fue antes, lo es ahora
Soy la única que conoce tu cuerpo de memoria
la única que lo navega entera sin zozobrar nunca
la única que sabes que no dejarás que naufrague
en confusos oleajes

Adoro cuando me bebes entera
y entre mi falda juguetea tu aliento.
Tú me sacias con tu experiencia
eres mi delicioso bohemio atrevido
amante de mis pezones
que despiertan cuando suave los muerdes.

Ven amor, ya sabes que tu piel es mi locura
Ven que mi sangre hierve
al ver tu pene hinchado y apurado
ven cariño y clava tu lanza ardiente entre mis piernas
que ya están abiertos y humedos los capullos de mi flor.

No sabes como venero tu cuerpo navegante
gimiendo y gozando cuando te cabalgo.
Amor, es en tus ojos donde puedo ver
como te pierdes del mundo entero
como te pierdes acabado en mì.
Y te gozo lento
te hechizo
te blasfemo y te conjuro
antes de que mi boca comience el descenso.

Hoy tu marea está de fiesta
danzando apetitoso sobre mi lengua.
Que bello honor es recibir tus gotas
de diamante perla sobre mì.

AZUL STRAUSS MARKUART
TITULO :Gotas de Diamante Perla
Poema: Texto completo.]
Autora :Azul Strauss M
18 de Mayo del 2015
BUENOS AIRES.ARGENTINA
©Copyright –Derecho de Autor Reservado
_ Expediente nº EGXU-ZLQN-2W3E-96U2/1102180341429
Dirección Nacional de Derecho de Autor, República Argentina
Protegido por OMPI y el Tratado internacional de Suiza sobre derechos de autores
Una noche invernal, de las más bellas
Con que engalana enero sus rigores
Y en que asoman la luna y las estrellas
Calmando penas e inspirando amores;
Noche en que están galanes y doncellas
Olvidados de amargos sinsabores,
Al casto fuego de pasión secreta
Parodiando a Romeo y a Julieta.

En una de esas noches sosegadas,
En que ni el viento a susurrar se atreve,
Ni al cruzar por las tristes enramadas
Las mustias hojas de los fresnos mueve
En que se ven las cimas argentadas
Que natura vistió de eterna nieve,
Y en la distancia se dibujan vagos
Copiando el cielo azul los quietos lagos;

Llegó al pie de una angosta celosía,
Embozado y discreto un caballero,
Cuya mirada hipócrita escondía
Con la anchurosa falda del sombrero.
Señal de previsión o de hidalguía
Dejaba ver la ***** de su acero
Y en pie quedó junto a vetusta puerta,
Como quien va a una cita y está alerta.

En gran silencio la ciudad dormida,
Tan sólo turba su quietud serena,
Del Santo Oficio como voz temida
Débil campana que distante suena,
O de amor juvenil nota perdida
Alguna apasionada cantilena
O el rumor que entre pálidos reflejos
Suelen alzar las rondas a lo lejos.

De pronto, aquel galán desconocido
Levanta el rostro en actitud violenta
Y cual del alto cielo desprendido
Un ángel a su vista se presenta
-¡Oh Manrique! ¿Eres tú? ¡Tarde has venido!
-¿Tarde dices, Leonor? Las horas cuenta.
Y el tiempo que contesta a tal reproche
Daba el reloj las doce de la noche.

Y dijo la doncella: -«Debo hablarte
Con todo el corazón; yo necesito
La causa de mis celos explicarte.
Mi amor, lo sabes bien, es infinito,
Tal vez ni muerta dejaré de amarte
Pero este amor lo juzgan un delito
Porque no lo unirán sagrados lazos,
Puesto que vives en ajenos brazos.

»Mi padre, ayer, mirándome enfadada
-Me preguntó, con duda, si era cierto
Que me llegaste a hablar enamorado,
Y al ver mi confusión, él tan experto,
Sin preguntarme más, agregó airado:
Prefiero verlo por mi mano muerto
A dejar que con torpe alevosía
Mancille el limpio honor de la hija mía.

»Y alguien que estaba allí dijo imprudente:
¡Ah! yo a Manrique conocí en Sevilla,
Es guapo, decidor, inteligente,
Donde quiera que está resalta y brilla,
Mas conozco también a una inocente
Mujer de alta familia de Castilla,
En cuyo hogar, cual áspid, se introdujo
Y la mintió pasión y la sedujo.

Entonces yo celosa y consternada
Le pregunté con rabia y amargura,
Sintiendo en mi cerebro desbordada
La fiebre del dolor y la locura:
-¿Esa inocente víctima inmolada
Hoy llora en el olvido su ternura?
Y el delator me respondió con saña:
-¡No! La trajo Manrique a Nueva España.

»Si es la mujer por condición curiosa
Y en inquirir concentra sus anhelos,
es más cuando ofendida y rencorosa
siente en su pecho el dardo de los celos
Y yo, sin contenerme, loca, ansiosa,
Sin demandar alivios ni consuelos,
Le pregunté por víctima tan bella
Y en calma respondió: -Vive con ella.

»Después de tal respuesta que ha dejado
Dudando entre lo efímero y lo cierto
A un corazón que siempre te ha adorado
Y sólo para ti late despierto,
Tal como deja un filtro envenenado
Al que lo apura, sin color y yerto:
No te sorprenda que a tu cita acuda
Para que tú me aclares esta duda».

Pasó un gran rato de silencio y luego
Manrique dijo con la voz serena
-«Desde que yo te vi te adoro ciego
Por ti tengo de amor el alma llena;
No sé si esta pasión ni si este fuego
Me ennoblece, me salva o me condena,
Pero escucha, Leonor idolatrada,
A nadie temo ni me importa nada.

»Muy joven era yo y en cierto día
Libre de desengaños y dolores,
Llegué de capitán a Andalucía,
La tierra de la gracia y los amores.
Ni la maldad ni el mundo conocía,
Vagaba como tantos soñadores
Que en pos de algún amor dulce y profundo
Ven como eterno carnaval el mundo.

»Encontré a una mujer joven y pura,
Y no sé qué la dije de improviso,
La aseguré quererla con ternura
Y no puedo negártelo: me quiso.
Bien pronto, tomó creces la aventura;
Soñé tener con ella un paraíso
Porque ya en mis abuelos era fama:
Antes Dios, luego el Rey, después mi dama.

»Y la llevé conmigo; fue su anhelo
Seguirme y fue mi voluntad entera;
Surgió un rival y le maté en un duelo,
Y después de tal lance, aunque quisiera
Pintar no puedo el ansia y el desvelo
Que de aquella Sevilla, dentro y fuera,
Me dio el amor como tenaz castigo
Del rapto que me pesa y que maldigo.

»A noticias llegó del Soberano
Esta amorosa y juvenil hazaña
Y por salvarme me tendió su mano,
Y para hacerme diestro en la campaña
Me mandó con un jefe veterano
A esta bella región de Nueva España...
¿Abandonaba a la mujer aquella?
Soy hidalgo, Leonor, ¡vine con ella!

»Te conocí y te amé, nada te importe
La causa del amor que me devora;
La brújula, mi bien, siempre va al norte;
La alondra siempre cantará a la aurora.
¿No me amas ya? pues deja que soporte
A solas mi dolor hora tras hora;
No demando tu amor como un tesoro,
¡Bástame con saber que yo te adoro!

»No adoro a esa mujer; jamás acudo
A mentirle pasión, pero tú piensa
Que soy su amparo, su constante escudo,
De tanto sacrificio en recompensa.
Tú, azucena gentil, yo cardo rudo,
Si ofrecerte mi mano es una ofensa
Nada exijo de ti, nada reclamo,
Me puedes despreciar, pero te amo».

Después de tal relato, que en franqueza
Ninguno le excedió, calló el amante,
Inclinó tristemente la cabeza;
Cerró los ojos mudo y anhelante
Ira, celos, dolor, miedo y tristeza
Hiriendo a la doncella en tal instante
Parecían decirle con voz ruda:
La verdad es más negra que la duda.

Quiere alejarse y su medrosa planta
De aquel sitio querido no se mueve,
Quiere encontrar disculpa, mas le espanta
De su adorado la conducta aleve;
Quiere hablar y se anuda su garganta,
Y helada en interior como la nieve
Mira con rabia a quien rendida adora
Y calla, gime, se estremece y llora.

¡Es el humano corazón un cielo!
Cuando el sol de la dicha lo ilumina
Parece azul y vaporoso velo
Que en todo cuanto flota nos fascina:
Si lo ennegrece con su sombra el duelo,
Noche eterna el que sufre lo imagina,
Y si en nubes lo envuelve el desencanto
Ruge la tempestad y llueve el llanto.

¡Ah! cuán triste es mirar marchita y rota
La flor de la esperanza y la ventura,
Cuando sobre sus restos solo flota
El ***** manto de la noche obscura;
Cuando vierte en el alma gota a gota
Su ponzoñosa esencia la amargura
Y que ya para siempre en nuestra vida
La primera ilusión está perdida.

Leonor oyendo la ****** historia
Del hombre que encontrara en su camino,
Miró eclipsarse la brillante gloria
De su primer amor, casto y divino;
Su más dulce esperanza fue ilusoria,
Culpaba, no a Manrique, a su destino
Y al fin le dijo a su galán callado:
-«Bien; después de lo dicho, ¿qué has pensado?

»Tanta pasión por ti mi pecho encierra
Que el dolor que me causas lo bendigo;
Voy a vivir sin alma y no me aterra,
Pues mi culpa merece tal castigo.
Como a nadie amaré sobre la tierra
Llorando y de rodillas te lo digo,
Haz en mi nombre a esa mujer dichosa,
Porque yo quiero ser de Dios esposa.

Calló la dama y el galán, temblando,
Dijo con tenue y apagado acento:
-«Haré lo que me pidas; te estoy dando
Pruebas de mi lealtad, y ya presiento
Que lo mismo que yo te siga amando
Me amarás tú también en el Convento;
Y si es verdad, Leonor, que me has querido
Dame una última prueba que te pido.

»No tu limpia pureza escandalices
con este testimonio de ternura
No hay errores, ni culpas, ni deslice
Entre un hombre de honor y un alma pura;
Si vamos a ser ambos infelices
Y si eterna ha de ser nuestra amargura,
Que mi postrer adiós que tu alma invoca
Lo selles con un beso de mi boca».

Con rabia, ciega, airada y ofendida,
-«No me hables más,- repuso la doncella
Sólo pretendes verme envilecida
Y mancillarme tanto como a aquélla.
Te adoro con el alma y con la vida
Y maldigo este amor, pese a mi estrella,
Si hidalgo no eres ya ni caballero
Ni debo amarte, ni escucharte quiero».

Manrique, entonces la cabeza inclina,
Siente que se estremece aquel recinto,
Y sacando una daga florentina,
Que llevaba escondida bajo el cinto
Como un tributo a la beldad divina
Que amó con un amor jamás extinto,
Altivo, fiero y de dolor deshecho
Diciendo: -«Adiós, Leonor», la hundió en su pecho.

La dama, al contemplar el cuerpo inerte
En el dintel de su mansión caído,
Maldiciendo lo ***** de la suerte,
Pretende dar el beso apetecido.
Llora, solloza, grita ante la muerte
Del hombre por su pecho tan querido,
Y antes de que bajara hasta la puerta
La gente amedrentada se despierta.

Leonor, a todos sollozando invoca
Y les pide la lleven al convento
Junto a Manrique, en cuya helada boca
Un beso puede renovar su aliento.
Todos claman oyéndola: «¡Está loca!»
Y ella, fija en un solo pensamiento
Convulsa, inquieta, lívida y turbada
Cae, al ver a su padre, desmayada.

Y no cuentan las crónicas añejas
De aquesta triste y amorosa hazaña,
Si halló asilo Leonor tras de las rejas
De algún convento de la Nueva España.
Tan fútil como todas las consejas,
Si ésta que narro a mi le lector extraña,
Sepa que a la mansión de tal suceso,
Llama la gente: «El Callejón del Beso».
Victor Marques Dec 2011
Pedaços de Vida


A vida é boa enquanto não acaba,
A vida é muito larga,
Viver é bom, um pouco imprudente,
Viver é vencer e cair de repente.
Viver é o dia-a-dia somente,
A vida é bela mas amarga.

A vida tem uma beleza eterna e sublime,
Viver é ser sempre firme.
A vida faz-se do erro, da desilusão,
A vida o amor e a devoção.


Que tristeza eu enfrento,
Frutos do meu pranto.
A simples escrita dum poema,
Lume com e sem chama,
A vida é de quem ama.


Victor Marques
Stances

I

Sans doute il est trop **** pour parler encor d'elle ;
Depuis qu'elle n'est plus quinze jours sont passés,
Et dans ce pays-ci quinze jours, je le sais,
Font d'une mort récente une vieille nouvelle.
De quelque nom d'ailleurs que le regret s'appelle,
L'homme, par tout pays, en a bien vite assez.

II

Ô Maria-Felicia ! le peintre et le poète
Laissent, en expirant, d'immortels héritiers ;
Jamais l'affreuse nuit ne les prend tout entiers.
À défaut d'action, leur grande âme inquiète
De la mort et du temps entreprend la conquête,
Et, frappés dans la lutte, ils tombent en guerriers.

III

Celui-là sur l'airain a gravé sa pensée ;
Dans un rythme doré l'autre l'a cadencée ;
Du moment qu'on l'écoute, on lui devient ami.
Sur sa toile, en mourant, Raphael l'a laissée,
Et, pour que le néant ne touche point à lui,
C'est assez d'un enfant sur sa mère endormi.

IV

Comme dans une lampe une flamme fidèle,
Au fond du Parthénon le marbre inhabité
Garde de Phidias la mémoire éternelle,
Et la jeune Vénus, fille de Praxitèle,
Sourit encor, debout dans sa divinité,
Aux siècles impuissants qu'a vaincus sa beauté.

V

Recevant d'âge en âge une nouvelle vie,
Ainsi s'en vont à Dieu les gloires d'autrefois ;
Ainsi le vaste écho de la voix du génie
Devient du genre humain l'universelle voix...
Et de toi, morte hier, de toi, pauvre Marie,
Au fond d'une chapelle il nous reste une croix !

VI

Une croix ! et l'oubli, la nuit et le silence !
Écoutez ! c'est le vent, c'est l'Océan immense ;
C'est un pêcheur qui chante au bord du grand chemin.
Et de tant de beauté, de gloire et d'espérance,
De tant d'accords si doux d'un instrument divin,
Pas un faible soupir, pas un écho lointain !

VII

Une croix ! et ton nom écrit sur une pierre,
Non pas même le tien, mais celui d'un époux,
Voilà ce qu'après toi tu laisses sur la terre ;
Et ceux qui t'iront voir à ta maison dernière,
N'y trouvant pas ce nom qui fut aimé de nous,
Ne sauront pour prier où poser les genoux.

VIII

Ô Ninette ! où sont-ils, belle muse adorée,
Ces accents pleins d'amour, de charme et de terreur,
Qui voltigeaient le soir sur ta lèvre inspirée,
Comme un parfum léger sur l'aubépine en fleur ?
Où vibre maintenant cette voix éplorée,
Cette harpe vivante attachée à ton coeur ?

IX

N'était-ce pas hier, fille joyeuse et folle,
Que ta verve railleuse animait Corilla,
Et que tu nous lançais avec la Rosina
La roulade amoureuse et l'oeillade espagnole ?
Ces pleurs sur tes bras nus, quand tu chantais le Saule,
N'était-ce pas hier, pâle Desdemona ?

X

N'était-ce pas hier qu'à la fleur de ton âge
Tu traversais l'Europe, une lyre à la main ;
Dans la mer, en riant, te jetant à la nage,
Chantant la tarentelle au ciel napolitain,
Coeur d'ange et de lion, libre oiseau de passage,
Espiègle enfant ce soir, sainte artiste demain ?

XI

N'était-ce pas hier qu'enivrée et bénie
Tu traînais à ton char un peuple transporté,
Et que Londre et Madrid, la France et l'Italie,
Apportaient à tes pieds cet or tant convoité,
Cet or deux fois sacré qui payait ton génie,
Et qu'à tes pieds souvent laissa ta charité ?

XII

Qu'as-tu fait pour mourir, ô noble créature,
Belle image de Dieu, qui donnais en chemin
Au riche un peu de joie, au malheureux du pain ?
Ah ! qui donc frappe ainsi dans la mère nature,
Et quel faucheur aveugle, affamé de pâture,
Sur les meilleurs de nous ose porter la main ?

XIII

Ne suffit-il donc pas à l'ange de ténèbres
Qu'à peine de ce temps il nous reste un grand nom ?
Que Géricault, Cuvier, Schiller, Goethe et Byron
Soient endormis d'hier sous les dalles funèbres,
Et que nous ayons vu tant d'autres morts célèbres
Dans l'abîme entr'ouvert suivre Napoléon ?

XIV

Nous faut-il perdre encor nos têtes les plus chères,
Et venir en pleurant leur fermer les paupières,
Dès qu'un rayon d'espoir a brillé dans leurs yeux ?
Le ciel de ses élus devient-il envieux ?
Ou faut-il croire, hélas ! ce que disaient nos pères,
Que lorsqu'on meurt si jeune on est aimé des dieux ?

XV

Ah ! combien, depuis peu, sont partis pleins de vie !
Sous les cyprès anciens que de saules nouveaux !
La cendre de Robert à peine refroidie,
Bellini tombe et meurt ! - Une lente agonie
Traîne Carrel sanglant à l'éternel repos.
Le seuil de notre siècle est pavé de tombeaux.

XVI

Que nous restera-t-il si l'ombre insatiable,
Dès que nous bâtissons, vient tout ensevelir ?
Nous qui sentons déjà le sol si variable,
Et, sur tant de débris, marchons vers l'avenir,
Si le vent, sous nos pas, balaye ainsi le sable,
De quel deuil le Seigneur veut-il donc nous vêtir ?

XVII

Hélas ! Marietta, tu nous restais encore.
Lorsque, sur le sillon, l'oiseau chante à l'aurore,
Le laboureur s'arrête, et, le front en sueur,
Aspire dans l'air pur un souffle de bonheur.
Ainsi nous consolait ta voix fraîche et sonore,
Et tes chants dans les cieux emportaient la douleur.

XVIII

Ce qu'il nous faut pleurer sur ta tombe hâtive,
Ce n'est pas l'art divin, ni ses savants secrets :
Quelque autre étudiera cet art que tu créais ;
C'est ton âme, Ninette, et ta grandeur naïve,
C'est cette voix du coeur qui seule au coeur arrive,
Que nul autre, après toi, ne nous rendra jamais.

XIX

Ah ! tu vivrais encor sans cette âme indomptable.
Ce fut là ton seul mal, et le secret fardeau
Sous lequel ton beau corps plia comme un roseau.
Il en soutint longtemps la lutte inexorable.
C'est le Dieu tout-puissant, c'est la Muse implacable
Qui dans ses bras en feu t'a portée au tombeau.

**

Que ne l'étouffais-tu, cette flamme brûlante
Que ton sein palpitant ne pouvait contenir !
Tu vivrais, tu verrais te suivre et t'applaudir
De ce public blasé la foule indifférente,
Qui prodigue aujourd'hui sa faveur inconstante
À des gens dont pas un, certes, n'en doit mourir.

XXI

Connaissais-tu si peu l'ingratitude humaine ?
Quel rêve as-tu donc fait de te tuer pour eux ?
Quelques bouquets de fleurs te rendaient-ils si vaine,
Pour venir nous verser de vrais pleurs sur la scène,
Lorsque tant d'histrions et d'artistes fameux,
Couronnés mille fois, n'en ont pas dans les yeux ?

XXII

Que ne détournais-tu la tête pour sourire,
Comme on en use ici quand on feint d'être ému ?
Hélas ! on t'aimait tant, qu'on n'en aurait rien vu.
Quand tu chantais le Saule, au lieu de ce délire,
Que ne t'occupais-tu de bien porter ta lyre ?
La Pasta fait ainsi : que ne l'imitais-tu ?

XXIII

Ne savais-tu donc pas, comédienne imprudente,
Que ces cris insensés qui te sortaient du coeur
De ta joue amaigrie augmentaient la pâleur ?
Ne savais-tu donc pas que, sur ta tempe ardente,
Ta main de jour en jour se posait plus tremblante,
Et que c'est tenter Dieu que d'aimer la douleur ?

XXIV

Ne sentais-tu donc pas que ta belle jeunesse
De tes yeux fatigués s'écoulait en ruisseaux,
Et de ton noble coeur s'exhalait en sanglots ?
Quand de ceux qui t'aimaient tu voyais la tristesse,
Ne sentais-tu donc pas qu'une fatale ivresse
Berçait ta vie errante à ses derniers rameaux ?

XXV

Oui, oui, tu le savais, qu'au sortir du théâtre,
Un soir dans ton linceul il faudrait te coucher.
Lorsqu'on te rapportait plus froide que l'albâtre,
Lorsque le médecin, de ta veine bleuâtre,
Regardait goutte à goutte un sang noir s'épancher,
Tu savais quelle main venait de te toucher.

XXVI

Oui, oui, tu le savais, et que, dans cette vie,
Rien n'est bon que d'aimer, n'est vrai que de souffrir.
Chaque soir dans tes chants tu te sentais pâlir.
Tu connaissais le monde, et la foule, et l'envie,
Et, dans ce corps brisé concentrant ton génie,
Tu regardais aussi la Malibran mourir.

XXVII

Meurs donc ! ta mort est douce, et ta tâche est remplie.
Ce que l'homme ici-bas appelle le génie,
C'est le besoin d'aimer ; hors de là tout est vain.
Et, puisque tôt ou **** l'amour humain s'oublie,
Il est d'une grande âme et d'un heureux destin
D'expirer comme toi pour un amour divin !
Adieu, Suzon, ma rose blonde,
Qui m'as aimé pendant huit jours ;
Les plus courts plaisirs de ce monde
Souvent font les meilleurs amours.
Sais-je, au moment où je te quitte,
Où m'entraîne mon astre errant ?
Je m'en vais pourtant, ma petite,
Bien ****, bien vite,
Toujours courant.

Je pars, et sur ma lèvre ardente
Brûle encor ton dernier baiser.
Entre mes bras, chère imprudente,
Ton beau front vient de reposer.
Sens-tu mon coeur, comme il palpite ?
Le tien, comme il battait gaiement !
Je m'en vais pourtant, ma petite,
Bien ****, bien vite,
Toujours t'aimant.

Paf ! c'est mon cheval qu'on apprête.
Enfant, que ne puis-je en chemin
Emporter ta mauvaise tête,
Qui m'a tout embaumé la main !
Tu souris, petite hypocrite,
Comme la nymphe, en t'enfuyant.
Je m'en vais pourtant, ma petite,
Bien ****, bien vite,
Tout en riant.

Que de tristesse, et que de charmes,
Tendre enfant, dans tes doux adieux !
Tout m'enivre, jusqu'à tes larmes,
Lorsque ton coeur est dans tes yeux.
A vivre ton regard m'invite ;
Il me consolerait mourant.
Je m'en vais pourtant, ma petite,
Bien ****, bien vite,
Tout en pleurant.

Que notre amour, si tu m'oublies,
Suzon, dure encore un moment ;
Comme un bouquet de fleurs pâlies,
Cache-le dans ton sein charmant !
Adieu ; le bonheur reste au gîte,
Le souvenir part avec moi :
Je l'emporterai, ma petite,
Bien ****, bien vite,
Toujours à toi.
1SP Dec 2017
Hay algo en esta iglesia,
El aire parece ser más fino,
Lo único que puedo hacer es alabarte:
Ay, Señor, ¿qué más hago para ti?

Dime...

¿Cómo elevar tu precioso nombre?
Porque anhelo adorarte
Creo que fingí una vez demasiados
Ahora el Espíritu Santo me ha tocado.

Hay algo en esta iglesia,
El aire parece ser más fino,
Lo único que puedo hacer es alabarte;
Ay, Señor, ¿qué más hago para ti?

Dime...

Hay algo en este lugar,
Tan fuerte que no lo puedo luchar,
Sólo quiero verte ahora mismo,
Mi corazón baila porque estoy listo.

Este sentimiento que tengo es tan libre,
Ya no soy imprudente como un belitre;
Las Palmas de mis manos hierven con fe,
Fe en ti, Señor y todo por lo que moriste.

Hay algo en esta iglesia,
El aire parece ser más fino,
Lo único que puedo hacer es alabarte;
Ay, Señor, ¿qué más hago para ti?  

Dime...

Lo único que puedo hacer es alabarte;
Puedo alabarte,
Puedo alabarte,
¿Qué más hago para ti?

Hay algo en esta iglesia,
Hay algo en esta iglesia...
There is my first Christian piece written specifically for Spanish literate audience. #MinistriesBeyondMissions
Marco Raimondi Sep 2017
Ó morte! O silêncio de tua voz me é tortura,
Pois suspiraste em chama tão cedo
Colhendo de desesperança, o medo
E secando fontes de virtude em tua bravura

Ó morte! Por que recolhe tua graça obscura
Quando nutre interna, minh'alma em segredo?
Por que fazes-me ardilosa, teu lume enredo,
Quando aviva-me o desejo de unção tão pura?

De eras tortuosas, tece-me piedoso dilema
Neste espírito breve, de impetuosa e extrema
Flor desatada e imprudente

E eriçam minhas razões para que a tema
Mas bem sei que és gentil! Pois, da paz amena
És tu quem guardas os tesouros eminentes
Se retrocede con seguridad
pero se avanza a tientas
uno adelanta manos como un ciego
ciego imprudente por añadidura
pero lo absurdo es que no es ciego
y distingue el relámpago la lluvia
los rostros insepultos la ceniza
la sonrisa del necio las afrentas
un barrunto de pena en el espejo
la baranda oxidada con sus pájaros
la opaca incertidumbre de los otros
enfrentada a la propia incertidumbre

se avanza a tientas / lentamente
por lo común a contramano
de los convictos y confesos
en búsqueda tal vez
de amores residuales
que sirvan de consuelo y recompensa
o iluminen un pozo de nostalgias

se avanza a tientas / vacilante
no importan la distancia ni el horario
ni que el futuro sea una vislumbre
o una pasión deshabitada

a tientas hasta que una noche
se queda uno sin cómplices ni tacto
y a ciegas otra vez y para siempre
se introduce en un túnel o destino
que no se sabe dónde acaba
Écoutez ce que c'est que la femme adultère.

Sa joie est un tourment, sa douleur un mystère :

Dans son cœur dégradé que le crime avilit

Un autre a pris la place à l'époux réservée ;

D'impures voluptés elle s'est abreuvée ;

Un autre est venu dans son lit.


Dévorée au dedans d'une flamme cachée,

Toujours, devant les yeux son image attachée

Jusqu'aux bras d'un époux vient encor la troubler ;

Elle reste au logis des heures à l'attendre.

Prête l'oreille et dit, quand elle croit l'entendre,

A ses enfants de s'en aller.


Son complice ! des lois il brave la vengeance !

Qui pourrait, trahissant leur sourde intelligence,

Éveiller dans les cœurs le soupçon endormi ?

De son crime impuni le succès l'encourage,

La mère lui sourit, et l'époux qu'il outrage

L'embrasse en disant : mon ami.


Voici venir enfin l'heure tant retardée ;

Les voilà seuls, la porte est close et bien gardée :

Pourquoi cet air pensif, pourquoi cet œil distrait ?

Pourquoi toujours trembler et pâlir d'épouvante ?

Personne ne l'a vu monter, et la suivante

A reçu le prix du secret.


Dans un festin brillant le hasard les rassemble ;

Leurs sièges sont voisins. Que vont-ils dire ensemble ?

Quel sinistre bonheur dans leurs regards a lui !

Oh retiens les éclairs de ta prunelle ardente,

Garde de te trahir, et de boire, imprudente !

Dans la même coupe après lui !


Que dis-je ? Du mépris et de l'indifférence

Elle sait à son œil imposer l'apparence :

Un regard indiscret jamais ne révéla

De son cœur déchiré la sombre inquiétude.

Elle s'observe, et sait, à force d'habitude,

Rester froide quand il est là !


Ses tourments sont cachés à tous, soyez sans crainte ;

Aussi regardez-la sans gêne et sans contrainte

Répondre à vingt propos, sourire… oh si du moins,

Pour apaiser l'ardeur dont elle est embrasée,

Elle pouvait, auprès d'une obscure croisée,

L'avoir un instant sans témoins !


Sentir le bruit léger de sa robe froissée,

Dans les plis de satin sa jambe entrelacée,

Lui donner d'un regard l'heure du lendemain,

Et, dans ce tourbillon qui roule et qui l'emporte.

Lui dire… ou seulement debout, près de la porte,

En passant lui serrer la main !


Cependant, pas à pas, la vieillesse est venue

Troubler son cœur flétri d'une crainte inconnue.

Le prestige enivrant s'est enfin dissipé :

Il faut quitter l'amour, l'amour et son ivresse ;

Il faut se trouver seule et subir la tendresse

De cet homme qu'elle a trompé.
Jeune fille, crois-moi, s'il en est temps encore,
Choisis un fiancé joyeux, à l'œil vivant,
Au pas ferme, à la voix sonore,
Qui n'aille pas rêvant.

Sois généreuse, épargne aux cœurs de se méprendre.
Au tien même, imprudente, épargne des regrets,
N'en captive pas un trop tendre,
Tu t'en repentirais.

La nature t'a faite indocile et rieuse,
Crains une âme où la tienne apprendrait le souci,
La tendresse est trop sérieuse,
Trop exigeante aussi.

Un compagnon rêveur attristerait ta vie,
Tu sentirais toujours son ombre à ton côté
Maudire la rumeur d'envie
Où marche ta beauté.

Si, mauvais oiseleur, de ses caresses frêles
Il abaissait sur toi le délicat réseau,
Comme d'un seul petit coup d'ailes
S'affranchirait l'oiseau !

Et tu ne peux savoir tout le bonheur que broie
D'un caprice enfantin le vol brusque et distrait,
Quand il arrache au cœur la proie
Que la lèvre effleurait ;

Quand l'extase, pareille à ces bulles ténues
Qu'un souffle patient et peureux allégea,
S'évanouit si près des nues
Qui s'y miraient déjà.

Sois généreuse, épargne à des songeurs crédules
Ta grâce, et de tes yeux les appels décevants :
Ils chercheraient des crépuscules
Dans ces soleils levants ;

Il leur faut une amie à s'attendrir facile,
Souple à leurs vains soupirs comme aux vents le roseau,
Dont le cœur leur soit un asile
Et les bras un berceau,

Douce, infiniment douce, indulgente aux chimères,
Inépuisable en soins calmants ou réchauffants,
Soins muets comme en ont les mères,
Car ce sont des enfants.

Il leur faut pour témoin dans les heures d'étude,
Une âme qu'autour d'eux ils sentent se poser,
Il leur faut une solitude
Où voltige un baiser

Jeune fille, crois-m'en, cherche qui te ressemble,
Ils sont graves ceux-là, ne choisis aucun d'eux ;
Vous seriez malheureux ensemble
Bien qu'innocents tous deux.
Dans la paix triste et profonde
Où me plongeait ce séjour,
J'ignorais qu'au bruit du monde
On peut oublier l'amour :
Quelle est donc cette voix importune et cruelle
Qui déjà me détrompe avec un ris moqueur ?
Comme une flèche aiguë elle siffle autour d'elle,
Et le trait qu'elle porte a déchiré mon cœur.

Au bord de ma tombe ignorée,
Ciel ! par cette langue acérée,
Faut-il qu'un nom trop cher puisse m'atteindre encor,
Pour m'apprendre ( nouvelle affreuse ! )
Que j'étais seule malheureuse,
Et qu'on m'oublie avant ma mort !

Du plus sincère amour quel châtiment terrible !
Je n'étais pas aimée ! ... ô confidence horrible !
Il a parlé longtemps. Mes yeux, gonflés de pleurs,
Se détournaient en vain de ses lèvres légères,
Dont le souffle éteignait mes erreurs les plus chères,
Et dont le rire affreux outrageait mes malheurs.
Lui n'a vu mon effroi ni ma pâleur extrême ;
L'indiscret n'a point d'âme, il ne devine rien ;
Du bruit de sa parole il s'étourdit lui-même,
Il s'écoute, il s'admire, il se répond : c'est bien !
**** de moi... Mais sa voix ! elle me frappe encore ;
Son timbre me poursuit, et partout il m'attend :
Sait-il que je me meurs ? Sait-il que je l'abhorre ?
Il révèle un secret, il parle, il est content.

Ah ! j'aurais dû crier : c'est moi... je l'aime... arrête !
Par ton Dieu, par ta mère et tes premiers amours,
Dis qu'il n'est point parjure ; oh ! dis-le ! je suis prête
À t'entendre, à tout croire, à t'écouter toujours.
Mais non, il n'a pas vu ma main, faible et glacée,
Rassembler mes cheveux pour voiler mon affront ;
Il n'a pas vu la mort, par lui-même tracée,
Sous le bandeau de fleurs qui tremblaient sur mon front.
Aveugle ! il n'a pas vu se fermer et s'éteindre
Mon œil longtemps fermé !
Quand j'ai dit : Se peut-il ! ... ma voix n'a pu l'atteindre ;
Il n'a donc pas aimé ?

Peut-être qu'en naissant il a perdu sa mère,
Qu'il n'a jamais connu le baiser d'une sœur,
Et qu'à ses premiers cris, une dure étrangère
N'a jamais d'une sourire accordé la douceur.

Fuis, dépositaire infidèle
Des secrets imprudents confiés à ta foi !
Va ! qui trompe une amante au moins a pitié d'elle :
Tu trahis un méchant, mais il l'est moins que toi.
Sa pudeur, ses remords prenaient soin de ma vie ;
Lui-même il frémira du mal que tu me fais :
Il laissait l'espérance à mon âme asservie,
Il se taisait enfin ; et moi... que je le hais !

Pour tromper tant d'amour qu'il s'imposa de peine !
Quelle humiliante pitié !
Mais toi, toi qui pour lui m'inspires tant de haine,
Ah ! prends-en la moitié !
Qu'elle attache à mes pleurs une longue puissance ;
Qu'elle effraie à ton nom l'imprudente innocence ;
Que ton cœur s'intimide à mes cris douloureux ;
Qu'il devienne sensible, et qu'il soit malheureux !
Oui, puisses-tu brûler, et languir, et déplaire
Au jeune et froid objet qui sauva t'enflammer ;
Ou plutôt... tremble au vœu qu'inventé ma colère ,
Puisses-tu longtemps vivre, et ne jamais aimer !
En el agua la estrella se refleja
Como una lentejuela de oro vivo,
O un lunar imprevisto en el motivo
Gris y redondo de la charca añeja.

Admiradas, absortas en la duda
De qué será lo que en el pozo brilla,
Las ranas están quietas a la orilla
En una adoración paciente y muda.

Y el pastor loco que con astros sueña
Hunde en el agua la imprudente mano.
Quiere sacar la estrella del pantano
Y en la imposible salvación se empeña.

¡Cloc, cloc!-gimen las ranas desoladas.
Roto el reflejo, desgarrado el astro,
Ya no queda en la charca sino un rastro
De hebras de luz sutiles y doradas.

Y yo, que asisto a la lección y llevo
En mi charca interior la dulce estrella
De una ilusión que se retrata en ella,
A ansiar la realidad ya no me atrevo.

Y como hipnotizada por el loco
Afán de no ver roto mi tesoro,
Hago guardia tenaz al astro de oro,
Lo miro fijo, pero no lo toco.
Déjà j'ai vu le verger
Se parer de fleurs nouvelles ;
Le Zéphyr, toujours léger,
Déjà folâtre autour d'elles.

L'hiver fuit ; tout va changer,
Tout renaît : à ce bocage
Le printemps rend le feuillage,
Aux verts tapis leur fraîcheur,
Aux rossignols leur ramage ;
Et non la paix à mon cœur.

Le soleil, fondant la glace
Qui blanchissait le coteau,
Revêt d'un éclat nouveau
Le gazon qui la remplace.

Le ruisseau libre en son cours,
Avec son ancien murmure,
Reprend ses anciens détours.
Son eau, plus calme et plus pure,
Suit sa pente sans efforts ;
Et, fuyant dans la prairie,
Féconde l'herbe fleurie
Dont Flore embellit ses bords.

Voyez-vous le vieil érable
Couronner de rameaux verts
Son front large et vénérable
Qui se rit de cent hivers ?
Une naissante verdure
Revêt aussi ses vieux bras,
Dégagés des longs frimas
Que suspendait la froidure.

Oh ! que les champs ont d'appas !
La plaine, au ****, se colore
De l'émail changeant des fleurs,
Que n'outragea pas encore
Le fer cruel des faneurs.

La passagère hirondelle
À son nid est de retour :
La douce saison d'amour
Dans nos climats la rappelle.
Elle accourt à tire-d'aile,
L'imprudente, et ne voit pas
L'insidieuse ficelle
Dont l'homme a tissu ses lacs :
À travers l'onde et l'orage,
Quand elle affrontait la mort,
La pauvrette, **** du port,
Ne prévoyait pas le sort
Qui l'attendait au rivage !

Désormais en liberté,
La pastourelle enflammée
Court à l'onde accoutumée
Qui lui peignait sa beauté.
Contre l'infidélité
Le clair miroir la rassure,
Et lui dit que les autans,
Ces fléaux de la nature,
Moins à craindre que le temps,
N'ont pas gâté sa figure.

Déjà j'ai vu les agneaux,
Oubliant la bergerie,
Brouter l'herbe des coteaux
Et bondir dans la prairie.
L'impatient voyageur
Sort de sa retraite oisive,
Et la barque du pêcheur
Flotte plus **** de la rive.

De la cime du rocher
D'où son regard se promène,
Déjà le hardi nocher
Affronte l'humide plaine ;
Fatigué du long repos
Dans lequel l'hiver l'enchaîne,
Il retourne sur les flots.
**** des paternels rivages
Qu'il ne doit jamais revoir,
Il court, hélas ! plein d'espoir,
Chercher de plus riches plages.
Intrépide, il fuit le port.
À la gaîté qui l'anime,
Le croirait-on sur l'abîme
Où cent fois il vit la mort ?

Et moi seul, quand l'espérance
Luit au fond de tous les cœurs,
Je vois la saison des fleurs,
Sans voir finir ma souffrance !
**** de partager mes feux,
Daphné rit de ma tristesse.
Hélas ! le trait qui me blesse
Ne part-il pas de ses yeux ?

Mille fois, dans mon délire,
Ceint de lauriers toujours verts,
J'ai célébré dans mes vers,
Et la beauté que je sers,
Et l'amour qu'elle m'inspire.

Ah ! si d'éternels mépris,
Daphné, sont encor le prix
D'une éternelle constance,
Tremble : l'amour outragé
Peut être à la fin vengé
De ta longue indifférence :
Je puis, de la même voix
Qui te chanta sur ma lyre,
Publier tout à la fois
Tes rigueurs et mon martyre.

Qu'ai-je dit ? pardonne-moi ;
Pardonne, ô ma douce amie !
D'un cœur qui se plaint de toi
Idole toujours chérie.
Un siècle entier, nuit et jour,
J'ai langui dans la contrainte ;
Et c'est un excès d'amour
Qui m'arrache cette plainte.

Mais, ô Daphné ! soit que ton cœur
Dédaigne ou partage ma flamme,
Dans ta pitié, dans ta rigueur,
Sois toujours l'âme de mon âme.

Écrit en 1785.
En fin, esto no es justo. Soy siempre muy sensible.
Cuando daño me causas y mi orgullo has herido
Quiero el mal devolverte. Pero eso no es posible.
Más que tú siempre sufro; siempre más he sufrido.

Los enojos de días soportar has sabido,
Silencios obstinados y hasta miradas duras.
Amable sé conmigo. Todas mis amarguras,
Oh amada de mi vida, siempre grandes han sido.

Mas soy loco, muy loco. No me prestes oído.
Verdades peligrosas te he dicho tontamente.
Ya mi oculta franqueza te revelé imprudente,
Y de ella, en contra mía, sabrás sacar partido.
Victor D López Dec 2019
El amor no muere de un solo golpe,
Se desangra lentamente a lo largo de los años,
Gota a gota se desvanece,
De miles de cortaduras y lágrimas no mortales.

Mil pequeñas picaduras de lengua u ojo,
Mil palabras desagradables de mí y de ti,
Mil "ya te lo dije" apilados en lo alto,
Mil batallas perdidas, y reiniciadas sin fin.

Cada herida una costra que se endurece con el tiempo,
Cubriendo daños encanados que no sanan,
Una palabra imprudente transformada en traición sublime,
Supurando recuerdos omnipresentes.

La simple bondad se pierde por la falta de uso,
Lo que queda, sólo una fachada en realidad.
My translation of my sonnet "Requiem to Love"
Comme un bouton, près d'éclore,
D'un seul regard de l'Aurore
Attend le bienfait du jour ;
Dans l'âge de l'innocence,
Séduite par l'espérance,
J'attendais tout de l'Amour.

Comme la fleur imprudente
Se plaît à suivre la pente
Qui l'expose aux feux du jour,
Je m'abandonnai, sans guide,
Au penchant non moins rapide
Qui m'entraînait vers l'Amour.

Comme la fleur desséchée,
Pâle et tristement penchée,
S'effeuille au déclin du jour,
Mon soir touche à ma naissance,
Et je pleure l'Espérance
Qui s'envole avec l'Amour.

— The End —