Submit your work, meet writers and drop the ads. Become a member
M Solav Dec 2019
Vous a-t-on parlé déjà
D’un temple sans nom -
Sans mémoire et sans nom?

Il fût oublié et pourtant
Quelques-un croient encore
Que le temple existe bel et bien;

Qu’il se trouve juste ici,
Entre le jour et la nuit,
Entre le soleil et la pluie,
Entre le silence et le bruit;

Et que lorsqu’on s’y rend,
Lorsque l’on ouvre,
Lorsque l’on entre,
On y entre toujours;

Et que l’on vienne de ****,
Que l’on vienne d’ailleurs,
Que l’on prenne son temps,
On y est toujours à l’heure;

Et quand enfin l'on s’y trouve,
Quand enfin l'on y est,
Entre et parmis ses infinis murs,
On n’en sort jamais;

Si l'on ose y discuter,
Que l'on ne prononce qu’un mot,
Celui-ci devient discours,
Interminable fardeau;

Et l'en son sein une seule pensée
Bien que plutôt éphémère,
Se transforme en grand brasier,
En immense calvaire;

Et que si l'on regarde,
L'on peut voir très bien
Que ce que l'on observe
N’est à peu près rien;

Et si l'on prête oreille, que l'on écoute,
Qu’un seul son enfin résonne,
Ce bruit sourd que l'on espionne
N'est nul autre que l'écho du doute;

Et quand finalement l'on oublie,
Qu'à tout jamais l'on s’y perd,
Lorsqu'enfin l'on s'y abandonne,
Se trace béante le contour d'une sortie;

Et que cela exige de souffrir,
De s'y faire saint, s'y faire martyre,
Qu’il nous faille le supplice d'y périr,
Finira-t-on au moins par en finir;

Et lorsqu'un jour l'on en sort,
Lorsque que le voudra enfin notre sort,
Ce n'est qu'alors, seulement qu'alors
Que sauront coexister vie et mort.

Et ce jour-là, cette nuit-là, dira-t-on,
Que l'existence fût un temple -
Un temple sans nom.
Écrit en juin 2017.


— Droits d'auteur © M. Solav —
www.msolav.com

Cette oeuvre ne peut être utilisée ni en partie ni dans son intégrité sans l'accord préalable de l'auteur. Veuillez s'il vous plaît contacter marsolav@outlook.com pour toute requête d'usage. Merci beaucoup.
__________
Mike Rollain Apr 2016
An early morning, like most others
Her pale white stare catches mine
A rare, impending sadness looms
And yet
When I implore
She simply takes
A deep, deep breath
Exhales in kind
And winks
Ever
So
Deliberately

— The End —