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Mon aimée, ma presque feue
Chatte masquée
Qui se délecte à se faire désirer !
Je veux te mater.
Je suis désolé d'avoir à te le dire
Mais je vais devoir, oui, te mater
Avec et sans accent circonflexe
Ou plutôt te démâter d'abord
De poupe en proue
Pour te remâter ensuite.
Seul ainsi entre nous
L'extase sera envisageable.
Tu dis que tu m'aimes malgré toi
Mais tu refuses obstinément
De te montrer nue à distance
La nudité selon toi est affaire de présence
Quand je serai physiquement à portée de tes lèvres
Tu exauceras toutes mes volontés
Te bornes-tu à ma dire.
Tu m'invites même à venir sans tarder
Auprès de toi et là tu te montreras sous toutes les coutures
Et je pourrai te prendre sans limite, c'est promis.

Alors que nous pouvons rire à distance
Nous fâcher à distance, nous émouvoir et rêver de nous à distance
Tu te refuses à accéder à mon délire de te voir nue à distance
Nue et sincère nue et sincère nue et sincère.
Il te serait impossible de me montrer l'objet de mon désir fatal
Que je puisse boire des yeux jusqu'à la lie
Le calice de ta chatte démasquée, ta vulve fraîche et bombée
Nue et sincère
Dépouillée de toutes ses parures.

Sais tu ma chatte que l 'amour
C'est une steppe de petites morts
Et que pour chaque petite mort
Il faut franchir les sept portes de l'Enfer ?

Oui, je sais, tu te dis immortelle et divine
Tu es la Muse, les lois de l'Enfer ne s'appliquent pas à toi, penses-tu.

Voilà ce qu'il en coûte de s'acoquiner à un mortel !

En vue de notre premier congrès amoureux
Tu t'es déjà dépouillée de six de tes talismans
Tu as tour à tour,
Porte après porte,
Délaissé tes parures.

A la première porte tu m'as laissé
Ta couronne de buis odorant
Et j 'ai souri d'aise

A la deuxième porte tu m'as abandonné
Tes lunettes de vue et de soleil
Et j'ai souri d'aise

A la troisième porte tu t'es débarrassée
De tes boucles d'oreille en forme de piment rouge
Et j'ai souri d'aise

A la quatrième porte tu m'as décroché
Ton collier de perles noires
Et j'ai souri d'aise

A la cinquième porte tu as envoyé valdinguer
Ton soutien-gorge en velours côtelé
Et j'ai souri d'aise

A la sixième porte tu as désagrafé
Le collier de coquillages qui ceignait tes hanches
Et j'ai souri d'aise

Tu es désormais coincée entre la sixième et la septième porte
A cause de ce string où volettent de petits papillons farceurs
Ce string qui me prive de la jouissance visuelle de ton être intime.

Vas-tu enfin m'enlever cette toilette,
Prendre pied résolument dans l 'Enfer
Et laper les flammes de la petite mort primale ?

Vas-tu enfin me laisser m'assurer
Que tu n 'es ni satyre ni hermaphrodite
Mais au contraire femelle chatte muse
Dégoulinante de cyprine ?

Toi, tu me parles de blocage.
Moi, nue, au téléphone, jamais
Nu non niet
Moi, jouir, au téléphone, jamais
Nu non niet
retire ce cheval de la pluie !
Je t'aime malgré moi
C'est tout ce que tu trouves à me dire !
Accepte donc, ma chatte
Que je te mate malgré moi.
Car je te veux
Obéissante et docile
Apprivoisée
Je veux que tu couines, que tu miaules que tu frémisses
En te montrant à moi en tenue d'Eve
Je veux que tu t'exhibes à moi ton ******
Que tu sois impudique
Je veux j 'exige, ma presque feue,
Je suis Roi, souviens-toi !
Je ne te donne pas d'ultimatum !
Je suis avec mon temps ! Je suis post-moderne !
Car il est écrit dans les livres
Depuis plus de mille ans
Que les lois de l 'Amour
Sont comme les lois de l'Enfer
Incontournables et implacables :
En Enfer on arrive nu,
En Amour aussi !
Alors bien sûr je sais, tu trouveras bien quelque part
Une exégète pour me prouver l'exact contraire
Que l'amour c'est le paradis et la feuille de figuier
Et surtout pas l 'Enfer.
Alors explique-moi, je t'en conjure, mon archéologue,
Pourquoi l 'amour est fait de petites morts.

Moi, ma chatte, je te propose
Non pas une petite mort par ci, une petite mort par là
Mais un enterrement festif de première classe
Un Te Deum
Dans un sarcophage de marbre blanc
Sculpté de serpents et de figues
Evadés des prisons d'Eden.

Je veux t'aimer nue et sincère
Mortelle et vibrante de désir
Je veux jouir de toutes les parcelles de ta chair et de tes os
je veux pétrir ton sang sans artifices et sans blocages
Et je n 'ai d'autre choix
Que de te mater de ma fougue
A moins que tu ne préfères
Rester bloquée sempiternellement
Dans la solitude confortable
Entre la pénultième et l'ultime porte
Qui nous sépare de nos sourires d'aise

Complices et lubriques.
Sana Apr 2017
I thought of you tonight
I think of you forever
I'll hold you dear in my head
and care for you in silence
For now you cannot see
And so much you refuse to be
Of so much you could become
And so much I see you in you
I know best that you are not
Anyone with special traits
Much more than less
A human out of its shape
What you learned you can leave
If only by rage you decide
Tonight is yet again
A reminiscence
Of what is past and gone
I'll keep you close in sleep
Reach your humanity in thoughts
  
Qu'un jour je t'atteigne
              Que par tendresse
           *Tu te trouves
L'être que j'adore en ce monde,
Eût-il les pieds noirs et des poux,
C'est le mendiant, il m'inonde
Le cœur d'une extase profonde ;
Je lui baiserais les genoux.

D'abord il convient de vous dire
Que si je ne l'adorais pas,
Ça ferait peut-être sourire ;
On penserait : Hé ! le bon sire !
Il a le « trac » pour ses ducats.

Il a peur de faire l'aumône,
Ou qu'on le vole, il a raison
Dans la vie, ah ! tout n'est pas jaune,
Et mon ami le plus béjaune
Ne viendrait pas à la maison.

Ou, s'il venait, il voudrait faire,
Tout comme moi, les mêmes frais,
Nous compterions, quelle misère !
Et s'il me cassait, quoi ? son verre ?
Ah ! la tête que je ferais !

Je parlerais de ma famille
Tant, que c'en serait Han-Mer-Dent :
« J'ai ma femme, mon fils, ma fille ;
Oui, la petite est très gentille,
Mais ça coûte. - C'est évident ! »

Le mendiant, qu'est-ce qu'il coûte ?
Titus disait : un heureux jour.
Quand nous verrons plus d'une goutte,
Chacun trouvera sur sa route
Qu'avec cet homme, on fait l'amour.

Je l'aime, comme une parente,
Pauvre... mais ça... c'est un détail...,
D'une façon bien différente.
Si j'avais mille francs de rente.
Je lui donnerais... du travail.

Je lui dirais : Tu vas me faire
Un bonhomme sur ce papier.
- « Monsieur, je ne dessine guère, »
Alors... de me foutre en colère,
Trouves-tu cela trop... pompier ?

Il dessinerait son bonhomme
Bien ou mal, naturellement.
Je dirais : Combien ? - « Telle somme. »
Et je paierais ; c'est presque, en somme,
Ce que fait le Gouvernement.

Le mendiant, mais c'est mon frère !
Comment, mon frère ? Mais, c'est moi.
Je commence par me la faire,
La charité, la chose est claire.
Tu te la fais aussi, va, Toi.

Moi, souvent « je me le demande »
Et demande, quand ça me plaît.
Et bien ! pour ma langue gourmande,
Plus que la vôtre n'est normande,
Si saint Pierre ouvrait son volet

Seulement pour une seconde :
Si je suis là, si je le vois,
Bien que je doute qu'il réponde,
Je lui demande la plus ronde
Des lunes qui rient dans les bois.

Et si, - surprise ! et joie extrême ! -
J'entends : « tiens ! enfant, la voici ! »
Comme avec tes baisers que j'aime,
Je me barbouille tout de crème,
Sans seulement dire : merci.
Enter your collective and inner consciousness
Seek, deep inside, the energies within.
Take a deep breath and expect this rebirth
That this new era is slowly paving in
Be a part of this revolution. Breathe in.

Pénètre ta conscience collective et unique
Cherche, au plus profond, les énergies cachées
Respire profondément et espère cette renaissance
Que cette période est en train de mettre en place doucement
Fais partie de cette révolution. Respire.

Your body is light as a feather
Floating on a silver river
A delicate cherry-blossom petal
Trusting the wind to propel it forward
To the edges of eternity, for this voyage

Ton corps est aussi léger qu’une plume
Flottant sur une rivière argentée
Telle une délicate fleur de cerisier
Qui fait confiance au vent pour la mener à bon port
Aux confins de l’espace-temps, pour ce voyage.


Birds of a rare rainbow plumage hum a prayer
A song of gratitude and joy
Your eyes marvel at the sight
Of this inner zen garden, made home

Des oiseaux dotés d’un rare plumage arc-en-ciel
Murmurent une prière
Un chant de gratitude et de joie
Tes yeux s’émerveillent à la vue
De ce jardin zen intérieur, fait tien.

Emerald-hued bamboos form a cathedral
Of protection and wisdom that you pass
Cradled by the fresh stream on which you rest
Light, free, you continue your journey deeper

Des bambous de la teinte d’une émeraude forment une cathédrale
De protection et de sagesse que tu découvres maintenant
Bercé par le frais courant sur lequel tu te trouves
Libre et léger, tu continues ton voyage profondément

And deeper, moved back and forth by nature
A vivid orange koi carp salutes you, undulating
You feel her breath create air bubbles underneath you
And from within, you become a calming mantra

Au plus profond, te mouvant par la nature
Une carpe koï aux vives écailles orange te salue, ondulant
Tu sens son souffle qui crée des bulles d’air en-dessous de toi
Et, de l’intérieur, tu deviens un mantra apaisant

Resonating throughout this luxuriant garden
Alone and well, encountering your own self
Meditating in a pure, regenerative slumber
Stay there, don’t come back up into the world

Qui résonne à travers ce jardin luxuriant
Tu y es seul(e) et tu y es bien, rencontrant ton être propre
En méditation, dans un sommeil pur et réparateur
Restes-y, ne remonte pas dans le monde

For a few more instants of silence and unity
With nature and everything that vibrates within
You are carried to a waterfall of turquoise waters
Become part of this whole, color your own soul

Pour quelques instants de plus de silence et d’unité
Avec la nature et tout ce qui vibre en dedans
Tu es porté(e) jusqu’à une cascade aux eaux limpides
Deviens une partie de ce tout, colore ta propre âme

Vibrate an echo that is yours only. Let it resonate
As you come back up refreshed. Throughout the Earth
Be a channel of joy and happiness for the planet
And close your eyes, go back, to this enchanted place.

Vibre un écho qui te définit. Laisse-le résonner.
Alors que tu remontes, rassasié. Autour de toute la Terre
Sois ce canal de joie et de bonheur pour la planète entière
Et ferme les yeux, retourne, vers cet endroit enchanté.

Nancy, April 15, 2020. 12 :45 pm. 15 Avril 2020, 12h 45.
This poem didn't receive that many an edit. I wanted to really capture the stream of my meditative thought. It first came to me in English, I translated the stanza in French just underneath.
Ce poème n'a pas fait l'objet de tant de modifications. Je voulais qu'il traduise le flux de ma pensée méditative. Il m'est d'abord venu en anglais,  tout est traduit en dessous de chaque strophe.
Oh ! Quand donc aurez-vous fini, petits oiseaux,
De jaser au milieu des branches et des eaux,
Que nous nous expliquions et que je vous querelle ?
Rouge-gorge, verdier, fauvette, tourterelle,
Oiseaux, je vous entends, je vous connais. Sachez
Que je ne suis pas dupe, ô doux ténors cachés,
De votre mélodie et de votre langage.
Celle que j'aime est **** et pense à moi ; je gage,
O rossignol dont l'hymne, exquis et gracieux,
Donne un frémissement à l'astre dans les cieux,
Que ce que tu dis là, c'est le chant de son âme.
Vous guettez les soupirs de l'homme et de la femme,
Oiseaux ; Quand nous aimons et quand nous triomphons,
Quand notre être, tout bas, s'exhale en chants profonds,
Vous, attentifs, parmi les bois inaccessibles,
Vous saisissez au vol ces strophes invisibles,
Et vous les répétez tout haut, comme de vous ;
Et vous mêlez, pour rendre encor l'hymne plus doux,
A la chanson des coeurs, le battement des ailes ;
Si bien qu'on vous admire, écouteurs infidèles,
Et que le noir sapin murmure aux vieux tilleuls :
« Sont-ils charmants d'avoir trouvé cela tout seuls ! »
Et que l'eau, palpitant sous le chant qui l'effleure,
Baise avec un sanglot le beau saule qui pleure ;
Et que le dur tronc d'arbre a des airs attendris ;
Et que l'épervier rêve, oubliant la perdrix ;
Et que les loups s'en vont songer auprès des louves !
« Divin ! » dit le hibou ; le moineau dit : « Tu trouves ? »
Amour, lorsqu'en nos coeurs tu te réfugias,
L'oiseau vint y puiser ; ce sont ces plagiats,
Ces chants qu'un rossignol, belles, prend sur vos bouches,
Qui font que les grands bois courbent leurs fronts farouches,
Et que les lourds rochers, stupides et ravis,
Se penchent, les laissant piller le chènevis,
Et ne distinguent plus, dans leurs rêves étranges,
La langue des oiseaux de la langue des anges.

Caudebec, septembre 183...
La pauvre fleur disait au papillon céleste
- Ne fuis pas !
Vois comme nos destins sont différents. Je reste,
Tu t'en vas !

Pourtant nous nous aimons, nous vivons sans les hommes
Et **** d'eux,
Et nous nous ressemblons, et l'on dit que nous sommes
Fleurs tous deux !

Mais, hélas ! l'air t'emporte et la terre m'enchaîne.
Sort cruel !
Je voudrais embaumer ton vol de mon haleine
Dans le ciel !

Mais non, tu vas trop **** ! - Parmi des fleurs sans nombre
Vous fuyez,
Et moi je reste seule à voir tourner mon ombre
À mes pieds !

Tu fuis, puis tu reviens, puis tu t'en vas encore
Luire ailleurs.
Aussi me trouves-tu toujours à chaque aurore
Toute en pleurs !

Oh ! pour que notre amour coule des jours fidèles,
Ô mon roi,
Prends comme moi racine, ou donne-moi des ailes
Comme à toi !

— The End —