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Puedo escribir los versos mas tristes esta noche.

Escribir, por ejemplo: 'La noche esta estrellada,
y tiritan, azules, los astros, a lo lejos.'

El viento de la noche gira en el cielo y canta.

Puedo escribir los versos mas tristes esta noche.
Yo la quise, y a veces ella tambien me quiso.

En las noches como esta la tuve entre mis brazos.
La bese tantas veces bajo el cielo infinito.

Ella me quiso, a veces yo tambien la queria.
Como no haber amado sus grandes ojos fijos.

Puedo escribir los versos mas tristes esta noche.
Pensar que no la tengo. Sentir que la he perdido.

Oir la noche inmensa, mas inmnesa sin ella.
Y el verso cae al alma como al pasto el rocio.

Que importa que mi amor no pudiera guadarla.
La noche esta estrellada y ella no esta conmigo.

Eso es todo. A lo lejos alguien canta. A lo lejos.
Mi alma no se contenta con haberla perdido.

Como para acercarla mi mirada la busca.
Mi corazon la busca, y ella no esta conmigo.

La misma noche que hace blanquear los mismos arboles.
Nosotros, los de entonces, ya no somos los mismos.

Ya no la quiero, es cierto, pero cuanto la quise.
Mi voz buscaba el viento para tocar su oido.

De otro. Sera de otro. Como antes de mis besos.
Su voz, su cuerpo claro. Sus ojos infinitos.

Ya no la quiero, es cierto, pero tal vez la quiero.
Es tan corto el amor, y es tan largo el olvido.

Porque en noches como esta la tuve entre mis brazos,
mi alma no se contenta con haberla perdido.

Aunque este sea el ultimo dolor que ella me causa,
y estos sean los ultimos versos que yo le escribo.
I.

Hélas ! que j'en ai vu mourir de jeunes filles !
C'est le destin. Il faut une proie au trépas.
Il faut que l'herbe tombe au tranchant des faucilles ;
Il faut que dans le bal les folâtres quadrilles
Foulent des roses sous leurs pas.

Il faut que l'eau s'épuise à courir les vallées ;
Il faut que l'éclair brille, et brille peu d'instants,
Il faut qu'avril jaloux brûle de ses gelées
Le beau pommier, trop fier de ses fleurs étoilées,
Neige odorante du printemps.

Oui, c'est la vie. Après le jour, la nuit livide.
Après tout, le réveil, infernal ou divin.
Autour du grand banquet siège une foule avide ;
Mais bien des conviés laissent leur place vide.
Et se lèvent avant la fin.

II.

Que j'en ai vu mourir ! - L'une était rose et blanche ;
L'autre semblait ouïr de célestes accords ;
L'autre, faible, appuyait d'un bras son front qui penche,
Et, comme en s'envolant l'oiseau courbe la branche,
Son âme avait brisé son corps.

Une, pâle, égarée, en proie au noir délire,
Disait tout bas un nom dont nul ne se souvient ;
Une s'évanouit, comme un chant sur la lyre ;
Une autre en expirant avait le doux sourire
D'un jeune ange qui s'en revient.

Toutes fragiles fleurs, sitôt mortes que nées !
Alcyions engloutis avec leurs nids flottants !
Colombes, que le ciel au monde avait données !
Qui, de grâce, et d'enfance, et d'amour couronnées,
Comptaient leurs ans par les printemps !

Quoi, mortes ! quoi, déjà, sous la pierre couchées !
Quoi ! tant d'êtres charmants sans regard et sans voix !
Tant de flambeaux éteints ! tant de fleurs arrachées !...
Oh ! laissez-moi fouler les feuilles desséchées,
Et m'égarer au fond des bois !

Deux fantômes ! c'est là, quand je rêve dans l'ombre,
Qu'ils viennent tour à tour m'entendre et me parler.
Un jour douteux me montre et me cache leur nombre.
A travers les rameaux et le feuillage sombre
Je vois leurs yeux étinceler.

Mon âme est une sœur pour ces ombres si belles.
La vie et le tombeau pour nous n'ont plus de loi.
Tantôt j'aide leurs pas, tantôt je prends leurs ailes.
Vision ineffable où je suis mort comme elles,
Elles, vivantes comme moi !

Elles prêtent leur forme à toutes mes pensées.
Je les vois ! je les vois ! Elles me disent : Viens !
Puis autour d'un tombeau dansent entrelacées ;
Puis s'en vont lentement, par degrés éclipsées.
Alors je songe et me souviens...

III.

Une surtout. - Un ange, une jeune espagnole !
Blanches mains, sein gonflé de soupirs innocents,
Un œil noir, où luisaient des regards de créole,
Et ce charme inconnu, cette fraîche auréole
Qui couronne un front de quinze ans !

Non, ce n'est point d'amour qu'elle est morte : pour elle,
L'amour n'avait encor ni plaisirs ni combats ;
Rien ne faisait encor battre son cœur rebelle ;
Quand tous en la voyant s'écriaient : Qu'elle est belle !
Nul ne le lui disait tout bas.

Elle aimait trop le bal, c'est ce qui l'a tuée.
Le bal éblouissant ! le bal délicieux !
Sa cendre encor frémit, doucement remuée,
Quand, dans la nuit sereine, une blanche nuée
Danse autour du croissant des cieux.

Elle aimait trop le bal. - Quand venait une fête,
Elle y pensait trois jours, trois nuits elle en rêvait,
Et femmes, musiciens, danseurs que rien n'arrête,
Venaient, dans son sommeil, troublant sa jeune tête,
Rire et bruire à son chevet.

Puis c'étaient des bijoux, des colliers, des merveilles !
Des ceintures de moire aux ondoyants reflets ;
Des tissus plus légers que des ailes d'abeilles ;
Des festons, des rubans, à remplir des corbeilles ;
Des fleurs, à payer un palais !

La fête commencée, avec ses sœurs rieuses
Elle accourait, froissant l'éventail sous ses doigts,
Puis s'asseyait parmi les écharpes soyeuses,
Et son cœur éclatait en fanfares joyeuses,
Avec l'orchestre aux mille voix.

C'était plaisir de voir danser la jeune fille !
Sa basquine agitait ses paillettes d'azur ;
Ses grands yeux noirs brillaient sous la noire mantille.
Telle une double étoile au front des nuits scintille
Sous les plis d'un nuage obscur.

Tout en elle était danse, et rire, et folle joie.
Enfant ! - Nous l'admirions dans nos tristes loisirs ;
Car ce n'est point au bal que le cœur se déploie,
La centre y vole autour des tuniques de soie,
L'ennui sombre autour des plaisirs.

Mais elle, par la valse ou la ronde emportée,
Volait, et revenait, et ne respirait pas,
Et s'enivrait des sons de la flûte vantée,
Des fleurs, des lustres d'or, de la fête enchantée,
Du bruit des vois, du bruit des pas.

Quel bonheur de bondir, éperdue, en la foule,
De sentir par le bal ses sens multipliés,
Et de ne pas savoir si dans la nue on roule,
Si l'on chasse en fuyant la terre, ou si l'on foule
Un flot tournoyant sous ses pieds !

Mais hélas ! il fallait, quand l'aube était venue,
Partir, attendre au seuil le manteau de satin.
C'est alors que souvent la danseuse ingénue
Sentit en frissonnant sur son épaule nue
Glisser le souffle du matin.

Quels tristes lendemains laisse le bal folâtre !
Adieu parure, et danse, et rires enfantins !
Aux chansons succédait la toux opiniâtre,
Au plaisir rose et frais la fièvre au teint bleuâtre,
Aux yeux brillants les yeux éteints.

IV.

Elle est morte. - A quinze ans, belle, heureuse, adorée !
Morte au sortir d'un bal qui nous mit tous en deuil.
Morte, hélas ! et des bras d'une mère égarée
La mort aux froides mains la prit toute parée,
Pour l'endormir dans le cercueil.

Pour danser d'autres bals elle était encor prête,
Tant la mort fut pressée à prendre un corps si beau !
Et ces roses d'un jour qui couronnaient sa tête,
Qui s'épanouissaient la veille en une fête,
Se fanèrent dans un tombeau.

V.

Sa pauvre mère ! - hélas ! de son sort ignorante,
Avoir mis tant d'amour sur ce frêle roseau,
Et si longtemps veillé son enfance souffrante,
Et passé tant de nuits à l'endormir pleurante
Toute petite en son berceau !

A quoi bon ? - Maintenant la jeune trépassée,
Sous le plomb du cercueil, livide, en proie au ver,
Dort ; et si, dans la tombe où nous l'avons laissée,
Quelque fête des morts la réveille glacée,
Par une belle nuit d'hiver,

Un spectre au rire affreux à sa morne toilette
Préside au lieu de mère, et lui dit : Il est temps !
Et, glaçant d'un baiser sa lèvre violette,
Passe les doigts noueux de sa main de squelette
Sous ses cheveux longs et flottants.

Puis, tremblante, il la mène à la danse fatale,
Au chœur aérien dans l'ombre voltigeant ;
Et sur l'horizon gris la lune est large et pâle,
Et l'arc-en-ciel des nuits teint d'un reflet d'opale
Le nuage aux franges d'argent.

VI.

Vous toutes qu'à ses jeux le bal riant convie,
Pensez à l'espagnole éteinte sans retour,
Jeunes filles ! Joyeuse, et d'une main ravie,
Elle allait moissonnant les roses de la vie,
Beauté, plaisir, jeunesse, amour !

La pauvre enfant, de fête en fête promenée,
De ce bouquet charmant arrangeait les couleurs ;
Mais qu'elle a passé vite, hélas ! l'infortunée !
Ainsi qu'Ophélia par le fleuve entraînée,
Elle est morte en cueillant des fleurs !

Avril 1828.
Spanish

Vagos preludios. En la noche espléndida
Su voz de perlas una fuente calla,
Cuelgan las brisas sus celestes pifanos
En el follaje. Las cabezas pardas
De los búhos acechan.
Las flores se abren más, como asombradas.
Los cisnes de marfil tienden los cuellos
En las lagunas pálidas.
Selene mira del azul. Las frondas
Tiemblan… y todo! hasta el silencio, calla…

Es que ella pasa con su boca triste
Y el gran misterio de sus ojos de ámbar,
A través de la noche, hacia el olvido,
Como una estrella fugitiva y blanca.
Como una destronada reina exótica
De bellos gestos y palabras raras.

Horizontes violados sus ojeras
Dentro sus ojos–dos estrellas de ámbar–
Se abren cansados y húmedos y tristes
Como llagas de luz que quejaran.

Es un dolor que vive y que no espera,
Es una aurora gris que se levanta
Del gran lecho de sombras de la noche,
Cansada ya, sin esplendor, sin ansias
Y sus canciones son como hadas tristes
Alhajadas de lágrimas…

              English

Murmuring preludes. On this resplendent night
Her pearled voice quiets a fountain.
The breezes hang their celestial fifes
In the foliage. The gray heads
Of the owls keep watch.
Flowers open themselves, as if surprised.
Ivory swans extend their necks
In the pallid lakes.
Selene watches from the blue. Fronds
Tremble…and everything! Even the silence, quiets.

She wanders with her sad mouth
And the grand mystery of amber eyes,
Across the night, toward forgetfulness
Like a star, fugitive and white.
Like a dethroned exotic queen
With comely gestures and rare utterings.

Her undereyes are violated horizons
And her irises–two stars of amber–
Open wet and weary and sad
Like ulcers of light that weep.

She is a grief which thrives and does not hope,
She is a gray aurora rising
From the shadowy bed of night,
Exhausted, without splendor, without anxiousness.
And her songs are like dolorous fairies
Jeweled in teardrops…

                          The strings of lyres
                          Are the souls' fibers.–

The blood of bitter vineyards, noble vineyards,
In goblets of regal beauty, rises
To her marble hands, to lips carved
Like the blazon of a great lineage.

Strange Princes of Fantasy! They
Have seen her languid head, once *****,
And heard her laugh, for her eyes
Tremble with the flower of aristocracies!

And her soul clean as fire, like a star,
Burns in those pupils of amber.
But with a mere glance, scarcely an intimacy,
Perhaps the echo of a profane voice,
This white and pristine soul shrinks
Like a luminous flower, folding herself up!
¿Por qué volvéis a la memoria mía,
Tristes recuerdos del placer perdido,
A aumentar la ansiedad y la agonía
De este desierto corazón herido?
¡Ay! que de aquellas horas de alegría
Le quedó al corazón sólo un gemido,
Y el llanto que al dolor los ojos niegan
Lágrimas son de hiel que el alma anegan.

¿Dónde volaron ¡ay! aquellas horas
De juventud, de amor y de ventura,
Regaladas de músicas sonoras,
Adornadas de luz y de hermosura?
Imágenes de oro bullidoras.
Sus alas de carmín y nieve pura,
Al sol de mi esperanza desplegando,
Pasaban ¡ay! a mi alredor cantando.

Gorjeaban los dulces ruiseñores,
El sol iluminaba mi alegría,
El aura susurraba entre las flores,
El bosque mansamente respondía,
Las fuentes murmuraban sus amores...
ilusiones que llora el alma mía!
¡Oh, cuán suave resonó en mi oído
El bullicio del mundo y su ruido!

Mi vida entonces, cual guerrera nave
Que el puerto deja por la vez primera,
Y al soplo de los céfiros suave
Orgullosa desplega su bandera,
Y al mar dejando que sus pies alabe
Su triunfo en roncos cantos, va velera,
Una ola tras otra bramadora
Hollando y dividiendo vencedora.

¡Ay! en el mar del mundo, en ansia ardiente
De amor velaba; el sol de la mañana
Llevaba yo sobre mi tersa frente,
Y el alma pura de su dicha ufana:
Dentro de ella el amor, cual rica fuente
Que entre frescuras y arboledas mana,
Brotaba entonces abundante río
De ilusiones y dulce desvarío.

Yo amaba todo: un noble sentimiento
Exaltaba mi ánimo, Y sentía
En mi pecho un secreto movimiento,
De grandes hechos generoso guía:
La libertad, con su inmortal aliento,
Santa diosa, mi espíritu encendía,
Contino imaginando en mi fe pura
Sueños de gloria al mundo y de ventura.

El puñal de Catón, la adusta frente
Del noble Bruto, la constancia fiera
Y el arrojo de Scévola valiente,
La doctrina de Sócrates severa,
La voz atronadora y elocuente
Del orador de Atenas, la bandera
Contra el tirano Macedonio alzando,
Y al espantado pueblo arrebatando:

El valor y la fe del caballero,
Del trovador el arpa y los cantares,
Del gótico castillo el altanero
Antiguo torreón, do sus pesares
Cantó tal vez con eco lastimero,
¡Ay!, arrancada de sus patrios lares,
Joven cautiva, al rayo de la luna,
Lamentando su ausencia y su fortuna:

El dulce anhelo del amor que guarda,
Tal vez inquieto y con mortal recelo;
La forma bella que cruzó gallarda,
Allá en la noche, entre medroso velo;
La ansiada cita que en llegar se tarda
Al impaciente y amoroso anhelo,
La mujer y la voz de su dulzura,
Que inspira al alma celestial ternura:

A un tiempo mismo en rápida tormenta
Mi alma alborotaban de contino,
Cual las olas que azota con violenta
Cólera impetuoso torbellino:
Soñaba al héroe ya, la plebe atenta
En mi voz escuchaba su destino:
Ya al caballero, al trovador soñaba,
Y de gloria y de amores suspiraba.

Hay una voz secreta, un dulce canto,
Que el alma sólo recogida entiende,
Un sentimiento misterioso y santo,
Que del barro al espíritu desprende;
Agreste, vago y solitario encanto
Que en inefable amor el alma enciende,
Volando tras la imagen peregrina
El corazón de su ilusión divina.

Yo, desterrado en extranjera playa,
Con los ojos extático seguía
La nave audaz que en argentado raya
Volaba al puerto de la patria mía:
Yo, cuando en Occidente el sol desmaya,
Solo y perdido en la arboleda umbría,
Oír pensaba el armonioso acento
De una mujer, al suspirar del viento.

¡Una mujer!  En el templado rayo
De la mágica luna se colora,
Del sol poniente al lánguido desmayo
Lejos entre las nubes se evapora;
Sobre las cumbres que florece Mayo
Brilla fugaz al despuntar la aurora,
Cruza tal vez por entre el bosque umbrío,
Juega en las aguas del sereno río.

¡Una mujer!  Deslizase en el cielo
Allá en la noche desprendida estrella,
Si aroma el aire recogió en el suelo,
Es el aroma que le presta ella.
Blanca es la nube que en callado vuelo
Cruza la esfera, y que su planta huella,
Y en la tarde la mar olas le ofrece
De plata y de zafir, donde se mece.

Mujer que amor en su ilusión figura,
Mujer que nada dice a los sentidos,
Ensueño de suavísima ternura,
Eco que regaló nuestros oídos;
De amor la llama generosa y pura,
Los goces dulces del amor cumplidos,
Que engalana la rica fantasía,
Goces que avaro el corazón ansía:

¡Ay! aquella mujer, tan sólo aquélla,
Tanto delirio a realizar alcanza,
Y esa mujer tan cándida y tan bella
Es mentida ilusión de la esperanza:
Es el alma que vívida destella
Su luz al mundo cuando en él se lanza,
Y el mundo, con su magia y galanura
Es espejo no más de su hermosura:

Es el amor que al mismo amor adora,
El que creó las Sílfides y Ondinas,
La sacra ninfa que bordando mora
Debajo de las aguas cristalinas:
Es el amor que recordando llora
Las arboledas del Edén divinas:
Amor de allí arrancado, allí nacido,
Que busca en vano aquí su bien perdido.

¡Oh llama santa! ¡celestial anhelo!
¡Sentimiento purísimo! ¡memoria
Acaso triste de un perdido cielo,
Quizá esperanza de futura gloria!
¡Huyes y dejas llanto y desconsuelo!
¡Oh qué mujer! ¡qué imagen ilusoria
Tan pura, tan feliz, tan placentera,
Brindó el amor a mi ilusión primera!...

¡Oh Teresa! ¡Oh dolor! Lágrimas mías,
¡Ah! ¿dónde estáis que no corréis a mares?
¿Por qué, por qué como en mejores días,
No consoláis vosotras mis pesares?
¡Oh! los que no sabéis las agonías
De un corazón que penas a millares
¡Ay! desgarraron y que ya no llora,
¡Piedad tened de mi tormento ahora!

¡Oh dichosos mil veces, sí, dichosos
Los que podéis llorar! y ¡ay! sin ventura
De mí, que entre suspiros angustiosos
Ahogar me siento en infernal tortura.
¡Retuércese entre nudos dolorosos
Mi corazón, gimiendo de amargura!
También tu corazón, hecho pavesa,
¡Ay! llegó a no llorar, ¡pobre Teresa!

¿Quién pensara jamás, Teresa mía,
Que fuera eterno manantial de llanto,
Tanto inocente amor, tanta alegría,
Tantas delicias y delirio tanto?
¿Quién pensara jamás llegase un día
En que perdido el celestial encanto
Y caída la venda de los ojos,
Cuanto diera placer causara enojos?

Aun parece, Teresa, que te veo
Aérea como dorada mariposa,
Ensueño delicioso del deseo,
Sobre tallo gentil temprana rosa,
Del amor venturoso devaneo,
Angélica, purísima y dichosa,
Y oigo tu voz dulcísima y respiro
Tu aliento perfumado en tu suspiro.

Y aún miro aquellos ojos que robaron
A los cielos su azul, y las rosadas
Tintas sobre la nieve, que envidiaron
Las de Mayo serenas alboradas:
Y aquellas horas dulces que pasaron
Tan breves, ¡ay! como después lloradas,
Horas de confianza y de delicias,
De abandono y de amor y de caricias.

Que así las horas rápidas pasaban,
Y pasaba a la par nuestra ventura;
Y nunca nuestras ansias la contaban,
Tú embriagada en mi amor, yo en tu hermosura.
Las horas ¡ay! huyendo nos miraban
Llanto tal vez vertiendo de ternura;
Que nuestro amor y juventud veían,
Y temblaban las horas que vendrían.

Y llegaron en fin: ¡oh! ¿quién impío
¡Ay! agostó la flor de tu pureza?
Tú fuiste un tiempo cristalino río,
Manantial de purísima limpieza;
Después torrente de color sombrío
Rompiendo entre peñascos y maleza,
Y estanque, en fin, de aguas corrompidas,
Entre fétido fango detenidas.

¿Cómo caiste despeñado al suelo,
Astro de la mañana luminoso?
Ángel de luz, ¿quién te arrojó del cielo
A este valle de lágrimas odioso?
Aún cercaba tu frente el blanco velo
Del serafín, y en ondas fulguroso
Rayos al mando tu esplendor vertía,
Y otro cielo el amor te prometía.

Mas ¡ay! que es la mujer ángel caído,
O mujer nada más y lodo inmundo,
Hermoso ser para llorar nacido,
O vivir como autómata en el mundo.
Sí, que el demonio en el Edén perdido,
Abrasara con fuego del profundo
La primera mujer, y ¡ay! aquel fuego
La herencia ha sido de sus hijos luego.

Brota en el cielo del amor la fuente,
Que a fecundar el universo mana,
Y en la tierra su límpida corriente
Sus márgenes con flores engalana.
Mas ¡ay! huid: el corazón ardiente
Que el agua clara por beber se afana,
Lágrimas verterá de duelo eterno,
Que su raudal lo envenenó el infierno.

Huid, si no queréis que llegue un día
En que enredado en retorcidos lazos
El corazón con bárbara porfía
Luchéis por arrancároslo a pedazos:
En que al cielo en histérica agonía
Frenéticos alcéis entrambos brazos,
Para en vuestra impotencia maldecirle,
Y escupiros, tal vez, al escupirle.

Los años ¡ay! de la ilusión pasaron,
Las dulces esperanzas que trajeron
Con sus blancos ensueños se llevaron,
Y el porvenir de oscuridad vistieron:
Las rosas del amor se marchitaron,
Las flores en abrojos convirtieron,
Y de afán tanto y tan soñada gloria
Sólo quedó una tumba, una memoria.

¡Pobre Teresa! ¡Al recordarte siento
Un pesar tan intenso!  Embarga impío
Mi quebrantada voz mi sentimiento,
Y suspira tu nombre el labio mío.
Para allí su carrera el pensamiento,
Hiela mi corazón punzante frío,
Ante mis ojos la funesta losa,
Donde vil polvo tu bondad reposa.

Y tú, feliz, que hallastes en la muerte
Sombra a que descansar en tu camino,
Cuando llegabas, mísera, a perderte
Y era llorar tu único destino:
¡Cuando en tu frente la implacable suerte
Grababa de los réprobos el sino!
Feliz, la muerte te arrancó del suelo,
Y otra vez ángel, te volviste al cielo.

Roída de recuerdos de amargura,
Árido el corazón, sin ilusiones,
La delicada flor de tu hermosura
Ajaron del dolor los aquilones:
Sola, y envilecida, y sin ventura,
Tu corazón secaron las pasiones:
Tus hijos ¡ay! de ti se avergonzaran
Y hasta el nombre de madre te negaran.

Los ojos escaldados de tu llanto,
Tu rostro cadavérico y hundido;
único desahogo en tu quebranto,
El histérico ¡ay! de tu gemido:
¿Quién, quién pudiera en infortunio tanto
Envolver tu desdicha en el olvido,
Disipar tu dolor y recogerte
En su seno de paz? ¡Sólo la muerte!

¡Y tan joven, y ya tan desgraciada!
Espíritu indomable, alma violenta,
En ti, mezquina sociedad, lanzada
A romper tus barreras turbulenta.
Nave contra las rocas quebrantada,
Allá vaga, a merced de la tormenta,
En las olas tal vez náufraga tabla,
Que sólo ya de sus grandezas habla.

Un recuerdo de amor que nunca muere
Y está en mi corazón: un lastimero
Tierno quejido que en el alma hiere,
Eco suave de su amor primero:
¡Ay de tu luz, en tanto yo viviere,
Quedará un rayo en mí, blanco lucero,
Que iluminaste con tu luz querida
La dorada mañana de mi vida!

Que yo, como una flor que en la mañana
Abre su cáliz al naciente día,
¡Ay, al amor abrí tu alma temprana,
Y exalté tu inocente fantasía,
Yo inocente también ¡oh!, cuán ufana
Al porvenir mi mente sonreía,
Y en alas de mi amor, ¡con cuánto anhelo
Pensé contigo remontarme al cielo!

Y alegre, audaz, ansioso, enamorado,
En tus brazos en lánguido abandono,
De glorias y deleites rodeado
Levantar para ti soñé yo un trono:
Y allí, tú venturosa y yo a tu lado.
Vencer del mundo el implacable encono,
Y en un tiempo, sin horas ni medida,
Ver como un sueño resbalar la vida.

¡Pobre Teresa!  Cuando ya tus ojos
Áridos ni una lágrima brotaban;
Cuando ya su color tus labios rojos
En cárdenos matices se cambiaban;
Cuando de tu dolor tristes despojos
La vida y su ilusión te abandonaban,
Y consumía lenta calentura,
Tu corazón al par de tu amargura;

Si en tu penosa y última agonía
Volviste a lo pasado el pensamiento;
Si comparaste a tu existencia un día
Tu triste soledad y tu aislamiento;
Si arrojó a tu dolor tu fantasía
Tus hijos ¡ay! en tu postrer momento
A otra mujer tal vez acariciando,
Madre tal vez a otra mujer llamando;

Si el cuadro de tus breves glorias viste
Pasar como fantástica quimera,
Y si la voz de tu conciencia oíste
Dentro de ti gritándole severa;
Si, en fin, entonces tú llorar quisiste
Y no brotó una lágrima siquiera
Tu seco corazón, y a Dios llamaste,
Y no te escuchó Dios, y blasfemaste;

¡Oh! ¡cruel! ¡muy cruel! ¡martirio horrendo!
¡Espantosa expiación de tu pecado,
Sobre un lecho de espinas, maldiciendo,
Morir, el corazón desesperado!
Tus mismas manos de dolor mordiendo,
Presente a tu conciencia lo pasado,
Buscando en vano, con los ojos fijos,
Y extendiendo tus brazos a tus hijos.

¡Oh! ¡cruel! ¡muy cruel!... ¡Ay! yo entretanto
Dentro del pecho mi dolor oculto,
Enjugo de mis párpados el llanto
Y doy al mundo el exigido culto;
Yo escondo con vergüenza mi quebranto,
Mi propia pena con mi risa insulto,
Y me divierto en arrancar del pecho
Mi mismo corazón pedazos hecho.

Gocemos, sí; la cristalina esfera
Gira bañada en luz: ¡bella es la vida!
¿Quién a parar alcanza la carrera
Del mundo hermoso que al placer convida?
Brilla radiante el sol, la primavera
Los campos pinta en la estación florida;
Truéquese en risa mi dolor profundo...
Que haya un cadáver más, ¿qué importa al mundo?
Alev May 2014
Puedo escribir los versos más tristes esta noche.

Escribir, por ejemplo: «La noche está estrellada,
y tiritan, azules, los astros, a lo lejos.»

El viento de la noche gira en el cielo y canta.

Puedo escribir los versos más tristes esta noche.
Yo la quise, y a veces ella también me quiso.

En las noches como ésta la tuve entre mis brazos.
La besé tantas veces bajo el cielo infinito.

Ella me quiso, a veces yo también la quería.
Cómo no haber amado sus grandes ojos fijos.

Puedo escribir los versos más tristes esta noche.
Pensar que no la tengo. Sentir que la he perdido.

Oír la noche inmensa, más inmensa sin ella.
Y el verso cae al alma como al pasto el rocío.

Qué importa que mi amor no pudiera guardarla.
La noche está estrellada y ella no está conmigo.

Eso es todo. A lo lejos alguien canta. A lo lejos.
Mi alma no se contenta con haberla perdido.

Como para acercarla mi mirada la busca.
Mi corazón la busca, y ella no está conmigo.

La misma noche que hace blanquear los mismos árboles.
Nosotros, los de entonces, ya no somos los mismos.

Ya no la quiero, es cierto, pero cuánto la quise.
Mi voz buscaba el viento para tocar su oído.

De otro. Será de otro. Como antes de mis besos.
Su voz, su cuerpo claro. Sus ojos infinitos.

Ya no la quiero, es cierto, pero tal vez la quiero.
Es tan corto el amor, y es tan largo el olvido.

Porque en noches como ésta la tuve entre mis brazos,
Mi alma no se contenta con haberla perdido.

Aunque éste sea el último dolor que ella me causa,
y éstos sean los últimos versos que yo le escribo.

― Pablo Neruda
Verdes tardes de la selva; tardes
tristes. Río verde
entre zacatales verdes;
pantanos verdes.
Tardes olorosas a lodo, a hojas mojadas, a
helechos húmedos y a hongos
El verde perezoso cubierto de moho
poco a poco trepando de rama en
rama, con los ojos cerrados como
dormido pero comiendo
una hoja, alargando un garfio primero
y después el otro,
sin importarle las hormigas que le pican,
volteando lentamente el bobo rostro
redondo, primero a un lado
y luego al otro,
enrollando por fin la cola en una rama
y colgándose pesado como
una bola de plomo; el salto del sábalo en el río;
el griterío de los monos comiendo
malcriadamente, a toda prisa,
arrojándose las cáscaras de anona unos a otros
y peleándose, charlando, arremedándose
y riéndose entre los árboles;
monas chillonas cargando a tuto monitos
pelones y trompudos;
la guatusa bigotuda y elástica
que se estira y encoge
mirando a todos lados con su ojo redondo
mientras come temblando;
espinosas iguanas... temblando;
espinosas iguanas
como dragones de jade
corriendo sobre el agua
(¡flechas de jade!);
el ***** con su camisa rayada, remando
en su canoa de ceiba.

Una muchacha meciéndose en una hamaca,
con su largo pelo *****, y una pierna desnuda
colgando de la hamaca,
nos saluda:
                    Adiós, California!

El río *****, como tinta, al anochecer.
Una flor de un hedor putrefacto
                                                      como de cadáver;
y una flor horrible, peluda.
                                                      Orquídeas
guindadas sobre el agua podrida.
Silbidos tristes de la selva,
y quejidos.
                    Quejidos.
Hojas tristes que caen dando vueltas.
Y chillidos...
                      ¡Un grito entre las guanábanas!
El hacha cortando un tronco
                      y el eco del hacha.
¡El mismo chillido!
Ruido sordo de manadas de cerdos salvajes.
¡Carcajadas!
                      El canto de un tucán.
Chischiles de culebras cascabeles.
Gritos de congos.
                      Chachalacas.
El canto melancólico de la gongolona
                                  entre los coquitales,
y el de la paloma popone,
                                            popone, pone, pone
Oropéndolas sonoras
columpiándose en sus nidos colgados de las palmeras,
y el canto del pájaro-león entre los coyoles
y el del pájaro de-la-luna-y-el-sol
el pájaro clarinero, el pájaro
relojero que da la hora
y el pocoyo que canta de noche (o caballero)
                                  Cabayero mi dinero Cabayero mi dinero
parejas de lapas que pasan gritando,
y el guis, chichitote y dichoso-fui
                                      dichoso-fuiiiiiiii
que cantan en los chagüites sombríos.
Plateados pantanos rielando,
y las ranas cantando
                              rrrrrrrrrrrrr
!Y un pájaro que toda la noche repite.
Siendo mozo Alvargonzález,
dueño de mediana hacienda,
que en otras tierras se dice
bienestar y aquí, opulencia,
en la feria de Berlanga
prendóse de una doncella,
y la tomó por mujer
al año de conocerla.Muy ricas las bodas fueron
y quien las vio las recuerda;
sonadas las tornabodas
que hizo Alvar en su aldea;
hubo gaitas, tamboriles,
flauta, bandurria y vihuela,
fuegos a la valenciana
y danza a la aragonesa.   Feliz vivió Alvargonzález
en el amor de su tierra.
Naciéronle tres varones,
que en el campo son riqueza,
y, ya crecidos, los puso,
uno a cultivar la huerta,
otro a cuidar los merinos,
y dio el menor a la Iglesia.   Mucha sangre de Caín
tiene la gente labriega,
y en el hogar campesino
armó la envidia pelea.   Casáronse los mayores;
tuvo Alvargonzález nueras,
que le trajeron cizaña,
antes que nietos le dieran.   La codicia de los campos
ve tras la muerte la herencia;
no goza de lo que tiene
por ansia de lo que espera.   El menor, que a los latines
prefería las doncellas
hermosas y no gustaba
de vestir por la cabeza,
colgó la sotana un día
y partió a lejanas tierras.La madre lloró, y el padre
diole bendición y herencia.   Alvargonzález ya tiene
la adusta frente arrugada,
por la barba le platea
la sombra azul de la cara.   Una mañana de otoño
salió solo de su casa;
no llevaba sus lebreles,
agudos canes de caza;

  iba triste y pensativo
por la alameda dorada;
anduvo largo camino
y llegó a una fuente clara.   Echóse en la tierra; puso
sobre una piedra la manta,
y a la vera de la fuente
durmió al arrullo del agua.   Y Alvargonzález veía,
como Jacob, una escala
que iba de la tierra al cielo,
y oyó una voz que le hablaba.Mas las hadas hilanderas,
entre las vedijas blancas
y vellones de oro, han puesto
un mechón de negra lana.Tres niños están jugando
a la puerta de su casa;
entre los mayores brinca
un cuervo de negras alas.La mujer vigila, cose
y, a ratos, sonríe y canta.-Hijos, ¿qué hacéis? -les pregunta.Ellos se miran y callan.-Subid al monte, hijos míos,
y antes que la noche caiga,
con un brazado de estepas
hacedme una buena llama.   Sobre el lar de Alvargonzález
está la leña apilada;
el mayor quiere encenderla,
pero no brota la llama.-Padre, la hoguera no prende,
está la estepa mojada.   Su hermano viene a ayudarle
y arroja astillas y ramas
sobre los troncos de roble;
pero el rescoldo se apaga.Acude el menor, y enciende,
bajo la negra campana
de la cocina, una hoguera
que alumbra toda la casa.   Alvargonzález levanta
en brazos al más pequeño
y en sus rodillas lo sienta;-Tus manos hacen el fuego;
aunque el último naciste
tú eres en mi amor primero.   Los dos mayores se alejan
por los rincones del sueño.
Entre los dos fugitivos
reluce un hacha de hierro.   Sobre los campos desnudos,
la luna llena manchada
de un arrebol purpurino,
enorme globo, asomaba.Los hijos de Alvargonzález
silenciosos caminaban,
y han visto al padre dormido
junto de la fuente clara.   Tiene el padre entre las cejas
un ceño que le aborrasca
el rostro, un tachón sombrío
como la huella de un hacha.Soñando está con sus hijos,
que sus hijos lo apuñalan;
y cuando despierta mira
que es cierto lo que soñaba.   A la vera de la fuente
quedó Alvargonzález muerto.Tiene cuatro puñaladas
entre el costado y el pecho,
por donde la sangre brota,
más un hachazo en el cuello.Cuenta la hazaña del campo
el agua clara corriendo,
mientras los dos asesinos
huyen hacia los hayedos.Hasta la Laguna Negra,
bajo las fuentes del Duero,
llevan el muerto, dejando
detrás un rastro sangriento,
y en la laguna sin fondo,
que guarda bien los secretos,
con una piedra amarrada
a los pies, tumba le dieron.   Se encontró junto a la fuente
la manta de Alvargonzález,
y, camino del hayedo,
se vio un reguero de sangre.Nadie de la aldea ha osado
a la laguna acercarse,
y el sondarla inútil fuera,
que es la laguna insondable.Un buhonero, que cruzaba
aquellas tierras errante,
fue en Dauria acusado, preso
y muerto en garrote infame.   Pasados algunos meses,
la madre murió de pena.Los que muerta la encontraron
dicen que las manos yertas
sobre su rostro tenía,
oculto el rostro con ellas.   Los hijos de Alvargonzález
ya tienen majada y huerta,
campos de trigo y centeno
y prados de fina hierba;
en el olmo viejo, hendido
por el rayo, la colmena,
dos yuntas para el arado,
un mastín y mil ovejas.
    Ya están las zarzas floridas
y los ciruelos blanquean;
ya las abejas doradas
liban para sus colmenas,
y en los nidos, que coronan
las torres de las iglesias,
asoman los garabatos
ganchudos de las cigüeñas.Ya los olmos del camino
y chopos de las riberas
de los arroyos, que buscan
al padre Duero, verdean.El cielo está azul, los montes
sin nieve son de violeta.La tierra de Alvargonzález
se colmará de riqueza;
muerto está quien la ha labrado,
mas no le cubre la tierra.   La hermosa tierra de España
adusta, fina y guerrera
Castilla, de largos ríos,
tiene un puñado de sierras
entre Soria y Burgos como
reductos de fortaleza,
como yelmos crestonados,
y Urbión es una cimera.   Los hijos de Alvargonzález,
por una empinada senda,
para tomar el camino
de Salduero a Covaleda,
cabalgan en pardas mulas,
bajo el pinar de Vinuesa.Van en busca de ganado
con que volver a su aldea,
y por tierra de pinares
larga jornada comienzan.Van Duero arriba, dejando
atrás los arcos de piedra
del puente y el caserío
de la ociosa y opulenta
villa de indianos. El río
al fondo del valle, suena,
y de las cabalgaduras
los cascos baten las piedras.A la otra orilla del Duero
canta una voz lastimera:«La tierra de Alvargonzález
se colmará de riqueza,
y el que la tierra ha labrado
no duerme bajo la tierra.»   Llegados son a un paraje
en donde el pinar se espesa,
y el mayor, que abre la marcha,
su parda mula espolea,
diciendo: -Démonos prisa;
porque son más de dos leguas
de pinar y hay que apurarlas
antes que la noche venga.Dos hijos del campo, hechos
a quebradas y asperezas,
porque recuerdan un día
la tarde en el monte tiemblan.Allá en lo espeso del bosque
otra vez la copla suena:«La tierra de Alvargonzález
se colmará de riqueza,
y el que la tierra ha labrado
no duerme bajo la tierra».   Desde Salduero el camino
va al hilo de la ribera;
a ambas márgenes del río
el pinar crece y se eleva,
y las rocas se aborrascan,
al par que el valle se estrecha.Los fuertes pinos del bosque
con sus copas gigantescas
y sus desnudas raíces
amarradas a las piedras;
los de troncos plateados
cuyas frondas azulean,
pinos jóvenes; los viejos,
cubiertos de blanca lepra,
musgos y líquenes canos
que el grueso tronco rodean,
colman el valle y se pierden
rebasando ambas laderasJuan, el mayor, dice: -Hermano,
si Blas Antonio apacienta
cerca de Urbión su vacada,
largo camino nos queda.-Cuando hacia Urbión alarguemos
se puede acortar de vuelta,
tomando por el atajo,
hacia la Laguna Negra
y bajando por el puerto
de Santa Inés a Vinuesa.-Mala tierra y peor camino.
Te juro que no quisiera
verlos otra vez. Cerremos
los tratos en Covaleda;
hagamos noche y, al alba,
volvámonos a la aldea
por este valle, que, a veces,
quien piensa atajar rodea.Cerca del río cabalgan
los hermanos, y contemplan
cómo el bosque centenario,
al par que avanzan, aumenta,
y la roqueda del monte
el horizonte les cierra.El agua, que va saltando,
parece que canta o cuenta:«La tierra de Alvargonzález
se colmará de riqueza,
y el que la tierra ha labrado
no duerme bajo la tierra».
    Aunque la codicia tiene
redil que encierre la oveja,
trojes que guarden el trigo,
bolsas para la moneda,
y garras, no tiene manos
que sepan labrar la tierra.Así, a un año de abundancia
siguió un año de pobreza.   En los sembrados crecieron
las amapolas sangrientas;
pudrió el tizón las espigas
de trigales y de avenas;
hielos tardíos mataron
en flor la fruta en la huerta,
y una mala hechicería
hizo enfermar las ovejas.A los dos Alvargonzález
maldijo Dios en sus tierras,
y al año pobre siguieron
largos años de miseria.   Es una noche de invierno.
Cae la nieve en remolinos.
Los Alvargonzález velan
un fuego casi extinguido.El pensamiento amarrado
tienen a un recuerdo mismo,
y en las ascuas mortecinas
del hogar los ojos fijos.No tienen leña ni sueño.Larga es la noche y el frío
arrecia. Un candil humea
en el muro ennegrecido.El aire agita la llama,
que pone un  fulgor rojizo
sobre las dos pensativas 
testas de los asesinos.El mayor de Alvargonzález,
lanzando un ronco suspiro,
rompe el silencio, exclamando:-Hermano, ¡qué mal hicimos!El viento la puerta bate
hace temblar el postigo,
y suena en la chimenea
con hueco y largo bramido.Después, el silencio vuelve,
y a intervalos el pabilo
del candil chisporrotea
en el aire aterecido.El segundo dijo: -Hermano,
¡demos lo viejo al olvido!

  Es una noche de invierno.
Azota el viento las ramas
de los álamos. La nieve
ha puesto la tierra blanca.Bajo la nevada, un hombre
por el camino cabalga;
va cubierto hasta los ojos,
embozado en negra capa.Entrado en la aldea, busca
de Alvargonzález la casa,
y ante su puerta llegado,
sin echar pie a tierra, llama.   Los dos hermanos oyeron
una aldabada a la puerta,
y de una cabalgadura
los cascos sobre las piedras.Ambos los ojos alzaron
llenos de espanto y sorpresa.-¿Quién es?  Responda -gritaron.-Miguel -respondieron fuera.Era la voz del viajero
que partió a lejanas tierras.   Abierto el portón, entróse
a caballo el caballero
y echó pie a tierra. Venía
todo de nieve cubierto.En brazos de sus hermanos
lloró algún rato en silencio.Después dio el caballo al uno,
al otro, capa y sombrero,
y en la estancia campesina
buscó el arrimo del fuego.   El menor de los hermanos,
que niño y aventurero
fue más allá de los mares
y hoy torna indiano opulento,
vestía con ***** traje
de peludo terciopelo,
ajustado a la cintura
por ancho cinto de cuero.Gruesa cadena formaba
un bucle de oro en su pecho.Era un hombre alto y robusto,
con ojos grandes y negros
llenos de melancolía;
la tez de color moreno,
y sobre la frente comba
enmarañados cabellos;
el hijo que saca porte
señor de padre labriego,
a quien fortuna le debe
amor, poder y dinero.
De los tres Alvargonzález
era Miguel el más bello;
porque al mayor afeaba
el muy poblado entrecejo
bajo la frente mezquina,
y al segundo, los inquietos
ojos que mirar no saben
de frente, torvos y fieros.   Los tres hermanos contemplan
el triste hogar en silencio;
y con la noche cerrada
arrecia el frío y el viento.-Hermanos, ¿no tenéis leña?-dice Miguel.             -No tenemos
-responde el mayor.               Un hombre,
milagrosamente, ha abierto
la gruesa puerta cerrada
con doble barra de hierro.

El hombre que ha entrado tiene
el rostro del padre muerto.Un halo de luz dorada
orla sus blancos cabellos.
Lleva un haz de leña al hombro
y empuña un hacha de hierro.   De aquellos campos malditos,
Miguel a sus dos hermanos
compró una parte, que mucho
caudal de América trajo,
y aun en tierra mala, el oro
luce mejor que enterrado,
y más en mano de pobres
que oculto en orza de barro.   Diose a trabajar la tierra
con fe y tesón el indiano,
y a laborar los mayores
sus pegujales tornaron.   Ya con macizas espigas,
preñadas de rubios granos,
a los campos de Miguel
tornó el fecundo verano;
y ya de aldea en aldea
se cuenta como un milagro,
que los asesinos tienen
la maldición en sus campos.   Ya el pueblo canta una copla
que narra el crimen pasado:«A la orilla de la fuente
lo asesinaron.¡qué mala muerte le dieron
los hijos malos!En la laguna sin fondo
al padre muerto arrojaron.No duerme bajo la tierra
el que la tierra ha labrado».   Miguel, con sus dos lebreles
y armado de su escopeta,
hacia el azul de los montes,
en una tarde serena,
caminaba entre los verdes
chopos de la carretera,
y oyó una voz que cantaba:«No tiene tumba en la tierra.
Entre los pinos del valle
del Revinuesa,
al padre muerto llevaron
hasta la Laguna Negra».
    La casa de Alvargonzález
era una casona vieja,
con cuatro estrechas ventanas,
separada de la aldea
cien pasos y entre dos olmos
que, gigantes centinelas,
sombra le dan en verano,
y en el otoño hojas secas.   Es casa de labradores,
gente aunque rica plebeya,
donde el hogar humeante
con sus escaños de piedra
se ve sin entrar, si tiene
abierta al campo la puerta.   Al arrimo del rescoldo
del hogar borbollonean
dos pucherillos de barro,
que a dos familias sustentan.   A diestra mano, la cuadra
y el corral; a la siniestra,
huerto y abejar, y, al fondo,
una gastada escalera,
que va a las habitaciones
partidas en dos viviendas.   Los Alvargonzález moran
con sus mujeres en ellas.
A ambas parejas que hubieron,
sin que lograrse pudieran,
dos hijos, sobrado espacio
les da la casa paterna.   En una estancia que tiene
luz al huerto, hay una mesa
con gruesa tabla de roble,
dos sillones de vaqueta,
colgado en el muro, un *****
ábaco de enormes cuentas,
y unas espuelas mohosas
sobre un arcón de madera.   Era una estancia olvidada
donde hoy Miguel se aposenta.
Y era allí donde los padres
veían en primavera
el huerto en flor, y en el cielo
de mayo, azul, la cigüeña
-cuando las rosas se abren
y los zarzales blanquean-
que enseñaba a sus hijuelos
a usar de las alas lentas.   Y en las noches del verano,
cuando la calor desvela,
desde la ventana al dulce
ruiseñor cantar oyeran.   Fue allí donde Alvargonzález,
del orgullo de su huerta
y del amor a los suyos,
sacó sueños de grandeza.   Cuando en brazos de la madre
vio la figura risueña
del primer hijo, bruñida
de rubio sol la cabeza,
del niño que levantaba
las codiciosas, pequeñas
manos a las rojas guindas
y a las moradas ciruelas,
o aquella tarde de otoño,
dorada, plácida y buena,
él pensó que ser podría
feliz el hombre en la tierra.   Hoy canta el pueblo una copla
que va de aldea en aldea:«¡Oh casa de Alvargonzález,
qué malos días te esperan;
casa de los asesinos,
que nadie llame a tu puerta!»   Es una tarde de otoño.
En la alameda dorada
no quedan ya ruiseñores;
enmudeció la cigarra.   Las últimas golondrinas,
que no emprendieron la marcha,
morirán, y las cigüeñas
de sus nidos de retamas,
en torres y campanarios,
huyeron.           Sobre la casa
de Alvargonzález, los olmos
sus hojas que el viento arranca
van dejando. Todavía
las tres redondas acacias,
en el atrio de la iglesia,
conservan verdes sus ramas,
y las castañas de Indias
a intervalos se desgajan
cubiertas de sus erizos;
tiene el rosal rosas grana
otra vez, y en las praderas
brilla la alegre otoñada.   En laderas y en alcores,
en ribazos y en cañadas,
el verde nuevo y la hierba,
aún del estío quemada,
alternan; los serrijones
pelados, las lomas calvas,
se coronan de plomizas
nubes apelotonadas;
y bajo el pinar gigante,
entre las marchitas zarzas
y amarillentos helechos,
corren las crecidas aguas
a engrosar el padre río
por canchales y barrancas.   Abunda en la tierra un gris
de plomo y azul de plata,
con manchas de roja herrumbre,
todo envuelto en luz violada.   ¡Oh tierras de Alvargonzález,
en el corazón de España,
tierras pobres, tierras tristes,
tan tristes que tienen alma!   Páramo que cruza el lobo
aullando a la luna clara
de bosque a bosque, baldíos
llenos de peñas rodadas,
donde roída de buitres
brilla una osamenta blanca;
pobres campos solitarios
sin caminos ni posadas,¡oh pobres campos malditos,
pobres campos de mi patria!
    Una mañana de otoño,
cuando la tierra se labra,
Juan y el indiano aparejan
las dos yuntas de la casa.
Martín se quedó en el huerto
arrancando hierbas malas.   Una mañana de otoño,
cuando los campos se aran,
sobre un otero, que tiene
el cielo de la mañana
por fondo, la parda yunta
de Juan lentamente avanza.   Cardos, lampazos y abrojos,
avena loca y cizaña,
llenan la tierra maldita,
tenaz a pico y a escarda.   Del corvo arado de roble
la hundida reja trabaja
con vano esfuerzo; parece,
que al par que hiende la entraña
del campo y hace camino
se cierra otra vez la zanja.   «Cuando el asesino labre
será su labor pesada;
antes que un surco en la tierra,
tendrá una arruga en su cara».   Martín, que estaba en la huerta
cavando, sobre su azada
quedó apoyado un momento;
frío sudor le bañaba
el rostro.           Por el Oriente,
la luna llena, manchada
de un arrebol purpurino,
lucía tras de la tapia
del huerto.           Martín tenía
la sangre de horror helada.
La azada que hundió en la tierra
teñida de sangre estaba.   En la tierra en que ha nacido
supo afincar el indiano;
por mujer a una doncella
rica y hermosa ha tomado.   La hacienda de Alvargonzález
ya es suya, que sus hermanos
todo le vendieron: casa,
huerto, colmenar y campo.   Juan y Martín, los mayores
de Alvargonzález, un
‘’She has some blood
in her pale hands
that flows down softly
from her veins,
it flows on her fingers
then it goes down,
with little drops
to hit the ground.
She’s surely dead,
and I’m amazed
to see such people…
Getting their life erased,
without even getting that
they have just deleted
all they ever really had ‘’
Desde la ventana de un casucho viejo
abierta en verano, cerrada en invierno
por vidrios verdosos y plomos espesos,
una salmantina de rubio cabello
y ojos que parecen pedazos de cielo,
mientas la costura mezcla con el rezo,
ve todas las tardes pasar en silencio
los seminaristas que van de paseo.Baja la cabeza, sin erguir el cuerpo,
marchan en dos filas pausados y austeros,
sin más nota alegre sobre el traje *****
que la beca roja que ciñe su cuello,
y que por la espalda casi roza el suelo.Un seminarista, entre todos ellos,
marcha siempre erguido, con aire resuelto.
La negra sotana dibuja su cuerpo
gallardo y airoso, flexible y esbelto.
Él, solo a hurtadillas y con el recelo
de que sus miradas observen los clérigos,
desde que en la calle vislumbra a lo lejos
a la salmantina de rubio cabello
la mira muy fijo, con mirar intenso.
Y siempre que pasa le deja el recuerdo
de aquella mirada de sus ojos negros.
Monótono y tardo va pasando el tiempo
y muere el estío y el otoño luego,
y vienen las tardes plomizas de invierno.Desde la ventana del casucho viejo
siempre sola y triste; rezando y cosiendo
una salmantina de rubio cabello
ve todas las tardes pasar en silencio
los seminaristas que van de paseo.Pero no ve a todos: ve solo a uno de ellos,
su seminarista de los ojos negros;
cada vez que pasa gallardo y esbelto,
observa la niña que pide aquel cuerpo
marciales arreos.Cuando en ella fija sus ojos abiertos
con vivas y audaces miradas de fuego,
parece decirla:  -¡Te quiero!, ¡te quiero!,
¡Yo no he de ser cura, yo no puedo serlo!
¡Si yo no soy tuyo, me muero, me muero!
A la niña entonces se le oprime el pecho,
la labor suspende y olvida los rezos,
y ya vive sólo en su pensamiento
el seminarista de los ojos negros.En una lluviosa mañana de inverno
la niña que alegre saltaba del lecho,
oyó tristes cánticos y fúnebres rezos;
por la angosta calle pasaba un entierro.Un seminarista sin duda era el muerto;
pues, cuatro, llevaban en hombros el féretro,
con la beca roja por cima cubierto,
y sobre la beca, el bonete *****.
Con sus voces roncas cantaban los clérigos
los seminaristas iban en silencio
siempre en dos filas hacia el cementerio
como por las tardes al ir de paseo.La niña angustiada miraba el cortejo
los conoce a todos a fuerza de verlos...
tan sólo, tan sólo faltaba entre ellos...
el seminarista de los ojos negros.Corriendo los años, pasó mucho tiempo...
y allá en la ventana del casucho viejo,
una pobre anciana de blancos cabellos,
con la tez rugosa y encorvado el cuerpo,
mientras la costura mezcla con el rezo,
ve todas las tardes pasar en silencio
los seminaristas que van de paseo.La labor suspende, los mira, y al verlos
sus ojos azules ya tristes y muertos
vierten silenciosas lágrimas de hielo.Sola, vieja y triste, aún guarda el recuerdo
del seminarista de los ojos negros...
Cual gótico castillo legendario,
Sobre praderas de esmeralda amenas,
Levantas en el campo solitario,
Junto al humilde, alegre campanario,
Tu frontón coronado por almenas.

¡A cuánto bienestar tu calma invita!
En ti reina la paz que ardiente anhelo
Para aliviar la pena que me agita.
¡Cuánta envidia me da tu cruz bendita,
Que alza sus brazos al azul del cielo!

¡Cómo envidio a la parda golondrina
Que cuelga aquí su nido cariñosa,
Y libre va del llano a la colina!
¡Cómo envidio a la fuente cristalina,
Que tu jardín alegra rumorosa!

El combate del mundo me ha dejado
Enfermo el corazón, el alma fría,
Triste el presente, el porvenir nublado,
Y para siempre yerto y apagado
El que fue sol de la esperanza mía.

Huyeron ya veloces y traidoras,
De falso brillo y de ponzoña llenas,
Las que juzgué mis dichas seductoras;
Y en cambio quedan mis amargas horas,
Mis duelos tristes y mis hondas penas!

¡Oh apetecible soledad tranquila,
Donde la fe del alma no se pierde
Ni la razón desmaya ni vacila,
Y en que alegran la mente y la pupila.
El cielo azul y la llanura verde!

¡Qué venturosa vive en la cabaña
La familia del rudo campesino,
A la que Dios bendice y acompaña!
¡Cuánto misterio celestial entraña
La cruz clavada al borde del camino!

¿Quién, ya sin paz, sin ilusión alguna,
Como yo, en las tormentas de la vida,
No tiene envidia a la ignorada cuna
De los seres que labran su fortuna
Por la senda más dulce y escondida?

¿Quién pudiera borrar de la memoria
Tantos recuerdos tristes que ennegrecen
Las breves hojas de mi humilde historia?
¡Los lauros del amor y de la gloria,
Ni yo los busco, ni en mi huerto crecen!

Qué son esos aplausos, ese acento
Que nos embriaga y nos alienta a veces,
Humo fugaz que desbarata el viento,
Al vernos apurar, sin un lamento,
El cáliz del dolor hasta las heces.

¡Oh sagrada amistad, sol de consuelo,
Eterno culto que mi pecho abriga,
Único alivio a mi constante duelo,
Única estrella de mi triste cielo,
Deja que con el alma te bendiga.

No es verdad que en el mundo todo muere;
No es verdad que en el mundo todo es vano:
Si alguien nos odia, alguno nos prefiere;
Y detrás de la mano que nos hiere,
Siempre acude a salvarnos otra mano.

Vos lo sabéis, señora: en la violenta
Tempestad de mi vida, hallé una palma
Que me prestó su amparo en la tormenta;
Dios la bendice, la virtud la alienta.
Y yo le doy la gratitud del alma.

Y vos, de alta virtud hermoso ejemplo,
Tesoro de talento y poesía,
A quien siempre magnánima contemplo:
Benévola acoged en vuestro templo
Las tristes notas de la lira mía.

Que os hablen de la vida sosegada
Que ofrece, sin zozobra ni temores,
La hermosa estancia para vos formada;
Y estos versos de un alma desgarrada,
Cayendo a vuestros pies, cámbiense en flores.
Cuando a regiones, cuando a sacrificios
manchas moradas como lluvias caen,
el vino abre las puertas con asombro,
y en el refugio de los meses vuela
su cuerpo de empapadas alas rojas.

Sus pies tocan los muros y las tejas
con humedad de lenguas anegadas,
y sobre el filo del día desnudo
sus abejas en gotas van cayendo.

Yo sé que el vino no huye dando gritos
a la llegada del invierno,
ni se esconde en iglesias tenebrosas
a buscar fuego en trapos derrumbados,
sino que vuela sobre la estación,
sobre el invierno que ha llegado ahora
con un puñal entre las cejas duras.

Yo veo vagos sueños,
yo reconozco lejos,
y miro frente a mí, detrás de los cristales,
reuniones de ropas desdichadas.

A ellas la bala del vino no llega,
su amapola eficaz, su rayo rojo
mueren ahogados en tristes tejidos,
y se derrama por canales solos,
por calles húmedas, por ríos sin nombre,
el vino amargamente sumergido,
el vino ciego y subterráneo y solo.

Yo estoy de pie en su espuma y sus raíces,
yo lloro en su follaje y en sus muertos,
acompañado de sastres caídos
en medio del invierno deshonrado,
yo subo escalas de humedad y sangre
tanteando las paredes,
y en la congoja del tiempo que llega
sobre una piedra me arrodillo y lloro.

Y hacia túneles acres me encamino
vestido de metales transitorios,
hacia bodegas solas, hacia sueños,
hacia betunes verdes que palpitan,
hacia herrerías desinteresadas,
hacia sabores de lodo y garganta,
hacia imperecederas mariposas.

Entonces surgen los hombres del vino
vestidos de morados cinturones
y sombreros de abejas derrotadas,
y traen copas llenas de ojos muertos,
y terribles espadas de salmuera,
y con roncas bocinas se saludan
cantando cantos de intención nupcial.

Me gusta el canto ronco de los hombres del vino,
y el ruido de mojadas monedas en la mesa,
y el olor de zapatos y de uvas
y de vómitos verdes:
me gusta el canto ciego de los hombres,
y ese sonido de sal que golpea
las paredes del alba moribunda.

Hablo de cosas que existen, Dios me libre
de inventar cosas cuando estoy cantando!
Hablo de la saliva derramada en los muros,
hablo de lentas medias de ramera,
hablo del coro de los hombres del vino
golpeando el ataúd con un hueso de pájaro.

Estoy en medio de ese canto, en medio
del invierno que rueda por las calles,
estoy en medio de los bebedores,
con los ojos abiertos hacia olvidados sitios,
o recordando en delirante luto,
o durmiendo en cenizas derribado.

Recordando noches, navíos, sementeras,
amigos fallecidos, circunstancias,
amargos hospitales y niñas entreabiertas:
recordando un golpe de ola en cierta roca
con un adorno de harina y espuma,
y la vida que hace uno en ciertos países,
en ciertas costas solas,
un sonido de estrellas en las palmeras,
un golpe del corazón en los vidrios,
un tren que cruza oscuro de ruedas malditas
y muchas cosas tristes de esta especie.

A la humedad del vino, en las mañanas,
en las paredes a menudo mordidas por los días de invierno
que caen en bodegas sin duda solitarias,
a esa virtud del vino llegan luchas,
y cansados metales y sordas dentaduras,
y hay un tumulto de objeciones rotas,
hay un furioso llanto de botellas,
y un crimen, como un látigo caído.

El vino clava sus espinas negras,
y sus erizos lúgubres pasea,
entre puñales, entre mediasnoches,
entre roncas gargantas arrastradas,
entre cigarros y torcidos pelos,
y como ola de mar su voz aumenta
aullando llanto y manos de cadáver.

Y entonces corre el vino perseguido
y sus tenaces odres se destrozan
contra las herraduras, y va el vino en silencio,
y sus toneles, en heridos buques en donde el aire muerde
rostros, tripulaciones de silencio,
y el vino huye por las carreteras,
por las iglesias, entre los carbones,
y se caen sus plumas de amaranto,
y se disfraza de azufre su boca,
y el vino ardiendo entre calles usadas,
buscando pozos, túneles, hormigas,
bocas de tristes muertos,
por donde ir al azul de la tierra
en donde se confunden la lluvia y los ausentes.
La gaviota sobre el pinar.
(La mar resuena.)
Se acerca el sueño. Dormirás,
soñarás, aunque no lo quieras.
La gaviota sobre el pinar
goteado todo de estrellas.Duerme. Ya tienes en tus manos
el azul de la noche inmensa.
No hay más que sombra. Arriba, luna.
Peter Pan por las alamedas.
Sobre ciervos de lomo verde
la niña ciega.
Ya tú eres hombre, ya te duermes,
mi amigo, ea...Duerme, mi amigo. Vuela un cuervo
sobre la luna, y la degüella.
La mar está cerca de ti,
muerde tus piernas.
No es verdad que tú seas hombre;
eres un niño que no sueña.
No es verdad que tú hayas sufrido:
son cuentos tristes que te cuentan.
Duerme. La sombra toda es tuya,
mi amigo, ea...Eres un niño que está serio.
Perdió la risa y no la encuentra.
Será que habrá caído al mar,
la habrá comido una ballena.
Duerme, mi amigo, que te acunen
campanillas y panderetas,
flautas de caña de son vago
amanecidas en la niebla.No es verdad que te pese el alma.
El alma es aire y humo y seda.
La noche es vasta. Tiene espacios
para volar por donde quieras,
para llegar al alba y ver
las aguas frías que despiertan,
las rocas grises, como el casco
que tú llevabas a la guerra.
La noche es amplia, duerme, amigo,
mi amigo, ea...La noche es bella, está desnuda,
no tiene límites ni rejas.
No es verdad que tú hayas sufrido,
son cuentos tristes que te cuentan.
Tú eres un niño que está triste,
eres un niño que no sueña.
Y la gaviota está esperando
para venir cuando te duermas.
Duerme, ya tienes en tus manos
el azul de la noche inmensa.
Duerme, mi amigo...
                                      Ya se duerme
mi amigo, ea...
¿Qué signo haces, oh Cisne, con tu encorvado cuello
al paso de los tristes y errantes soñadores?
¿Por qué tan silencioso de ser blanco y ser bello,
tiránico a las aguas e impasible a las flores?Yo te saludo ahora como en versos latinos
te saludara antaño Publio Ovidio Nasón.
Los mismos ruiseñores cantan los mismos trinos,
y en diferentes lenguas es la misma canción.A vosotros mi lengua no debe ser extraña.
A Garcilaso visteis, acaso, alguna vez...
Soy un hijo de América, soy un nieto de España...
Quevedo pudo hablaros en verso en Aranjuez...Cisnes, los abanicos de vuestras alas frescas
den a las frentes pálidas sus caricias más puras
y alejen vuestras blancas figuras pintorescas
de nuestras mentes tristes las ideas oscuras.Brumas septentrionales nos llenan de tristezas,
se mueren nuestras rosas, se agotan nuestras palmas,
casi no hay ilusiones para nuestras cabezas,
y somos los mendigos de nuestras pobres almas.Nos predican la guerra con águilas feroces,
gerifaltes de antaño revienen a los puños,
mas no brillan las glorias de las antiguas hoces,
ni hay Rodrigos ni Jaimes, ni hay Alfonsos ni Nuños.Faltos del alimento que dan las grandes cosas,
¿qué haremos los poetas sino buscar tus lagos?
A falta de laureles son muy dulces las rosas,
y a falta de victorias busquemos los halagos.La América española como la España entera
fija está en el Oriente de su fatal destino;
yo interrogo a la Esfinge que el porvenir espera
con la interrogación de tu cuello divino.¿Seremos entregados a los bárbaros fieros?
¿Tantos millones de hombres hablaremos inglés?
¿Ya no hay nobles hidalgos ni bravos caballeros?
¿Callaremos ahora para llorar después?He lanzado mi grito, Cisnes, entre vosotros
que habéis sido los fieles en la desilusión,
mientras siento una fuga de americanos potros
y el estertor postrero de un caduco león......Y un cisne ***** dijo: «La noche anuncia el día».
Y uno blanco: «¡La aurora es inmortal! ¡La aurora
es inmortal!» ¡Oh tierras de sol y de armonía,
aún guarda la Esperanza la caja de Pandora!
Esto habrá de ser largo. Todo un mes. ¡Qué cansada
Durante un mes mi vida, sin tu charla adorada!

En mi última carta te dije que creía,
Que pensaba habituarme, que al fin valor tendría.
Sí, valor... pero sólo valor por un momento.
Después, mi dolor vuelve, vuelve como tormento.
Aquí está, lo percibo, lo siento aquí en mi alcoba;
Me persigue, me arrastra, y el sosiego me roba;
Va por entre los muebles, por las salas sombrías...
¡Ah! Estas noches sin besos, en soledad profunda.
Estas tristes mañanas sin oír «¡Buenos
días!»
Estas noches sin sueño,
En que tantos recuerdos de un pasado risueño
Se agolpan a mi mente conturbada;
Recuerdos que tu aliento no llena, ni el aroma
Que los cabellos tuyos dejan en tu almohada.
Si supieras qué horrible fastidio es verse solo,
¡Qué tristes noches, qué angustiosos días!

La alcoba me parece como muerta, la alcoba
En que orden y desorden siempre poner sabías.
Y después los armarios y puertas, un ruido
Hacen tan diferente, tan raro, entre la sombra,
Como un eco de queja dolorida,
De malestar muy hondo que persiste,
Y que en este vacío va poniendo algo triste,
Como la lluvia en torno de una cita incumplida.

Un son lúgubre todo va adquiriendo:
Ya voz que canta en notas desoladas,
O ya el grito de un niño, él son de un piano,
O en la escalera, al lado, fugitivas pisadas;
Y de pronto, en la calle, sordo rumor lejano,
Que se va, que se extingue... se extingue lentamente,
Y después, en la casa, las voces de las criadas...
Y Marta qué se queja, que regaña insistente,
Y para la comida pide órdenes. ¿Qué puedo
Decirle? Ni tengo hambre. Pues sabrás que en mi mente
Una idea grabada se encuentra solamente:
Esperar, solitario -mi angustia el cielo sabe-
Que este mes ¡ay! tan largo, tan largo, pronto acabe.
Para muchos el tiempo pasa siempre volando.
Y por creer me esfuerzo, con el alma dolida,
Que este mes, para ellos y para mí, en la vida
Será un mes como todos, que irá veloz pasando.

Y mientras tanto, cartas me ocupo en escribirte,
En que nunca he encontrado gran cosa que decirte;
De esas cartas que poco siempre dicen o nada,
Sin la voz, las sonrisas, el gesto y la mirada,
Y que sin eso siempre mal decimos
Todo lo que sentimos;
Y entonces ¿con qué fin ese deseo
Que nos hace escribir lo que escribimos?
Tenemos fe que en charlas de correo
Algo del alma va; pero esos largos
Monólogos de pluma deficiente
Siempre han hecho en la vida que la distancia aumente
La retórica indócil a que siempre le falta
En desoladas horas,
Y cual solaz de fiesta,
Lo que esas charlas hace encantadoras:
El íntimo placer de la respuesta.

Solo estoy. Hasta pronto, tú, ¡vida de mi vida!
¿Cierto es lo que me escribes en tu carta adorada?
¿Conque pensaste en ambos al quedarte dormida?
Mi corazón te envío, mi alma destrozada.
Te envío mi amargura, mi vida desolada,
Sin placer, sin los dulces pasados embelesos;
Y, corno suave arrullo de tu noche callada,
Muchos besos, más besos, siempre besos y besos.
Santiago Nov 2015
Hoja En Blanco
Monchy y Alexandra

Fue imposible sacar tu recuerdo de mi mente
Fue imposible olvidar que algun dia yo te quise
Tanto tiempo pasó desde el dia que te fuiste
Ahi yo supe que las despedidas son muy tristes
Nunca me imagine que un tren se llevara en su viaje
Aquellas ilusiones que de niños nos juramos
Todos tus sentimientos los guardaste en tu equipaje
Quiciste consolarme y me dijiste yo te amo
Desde entonces no supe que seria de tu vida
Desde entonces no supe si algun dia regresabas
Los amigos del pueblo preguntabas si volvias
Llorando di la espalda no les pude decir nada
Ayer que regresé a mi pueblo
Aguien me dijo que ya te casaste
Mirame y dime si ya me olvidaste
Me marcharé con los ojos aguados
Despues le pregunté a la luna
Me dio la espalda e intento ocultarse
Hasta la luna sabe que me amaste
Hasta la luna sabe que aun me amas
Y vuela vuela por otro rumbo
Ve y sueña sueña que el mundo es tuyo
Tu ya no puedes soñar conmigo
Aunque mis sueños se iran contigo
Es tan triste tener que decirte que me olvides
Otro amor ha llegado a mi vida y no te quiero
Es muy tarde no puedo negarte que me muero
Pero no callaran mis palabras pa' decirte
Que soñaré contigo siempre que cierre mis ojos
Que entonaré por ti mis cantos tristes noche a noche
Que lloraré sin ti cuando recuerde que estoy solo
Y al recordar que duermes en los brazos de otro hombre
Me pregunto si aun reflejas algo de mi vida
Si en tu memoria vive aquel amor de tantos años
Aquel hombre que siempre te ha querido desde niña
Que llora porque el amor de su vida se ha casado
Es triste ver que un tren se aleja
Y en el se va lo mejor de tu vida
Dime el motivo de tu despedida
¿Por que te fuiste dejando mil penas?
Un dia recibi tu carta
Quice leerla y era una hoja en blanco
Pues de tu vida nunca supe nada
Como preguntas que si aun te amo
Vous vous êtes penché sur ma mélancolie,

Non comme un indiscret, non comme un curieux,

Et vous avez surpris la clef de ma folie,

Tel un consolateur attentif et pieux ;


Et vous avez ouvert doucement ma serrure,

Y mettant tout le temps, non ainsi qu'un voleur,

Mais ainsi que quelqu'un qui préserve et rassure

Un triste possesseur peut-être recéleur.


Soyez aimé d'un cœur plus veuf que toutes veuves,

Qui n'avait plus personne en qui pleurer vraiment,

Soyez béni d'une âme errant au bord des fleuves

Consolateurs si mal avec leur air dormant ;


Que soient suivis des pas d'un but à la dérive

Hier encor, vos pas eux-mêmes tristes, ô

Si tristes, mais que si bien tristes ! et que vive

Encore, alors ! mais par vous pour Dieu, ce roseau,


Cet oiseau, ce roseau sous cet oiseau, ce blême

Oiseau sur ce pâle roseau fleuri jadis,

Et pâle et sombre, spectre et sceptre noir : Moi-même !

Surrexit hodie, non plus : de profundis.


Fiat ! La défaillance a fini. Le courage

Revient. Sur votre bras permettez qu'appuyé

Je marche en la fraîcheur de l'expirant orage,

Moi-même comme qui dirait défoudroyé.


Là, je vais mieux. Tantôt le calme s'en va naître.

Il naît. Si vous voulez, allons à petits pas,

Devisant de la vie et d'un bonheur peut-être

Non, sans doute, impossible, en somme, n'est-ce pas ?


Oui, causons de bonheur, mais vous ? pourquoi si triste

Vous aussi ? Vous si jeune et si triste, ô pourquoi,

Dites ? Mais cela vous regarde, et si j'insiste

C'est uniquement pour vous plaire et non pour moi.


Discrétion sans borne, immense sympathie !

C'est l'heure précieuse, elle est unique, elle est

Angélique. Tantôt l'avez-vous pressentie ?

Avez-vous comme su - moi je l'ai - qu'il fallait


Peut-être bien, sans doute, et quoique, et puisque, en somme,

Éprouvant tant d'estime et combien de pitié,

Laisser monter en nous, fleur suprême de l'homme,

Franchement, largement, simplement, l'Amitié.
Entre la muchedumbre que ríe y se divierte
por las iluminadas calles de la ciudad,
me llega tu recuerdo con un sabor de muerte,
mujer de mis tristeza y mi felicidad.

Y así, esta noche alegre tengo los ojos tristes,
tristes de la tristeza de ir contigo y sin ti,
mujer que existes y no existes,
mujer que nunca tuve, pero que ya perdí.

Voy andando en la noche, desterrado del mundo,
y de pronto, surgiendo de entre la multitud,
me sale al paso un perro vagabundo,
desorientado y triste como mi juventud.

En sus húmedos ojos se duplica mi ensueño,
y los dos nos miramos con un mismo dolor:
Él, un perro sin dueño;
yo, un hombre sin amor.
¿Hay algo en esta vida
Toda dolores,
Más tierno que los niños
Y que las flores?
¿Hay símbolo más dulce,
Más elocuente,
Que diga lo que el alma
Callando siente?
Mirad... cierran el campo
Los horizontes;
Son murallas azules
Los altos montes.
En sus cimas se posa
La blanca nube
Que del tranquilo lago
Ligera sube.
El sol quiebra sus rayos
En la cascada,
Y ios vientos suspiran
En la enramada.
Sobre el enhiesto roble
Tosco y severo,
Entre las verdes hojas
Canta el jilguero.
La parvada de tordos
Rauda se aleja,
Y en los lirios azules
Zumba la abeja.
Luce el granado flores
Como escarlata,
Las azucenas fingen
Copas de plata;
Y en naranjos que mecen
Doradas pomas,
Cantoras de la tarde
Son las palomas.
Al son de los arroyos
Murmuradores
Se duelen y se plañen
Los ruiseñores,
Y en los alegres prados
Y en las colinas,
¡Qué alegres van y vuelven
Las golondrinas!
¡Cómo brillan los rayos
Del sol fecundo!
¡Qué jardín tan risueño
Parece el mundo!
Es porque está de gala
Natura entera;
Es porque está reinando
La Primavera,
Y no hay en esta vida,
Toda dolores,
Nada tan expresivo
Como las flores.
Una flor en el pecho
Del ser amado,
Es la llave de un cielo
Siempre anhelado.
Allí encuentra la vida
Que el alma quiere,
Y al fuego de esa vida
Marchita muere.
Que así en amores miran
Los corazones,
Morir como las rosas
Las ilusiones.
En la iglesia más pobre,
Más solitaria,
Es un ramo de flores
Una plegaria:
Que sus hojas que adornan
El templo santo
La fe las humedece
Con tierno llanto;
Y la fe con sus alas
De raudo vuelo,
Oración y perfume
Remonta al cielo.
Cual corona de estrellas
Los azahares
Brillan en blancas frentes
En los altares:
¿Qué diadema más digna
De la belleza?
¿Qué símbolo más tierno
De la pureza?...
¡Ay! también en las tumbas
Las flores crecen;
Ni se cansan, ni olvidan,
Ni desfallecen.
Allí, lejos del brillo
Del mundo vano,
Crecen sobre la madre,
Sobre el hermano.
Que el manto del olvido
La tumba envuelva:
Sobre él tiende sus flores
La madreselva.
La memoria de un muerto
Queda perdida;
La flor es una hermana
Que nunca olvida,
Y de la helada tumba
Bajo el abrigo,
Dice al que duerme solo:
«Yo estoy contigo».
¡Ay! son flores hermosas
Las ilusiones
Que embriagan y adormecen
Los corazones.
Allá en la Primavera
¡Cuántas nacieron!
Unas se marchitaron,
Otras se fueron,
Y sobre elcampo estéril
De los dolores,
Son cardos los recuerdos:
¡Qué tristes flores!
El campo que hoy alegra
La luz del día,
Lo secará diciembre
Con mano fría;
Pero pronto, a ios besos
Del sol ardiente,
Tornará su belleza
Más esplendente.
Y abrirán sus nectarios
En las corolas,
Los lirios, las violetas,
Las amapolas.
Tendrá rumor la fuente,
Aroma el prado,
El jardín mariposas,
Fruto el granado;
Y sonarán los cantos
Dulces, sentidos,
De avecillas que pueblen
Los nuevos nidos.
Así también el alma
Que sufre y llora,
Tras de la negra noche
Tiene su aurora.
A cuántos bellos nombres
Su luz alcanza
Se llama fe, ventura,
Gloria, esperanza;
Que si son cual invierno
Las decepciones,
¡Tienen su primavera
Las ilusiones!
Se llora una esperanza
Que se derrumba,
Y luego crecen flores
Sobre su tumba.
Fecunda el alma humana
Como la tierra,
Gérmenes de ventura
Constante encierra,
Y halla, para consuelo
De sus dolores:
¡La mujer! ¡La más bella
Flor de las flores!
El bosque centenario
En sus antros encierra
Ese silencio eterno que acompaña
A las salvajes pompas de la América.

En el espeso toldo
Que al sol el paso niega,
Los cenzontles que cantan en las noches,
De rama en rama sin zozobras vuelan.

Y el cardenal errante,
Y el colibrí de seda,
Al beso de las tibias alboradas,
Dando celos al iris, juguetean.

De las copas más altas,
Como argentadas hebras,
Las canas de los viejos ahuehuetes
Dan a los vientos sus robustas crenchas.

Y revistiendo el tronco
De secular corteza,
Matizando sus tronos de esmeralda,
Se abre a la luz la trepadora hiedra.

Tapiza el suelo un musgo
Que ni el verano seca,
Donde recoge el aire en las mañanas
Un sempiterno olor a flores nuevas.

El bosque centenario
En su extensión inmensa
Repercute en las tardes los acentos
Más dulces de los cánticos aztecas.

Las voces de una raza
Peregrina y guerrera
Que va dejando con su sangre hirviente
De su incesante caminar las huellas.

Y vagan esas notas
Dulcísimas y tiernas,
Enseñando a los pájaros salvajes
Tristes y melancólicas cadencias.

Las repite el cenzontle
En la noche serena,
Cuando la luna en el azul espacio
El heno de los árboles platea.

Las dice la calandria,
El clarín las remeda,
Y en las tardes de mayo los jilgueros
Trovan los himnos de su amor con ellas.

Y cuando en tristes horas
De lluvia y de tinieblas
La tempestad su carro de relámpagos
Sobre los viejos árboles pasea,

Y con ojos de llamas
La lechuza agorera
Predice la catástrofe y la muerte
Como alada Sibila de la selva,

Cuando los vientos rugen,
Cuando los troncos tiemblan
Y cual cinta de lumbre en ***** abismo
El rayo retumbando culebrea,

En el fondo del bosque,
Rasgando las tinieblas,
Se oye dulcísima y doliente
Que canta melancólicas endechas.

Son las notas de un arpa
De misteriosas cuerdas
En que surgen estrofas no aprendidas
Cuando calla el placer y hablan las penas.

Las extrañas canciones
Entre la sombra vuelan,
Mezclándose del viento a los rugidos
Y al sordo rebramar de la tormenta.

Vagan en el ramaje,
Cruzan por la maleza,
Y el paso no les corta la falange
De sabinos cual mudos centinelas.

Se extienden en los lagos
De superficie tersa
Donde crecen los juncos cimbradores
Y sus corolas abren las ninfeas.

Cruzan por los maizales
Cuyas cañas esbeltas
Sus hinchadas espigas, a las lluvias
Levantan a los cielos en ofrenda.

¿Quién canta esas canciones?
¿Quién dice esas endechas,
Que ya traspuesto el sol y quieto el mundo
Repiten los cenzontles en la selva?

¿De qué garganta brotan?
¿Quién delira con ellas
Y en la imponente majestad del bosque
En tristísimas horas las eleva?

Mirad, hay en el fondo,
Tras la enramada espesa,
Dominando los altos ahuehuetes
Una montaña de verdor cubierta.

La mano de un gigante
Amontonó sus piedras,
Sobre las cuales fabricó un palacio,
Para propio solaz, un rey azteca.

Son espesos sus muros,
Angostas son sus puertas,
Y parece, mirado desde lejos,
Vetusta cripta en la extensión desierta.

Pega el nopal al muro
Sus espinosas pencas,
Y como cenicientos obeliscos
Los órganos tristísimos lo cercan.

No tiene escudo noble
Tan rara fortaleza,
Ni levadizo puente, ni ancho foso,
Ni rastrillo, ni glacis, ni poterna.

No guarda férreos cascos,
Ni lanzas, ni rodelas,
Ni resonó jamás en sus salones
La armadura brutal de la Edad Media.

Los señores que ha visto
Esgrimen arco y flecha,
Llevan al combatir desnudo el ****
Y adornada con plumas la cabeza.

Obscuros son sus ojos,
Sus cabelleras negras,
Su cutis, siempre al sol, color de trigo,
Sencillas sus costumbres y su lengua.

En tan triste palacio
Con sus damas se hospeda
Siempre sola, llorosa y resignada,
Como un lirio con alma, una princesa.

Y vive sin que nadie
A visitarla venga,
Que por rencor y celos y venganza
Víctima del amor allí la encierran.

Amó, cual amar saben
En su raza, en su tierra,
Las mujeres que encienden sus pupilas
Con la del alma inextinguible hoguera,

Un hermano celoso
De su pasión intensa,
Mató al indio bizarro que formaba
El culto terrenal de la doncella.

Y entonces con la rabia
Que electriza a las fieras,
Cuando el artero cazador destroza
Al cachorro que esconden en la cueva,

Ella tomó en sus manos
La macana de piedra
Y castigó a su hermano con un golpe
Que bien pudo arrancarle la existencia.

El padre, como ejemplo,
Como justa sentencia,
La alejó de su lado y encerróla,
Del viejo bosque en la mansión severa.

Y allí con la alborada,
Cuando la luz despierta,
Cuando en todas las ramas hay cantares
Y alza un himno de amor toda la selva,

Cuando se abren las fibras
Y en sus corolas tiemblan
Los pintados y errantes chupamirtos
Que de sabrosas mieles se alimentan,

Se oye como desciende,
Por las abruptas peñas,
Envuelta en un mantón de blancas plumas,
Seguida de sus damas, la Princesa.

Siempre al pisar el bosque
Toma la misma senda,
Para buscar el sitio apetecido
En que el placer y la delicia encuentra.

Allá, bajo las ramas
Más verdes, más espesas,
Y donde en haces de colores vivos
El sol naciente sus fulgores quiebra,

Engastada en el musgo
Cual líquida turquesa,
Convidando a la vida y al deleite,
Espejo del follaje, está la alberca.

El manantial fecundo
Al fondo borbotea,
Sin que nadie perciba sus rumores
Ni la quietud perturbe de la selva.

Dicen que cuando alguno
Se posa en sus arenas,
Queda encantado y con extraña forma,
Y el que a buscarlo va, jamás lo encuentra.

Por eso todos temen,
Y aún los hombres recelan,
Sumergirse en las ondas cristalinas
De una agua tan azul y tan serena.

Sólo la hermosa joven,
Cuando a los bordes llega,
Fija en el manantial una mirada
Que es la viva expresión de una promesa.

Deja el manto de pluma,
Sus cabellos destrenza,
Y a las caricias púdicas del agua,
Dando tregua al dolor, feliz se entrega.

Y míranse en las ondas
Las formas hechiceras,
Deslizarse flotantes y tranquilas
Como la flor que la corriente lleva.

Si el bello busto asoma,
Sobre los senos ruedan
Las gotas trasparentes y brillantes
Como si fuesen lágrimas o perlas.

Y cuando el cuerpo airoso
Quieto flotando queda,
Parece que el cristal azul y terso,
Enamorado sus contornos besa.

Semeja blanca ondina,
Ruborosa sirena,
Que, con un beso, el sol americano
Quemó su piel y la tornó trigueña.

¿Oís? cantan muy dulce
Las aves de la selva,
Las brisas no estremecen el ramaje,
Ni el heno gris en los sabinos tiembla.

El aire está suspenso,
Ningún rumor se eleva,
Porque en el viejo bosque centenario
Juega desnuda la gentil doncella.


Salta un instante al borde
De la azulosa terma,
Y los encantos que la dio natura
Sin velo encubridor al aire muestra.

Y escúchase de pronto
Un grito de sorpresa,
Cual lo lanzara el que soñó en un cielo
Y al fin, sin esperarlo, lo contempla.

Por el vetusto bosque,
El grito aquel resuena,
Y levanta los ojos espantados
La ninfa que en las aguas se refleja.

Y sin tino, temblando,
Pálida, como muerta,
Descubre entre las ramas de un sabino
De un ser desconocido la cabeza.

Es un amante osado,
Es un guerrero azteca,
Que adora a la doncella y la persigue,
Y hoy en su virgen desnudez la acecha.

Sin conceder más tiempo
De que sus formas vea,
Herida en su pudor la altiva joven
Se sumerge en el agua con violencia.

Y al manantial desciende
Y toca sus arenas,
Y se pierde a los ojos de sus damas
Y el guerrero la busca y no la encuentra.

Cruzaron varios soles
Por la azulada esfera,
Y nadie supo el postrimer destino
De aquella humana y púdica azucena.
Que allí quedó encantada,
Refieren las leyendas,
Y que al mediar los soles y las lunas
Flota sobre la líquida turquesa.

Su nombre ignoran todos,
Nadie ignora sus penas,
Y quedan de sus gracias como espejo
Los movibles cristales de la alberca.
Recuerde el alma dormida,
avive el seso e despierte
  contemplando
cómo se passa la vida,
cómo se viene la muerte
  tan callando;
  cuán presto se va el plazer,
cómo, después de acordado,
  da dolor;
cómo, a nuestro parescer,
cualquiere tiempo passado
  fue mejor.

  Pues si vemos lo presente
cómo en un punto s'es ido
  e acabado,
si juzgamos sabiamente,
daremos lo non venido
  por passado.
  Non se engañe nadi, no,
pensando que ha de durar
  lo que espera
más que duró lo que vio,
pues que todo ha de passar
  por tal manera.

  Nuestras vidas son los ríos
que van a dar en la mar,
  qu'es el morir;
allí van los señoríos
derechos a se acabar
  e consumir;
  allí los ríos caudales,
allí los otros medianos
  e más chicos,
allegados, son iguales
los que viven por sus manos
  e los ricos.

  Dexo las invocaciones
de los famosos poetas
  y oradores;
non curo de sus ficciones,
que traen yerbas secretas
  sus sabores.
  Aquél sólo m'encomiendo,
Aquél sólo invoco yo
  de verdad,
que en este mundo viviendo,
el mundo non conoció
  su deidad.

  Este mundo es el camino
para el otro, qu'es morada
  sin pesar;
mas cumple tener buen tino
para andar esta jornada
  sin errar.
  Partimos cuando nascemos,
andamos mientra vivimos,
  e llegamos
al tiempo que feneçemos;
assí que cuando morimos,
  descansamos.

  Este mundo bueno fue
si bien usásemos dél
  como debemos,
porque, segund nuestra fe,
es para ganar aquél
  que atendemos.
  Aun aquel fijo de Dios
para sobirnos al cielo
  descendió
a nescer acá entre nos,
y a vivir en este suelo
  do murió.

  Si fuesse en nuestro poder
hazer la cara hermosa
  corporal,
como podemos hazer
el alma tan glorïosa
  angelical,
  ¡qué diligencia tan viva
toviéramos toda hora
  e tan presta,
en componer la cativa,
dexándonos la señora
  descompuesta!

  Ved de cuán poco valor
son las cosas tras que andamos
  y corremos,
que, en este mundo traidor,
aun primero que muramos
  las perdemos.
  Dellas deshaze la edad,
dellas casos desastrados
  que acaeçen,
dellas, por su calidad,
en los más altos estados
  desfallescen.

  Dezidme: La hermosura,
la gentil frescura y tez
  de la cara,
la color e la blancura,
cuando viene la vejez,
  ¿cuál se para?
  Las mañas e ligereza
e la fuerça corporal
  de juventud,
todo se torna graveza
cuando llega el arrabal
  de senectud.

  Pues la sangre de los godos,
y el linaje e la nobleza
  tan crescida,
¡por cuántas vías e modos
se pierde su grand alteza
  en esta vida!
  Unos, por poco valer,
por cuán baxos e abatidos
  que los tienen;
otros que, por non tener,
con oficios non debidos
  se mantienen.

  Los estados e riqueza,
que nos dexen a deshora
  ¿quién lo duda?,
non les pidamos firmeza.
pues que son d'una señora;
  que se muda,
  que bienes son de Fortuna
que revuelven con su rueda
  presurosa,
la cual non puede ser una
ni estar estable ni queda
  en una cosa.

  Pero digo c'acompañen
e lleguen fasta la fuessa
  con su dueño:
por esso non nos engañen,
pues se va la vida apriessa
  como sueño,
e los deleites d'acá
son, en que nos deleitamos,
  temporales,
e los tormentos d'allá,
que por ellos esperamos,
  eternales.

  Los plazeres e dulçores
desta vida trabajada
  que tenemos,
non son sino corredores,
e la muerte, la çelada
  en que caemos.
  Non mirando a nuestro daño,
corremos a rienda suelta
  sin parar;
desque vemos el engaño
y queremos dar la vuelta
  no hay lugar.

  Esos reyes poderosos
que vemos por escripturas
  ya passadas
con casos tristes, llorosos,
fueron sus buenas venturas
  trastornadas;
  assí, que no hay cosa fuerte,
que a papas y emperadores
  e perlados,
assí los trata la muerte
como a los pobres pastores
  de ganados.

  Dexemos a los troyanos,
que sus males non los vimos,
  ni sus glorias;
dexemos a los romanos,
aunque oímos e leímos
  sus hestorias;
  non curemos de saber
lo d'aquel siglo passado
  qué fue d'ello;
vengamos a lo d'ayer,
que también es olvidado
  como aquello.

  ¿Qué se hizo el rey don Joan?
Los infantes d'Aragón
  ¿qué se hizieron?
¿Qué fue de tanto galán,
qué de tanta invinción
  como truxeron?
  ¿Fueron sino devaneos,
qué fueron sino verduras
  de las eras,
las justas e los torneos,
paramentos, bordaduras
  e çimeras?

  ¿Qué se hizieron las damas,
sus tocados e vestidos,
  sus olores?
¿Qué se hizieron las llamas
de los fuegos encendidos
  d'amadores?
  ¿Qué se hizo aquel trovar,
las músicas acordadas
  que tañían?
¿Qué se hizo aquel dançar,
aquellas ropas chapadas
  que traían?

  Pues el otro, su heredero
don Anrique, ¡qué poderes
  alcançaba!
¡Cuánd blando, cuánd halaguero
el mundo con sus plazeres
  se le daba!
  Mas verás cuánd enemigo,
cuánd contrario, cuánd cruel
  se le mostró;
habiéndole sido amigo,
¡cuánd poco duró con él
  lo que le dio!

  Las dávidas desmedidas,
los edeficios reales
  llenos d'oro,
las vaxillas tan fabridas
los enriques e reales
  del tesoro,
  los jaezes, los caballos
de sus gentes e atavíos
  tan sobrados
¿dónde iremos a buscallos?;
¿qué fueron sino rocíos
  de los prados?

  Pues su hermano el innocente
qu'en su vida sucesor
  se llamó
¡qué corte tan excellente
tuvo, e cuánto grand señor
  le siguió!
  Mas, como fuesse mortal,
metióle la Muerte luego
  en su fragua.
¡Oh jüicio divinal!,
cuando más ardía el fuego,
  echaste agua.

  Pues aquel grand Condestable,
maestre que conoscimos
  tan privado,
non cumple que dél se hable,
mas sólo como lo vimos
  degollado.
  Sus infinitos tesoros,
sus villas e sus lugares,
  su mandar,
¿qué le fueron sino lloros?,
¿qué fueron sino pesares
  al dexar?

  E los otros dos hermanos,
maestres tan prosperados
  como reyes,
c'a los grandes e medianos
truxieron tan sojuzgados
  a sus leyes;
  aquella prosperidad
qu'en tan alto fue subida
  y ensalzada,
¿qué fue sino claridad
que cuando más encendida
  fue amatada?

  Tantos duques excelentes,
tantos marqueses e condes
  e varones
como vimos tan potentes,
dí, Muerte, ¿dó los escondes,
  e traspones?
  E las sus claras hazañas
que hizieron en las guerras
  y en las pazes,
cuando tú, cruda, t'ensañas,
con tu fuerça, las atierras
  e desfazes.

  Las huestes inumerables,
los pendones, estandartes
  e banderas,
los castillos impugnables,
los muros e balüartes
  e barreras,
  la cava honda, chapada,
o cualquier otro reparo,
  ¿qué aprovecha?
Cuando tú vienes airada,
todo lo passas de claro
  con tu flecha.

  Aquel de buenos abrigo,
amado, por virtuoso,
  de la gente,
el maestre don Rodrigo
Manrique, tanto famoso
  e tan valiente;
sus hechos grandes e claros
non cumple que los alabe,
  pues los vieron;
ni los quiero hazer caros,
pues qu'el mundo todo sabe
  cuáles fueron.

  Amigo de sus amigos,
¡qué señor para criados
  e parientes!
¡Qué enemigo d'enemigos!
¡Qué maestro d'esforçados
  e valientes!
  ¡Qué seso para discretos!
¡Qué gracia para donosos!
  ¡Qué razón!
¡Qué benino a los sujetos!
¡A los bravos e dañosos,
  qué león!

  En ventura, Octavïano;
Julio César en vencer
  e batallar;
en la virtud, Africano;
Aníbal en el saber
  e trabajar;
  en la bondad, un Trajano;
Tito en liberalidad
  con alegría;
en su braço, Aureliano;
Marco Atilio en la verdad
  que prometía.

  Antoño Pío en clemencia;
Marco Aurelio en igualdad
  del semblante;
Adriano en la elocuencia;
Teodosio en humanidad
  e buen talante.
  Aurelio Alexandre fue
en desciplina e rigor
  de la guerra;
un Constantino en la fe,
Camilo en el grand amor
  de su tierra.

  Non dexó grandes tesoros,
ni alcançó muchas riquezas
  ni vaxillas;
mas fizo guerra a los moros
ganando sus fortalezas
  e sus villas;
  y en las lides que venció,
cuántos moros e cavallos
  se perdieron;
y en este oficio ganó
las rentas e los vasallos
  que le dieron.

  Pues por su honra y estado,
en otros tiempos passados
  ¿cómo s'hubo?
Quedando desamparado,
con hermanos e criados
  se sostuvo.
  Después que fechos famosos
fizo en esta misma guerra
  que hazía,
fizo tratos tan honrosos
que le dieron aun más tierra
  que tenía.

  Estas sus viejas hestorias
que con su braço pintó
  en joventud,
con otras nuevas victorias
agora las renovó
  en senectud.
  Por su gran habilidad,
por méritos e ancianía
  bien gastada,
alcançó la dignidad
de la grand Caballería
  dell Espada.

  E sus villas e sus tierras,
ocupadas de tiranos
  las halló;
mas por çercos e por guerras
e por fuerça de sus manos
  las cobró.
  Pues nuestro rey natural,
si de las obras que obró
  fue servido,
dígalo el de Portogal,
y, en Castilla, quien siguió
  su partido.

  Después de puesta la vida
tantas vezes por su ley
  al tablero;
después de tan bien servida
la corona de su rey
  verdadero;
  después de tanta hazaña
a que non puede bastar
  cuenta cierta,
en la su villa d'Ocaña
vino la Muerte a llamar
  a su puerta,

  diziendo: "Buen caballero,
dexad el mundo engañoso
  e su halago;
vuestro corazón d'azero
muestre su esfuerço famoso
  en este trago;
  e pues de vida e salud
fezistes tan poca cuenta
  por la fama;
esfuércese la virtud
para sofrir esta afruenta
  que vos llama."

  "Non se vos haga tan amarga
la batalla temerosa
  qu'esperáis,
pues otra vida más larga
de la fama glorïosa
  acá dexáis.
  Aunqu'esta vida d'honor
tampoco no es eternal
  ni verdadera;
mas, con todo, es muy mejor
que la otra temporal,
  peresçedera."

  "El vivir qu'es perdurable
non se gana con estados
  mundanales,
ni con vida delectable
donde moran los pecados
  infernales;
  mas los buenos religiosos
gánanlo con oraciones
  e con lloros;
los caballeros famosos,
con trabajos e aflicciones
  contra moros."

  "E pues vos, claro varón,
tanta sangre derramastes
  de paganos,
esperad el galardón
que en este mundo ganastes
  por las manos;
e con esta confiança
e con la fe tan entera
  que tenéis,
partid con buena esperança,
qu'estotra vida tercera
  ganaréis."

  "Non tengamos tiempo ya
en esta vida mesquina
  por tal modo,
que mi voluntad está
conforme con la divina
  para todo;
  e consiento en mi morir
con voluntad plazentera,
  clara e pura,
que querer hombre vivir
cuando Dios quiere que muera,
  es locura."

  "Tú que, por nuestra maldad,
tomaste forma servil
  e baxo nombre;
tú, que a tu divinidad
juntaste cosa tan vil
  como es el hombre;
tú, que tan grandes tormentos
sofriste sin resistencia
  en tu persona,
non por mis merescimientos,
mas por tu sola clemencia
  me perdona".

  Assí, con tal entender,
todos sentidos humanos
  conservados,
cercado de su mujer
y de sus hijos e hermanos
  e criados,
  dio el alma a quien gela dio
(el cual la ponga en el cielo
  en su gloria),
que aunque la vida perdió,
dexónos harto consuelo
  su memoria.
Puedo escribir los versos más tristes esta noche.

Escribir, por ejemplo: «La noche está estrellada,
y tiritan, azules, los astros, a lo lejos».

El viento de la noche gira en el cielo y canta.

Puedo escribir los versos más tristes esta noche.
Yo la quise, y a veces ella también me quiso.

En las noches como ésta la tuve entre mis brazos.
La besé tantas veces bajo el cielo infinito.

Ella me quiso, a veces yo también la quería.
Cómo no haber amado sus grandes ojos fijos.

Puedo escribir los versos más tristes esta noche.
Pensar que no la tengo. Sentir que la he perdido.

Oír la noche inmensa, más inmensa sin ella.
Y el verso cae al alma como al pasto el rocío.

Qué importa que mi amor no pudiera guardarla.
La noche está estrellada y ella no está conmigo.

Eso es todo. A lo lejos alguien canta. A lo lejos.
Mi alma no se contenta con haberla perdido.

Como para acercarla mi mirada la busca.
Mi corazón la busca, y ella no está conmigo.

La misma noche que hace blanquear los mismos árboles.
Nosotros, los de entonces, ya no somos los mismos.

Ya no la quiero, es cierto, pero cuánto la quise.
Mi voz buscaba el viento para tocar su oído.

De otro. Será de otro. Como antes de mis besos.
Su voz, su cuerpo claro. Sus ojos infinitos.

Ya no la quiero, es cierto, pero tal vez la quiero.
Es tan corto el amor, y es tan largo el olvido.

Porque en noches como ésta la tuve entre mis brazos,
Mi alma no se contenta con haberla perdido.

Aunque éste sea el último dolor que ella me causa,
y éstos sean los últimos versos que yo le escribo.
Danielle Furtado Nov 2014
Nasceu no dia dos namorados. Filho de mãe brasileira com descendência holandesa e pai português. Tinha três irmãos: seu gêmeo Fabrício, o mais velho, Renato, e o terceiro, falecido, que era sua grande dor, nunca dizia seu nome e ninguém se atrevia a perguntar.
A pessoa em questão chamaremos de Jimmy. Jimmy Jazz.
Jimmy morava em Portugal, na cidade de Faro, e passou a infância fazendo viagens ao Brasil a fim de visitar a família de sua mãe; sempre rebelde, colecionava olhares tortos, lições de moral, renegações.
Seu maior inimigo, também chamado por ele de pai, declarou guerra contra suas ideologias punk, seu cabelo que gritava anarquismo, e a vontade que tinha ele de viver.
Certo dia, não qualquer dia mas no natal do ano em que Jimmy fez 14 anos, seu pai o expulsou de casa. Mais um menino perdido na rua se tornou o pequeno aspirante à poeta, agora um verdadeiro marginal.
Não tinha para onde ir. Sentou-se na calçada, olhou para seus pés e agradeceu pela sorte de estar de sapatos e ter uma caneta no bolso no momento da expulsão, seu pai não o deixara com nada, nem um vintém, e tinha fome.
Rondou pelas mesmas quadras ao redor de sua casa por uns dias, até se cansar dos mesmos rostos e da rotina daquela região, então tomou coragem e resolveu explorar outras vidas, havia encontrado um caderno em branco dentro de uma biblioteca pública onde costumava passar o dia lendo e este seria seu amigo por um bom tempo.
Orgulhoso, auto-suficiente, o menino de apenas 14 anos acabou encontrando alguém como ele, por fim. Seu nome era Allan, um punk que, apesar de ainda ter uma casa, estava doido para ir embora viver sua rotina de não ter rotina alguma, e eles levaram isso muito à sério.
Logo se tornaram inseparáveis, arrumaram emprego juntos, que não era muito mas conseguiria mantê-los pelo menos até terminarem a escola, conseguiram alugar uma casa e compraram um cachorro que nunca ganhou nome pois não conseguiam entrar em acordo sobre isso, Jimmy tinha também um lagarto de estimação que chamava de Mr. White, sua paixão.
Os dois amigos começaram a frequentar o que antes só viam na teoria: as festas punk; finalmente haviam conseguido o que estavam procurando há tempos: liberdade total de expressão e ação. Rodeados por todos os tipos de drogas e práticas sexuais, mas principalmente, a razão de todo o movimento: a música.
Jimmy tinha inúmeras camisetas dos Smiths, sua banda favorita, e em seu quarto já não se sabia a cor das paredes que estavam cobertas por pôsteres de bandas dos anos 80 e 90, décadas sagradas para qualquer amante da música e Jimmy era um deles, sem dúvida.
Apesar da vida desregrada que levava com o amigo, Jimmy conseguiu ingressar na faculdade de Letras, contribuindo para sua vontade de fazer poesia, e Allan em enfermagem. Os dois, ao contrário do que seus familiares pensavam, eram extremamente inteligentes, cultos, criaram um clube de poesia com mais dois ou três amigos que conheceram em uma das festas e chamaram de "Sociedade dos Poetas Mortos... e Drogados!", fazendo referência ao filme de  Peter Weir.
O nome não era apenas uma piada entre eles, era a maior verdade de suas vidas, eles eram drogados, Jimmy  era viciado em heroína, Allan também mas em menos intensidade que seu parceiro.
Jimmy não era hétero, gay, bissexual ou qualquer outra coisa que se encaixe dentro de um quadrado exigido pela sociedade, Jimmy era do amor livre, Jimmy apenas amava. E com o passar o tempo, amava seu amigo de forma diferente, assustado pelo sentimento, escondeu o maior tempo que pôde até que o sentimento sumisse, afinal é só um hormônio e a vida voltaria ao normal, mas a amizade era e sempre seria algo além disso: uma conexão espiritual, se acreditassem em almas.
Ambos continuaram suas vidas sendo visitados pela família (no caso de Jimmy, apenas sua mãe) duas vezes ao ano, no máximo, e nesses dias não faziam questão de esconderem seus cigarros, piercings ou qualquer pista da vida que levavam sozinhos, afinal, não os devia mais nada já que seus vícios, tanto químicos quanto musicais, eram bancados por eles mesmos.
Era 14 de fevereiro e Jimmy completara 19 anos, a vida ainda era a mesma, o amigo também, mas sua saúde não, principalmente sua saúde mental.
O poeta de sofá, como alguns de nós, sofria de um existencialismo perturbador, o mundo inteiro doía no seu ser, e não podia fazer muito sobre aquilo, afinal o que poderia fazer à respeito senão escrever?
Até pensou em viver de música já que tocava dois instrumentos, mas a ideia de ter desconhecidos desfrutando ou zombando dos seus sentimentos mais puros não lhe era agradável. Continuou a escrever sobre suas dores e amores, e se perguntava por que se sentia daquela forma, por que não poderia ser como seu irmão que, apesar de possuírem aparência idêntica, eram extremos do mesmo corpo. Fabrício era apenas outro cidadão português que chegava em casa antes de sua mãe ficar preocupada, não que ele fosse um filho exemplar, ele só era... normal, e era tudo que Jimmy não era e jamais gostaria de ser; aliás, ter uma vida comum era visto com desprezo pelos olhos dele, olhos que, ainda tão cedo, haviam visto o melhor e o pior da vida, já não acreditava em nada, nem em si mesmo, nem em deus, nem no universo, nem no amor.
Como poderia alguém amar uma pessoa com tanta dor dentro de si? Como ele explicaria sua vontade de morrer à alguém que ele gostaria de passar a vida toda com? Era uma contradição ambulante. Uma contradição de olhos azuis, profundos, e com hematomas pelo corpo todo.
Aos 20 anos, o tédio e a depressão ainda controlavam seu estado emocional a maior parte do tempo, aos domingos era tudo pior, existe algo sobre domingo à tarde que é inexplicável e insuportável para os existencialistas, e para ele não seria diferente. Em um domingo qualquer, se sentindo sozinho, resolveu entrar em um chat online daqueles famosos, e na primeira tentativa de conversa conheceu uma moça do Brasil, que como ele, amava a banda Placebo e sendo existencialista, também sofria de solidão, o que facilitou na construção dos assuntos.
Ela não deu muita importância ao português que dizia "não ser punk porque punks não se chamam de punks", já estava cansada de amores e amizades à distância, decidiu se despedir. O rapaz, insistente e talvez curioso sobre a pessoa com quem se deparara por puro acaso, perguntou se poderiam conversar novamente, e não sabendo a dor que isso a causaria, cedeu.
Assim como havia feito com Allan, Jimmy conquistou Julien, a nova amiga, rapidamente. De um dia para o outro, se pegou esperando para que Jimmy voltasse logo para casa para que pudessem conversar sobre poesia, música, começo e fim da vida, todos os porquês do mundo em apenas uma noite, e então perceberam que já não estavam sozinhos, principalmente ela, que havia tempo não conhecia alguém tão interessante e único quanto ele.
Não demorou muito para que trocassem confidências e os segredos mais íntimos, mas nem tudo era tão sério, riam juntos como nunca antes, e todos sabem que o caminho para o coração de uma mulher é o bom humor, Julien se encontrava perdidamente apaixonada pelo ****** que conhecera num site de relacionamentos e isso se tornaria um problema.
Qualquer relacionamento à distância é complicado por natureza, agora adicione dois suicidas em potencial, um deles viciado em heroína e outra que de tão frustrada já não ligava tanto para sede de viver que sentia, queria apenas ler poesia longe de todas as pessoas comuns, essas que ambos abominavam.
Jimmy era todos os ídolos de Julien comprimidos dentro de si. Ele era Marilyn Manson, era Brian Molko, era Gerard Way, Billy Corgan, Kurt Cobain, mas acima de todos esses, Jimmy era Sid Vicious e Julien sonhava com seus dias de Nancy.
Ele era o primeiro e último pensamento dela, e se tornou o tema principal de toda as poesias que escrevia, assim como as que lia, parecia que todas eram sobre o luso-brasileiro que considerava sua cópia masculina. Jimmy, como ela, era feminista, cheio de ideologias e viciado em bandas, mas ao contrário dela, não teria tanto tempo para essas coisas.
Estava apaixonado por um rapaz brasileiro, Estêvão, que também dizia estar apaixonado por ele mas nunca passaram disso, e logo se formou um semi-triângulo amoroso, pois Julien sabia da existência da paixão de Jimmy, mas Estêvão não sabia que existia outra brasileira que amava a mesma pessoa perdidamente. Não sentiu raiva dele, pelo contrário, apoiava o romance dos dois já que tudo que importava à ela era a felicidade de Jimmy, que como ela, era infeliz, e as chances de pessoas como eles serem felizes algum dia é quase nula.
O brasileiro era amante da MPB e da poesia do país, assim como amava ouvir pós-punk e escrever, interesses que eram comum aos três perdidos, mas era profissional para ele já que conseguira que seus trabalhos fossem publicados diversas vezes. Se Jimmy era Sid Vicious, Julien desejava ser Nancy (ou Courtney Love dependendo do humor), Estêvão era Cazuza.
Morava sozinho e não conseguia se fixar em lugar algum, estava à procura de algo que só poderia achar dentro dele mesmo mas não sabia por onde começar; convivia com *** há alguns meses na época, mas estava relativamente bem com aquilo, tinha um controle emocional maior do que nosso Sid.
Assim como aconteceu com Allan e Julien, não demorou muito para que Estêvão caísse nos encantos de Jimmy, que não eram poucos, e não fazia mais tanta questão de esconder o que sentia por ele. Dono de olhos infinitamente azuis, cabelo bagunçado que mudava de cor frequentemente, corpo magro, pálido, e escrevia os versos mais lindos que poderia imaginar, Jimmy era o ser mais irresistível para qualquer um que quisesse um bom tema para escrever.
--
Julien era de uma cidade pequena do Brasil, onde, sem a internet, jamais poderia ter conhecido Jimmy, que frequentava apenas as grandes cidades do país. Filha de pais separados, tinha o mesmo ódio pelo pai que ele, mas diferente do amigo, seu ódio era usado contra ela mesma, auto-destrutiva é um termo que definiria sua personalidade. Era de se esperar que ela se apaixonasse por alguém viciado em drogas, existe algo de romântico sobre tudo isso, afinal.
Em uma quarta-feira comum, antecipada por um dia nublado, escreveu:

Minhas palavras, todas tiradas dos teus poemas
Teu sotaque, uma voz imaginada
Que obra de arte eram teus olhos
Feitos de um azul-convite

E eu aceitei.


Jimmy era agora seu mundo, e qualquer lugar do mundo a lembrava dele. Qualquer frase proferida aleatoriamente em uma roda de amigos e automaticamente conseguia ouvir sua opinião sobre o assunto, ela o conhecia como ninguém, e em tão pouco tempo já não precisavam falar muita coisa, os dois sabiam dos dois.
Desejava que Jimmy fosse inteiramente dela, corpo e mente, que cada célula de seu ser pudesse tocar todas as células do dela, e que todos os pensamentos dele fossem sobre amá-la, mas como a maioria das coisas que queria, nada iria acontecer, se achava a pessoa mais azarada do mundo (e provavelmente era).
Em uma noite qualquer, após esperar o dia todo ansiosa pela hora em que Jimmy voltaria da faculdade, ele não apareceu. Bom, ele era mesmo uma pessoa inconstante e já estava acostumada à esse tipo de surpresa, mas existia algo diferente sobre aquela noite, sabia que Jimmy estava escondendo alguma coisa dela pois há dias estava estranho e calado, dormia cedo, acordava tarde, não comia, e as músicas que costumavam trocar estavam se tornando cada vez mais tristes, mas era inútil questionar, apesar da intimidade, ele se tornara uma pessoa reservada, o que era totalmente compreensível.
Após três ou quatro dias de aflição, ele finalmente volta e não parece bem, mesmo sem ver seu rosto, conhecia as palavras usadas por ele em todos os momentos. Preocupada com o sumiço, foi logo questionando sua ausência com certa raiva e euforia, Jimmy não respondia uma letra sequer. Julien deixou uma lágrima escorrer e implorou por respostas, tinha a certeza de que algo estava muito errado.
"Acalme-se, ou não poderei lhe contar hoje. Algo aconteceu e seu pressentimento está mais que correto, mas preciso que entenda o meu silêncio", disse à ela.
Julien não respondeu nada além de "me dê seu número, sinto que isso não é algo que se conta por escrito".
Discando o número gigantesco, cheio de códigos, sabia que assim que terminasse aquela ligação teria um problema muito maior do que a alta taxa que é cobrada por ligações internacionais. Ele atendeu e começou a falar interrompendo qualquer formalidade que ela viria a proferir:

– Apenas escute e prometa-me que não irá chorar.
Ela não disse nada, aceitando a condição.
– Há tempos não sinto-me bem, faço as mesmas coisas, não mudei meus costumes, embora deveria mas agora é tarde demais. Sinto-me diferente, meu corpo... fraco. Preciso te contar mas não tenho as palavras certas, acho que nem existem palavras certas para o que estou prestes à dizer então serei direto: descobri que sou *** positivo. ´
Um silêncio quase mórbido no ar, dos dois lados da linha.
Parecia-se com um tiro que atravessou o estômago dos dois, e nenhum podia falar.
Julien quebrou o silêncio desligando o telefone. Não podia expressar a dor que sentia, o sentimento de injustiça que a deixava de mãos atadas, Ele era a última pessoa do mundo que merecia aquilo, para ela, Jimmy era sagrado.

Apenas uma pessoa soube da nova situação de Jimmy antes de Julien: Allan.
Dois dias antes de contar tudo à amiga, Jimmy havia ido ao hospital sozinho, chegou em casa mais cedo, sentou-se no sofá e quis morrer, comparou o exame médico à um atestado de óbito e deu-se por morto. Allan chegou em casa e encontrou o amigo no chão, de olhos inchados, mãos trêmulas. Tirou o envelope de baixo dos braço de Jimmy, que o segurava como se fosse voar a qualquer instante, como se tivesse que apertar ao máximo para ter certeza de que aquilo era real. Enquanto lia os papéis, Jimmy suplicava sua morte, em meio à lágrimas, Allan lhe beijou como o amante oculto que foi por anos, com lábios fracos que resumiam a dor e o medo mas usou um disfarce para o pânico que sentia e sussurrou "não sinto nojo de ti, meu amigo, não estás morto".
Palavras inúteis. Já não queria ouvir nada, saber de nada. Jimmy então tentou dormir mas todas as memórias das vezes que usou drogas, que transou sem saber com quem, onde ou como, estavam piscando como flashes de luz quase cegantes e sentia uma culpa incomparável, um medo, terror. Mas nenhuma memória foi tão perturbadora quanto a da vez em que sofreu abuso ****** em uma das festas. Uma pessoa aleatória e sem grande importância, aproveitou-se do menino pálido e mirrado que estava dormindo no chão, quase desmaiado por culpa de todo o álcool consumido, mas ainda consciente, Jimmy conseguia sentir sua cabeça sendo pressionada contra a poça d'água que estava em baixo de seu corpo, e ouvia risos, e esses mesmos risos estavam rindo dele agora enquanto tentava dormir e rezava pra um deus que não acredita para que tudo fosse um pesadelo.
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Naquele dia, Jimmy, que já era pessimista por si só, prometeu que não se trataria, que iria apenas esperar a morte, uma morte precoce, e que este seria o desfecho perfeito para alguém que envelheceu tão rápido, mas ele não esperaria sentado, iria continuar sua vida de auto-destruição, saindo cedo e voltando tarde, dormindo e comendo mal, não pararia também com nenhum tipo de droga, principalmente cigarro, que era tão importante quanto a caneta ao escrever seus poemas, dizia que sentir a cinza ainda quente caindo no peito o inspirava.
Outra manhã chegou, e mesmo que desejasse com toda força, tudo ainda era real, seus pensamentos eram confusos, dúvidas e incertezas tão insuportáveis que poderiam causar dores físicas e curadas com analgésicos. Trocou o dia pela noite, já não via o sol, não via rostos crús como os que se vê quando estamos à caminho do trabalho, só via os personagens da noite, prostitutas, vendedores de drogas, pessoas que compravam essas drogas, e gente como ele, de coração quebrado, pessoas que perderam amigos (ou não têm), que perderam a si mesmos, que terminaram relacionamentos até então eternos, que já não suportavam a vida medíocre imposta por uma sociedade programada e hipócrita. Continuou indo aos mesmos lugares por semanas, e já não dormia em casa todos os dias, sempre arrumava um espaço na casa de algum amigo ou conhecido, como se doesse encara
D. Furtado
l - DELÍRIOS ORGIÁSTICOS & ASTRAIS
    
    Participei da festa de Dionísio & as grandes estátuas de Leão plasmático, ergueram – se sobre a Terra. O precipício & o primeiro sinal da despedida cantando juntos a trilha sonora da invasão dos Profetas urrando a serviço das letras. Para todo o sempre o trono partido por ninfas histéricas! Crises contra o amuleto. Gnose fumacê participando celebrando a queda das pirâmides. Alquimistas do Verbo cantem o grito profano da Inquisição! Os sete pergaminhos caíram semeando a destruição da pedra Xamânica. Diadorim buscando solução em Fausto & Orfeu...? (inaudível psicopatia irradiada na vestimenta da alma). Exagerados, contemplavam mensagens infernais de Blake em vozes imagens melancólicas de Rimbaud. Logo as marés baixaram & sobre as ondas a Lua levitava em direção ao rugido do fogo; Dionísio em chamas bacantes! Ausência da queda no tempestuoso ninho levando aos portais da tormenta. Sete anjos cantando o mantra da lágrima metamorfoseada em dor.                                                             ­       
   Dionísio em voz de trovão: Oh! Se a voz do Tudo emanar a língua em torpor saqueando o princípio da guerra; Quando os sentidos estão sacudidos & a alma está dirigindo- se à loucura; quem pode permanecer? Quando as almas estiverem aprisionadas, lutando contra as revoltas do ar, na cor do som, quem poderá permanecer? Quando a brisa da fúria vier da garganta de Deus, quando as fábulas da persistência guiarem as nações, quem poderá permanecer?
    
    Quando baladarem o pecado, acabarem na batalha & navios dançarem em volta do último regozijo no espaço da morte: quando as almas estiverem embriagadas no fogo eterno & os amigos do inferno beberem antes do traço do infinito: Oh! quem poderá permanecer? Quem pode causar isto? Oh! Quem poderá responder diante do trono de Deus? Os Reis & os nobres poetas malditos repousando na caverna por dois séculos, têm permanecido?
    Não escutem, mas o Grito leva à ponte do não-ouvir. Não escutem, mas prazeres congestionados devem esperar. Amanhã. Só amanhã pensando se o tempo foge ao futuro ou se as árvores choram no Tempo & o Vento cantando a antiga canção da essência. A Terra deve esperar as lendas memoráveis sentindo passado & liberdade entre velhas histórias do coração descompassado em dia de vitória movendo ilusões da criação do mundo. Nem um sorriso noturno tremendo escrevendo cartas no oceano desejando amar & morrer ébrio no mar sonoro! Vamos celebrar sua dor& as novas despedidas & as páginas manchadas no lago desespero procurando asas no inferno análogo à soberba contemplando como um feiticeiro histórias orgiásticas em dias perdidos!
||- IMPRESSÕES DO INFINITO
Pequena ninfa exala virtude
Nova percepção é velha chuva
Intrépido céu em força à beira da tormenta
Tempo escasso frente do Tudo!
    Paradoxo abissal em finais absurdos. Doutrinas anti-socráticas poeira do nada embebecido forjado  para a volta. Um caminho é serpente fria salto com Ícaro destoando nobre silêncio ainda que duas palavras atravessem é sinal mágico psiconitróide em míticos fragmentos complexos da grande barriga virtual grande momento, enfim personagens pensantes na corrente capital ilustre ideológica. Nietzsche disse: “ não a intensidade, mas a constância das impressões superiores é que produz os homens superiores”. Dionísio ausente sibilo missionário resquício da grande tempestade transformando nada em músicas eternas músicas pós-Tudo música póstuma aquém de princípios de aura. É grande o Banquete na eternidade alucinógena da erva platônica. Lembranças unidas outras vidas presentes no barulho da dor. A carruagem sem asas foi  o veículo de Dante no purgatório encontrando Beatriz dito anjo de pele sutil com olhos da noite. Ou não. O primeiro grito do mundo foi o verbo, a morte do mundo foi a palavra.

    Acostumei a encontrar palavras atravessando o outro lado realizando caótico passo ao começo do ato simétrico pairando no ar buscando Tudo. Se a palavra antes fim fosse real sem ser palavra psia apenas causadora empírica dos dilemas tristes recortes de outrora pigmentados sem nome em precipício do fim! A ilha colorida geme! É o sinal da passagem da vida filosofal alfa poética plenos estados iluminados na sombra abissal de Rimbaud em crise  de riso & esquecimento sendo expulso da fumaça purgatório vivendo entre o sagrado & o profano com queda para o profano escutando vozes em terríveis silêncios metapsicofísicos abundantes pausas noturnas no vôo da maré. Salve a iluminação mágica fixada na irradiação transcendenastral! Dissonâncias filosóficas,  venham todos! Lamentos proféticos entorpecidos beberei do seu vinho! Indício do apocalipse! Profana histeria caótica levando a contatos xamânicos primitivos míticos em desertos & portais circulares!
             Serei eternamente condenado ao arco-íris do absoluto infinito!
Lentamente venía la vaca bermeja,
por el campo verde, todo lleno de agua;
lentamente venía, los ojos muy tristes,
la cabeza baja,
y colgando del morro brillante
un hilo de baba.
Enferma venía la buena, la única" de la pobre chacra.
-¡Hazla correr, hombre!-
La mujer gritaba
al viejo marido.
-¡Se viene empastada!
Y el viejo marido
los brazos subía y bajaba,
y la vaca corrió como pudo,
los ojos más tristes, la cabeza baja...
Junto a un alambrado,
salpicando el agua,
cayó muerta la vaca bermeja;
¡El viejo y la vieja lloraban!
Y vino un vecino
con una cuchilla afinada,
y en el vientre, redondo y sonoro
de una puñalada.
Un poco de espuma,
de un verde muy claro de alfalfa,
surgió por la herida; y el docto vecino,
después de profunda mirada,
acabó sentencioso: la carne está buena,
hay que aprovecharla.
Los cielos estaban color de ceniza,
el viejo y la vieja lloraban.
Natalia Rivera Jun 2015
Y que bien se siente
andar sin apretar el paso,
y aun sin saber el fin,
seguir
Cristales rendidos,
pestañas enredadas en el viento,
al son de las tímidas estrellas,
guiados por la intuición
Se aprieta el camino
encontramos dimensiones tristes y vacías
pero, ¿quien nos desviste la sonrisa?
Podríamos navegar en las horas,
consumir lo que le resta de signos vitales a este cielo,
quizá atrapar un resfriado
seguir...
enredarnos sin el viento
apretarnos, pero sumergidos en una dimensión sin tiempo
navegar en un mismo cielo

(Algo especial para Abi y Nat, que tanto les gusta navegar y que a pesar de las dimensiones tristes y vacías, se mantienen en un mismo cielo. Los quiero.)
Cuando Madre me trajo al mundo, dividio mi alma en pedazos y un gran pedazo de mi alma yace en el cuerpo de el ser que escribió esto para mi y mi novio. Gran artista y mujer; hermosa y coqueta.
Gracias, mi querida niña.
I


Mon Dieu m'a dit : Mon fils, il faut m'aimer. Tu vois

Mon flanc percé, mon cœur qui rayonne et qui saigne,

Et mes pieds offensés que Madeleine baigne

De larmes, et mes bras douloureux sous le poids


De tes péchés, et mes mains ! Et tu vois la croix,

Tu vois les clous, le fiel, l'éponge et tout t'enseigne

À n'aimer, en ce monde où la chair règne.

Que ma Chair et mon Sang, ma parole et ma voix.


Ne t'ai-je pas aimé jusqu'à la mort moi-même,

Mon frère en mon Père, ô mon fils en l'Esprit,

Et n'ai-je pas souffert, comme c'était écrit ?


N'ai-je pas sangloté ton angoisse suprême

Et n'ai-je pas sué la sueur de tes nuits,

Lamentable ami qui me cherches où je suis ? »


II


J'ai répondu : Seigneur, vous avez dit mon âme.

C'est vrai que je vous cherche et ne vous trouve pas.

Mais vous aimer ! Voyez comme je suis en bas,

Vous dont l'amour toujours monte comme la flamme.


Vous, la source de paix que toute soif réclame,

Hélas ! Voyez un peu mes tristes combats !

Oserai-je adorer la trace de vos pas,

Sur ces genoux saignants d'un rampement infâme ?


Et pourtant je vous cherche en longs tâtonnements,

Je voudrais que votre ombre au moins vêtît ma houle,

Mais vous n'avez pas d'ombre, ô vous dont l'amour monte,


Ô vous, fontaine calme, amère aux seuls amants

De leur damnation, ô vous toute lumière

Sauf aux yeux dont un lourd baiser tient la paupière !


III


- Il faut m'aimer ! Je suis l'universel Baiser,

Je suis cette paupière et je suis cette lèvre

Dont tu parles, ô cher malade, et cette fièvre

Qui t'agite, c'est moi toujours ! il faut oser


M'aimer ! Oui, mon amour monte sans biaiser

Jusqu'où ne grimpe pas ton pauvre amour de chèvre,

Et t'emportera, comme un aigle vole un lièvre,

Vers des serpolets qu'un ciel cher vient arroser.


Ô ma nuit claire ! Ô tes yeux dans mon clair de lune !

Ô ce lit de lumière et d'eau parmi la brune !

Toute celle innocence et tout ce reposoir !


Aime-moi ! Ces deux mots sont mes verbes suprêmes,

Car étant ton Dieu tout-puissant, Je peux vouloir,

Mais je ne veux d'abord que pouvoir que tu m'aimes.


IV


- Seigneur, c'est trop ? Vraiment je n'ose. Aimer qui ? Vous ?

Oh ! non ! Je tremble et n'ose. Oh ! vous aimer je n'ose,

Je ne veux pas ! Je suis indigne. Vous, la Rose

Immense des purs vents de l'Amour, ô Vous, tous


Les cœurs des saints, ô vous qui fûtes le Jaloux

D'Israël, Vous, la chaste abeille qui se pose

Sur la seule fleur d'une innocence mi-close.

Quoi, moi, moi, pouvoir Vous aimer. Êtes-vous fous


Père, Fils, Esprit ? Moi, ce pécheur-ci, ce lâche,

Ce superbe, qui fait le mal comme sa tâche

Et n'a dans tous ses sens, odorat, toucher, goût.


Vue, ouïe, et dans tout son être - hélas ! dans tout

Son espoir et dans tout son remords que l'extase

D'une caresse où le seul vieil Adam s'embrase ?


V


- Il faut m'aimer. Je suis ces Fous que tu nommais,

Je suis l'Adam nouveau qui mange le vieil homme,

Ta Rome, ton Paris, ta Sparte et ta Sodome,

Comme un pauvre rué parmi d'horribles mets.


Mon amour est le feu qui dévore à jamais

Toute chair insensée, et l'évaporé comme

Un parfum, - et c'est le déluge qui consomme

En son Ilot tout mauvais germe que je semais.


Afin qu'un jour la Croix où je meurs fût dressée

Et que par un miracle effrayant de bonté

Je t'eusse un jour à moi, frémissant et dompté.


Aime. Sors de ta nuit. Aime. C'est ma pensée

De toute éternité, pauvre âme délaissée,

Que tu dusses m'aimer, moi seul qui suis resté !


VI


- Seigneur, j'ai peur. Mon âme en moi tressaille toute.

Je vois, je sens qu'il faut vous aimer. Mais comment

Moi, ceci, me ferais-je, ô mon Dieu, votre amant,

Ô Justice que la vertu des bons redoute ?


Oui, comment ? Car voici que s'ébranle la voûte

Où mon cœur creusait son ensevelissement

Et que je sens fluer à moi le firmament,

Et je vous dis : de vous à moi quelle est la route ?


Tendez-moi votre main, que je puisse lever

Cette chair accroupie et cet esprit malade.

Mais recevoir jamais la céleste accolade.


Est-ce possible ? Un jour, pouvoir la retrouver

Dans votre sein, sur votre cœur qui fut le nôtre,

La place où reposa la tête de l'apôtre ?


VII


- Certes, si tu le veux mériter, mon fils, oui,

Et voici. Laisse aller l'ignorance indécise

De ton cœur vers les bras ouverts de mon Église,

Comme la guêpe vole au lis épanoui.


Approche-toi de mon oreille. Épanches-y

L'humiliation d'une brave franchise.

Dis-moi tout sans un mot d'orgueil ou de reprise

Et m'offre le bouquet d'un repentir choisi.


Puis franchement et simplement viens à ma table.

Et je t'y bénirai d'un repas délectable

Auquel l'ange n'aura lui-même qu'assisté,


Et tu boiras le Vin de la vigne immuable,

Dont la force, dont la douceur, dont la bonté

Feront germer ton sang à l'immortalité.


- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


Puis, va ! Garde une foi modeste en ce mystère

D'amour par quoi je suis ta chair et ta raison,

Et surtout reviens très souvent dans ma maison,

Pour y participer au Vin qui désaltère.


Au Pain sans qui la vie est une trahison,

Pour y prier mon Père et supplier ma Mère

Qu'il te soit accordé, dans l'exil de la terre,

D'être l'agneau sans cris qui donne sa toison.


D'être l'enfant vêtu de lin et d'innocence,

D'oublier ton pauvre amour-propre et ton essence,

Enfin, de devenir un peu semblable à moi


Qui fus, durant les jours d'Hérode et de Pilate

Et de Judas et de Pierre, pareil à toi

Pour souffrir et mourir d'une mort scélérate !


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Et pour récompenser ton zèle en ces devoirs

Si doux qu'ils sont encore d'ineffables délices,

Je te ferai goûter sur terre mes prémices,

La paix du cœur, l'amour d'être pauvre, et mes soirs -


Mystiques, quand l'esprit s'ouvre aux calmes espoirs

Et croit boire, suivant ma promesse, au Calice

Éternel, et qu'au ciel pieux la lune glisse,

Et que sonnent les angélus roses et noirs,


En attendant l'assomption dans ma lumière,

L'éveil sans fin dans ma charité coutumière,

La musique de mes louanges à jamais,


Et l'extase perpétuelle et la science.

Et d'être en moi parmi l'aimable irradiance

De tes souffrances, enfin miennes, que j'aimais !


VIII


- Ah ! Seigneur, qu'ai-je ? Hélas ! me voici tout en larmes

D'une joie extraordinaire : votre voix

Me fait comme du bien et du mal à la fois,

Et le mal et le bien, tout a les mêmes charmes.


Je ris, je pleure, et c'est comme un appel aux armes

D'un clairon pour des champs de bataille où je vois

Des anges bleus et blancs portés sur des pavois,

Et ce clairon m'enlève en de fières alarmes.


J'ai l'extase et j'ai la terreur d'être choisi.

Je suis indigne, mais je sais votre clémence.

Ah ! quel effort, mais quelle ardeur ! Et me voici


Plein d'une humble prière, encore qu'un trouble immense

Brouille l'espoir que votre voix me révéla,

Et j'aspire en tremblant.


IX


- Pauvre âme, c'est cela !
Almendra Isabel Jun 2014
Los sentimientos más tristes y pesados que he sentido los callé con un buen tango. Solía poner a Piazzolla y ahogar mi odio en sus melodías fuertes hasta quedarme sorda, y así mismo, ensordecer mi dolor.
Si pudiera recordar estos años en un futuro probablemente me lamentaría por siempre por haberlos desperdiciado envejeciendo la juventud con tantos malos sentimientos, pero si pudiera recordar los años pasados en este presente, añoraría lo que alguna vez fui.
Todo eso que fui se fue por fingir tanto.
Tantas tardes que fingí plenitud me llevaron al vacío.
Pesadas sombras que cargan mi pasado me comían minuto a minuto.
La casa, los calendarios viejos y los cuadros de acuarela se convirtieron en espacios sucios y cansados.
Las palabras, como sus recuerdos, huyeron de todo lugar en mi mente.
  Había gastado ya cada lugar en esta ciudad: todos ya estaban sucios por algún momento que amarraba un recuerdo para ahuyentar mi estancia ahí. Sentía que mi cerebro se lo tragaba el drama y que nublaba toda vista de cualquier realidad alterna a la mía.            ¿Cómo hacen todos para parecer tan lejanos a cualquier dolor ajeno? La respuesta hace varios meses la tenía en mi cabeza dando vueltas.
Me estaba pasando lo mismo.
De tanto dar,
perder,
esforzar
y desgastar por lo desconocido,
lo desconocido te hace ajeno a cualquier sentimiento.
La indiferencia es un premio que se gana por los años.



                Bien dirán que el tiempo cura,
       pero para mi que no es más que costumbre de pérdida
               y pérdida de cualquier dolor futuro.
Los animales fueron
imperfectos,
largos de cola, tristes
de cabeza.
Poco a poco se fueron
componiendo,
haciéndose paisaje,
adquiriendo lunares, gracia, vuelo.
El gato,
sólo el gato
apareció completo
y orgulloso:
nació completamente terminado,
camina solo y sabe lo que quiere.

El hombre quiere ser pescado y pájaro,
la serpiente quisiera tener alas,
el perro es un león desorientado,
el ingeniero quiere ser poeta,
la mosca estudia para golondrina,
el poeta trata de imitar la mosca,
pero el gato
quiere ser sólo gato
y todo gato es gato
desde bigote a cola,
desde presentimiento a rata viva,
desde la noche hasta sus ojos de oro.

No hay unidad
como él,
no tienen
la luna ni la flor
tal contextura:
es una sola cosa
como el sol o el topacio,
y la elástica línea en su contorno
firme y sutil es como
la línea de la proa de una nave.
Sus ojos amarillos
dejaron una sola
ranura
para echar las monedas de la noche.

Oh pequeño
emperador sin orbe,
conquistador sin patria,
mínimo tigre de salón, nupcial
sultán del cielo
de las tejas eróticas,
el viento del amor
en la intemperie
reclamas
cuando pasas
y posas
cuatro pies delicados
en el suelo,
oliendo,
desconfiando
de todo lo terrestre,
porque todo
es inmundo
para el inmaculado pie del gato.

Oh fiera independiente
de la casa, arrogante
vestigio de la noche,
perezoso, gimnástico
y ajeno,
profundísimo gato,
policía secreta
de las habitaciones,
insignia
de un
desaparecido terciopelo,
seguramente no hay
enigma
en tu manera,
tal vez no eres misterio,
todo el mundo te sabe y perteneces
al habitante menos misterioso,
tal vez todos lo creen,
todos se creen dueños,
propietarios, tíos
de gatos, compañeros,
colegas,
discípulos o amigos
de su gato.

Yo no.
Yo no suscribo.
Yo no conozco al gato.
Todo lo sé, la vida y su archipiélago
el mar y la ciudad incalculable,
la botánica,
el gineceo con sus extravíos,
el por y el menos de la matemática,
los embudos volcánicos del mundo,
la cáscara irreal del cocodrilo,
la bondad ignorada del bombero,
el atavismo azul del sacerdote,
pero no puedo descifrar un gato.
Mi razón resbaló en su indiferencia,
sus ojos tienen números de oro.
Eri Noon Jun 2014
Love, i think your eyes are falling
Bonne nuit mon amour
I'll catch them in the morning
Bones will ache
Hearts will shake
Sad eyes, where are you lovely eyes?
Dont you know a lonely flower quickly dies?
If i could kiss you goodnight
Maybe everything would be alright?
I see those eyes in my dreams
And i see my dreams in those eyes
The sound of your sighs
Your touch on my thighs
Dont want anymore goodbyes
Mon amour your eyes are falling
Bonne nuit I'll catch them in the morning
Roule, roule ton flot indolent, morne Seine. -

Sur tes ponts qu'environne une vapeur malsaine

Bien des corps ont passé, morts, horribles, pourris,

Dont les âmes avaient pour meurtrier Paris.

Mais tu n'en traînes pas, en tes ondes glacées,

Autant que ton aspect m'inspire de pensées !


Le Tibre a sur ses bords des ruines qui font

Monter le voyageur vers un passé profond,

Et qui, de lierre noir et de lichen couvertes,

Apparaissent, tas gris, parmi les herbes vertes.

Le *** Guadalquivir rit aux blonds orangers

Et reflète, les soirs, des boléros légers,

Le Pactole a son or, le Bosphore a sa rive

Où vient faire son kief l'odalisque lascive.

Le Rhin est un burgrave, et c'est un troubadour

Que le Lignon, et c'est un ruffian que l'Adour.

Le Nil, au bruit plaintif de ses eaux endormies,

Berce de rêves doux le sommeil des momies.

Le grand Meschascébé, fier de ses joncs sacrés,

Charrie augustement ses îlots mordorés,

Et soudain, beau d'éclairs, de fracas et de fastes,

Splendidement s'écroule en Niagaras vastes.

L'Eurotas, où l'essaim des cygnes familiers

Mêle sa grâce blanche au vert mat des lauriers,

Sous son ciel clair que raie un vol de gypaète,

Rhythmique et caressant, chante ainsi qu'un poète.

Enfin, Ganga, parmi les hauts palmiers tremblants

Et les rouges padmas, marche à pas fiers et lents

En appareil royal, tandis qu'au **** la foule

Le long des temples va, hurlant, vivante houle,

Au claquement massif des cymbales de bois,

Et qu'accroupi, filant ses notes de hautbois,

Du saut de l'antilope agile attendant l'heure,

Le tigre jaune au dos rayé s'étire et pleure.

- Toi, Seine, tu n'as rien. Deux quais, et voilà tout,

Deux quais crasseux, semés de l'un à l'autre bout

D'affreux bouquins moisis et d'une foule insigne

Qui fait dans l'eau des ronds et qui pêche à la ligne.

Oui, mais quand vient le soir, raréfiant enfin

Les passants alourdis de sommeil ou de faim,

Et que le couchant met au ciel des taches rouges,

Qu'il fait bon aux rêveurs descendre de leurs bouges

Et, s'accoudant au pont de la Cité, devant

Notre-Dame, songer, cœur et cheveux au vent !

Les nuages, chassés par la brise nocturne,

Courent, cuivreux et roux, dans l'azur taciturne.

Sur la tête d'un roi du portail, le soleil,

Au moment de mourir, pose un baiser vermeil.

L'Hirondelle s'enfuit à l'approche de l'ombre.

Et l'on voit voleter la chauve-souris sombre.

Tout bruit s'apaise autour. À peine un vague son

Dit que la ville est là qui chante sa chanson,

Qui lèche ses tyrans et qui mord ses victimes ;

Et c'est l'aube des vols, des amours et des crimes.

- Puis, tout à coup, ainsi qu'un ténor effaré

Lançant dans l'air bruni son cri désespéré,

Son cri qui se lamente, et se prolonge, et crie,

Éclate en quelque coin l'orgue de Barbarie :

Il brame un de ces airs, romances ou polkas,

Qu'enfants nous tapotions sur nos harmonicas

Et qui font, lents ou vifs, réjouissants ou tristes,

Vibrer l'âme aux proscrits, aux femmes, aux artistes.

C'est écorché, c'est faux, c'est horrible, c'est dur,

Et donnerait la fièvre à Rossini, pour sûr ;

Ces rires sont traînés, ces plaintes sont hachées ;

Sur une clef de sol impossible juchées,

Les notes ont un rhume et les do sont des la,

Mais qu'importe ! l'on pleure en entendant cela !

Mais l'esprit, transporté dans le pays des rêves,

Sent à ces vieux accords couler en lui des sèves ;

La pitié monte au cœur et les larmes aux yeux,

Et l'on voudrait pouvoir goûter la paix des cieux,

Et dans une harmonie étrange et fantastique

Qui tient de la musique et tient de la plastique,

L'âme, les inondant de lumière et de chant,

Mêle les sons de l'orgue aux rayons du couchant !


- Et puis l'orgue s'éloigne, et puis c'est le silence,

Et la nuit terne arrive et Vénus se balance

Sur une molle nue au fond des cieux obscurs :

On allume les becs de gaz le long des murs.

Et l'astre et les flambeaux font des zigzags fantasques

Dans le fleuve plus noir que le velours des masques ;

Et le contemplateur sur le haut garde-fou

Par l'air et par les ans rouillé comme un vieux sou

Se penche, en proie aux vents néfastes de l'abîme.

Pensée, espoir serein, ambition sublime,

Tout, jusqu'au souvenir, tout s'envole, tout fuit,

Et l'on est seul avec Paris, l'Onde et la Nuit !


- Sinistre trinité ! De l'ombre dures portes !

Mané-Thécel-Pharès des illusions mortes !

Vous êtes toutes trois, ô Goules de malheur,

Si terribles, que l'Homme, ivre de la douleur

Que lui font en perçant sa chair vos doigts de spectre,

L'Homme, espèce d'Oreste à qui manque une Électre,

Sous la fatalité de votre regard creux

Ne peut rien et va droit au précipice affreux ;

Et vous êtes aussi toutes trois si jalouses

De tuer et d'offrir au grand Ver des épouses

Qu'on ne sait que choisir entre vos trois horreurs,

Et si l'on craindrait moins périr par les terreurs

Des Ténèbres que sous l'Eau sourde, l'Eau profonde,

Ou dans tes bras fardés, Paris, reine du monde !


- Et tu coules toujours, Seine, et, tout en rampant,

Tu traînes dans Paris ton cours de vieux serpent,

De vieux serpent boueux, emportant vers tes havres

Tes cargaisons de bois, de houille et de cadavres !
Mes chers amis, quand je mourrai,
Plantez un saule au cimetière.
J'aime son feuillage éploré ;
La pâleur m'en est douce et chère,
Et son ombre sera légère
À la terre où je dormirai.

Un soir, nous étions seuls, j'étais assis près d'elle ;
Elle penchait la tête, et sur son clavecin
Laissait, tout en rêvant, flotter sa blanche main.
Ce n'était qu'un murmure : on eût dit les coups d'aile
D'un zéphyr éloigné glissant sur des roseaux,
Et craignant en passant d'éveiller les oiseaux.
Les tièdes voluptés des nuits mélancoliques
Sortaient autour de nous du calice des fleurs.
Les marronniers du parc et les chênes antiques
Se berçaient doucement sous leurs rameaux en pleurs.
Nous écoutions la nuit ; la croisée entr'ouverte
Laissait venir à nous les parfums du printemps ;
Les vents étaient muets, la plaine était déserte ;
Nous étions seuls, pensifs, et nous avions quinze ans.
Je regardais Lucie. Elle était pâle et blonde.
Jamais deux yeux plus doux n'ont du ciel le plus pur
Sondé la profondeur et réfléchi l'azur.
Sa beauté m'enivrait ; je n'aimais qu'elle au monde.
Mais je croyais l'aimer comme on aime une soeur,
Tant ce qui venait d'elle était plein de pudeur !
Nous nous tûmes longtemps ; ma main touchait la sienne.
Je regardais rêver son front triste et charmant,
Et je sentais dans l'âme, à chaque mouvement,
Combien peuvent sur nous, pour guérir toute peine,
Ces deux signes jumeaux de paix et de bonheur,
Jeunesse de visage et jeunesse de coeur.
La lune, se levant dans un ciel sans nuage,
D'un long réseau d'argent tout à coup l'inonda.
Elle vit dans mes yeux resplendir son image ;
Son sourire semblait d'un ange : elle chanta.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Fille de la douleur, harmonie ! harmonie !
Langue que pour l'amour inventa le génie !
Qui nous vins d'Italie, et qui lui vins des cieux !
Douce langue du coeur, la seule où la pensée,
Cette vierge craintive et d'une ombre offensée,
Passe en gardant son voile et sans craindre les yeux !
Qui sait ce qu'un enfant peut entendre et peut dire
Dans tes soupirs divins, nés de l'air qu'il respire,
Tristes comme son coeur et doux comme sa voix ?
On surprend un regard, une larme qui coule ;
Le reste est un mystère ignoré de la foule,
Comme celui des flots, de la nuit et des bois !

- Nous étions seuls, pensifs ; je regardais Lucie.
L'écho de sa romance en nous semblait frémir.
Elle appuya sur moi sa tête appesantie.
Sentais-tu dans ton coeur Desdemona gémir,
Pauvre enfant ? Tu pleurais ; sur ta bouche adorée
Tu laissas tristement mes lèvres se poser,
Et ce fut ta douleur qui reçut mon baiser.
Telle je t'embrassai, froide et décolorée,
Telle, deux mois après, tu fus mise au tombeau ;
Telle, ô ma chaste fleur ! tu t'es évanouie.
Ta mort fut un sourire aussi doux que ta vie,
Et tu fus rapportée à Dieu dans ton berceau.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Doux mystère du toit que l'innocence habite,
Chansons, rêves d'amour, rires, propos d'enfant,
Et toi, charme inconnu dont rien ne se défend,
Qui fis hésiter Faust au seuil de Marguerite,
Candeur des premiers jours, qu'êtes-vous devenus ?

Paix profonde à ton âme, enfant ! à ta mémoire !
Adieu ! ta blanche main sur le clavier d'ivoire,
Durant les nuits d'été, ne voltigera plus...

Mes chers amis, quand je mourrai,
Plantez un saule au cimetière.
J'aime son feuillage éploré ;
La pâleur m'en est douce et chère,
Et son ombre sera légère
À la terre où je dormirai.
Mujer, yo hubiera sido tu hijo, por beberte
la leche de los senos como de un manantial,
por mirarte y sentirte a mi lado y tenerte
en la risa de oro y la voz de cristal.
Por sentirte en mis venas como Dios en los ríos
y adorarte en los tristes huesos de polvo y cal,
porque tu ser pasara sin pena al lado mío
y saliera en la estrofa -limpio de todo mal-.
Cómo sabría amarte, mujer, cómo sabría
amarte, amarte como nadie supo jamás!
Morir y todavía
amarte más.
Y todavía
amarte más
                          y más.
Victor Marques Oct 2010
O Zé-ninguém da minha escola

Olhos tristes e sempre meigos,
Faltam-te doces beijos.
Hesitante e por vezes calmo,
Sentes o belo salmo.


Rouquidão dum velho pastor,
Teu sorriso encantador.
Resposta por vezes certa,
Galo que te desperta.


Insegurança desmedida,
Rosto facetado pela vida.
Incompreendido nesse mundo teu,
Tens o carinho que Deus te deu.


Tens o nome de António, de José,
Percorres o País de lés-a-lés,
As tuas vitórias são grandes conquistas,
Que não são sociais ou políticas.


Victor Marques
Leydis Oct 2017
I've already written the saddest verses.  
I have woven in letters the pain of the human experience,
the sorrow of the destitute,
the despot isolation of the elderly,
the impotence of the farmers whose land has been pilfered.    

Yes Neruda,
I've already written the gloomiest verses.  
My ink has voiced the disdain towards the indigenous people.  
How the innocence of our dear children has been embezzled.
How they have violated the existence of women,
and their body is the gold currency exchanged in human trafficking.  

I have written verses about the autocracy of democracy,
about black diaspora,
of hunger and greed,
and that which degenerates the Earth,
the perdition of human kind,
but of him...of him,
I have not been able to shape the verses that
can highlight the majesty that he is.    

I have written euphoric couplets,
sonnets of passion,
of unbridled desire,
yet,
there are no jingles to describe the verb in his kiss.

How do I write that there is divine healing in the warmth of his arms?
I don't know how to describe the synergistic links when our eyes are meet.    
I don't know how to tell him that I love him!
I don't know how to explain that my body still contours to the thought of his name!

There are no verses that describes the
sound my heart disembogued since he is not with me.  
I can define a star, infinity and the universe.  
I can impart on things I have yet to live,
I can even articulate the faith of the atheist...,
But the simplicity of his being,
I do not know how to profess it,
Nor can I transfer with eloquence.

I don't know how one speaks when one is mute.  
I don't know how the blind can experience the majesty of colors.
I might have written verses that enthused my brothers,
Yet, my hands, my heart and my ink
don't know how to describe the fundamental... his love!  
The verse that he left me,
the consonants and the alphabet of beautiful experiences
that eloquently wanted to construct the most beautiful poetry.  

But, it cannot  happen,
my word, my verse and vocabulary have left with him.  

Sir Neruda,
there is no saddest verse
than realizing…………
your love has left you.
*******************­********************­*********
Ya he escrito los versos más tristes.
he tejido en letras el dolor humano,
la dolencia del desamparado
del aislado anciano,
la impotencia del campesino al cual,
sus tierras le han robado.  

Si Neruda,
ya he escrito los versos más tristes.
ha estampado mi tinta la falta de respeto al pueblo indígena.
Como han robado la ingenuidad de la niñez querida,
como han violado la existencia de la mujer,
como su cuerpo es la moneda de oro intercambiada en la trata humana.

He escrito versos sobre la autocracia de los liberales,
la divagante diáspora del *****,
del hambre,
de la avaricia,
lo que degenera la tierra,
de todo lo que pierde a un ser humano,
pero a él…a él no he podido plasmarlo.

Si, ya he escrito coplas eufóricas,
trovas de la pasión, del deseo desbocado,
mas el verbo de sus labios
ese no sé cómo tramarlo.

¿Cómo escribir que en sus brazos hay sanación divina?
No sé cómo describir el enlace sinérgico cuando nuestras miradas se cruzan.  

No sé cómo decirle que ¡lo amo!
no sé cómo explicarle que ¡lo extraña mi cuerpo!
No hay verso que describa el sonido
que prorrumpe mi corazón desde que él no está conmigo.

Si, se hablar de estrellas, de infinidad y del universo.
Se narrar de lo que no he vivido,
incluso, puedo acertar en una rima la fe del ateo….,
más la simpleza de su ser no sé cómo profesarlo,
como transferirlo en palabras que tengan sentido,
no sé cómo se habla cuando uno está inmutado.
No sé cómo el ciego puede acertar la magia de colores.

Pueda ser que haya escrito versos que conmuevan a mis hermanos,
mas mis manos, mi corazón y mi tinta no saben
describir lo más básico…¡su amor!
El verso que me ha dejado,
las consonantes y el silabario
de bellas experiencias que elocuentemente
quisiera confabular en la prosa más bella.

Pero, ya no se puede,
es que mi verbo, mi verso y vocabulario
con él se lo ha llevado.

Don Neruda,
no hay verso más triste
que cuando tu corazón realiza
queamor de tu lado ha marchado.

LeydisProse
10/2/2017
https://www.facebook.com/LeydisProse/n
PUEDO escribir los versos más tristes esta noche.

Escribir, por ejemplo: "La noche está estrellada,
y tiritan, azules, los astros, a lo lejos".

El viento de la noche gira en el cielo y canta.

Puedo escribir los versos más tristes esta noche.
Yo la quise, y a veces ella también me quiso.

En las noches como ésta la tuve entre mis brazos.
La besé tantas veces bajo el cielo infinito.

Ella me quiso, a veces yo también la quería.
Cómo no haber amado sus grandes ojos fijos.

Puedo escribir los versos más tristes esta noche.
Pensar que no la tengo. Sentir que la he perdido.

Oir la noche inmensa, más inmensa sin ella.
Y el verso cae al alma como al pasto el rocío.

Qué importa que mi amor no pudiera guardarla.
La noche está estrellada y ella no está conmigo.

Eso es todo. A lo lejos alguien canta. A lo lejos.
Mi alma no se contenta con haberla perdido.

Como para acercarla mi mirada la busca.
Mi corazón la busca, y ella no está conmigo.

La misma noche que hace blanquear los mismos
           árboles.
Nosotros, los de entonces, ya no somos los mismos.

Ya no la quiero, es cierto, pero cuánto la quise.
Mi voz buscaba el viento para tocar su oído.

De otro. Será de otro. Como antes de mis besos.
Su voz, su cuerpo claro. Sus ojos infinitos.

Ya no la quiero, es cierto, pero tal vez la quiero.
Es tan corto el amor, y es tan largo el olvido.

Porque en noches como ésta la tuve entre mis
          brazos,
mi alma no se contenta con haberla perdido.

Aunque éste sea el último dolor que ella me causa,
y éstos sean los últimos versos que yo le escribo.


Pablo Neruda
Je l'ai dit quelque part, les penseurs d'autrefois,
Épiant l'inconnu dans ses plus noires lois,
Ont tous étudié la formation d'Ève.
L'un en fit son problème et l'autre en fit son rêve.
L'horreur sacrée étant dans tout, se pourrait-il
Que la femme, cet être obscur, puissant, subtil,
Fût double, et, tout ensemble ignorée et charnelle,
Fît hors d'elle l'aurore, ayant la nuit en elle ?
Le hibou serait-il caché dans l'alcyon ?
Qui dira le secret de la création ?
Les germes, les aimants, les instincts, les effluves !
Qui peut connaître à fond toutes ces sombres cuves ?
Est-ce que le Vésuve et l'Etna, les reflux
Des forces s'épuisant en efforts superflus,
Le vaste tremblement des feuilles remuées,
Les ouragans, les fleurs, les torrents, les nuées,
Ne peuvent pas finir par faire une vapeur.
Qui se condense en femme et dont le sage a peur ?

Tout fait Tout, et le même insondable cratère
Crée à Thulé la lave et la rose à Cythère.
Rien ne sort des volcans qui n'entre dans les coeurs.
Les oiseaux dans les bois ont des rires moqueurs
Et tristes, au-dessus de l'amoureux crédule.
N'est-ce pas le serpent qui vaguement ondule
Dans la souple beauté des vierges aux seins nus ?
Les grands sages étaient d'immenses ingénus ;
Ils ne connaissaient pas la forme de ce globe,
Mais, pâles, ils sentaient traîner sur eux la robe
De la sombre passante, Isis au voile noir ;
Tout devient le soupçon quand Rien est le savoir ;
Pour Lucrèce, le dieu, pour Job, le kéroubime
Mentaient ; on soupçonnait de trahison l'abîme ;
On croyait le chaos capable d'engendrer
La femme, pour nous plaire et pour nous enivrer,
Et pour faire monter jusqu'à nous sa fumée ;
La Sicile, la Grèce étrange, l'Idumée,
L'Iran, l'Egypte et l'Inde, étaient des lieux profonds ;
Qui sait ce que les vents, les brumes, les typhons
Peuvent apporter d'ombre à l'âme féminine ?
Les tragiques forêts de la chaîne Apennine,
La farouche fontaine épandue à longs flots
Sous l'Olympe, à travers les pins et les bouleaux,
L'antre de Béotie où dans l'ombre diffuse
On sent on ne sait quoi qui s'offre et se refuse,
Chypre et tous ses parfums, Delphe et tous ses rayons,
Le lys que nous cueillons, l'azur que nous voyons,
Tout cela, c'est auguste, et c'est peut-être infâme.
Tout, à leurs yeux, était sphinx, et quand une femme
Venait vers eux, parlant avec sa douce voix,
Qui sait ? peut-être Hermès et Dédale, les bois,
Les nuages, les eaux, l'effrayante Cybèle,
Toute l'énigme était mêlée à cette belle.

L'univers aboutit à ce monstre charmant.
La ménade est déjà presque un commencement
De la femme chimère, et d'antiques annales
Disent qu'avril était le temps des bacchanales,
Et que la liberté de ces fêtes s'accrut
Des fauves impudeurs de la nature en rut ;
La nature partout donne l'exemple énorme
De l'accouplement sombre où l'âme étreint la forme ;
La rose est une fille ; et ce qu'un papillon
Fait à la plante, est fait au grain par le sillon.
La végétation terrible est ignorée.
L'horreur des bois unit Flore avec Briarée,
Et marie une fleur avec l'arbre aux cent bras.
Toi qui sous le talon d'Apollon te cabras,
Ô cheval orageux du Pinde, tes narines
Frémissaient quand passaient les nymphes vipérines,
Et, sentant là de l'ombre hostile à ta clarté,
Tu t'enfuyais devant la sinistre Astarté.
Et Terpandre le vit, et Platon le raconte.
La femme est une gloire et peut être une honte
Pour l'ouvrier divin et suspect qui la fit.
A tout le bien, à tout le mal, elle suffit.

Haine, amour, fange, esprit, fièvre, elle participe
Du gouffre, et la matière aveugle est son principe.
Elle est le mois de mai fait chair, vivant, chantant.
Qu'est-ce que le printemps ? une orgie. A l'instant,
Où la femme naquit, est morte l'innocence.
Les vieux songeurs ont vu la fleur qui nous encense
Devenir femme à l'heure où l'astre éclôt au ciel,
Et, pour Orphée ainsi que pour Ézéchiel,
La nature n'étant qu'un vaste *****, l'ébauche
D'un être tentateur rit dans cette débauche ;
C'est la femme. Elle est spectre et masque, et notre sort
Est traversé par elle ; elle entre, flotte et sort.
Que nous veut-elle ? A-t-elle un but ? Par quelle issue
Cette apparition vaguement aperçue
S'est-elle dérobée ? Est-ce un souffle de nuit
Qui semble une âme errante et qui s'évanouit ?
Les sombres hommes sont une forêt, et l'ombre
Couvre leurs pas, leurs voix, leurs yeux, leur bruit, leur nombre ;
Le genre humain, mêlé sous les hauts firmaments,
Est plein de carrefours et d'entre-croisements,
Et la femme est assez blanche pour qu'on la voie
A travers cette morne et blême claire-voie.
Cette vision passe ; et l'on reste effaré.
Aux chênes de Dodone, aux cèdres de Membré,
L'hiérophante ému comme le patriarche
Regarde ce fantôme inquiétant qui marche.

Non, rien ne nous dira ce que peut être au fond
Cet être en qui Satan avec Dieu se confond :
Elle résume l'ombre énorme en son essence.
Les vieux payens croyaient à la toute puissance
De l'abîme, du lit sans fond, de l'élément ;
Ils épiaient la mer dans son enfantement ;
Pour eux, ce qui sortait de la tempête immense,
De toute l'onde en proie aux souffles en démence
Et du vaste flot vert à jamais tourmenté,
C'était le divin sphinx féminin, la Beauté,
Toute nue, infernale et céleste, insondable,
Ô gouffre ! et que peut-on voir de plus formidable,
Sous les cieux les plus noirs et les plus inconnus,
Que l'océan ayant pour écume Vénus !

Aucune aile ici-bas n'est pour longtemps posée.
Quand elle était petite, elle avait un oiseau ;
Elle le nourrissait de pain et de rosée,
Et veillait sur son nid comme sur un berceau.
Un soir il s'échappa. Que de plaintes amères !
Dans mes bras en pleurant je la vis accourir...
Jeunes filles, laissez, laissez, ô jeunes mères,
Les oiseaux s'envoler et les enfants mourir !

C'est une loi d'en haut qui veut que tout nous quitte.
Le secret du Seigneur, nous le saurons un jour.
Elle grandit. La vie, hélas ! marche si vite !
Elle eut un doux enfant, un bel ange, un amour.
Une nuit, triste sort des choses éphémères !
Cet enfant s'éteignit, sans pleurer, sans souffrir...
Jeunes filles, laissez, laissez, ô jeunes mères,
Les oiseaux s'envoler et les enfants mourir !

Le 22 juin 1842.
Solitude
I wish I could no longer feel
In the sadness of my heart
I would find no pain

Pain has been my constant companion
My best friend and lover
Pain in my heart you always remain

Pain I have you tattooed on my skin
And in my sad eyes it never stops raining
I do not want to feel the bitter taste of your nectar

And hopefully you would vanish from the emptiness of my dreams
Where there is not even a meager living echo
In my dreams where there is only darkness
you will live as my faithful companion
friend and lover

Hopefully I’ll no longer feel your dry bitter taste
on my lips
I want to forget your opaque kisses my faithful companion
I wish I could drown in the ocean of my sadness

Tell me, why you don’t want to go from this emaciated body?
Where there is not a rainbow
Where all hope is gone
How to make them understand that here they will not find a lord’s prayer

Why don’t you pluck my heart at once
and as a desperate thief steal my memories,
the beautiful jewelry, that you are killing
Tear this heart apart but don’t let me suffer any more

Your voice is like a knife blade that penetrates to the bottom of my heart

And with this solitary life
Finally I give up
My love, hope, and gentleness are gone
Pain, will you give up today?

Soledad
Ojala que pudiera ya no sentir
En la tristeza de mi corazón
Quisiera ya no encontrarte dolor

Dolor que has sido mi fiel compañero
Mi mejor amigo y amante
Dolor siempre estás en mi corazón

Dolor te tengo tatuado en mi piel
Y en mis ojos tristes nunca para de llover
Ya no quiero sentir el sabor amargo de tu miel

Y ojala te esfumaras del vacío de mis sueños
Donde no habita ni siquiera un mísero eco
En mis sueños donde solo hay tinieblas
Vives tú mi fiel compañero
Amigo y amante

Ojala que ya no te sintiera en mis labios
Tu seco sabor a amargura
Fiel compañero como borrar tus besos opacos
Ojala pudiera ahogarte en el océano de mis tristeza

Dime, ¿Por qué no te quieres marchar de este cuerpo enflaquecido?
Donde no hay un arco iris
Donde toda ilusión ha desaparecido
Y como hacerles entender que aquí no encontraran un padre nuestro

¿Por qué de una vez no me arrancas el corazón?
Y como un ladrón desesperado róbate mis memorias
Hermosas joyas que estas matando
Arráncame la vida y el alma pero ya no me dejes sufrir más

Tu voz es como el filo de un cuchillo que penetra hasta el fondo de mi corazón

Y ahora desfavorecida por la vida
Finalmente me doy por vencida
Mi amor, esperanza y sutileza
Han desaparecido
Dolor, ¿ hoy te das por vencido?

Solitude
I wish I could no longer feel
In the sadness of my heart
I would find no pain

Pain has been my constant companion
My best friend and lover
Pain in my hear you always remain

Pain I have you tattooed on my skin
And in my sad eyes it never stops raining
I do not want to feel the bitter taste of your nectar

And hopefully you would vanish from the emptiness of my dreams
Where there is not even a meager living echo
In my dreams where there is only darkness
you will live as my faithful companion
friend and lover

Hopefully I’ll no longer feel your dry bitter taste
on my lips
I want to forget your opaque kisses my faithful companion
I wish I could drown in the ocean of my sadness

Tell me, why you don’t want to go from this emaciated body?
Where there is not a rainbow
Where all hope is gone
How to make them understand that here they will not find a lord’s prayer

Why don’t you pluck my heart at once
and as a desperate thief steal my memories,
the beautiful jewelry, that you are killing
Tear this heart apart but don’t let me suffer any more

Your voice is like a knife blade that penetrates to the bottom of my heart

And with this solitary life
Finally I give up
My love, hope, and gentleness are gone
Pain, will you give up today?
Sputnik Andrade Oct 2012
No quiero amar a nadie porque cualquier persona podría ser mi padre, cualquier persona podría ser mi madre.

No es el miedo al error de Edipo.

Es el miedo a ser humano.

Porque todos somos sacos huesos. Y yo no sé si amo tu cara neblinosa, tus manos que tiemblan o la mecánica de tu rodilla o el lunar escondido en los pliegues de tu nuca.

Tal vez no es la piel. Tal vez es tu hígado, el color de la sangre machucada en los talones, la uña mal cortada.

Si Edipo hubiese sido mandado al extranjero, a hacer crecer los números en la Bolsa de Valores, jamás hubiese odiado a su padre, jamás hubiese amado a su madre.

Pero lo criaron para llorar, para pelear, para morir bajo el asfixiante peso del destino.

Yo no quiero amar a nadie porque es aceptar esa divinidad lejana, la negligencia de la carne, que somos débiles, tristes, pequeños, hermosos en detalle y nada más.

Vistos desde el monte Olimpo nos volvemos nada y piedras y musgo al lado de una camelia muy roja. Opacos, imperceptibles.

Yo no quiero amar, yo no quiero morir ni llorar ni sudar ni orinar bajo la sombra de un árbol resignado.

Yo no quiero *ser humano.
Just Alex Sep 2018
Eres mi lucero
Un sueño de amor
Que me leva a los cielos
Con un solo beso
Y un roce de tus dedos
Acelera mi corazon

Un ser divino
Con poder sobre el tiempo
Pues pasa tan rapido a tu lado
Y cuando te vas pasa tan lento

De figura tan perfecta
Que la luna refunfuña tu belleza
Los mares celosos que bajo tus cejas
Tus ojos inspiran a mil poetas

Mas vives en mis tristes versos
De mi imaginacion un fragmento
Mi corazon tan desvalido y viejo
Un inalcansable deseo
Mi pasion corre fervorosa
En la lineas de un poema
Y mi labios se abotonan
Al pensar en las rimas de una estrofa
Y si mi musa llegara a mi
E inspiracion inyectara a mis venas
Sera ese dia cuando escribiera
ya no mas poemas de Ti... Si no de ella...
Más gallarda que el nenúfar
Que sobre las verdes ondas,
Al soplo del manso viento
Se mece al rayar la aurora,
Es una linda doncella
Que tiene por nombre Rosa,
Y a fe que no hay en los campos
Igual a sus gracias otra.
Vive en Pátzcuaro, en la Villa
De hermoso lago señora,
Lago que retrata un cielo
Limpio y azul, donde flotan
Blancas nubes que semejan
Grupos de errantes gaviotas.

Está en la flor de la vida,
No empaña ninguna sombra
Las primeras ilusiones
Con que el amor ia corona
Ama Rosa y es amada
Con un amor que no estorban
Sus padres, porque comprenden
Que ei joven que para esposa
La pretende, nobies prendas
Y honrado nombre atesora.
Cuentan ios que io conocen
Que tal mérito le abona,
Que no hay otro que le iguale
Cien leguas a la redonda.

Y aunque alabanza de amigo
Pueda tacnarse de impropia,
Nadie niega que remando
Tiene ei alma generosa;
Que sus riquezas divide
Con ios que sufren y lloran,
Que es tan bravo, que el peligro
Desdeña y jamas provoca,
Pero io humilla y io vence
Cuando en su camino asoma.

No hay jinete más garboso
Ni más diestro, porque asombra
Cuando de potro rebelde
Los fieros ímpetus doma,
Y es tan amable en su trato,
Tan cumplido en su persona,
Tan generoso en sus hechos
Y tan resuelto en sus obras,
Que la envidia no se atreve
Con su lengua ponzoñosa
A manchar su justa fama
Cuando cualquiera lo nombra.

Ya se prepara la fiesta,
Cercanas están las bodas.
Los padres cuentan los días,
Los prometidos las horas;
Los amigos se disponen
Para obsequiar a la novia
Dando brillo con sus galas
A la nupcial ceremonia.
Y aunque es tiesta de familia
Por suya el pueblo la toma.
Y en llevarla bien al cabo
Se empeña la Villa toda.
¡Con qué profunda tristeza
Vive Rosa en su retiro!
Está pálida su frente
Y están sus ojos sin brillo;
De la noche a la mañana
Corre de su llanto el hilo,
Sus padres sufren con ella
Y están tristes y abatidos.

No le da el sueño descanso
Ni el sol le procura alivio,
Que son la luz y las sombras
Para el que sufre lo mismo.
Está muy lejos Fernando,
Muy lejos y en gran peligro
Por que al llegar de la boda
El instante apetecido,
Invadió como un torrente
La ciudad el enemigo.

El pabellón del imperio
Halla en Patzcuaro un asilo,
Los franceses se apoderan
Del sosegado recinto,
Su ley imponen a todos,
Subyugan al pueblo altivo,
Y Fernando en su caballo,
De pocos hombres seguido,
Sale a buscar la bandera
Que veneró desde niño,
Y que agita en las montañas
El viento del patriotismo.

Ni el amor ni la esperanza
Le cerraron el camino,
Que ciego a todo embeleso
Y sordo a todo atractivo,
La Patria, sólo la Patria
En tales horas ha visto,
Y por ella deja todo
A salvarla decidido.

Rosa se queda llorando
Y como agostado lirio,
No hay fuerza que la levante
Ni sol que le infunda brío;
De su amoroso Fernando
Sólo sabe lo que han dicho;
Fue a la guerra y lo conoce,
Firme, noble y decidido;
Lo sueña entre los primeros
Que acometen los peligros;
Sabe que en todos los casos,
Entre muerte y servilismo
Ha de preferir la muerte
Que es vida para los dignos
Y con profunda tristeza
Vive Rosa en su retiro
Sin consuelo ni descanso,
Sin esperanza ni alivio,
Que son la luz y las sombras
Para el que sufre lo mismo.
A la habitación de Rosa,
Al rayar de la mañana
Llega un indígena humilde
Que viene de la montaña,
Y sin despertar sospechas
Cruzó por las avanzadas
Trayendo un papel oculto
En su sombrero de palma.
En hablar con Rosa insiste
Cuando de oponerse tratan
Sus padres que en todo miran
Espionajes y asechanzas.
Oye la joven las voces
Y con interés indaga,
Porque el corazón le dice
Que la nueva será grata,
Y lo confirma mirando
Que al borde de su ventana
Un «salta-pared» ligero
Tres veces alegre canta,
Nuncio de buena fortuna
Del pueblo entre las muchachas.

Llama al indio presurosa,
Este con faz animada
La saluda, y del sombrero
Descose la tosca falda,
Y de allí con mano firme
Saca y le entrega una carta
Que vino tan escondida,
Que a ser otro no la hallara.

Rosa trémula no acierta
En su gozo a desplegarla
Y ya febril e impaciente
Tanta torpeza le enfada;
Abre al fin y reconoce
Que Fernando se la manda
Y en cortas frases le dice,
Esto que en su pecho guarda:

«Mi único amor, vida mía,
Mi pasión, alma del alma,
No puedo vivir sin verte,
Que sin ti todo me falta;
Y aunque tu amor me da aliento
Y tu recuerdo me salva,
Tengo sed de tu presencia,
Tengo sed de tus palabras.

»Hoy por fortuna muy cerca
Me encuentro de tu morada,
Y he de verte aunque se oponga
Todo el poder de la Francia.

»Esta noche, a media noche
Antes de rayar el alba,
Para verme y para hablarme
Asómate a la ventana.

»Adiós vida de mi vida
No tengas miedo, y aguarda
Al que adora tu recuerdo
Luchando entre las montañas».
Es pasada media noche,
Reina profundo silencio
Que sólo interrumpe a veces
El ladrido de los perros,
O el grito del centinela
Que lleva perdido el viento.

En su ventana está Rosa,
Entre las sombras queriendo
Penetrar con la mirada
De sus grandes ojos negros,
Las tinieblas que sepultan
Los callejones estrechos.

Para no inspirar sospechas
Oscuro está su aposento,
Y ni a suspirar se atreve
Por no vender su secreto.

De súbito, escucha pasos
Cautelosos a lo lejos,
Y al oírlos no le cabe
El corazón en el pecho.

Entre las sombras divisa
Algo que tomando cuerpo
A la ventana se llega
Y casi con el aliento,
Le dice: -Prenda del alma.
Aquí estoy-.
                    ¡Bendito el cielo!-
Contesta Rosa y las manos
En la oscuridad tendiendo
Halla el rostro de su amante
Que las cubre con sus besos.
-¿Dudabas de que viniera?
-¿Como dudar, si yo creo
Cuanto me dices lo mismo
Que si fuera el Evangelio?
-¡Tantas semanas sin verte!
-¡Tanto tiempo!
                        -¡Tanto tiempo!

-Pero temo por tu vida...
-No temas, Dios es muy bueno.
Ahora dime que me amas,
A que me lo digas vengo
Y a decirte que te adoro...
-¿Más que yo a ti, cuando siento
Hasta de la misma patria
El aguijón de los celos?
No te culpo, mi Fernando,
No te culpo, bien has hecho
Pero dudo y me atormenta
Pensar que esconde tu seno
Amor más grande que el mío
Y otro vínculo más tierno.

Escúchame: si algún día
Merced a tu noble esfuerzo,
Victoriosa tu bandera,
Por héroe te aclama el pueblo,
Yo disputaré a tu frente
Ese laurel, porque tengo
Ante la patria que gime,
Para adquirirlo derecho;
Tú, sacrificas tu vida,
Yo, débil mujer, le ofrezco,
Alentando tu constancia,
Todo el amor que te tengo.
¡Ay Fernando! ¿tú no mides
Este sacrificio inmenso?
Y al decir así, la mano
Atrajo del guerrillero
Y con su llanto al bañarla
La oprimió contra su pecho.
Limpia despunta la aurora
Y en la ventana Fernando
No se atreve a despedirse
Sin hacer del tiempo caso.

Mas de pronto, por la esquina,
Sobre fogoso caballo,
De la brida conduciendo
Un potro alazán tostado,
Un guerrillero aparece
Con el mosquete en la mano.

Acércase a la pareja,
Aquel coloquio turbando,
Y dirigiéndose al joven
Le dice: «Mi Jefe, vamos,
Monte, que nos han sentido
Y somos dos contra tantos».

-iVete, por Dios!-grita Rosa.
Salta a su corcel Fernando,
Toma su pistola, besa
A la doncella en los labios,
Y a tiempo que se despide,
Por un callejón cercano
Desembocan en desorden
Argelinos y zuavos.
-iAlto!-gritan los que vienen.
-¡Primero muerto que dado!-
Contesta el otro y se lanza
Para abrir en ellos paso...
Suenan discordantes gritos,
Y se escuchan los disparos
Y álzanse nubes de polvo
De los pies de los soldados;
Y al punto que Rosa enjuga
Sus ojos que anubla el llanto,
Ya mira como se alejan
A galope por el campo,
Libres de sus enemigos,
Ei asistente y Fernando.
Algunos años más tarde,
Y cuando pagó a su patria
La deuda de sus servicios
Y la vió libre y sin mancha,
Volvió Fernando a sus lares;
Colgó en el hogar su espada,
Y no quiso ser soldado
Después de triunfar su causa;
Que fue guerrero del pueblo,
Luchador en la montaña,
De los que sólo combaten
Si está en peligro la Patria.

Entonces cumplióle a Rosa
Sus ofertas más sagradas,
Y fue la boda una fiesta
Popular, risueña y franca.

Al verlos salir del templo,
Según refiere la fama,
Recordando aquellas frases
De la inolvidable carta,
Formando vistoso grupo
A las puertas de su casa,
Las más bonitas del pueblo,
Las más festivas muchachas,
Con melancólicas notas
(Que a nuestros tiempos alcanzan
En canción que «Los Capiros»
En Michoacán se la llama),
Al compás de las vihuelas,
De esta manera cantaban:

«Esta noche a media noche,
Y antes que llegue mañana
Si oyes que al pasar te silbo
Asómate a tu ventana».

— The End —