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Frères, je me confesse, et vais vous confier

Mon sort, pour vous instruire et vous édifier.


Un jour, je me sentis le désir de connaître

Ce qu'enfermait en soi le secret de mon être,

Ignorant jusque-là, je brûlai de savoir ;

J'examinai mon âme et j'eus peur à la voir.

Alors, et quand je l'eus à souhait regardée,

Que je la connus bien, il me vint à l'idée

De m'enquérir un peu pourquoi j'étais ainsi,

Et d'où je pouvais m'être à ce point endurci :

Car je ne pouvais pas me faire à la pensée

Qu'elle se fût si vite et si bas affaissée,

Car j'étais tout confus, car, en y bien cherchant,

Il me semblait à moi n'être pas né méchant.

En effet, je pouvais être bon. Mais j'espère

Que Dieu pardonne et fait miséricorde au père

Qui veut trop pour son fils, et lui fait désirer

Un sort où la raison lui défend d'aspirer !

Mon malheur vient de là, d'avoir pu méconnaître

L'humble condition où Dieu m'avait fait naître.

D'avoir tâché trop ****, et d'avoir prétendu

A m'élever plus haut que je ne l'aurais dû !

Hélas ! j'allai partout, chétif et misérable.

Traîner péniblement ma blessure incurable ;

Comme un pauvre à genoux au bord d'un grand chemin,

J'ai montré mon ulcère, et j'ai tendu la main ;

Malheureux matelot perdu dans un naufrage.

J'ai crié ; mais ma voix s'est mêlée à l'orage ;

Mais je n'ai rencontré personne qui voulût

Me plaindre, et me jeter la planche de salut.

Et moi, je n'allai point, libre et sans énergie.

Exhaler ma douleur en piteuse élégie.

Comme un enfant mutin pleure de ne pouvoir

Atteindre un beau fruit mûr qu'il vient d'apercevoir.

Je gardai mon chagrin pour moi, j'eus le courage

De renfermer ma haine et d'étouffer ma rage,

Personne n'entrevit ce que je ressentais.

Et l'on me crut joyeux parce que je chantais.

Tel s'est passé pour moi cet âge d'innocence

Où des songes riants bercent l'adolescence.

Sans jouir de la vie, et sans avoir jamais

Vu contenter un seul des vœux que je formais :

Jamais l'Illusion, jamais le doux Prestige,

Lutin capricieux qui rit et qui voltige,

Ne vint auprès de moi, dans son vol caressant,

Secouer sur mon front ses ailes en passant,

Et jamais voix de femme, harmonieuse et tendre,

N'a trouvé de doux mots qu'elle me fit entendre.

Une fois, une fois pourtant, sans le savoir,

J'ai cru naître à la vie, au bonheur, j'ai cru voir

Comme un éclair d'amour, une vague pensée

Qui vint luire à mon âme et qui l'a traversée,

A ce rêve si doux je crus quelques instants ;

- Mais elle est sitôt morte et voilà si longtemps !


Je me livrai dès lors à l'ardeur délirante

D'un cerveau maladif et d'une âme souffrante ;

J'entrepris de savoir tout ce que recelait

En soi le cœur humain de difforme et de laid ;

Je me donnai sans honte à ces femmes perdues

Qu'a séduites un lâche, ou qu'un père a vendues.

J'excitai dans leurs bras mes désirs épuisés,

Et je leur prodiguai mon or et mes baisers :

Près d'elles, je voulus contenter mon envie

De voir au plus profond des secrets de la vie.

J'allai, je descendis aussi **** que je pus

Dans les sombres détours de ces cœurs corrompus,

Trop heureux, quand un mot, un signe involontaire

D'un vice, neuf pour moi, trahissait le mystère,

Et qu'aux derniers replis à la fin parvenu,

Mon œil, comme leurs corps, voyait leur âme à nu.


Or, vous ne savez pas, combien à cette vie,

A poursuivre sans fin cette fatale envie

De tout voir, tout connaître, et de tout épuiser,

L'âme est prompte à s'aigrir et facile à s'user.

Malheur à qui, brûlant d'une ardeur insensée

De lire à découvert dans l'homme et sa pensée.

S'y plonge, et ne craint pas d'y fouiller trop souvent,

D'en approcher trop près, et d'y voir trop avant !

C'est ce qui m'acheva : c'est cette inquiétude

A chercher un cœur d'homme où mettre mon étude,

C'est ce mal d'avoir pu, trop jeune, apercevoir

Ce que j'aurais mieux fait de ne jamais savoir.

Désabusé de tout, je me suis vu ravie

La douce illusion qui fait aimer la vie,

Le riant avenir dont mon cœur s'est flétri,

Et ne pouvant plus croire à l'amour, j'en ai ri :

Et j'en suis venu là, que si, par occurrence,

- Je suis si jeune encore, et j'ai tant d'espérance !

- Une vierge aux doux yeux, et telle que souvent

J'en voyais autrefois m'apparaître en rêvant,

Simple, et croyant encore à la magie antique

De ces traditions du foyer domestique.

M'aimait, me le disait, et venait à son tour

Me demander sa part de mon âme en retour ;

Vierge, il faudrait me fuir, et faire des neuvaines

Pour arracher bientôt ce poison de tes veines,

Il faudrait me haïr, car moi, je ne pourrais

Te rendre cet amour que tu me donnerais,

Car je me suis damné, moi, car il faut te dire

Que je passe mes jours et mes nuits à maudire,

Que, sous cet air joyeux, je suis triste et nourris

Pour tout le genre humain le plus profond mépris :

Mais il faudrait me plaindre encore davantage

De m'être fait si vieux et si dur à cet âge,

D'avoir pu me glacer le cœur, et le fermer

A n'y laisser l'espoir ni la place d'aimer.
Rob Sandman Dec 2017
Started off simple you were smokin joints with your mates,
14years old hangin around at the school gates,
a juvenile delinquent,little pain in the ***,
a father at 15 grew up way too fast,
the Irish system failed you,kicked you out at 16,
moved in with your girl,a baby raised by 2 teens,
no real education so crime is your path,
tried your hand at a blag+ended up in pats(Irish Juvenile Detention),

So whats the matter sonny? life's not like the flicks,
criminals get caught,so get used to the nick,
but **** it now you're 18 thinkin' you're an O.G.,
and when you end up in the joy(Mountjoy Prison) you say listen to me,
got your apprentices in robbin,sellin poppin off fightin,
feelin like a crime titan,think you're Irelands mike tyson,
do a few more blags court dates count up,
another girl gets pregnant so the problems mount up


"I've seen the needle and the damage done, a Syringe in a Vein is like a loaded gun"

You could get a job,but **** that work's for dopes,
you spend your days dodging court dates,bangin' out dope,
snortin coke with your mates,all hard as nails,
while the real crims sit back and count their sales
all you are is a customer,forget the smiles,
there'll be another fool parted from his money in a while,
your mate johno flipped out from a long coke binge,
now he's sittin in the john o gods(Christian Rehab centre),shivering and cringin',

That'll never be you,you got a real game plan,
got a cousin who's a driver on Securicor vans,
so you hire out a shotgun,on with the bally(Balaclava),
hit the van in broad daylight,and run for an alley,
but guess whats waiting? a Special Branch team(Armed Gardai),
get the **** on the ground! is what they all just scream,
now you're banged up bigtime,a 10yr stretch
got your first bag of gear(Irish name for Smack) from a kid named fletch

CHORUS.
"well every cloud's got a silver lining  these years,
the only silver you see is tin foil for your gear,
you gave your life for a buzz that passed way to soon,
its only now you get to see the dark side of the spoon"



well its release day,Seven years down the line,
three years in remission for good behaviour time
went in the Joy a teenager,comin out a man,
with a habit that's longer than a nuns,*******
went from hash and pills to a sharper doom
your life's over,now you're on the dark side of the spoon

so you slip into the underworld,but no more blags,
robbers don't trust junkies,and your hooked through the bag,

you whine about your bad breaks,how you coulda been big,
cos you're a shadow of yourself man,smack is a pig
you're too busy to contemplate,its rob,rob,rob,
and your arms are fulla craters,so there's still no job,
you got your girl hooked too man,ain't you great,
you look at life through eyes gummed up with hate,
social welfare have put you on a methadone course,
but that ***** just as bad,it just makes you worse,

your lifes flying by now in a haze of drugs,
morphine,Oxy,blueys(******) anything for a buzz,
Skip on a few years...**** what does it matter,
days pass like mist,the gears all that matters
your girlfriends screamin' ,babies long gone,
for both of you the needle sings a sad sad song,
look behind ya - your progress is as straight as a die,
another Irish ****** ****** up your life til you die,


The smack dealers are laughin' ,Politicians don't care,
you're a skinny,pale sweaty robbin' smack nightmare,
you gave away your whole life for the solace of a spike,
it didnt cost 4million,its cheap,it cost a life(the Spire in Dublin cost 4 Million(at least) to *****, and is coloquially known as "The Spike")

who the **** can you blame?,you made your own decision,
when you first creased a vein with a simple incision,
infusion of the drug is all you care about now,
the Dark side of the Spoon,there's no way out now


Well every clouds got a silver linin' but these years,
the only silver ya see is tinfoil for your Gear,
gave your life for a buzz that passed WAY too soon,
life's over now, you're on the Dark side of the Spoon

Chorusx2,fade.
This is a distinctly Irish view of the ******/****** Epidemic,
I wrote it over ten years ago and have lost many friends through Overdoses,Disease and misadventure since then,
I have explained some of the "Irish Slang" in it, but hope that people will take the rest in without needing crib notes!,
I am always available to talk if anybody feels that ANY Drug is getting the better of them,
I offer non-judgemental non denominational common sense advice to all,
If you would like to see and hear The Dark Side of the Spoon put to music with a Slideshow video I put together many years ago here is the link,
please comment and let us know what you think!
https://www.youtube.com/watch?v=osgodk0H7Ko
[FR]
Il m’arrive de m’interroger
Sur qui cacha sous les marées de tes yeux
Quand nous tombâmes dans une poche de temps
En pratiquant l’intimité qui nous gardâmes un moment
/
Quand nous parlâmes avec politesse
Est-ce qu'ils me regardèrent depuis un endroit n’importe ou
Ou c’est possible que ton sourire à fossettes
Deux pouces de la mienne - pressas en silence pour plus
/
Tu sais, c'est drôle comme je te vis et je gardai mes distances
Me disant que tu sois occupé, et il ne fut que rien,
Ensuite, vous avez glissé dans la nuit
Et je ne t'ai pas vu depuis
/
Puis, en regardant la pluie à travers le verre,
Je te souvins, et je fis un voeu que nous
Nous retrouvions ensemble sur un coup de tête
et nous nous mettions en place comme si de rien n'était
/
Mais si c'est fini
Il me donne de la joie comment nous passâmes notre temps
Parce qu'il était incroyable
Pour être si proche de toi

[EN]
Sometimes I wonder
What was behind your pools of eyes
When we two fell into a pocket of time
And practiced mutual closeness for a while—
/
When we made polite conversation
Did they look into me from a place so far
Or did your dimpled smile—
Two inches from mine— press silently for more
/
You know, it’s funny how I saw you and I stayed away—
Telling myself you were busy, and it was nothing,
Then you slipped into the evening
And I haven’t seen you since—
/
Then, watching rain through glass,
I remembered, and I wished upon the stars
That we’d find ourselves together on a whim
and we’d fall back into time like it was nothing
/
But if that’s ended
I’m happy how our time was spent
Because, my god, it really was amazing
To be that close to you
(FR/EN)
Ryan O'Leary Dec 2018
My van is French Reg
steering wheel wrong
side, my left indicator
was not working, the
Gardai were behind,
so despite my need to
turn to the gauche, I
made seven droits in
succession, eventually
they abandoned the
pursuit, no doubt, as
it was assumed I may
have been a Le Pen
fan, extreme right!
Ryan O'Leary May 2019
First, they take away your
travel pass, then they move
on and instruct the Gardai
to menace you on the road.

Next they begin the probe into
your private life, list all the
people you are in contact with,
try and find something on you.

Nama Nama Krishna Krishna,
a vegetarian poet author organic
gardener, volunteer worker,
dry alcoholic gets breathalysed!

But I knew they would be coming
after me, because Ireland is now
a fascist state and we dare not speak
up or question the authorities.

All documentation relating to ones
means of survival can be deleted at
any time without warning, this includes
passports, licences, health cards.

The Irish are living in fear, not paranoia,
no, this is real, I am a victim of state
intervention into my life, my travel card
was deleted so I was not able to travel.

This is the tip of the iceberg, the submerged
apex of evil has revealed its tide line, we are
the northern hemispheres, New Zealand, the
ideal island populations for social experiments.

— The End —