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Jeter ma gourme
Voilà ce que je voudrais faire
Et surtout la jeter avec toi
Et commettre ainsi mes premières frasques
Ou plutôt les secondes
Car j'ai oublié les premières.

Jeter sa gourme
Ce n'est pas se gourmer
Ce n'est pas un duel
C'est faire exploser sa pureté séminale
Et vouloir semer sa semence
Aux quatre vents
Mais moi ma semence telle une pivoine sauvage
Vole légère et virginale pour se blottir en toi
Te pénétrer, te fertiliser, ma méduse pélagique, à l'ombrelle bleue et rose,
Jusqu'aux derniers interstices
Accepte ma gourme, translucide et molle
Je ne la jette pas
Je te l'offre, cette efflorescence,
Je te la destine
Je te l'adresse dans tes eaux.
Je suis dans ma seconde jeunesse
Et je te prie de croire que cette gourme
Est un précipité pimenté de cheval, d'hippocampe et d'hippopotame
Même si elle n 'a rien d'un mastodonte.

Et non seulement je veux qu'elle te fertilise
Mais je veux que tu la goûtes
Et la savoure comme un bon bourgogne
Ou beaujolais nouveau
Je veux que tu t'en badigeonnes
Le corps et l'âme
Je veux que tu t'en maquilles
Les lèvres et les paupières
Et que ce fluide soit ta crème de beauté permanente.

Je veux que dans chaque café du petit matin
Une deux ou trois gouttelettes de cette gourme vienne sucrer ta journée
Et l'égayer de délicieuses bandaisons intimes
Et invisibles mais réelles
Lèche, prends, c'est de la tendresse liquide
De la chaleur liquide
De l'amour liquide
C'est ma cyprine à moi
Et comme je suis bavard et volubile
Je m'en sers pour t'écrire
En hiéroglyphes dont seule toi peut lire
Les encres sympathiques
Et je te dis :
Ma gourme t'aime maintenant
Ma douce, torride et brûlante Pelagia noctulica.
Nikoline Mar 2015
på fredag
tømmer vi endnu
en papvin
og fylder vores lunger
med nydelsens
affald
og snakker om
det andet køn
og hvordan vi fortjener
bedre end
drengen med krøllerne
og manden med slipset
vi burde
de voksne fortæller os
vi burde
udnytte tiden
ressourcerne
på at lære kvantefysik
andengradsligninger
franske adverbier
og vi burde
men drengen har fysik
i skolen
slipset er bøjet som en
p                     l
   a               e
       r   a   b
og fransk er alligevel
ubrugeligt
jeg kender allerede chateau og bourgogne
så vi går på kompromis
kompromiser skal der til
hvis ikke man
vil
spilde det hele på jorden
og det vil jeg
ikke
rødvin pletter
efterlader pletter der ikke kan
fjernes
Plus mille fois que nul or terrien,
J'aime ce front où mon tyran se joue
Et le vermeil de cette belle joue,
Qui fait honteux le pourpre Tyrien.

Toutes beautés à mes yeux ne sont rien,
Au prix du sein qui lentement secoue
Son gorgerin, sous qui doucement noue
Un petit flot que Vénus dirait sien.

Ne plus, ne moins, que Jupiter est aise,
Quand de son chant une Muse l'apaise,
Ainsi je suis de ses chansons épris,

Lorsqu'à son luth ses doigts elle embesogne,
Et qu'elle dit le branle de Bourgogne,
Qu'elle disait, le jour que je fus pris.
Sonnet.


Amina bondit, - fuit, - puis voltige et sourit ;
Le Welche dit : « Tout ça, pour moi, c'est du prâcrit ;
Je ne connais, en fait de nymphes bocagères,
Que celle de Montagne-aux-Herbes-potagères. »

Du bout de son pied fin et de son oeil qui rit,
Amina verse à flots le délire et l'esprit ;
Le Welche dit : « Fuyez, délices mensongères !
Mon épouse n'a pas ces allures légères. »

Vous ignorez, sylphide au jarret triomphant,
Qui voulez enseigner la valse à l'éléphant,
Au hibou la gaieté, le rire à la cigogne,

Que sur la grâce en feu le Welche dit : « Haro ! »
Et que, le doux Bacchus lui versant du bourgogne,
Le monstre répondrait : « J'aime mieux le faro ! »


Écrit en 1864.
Rompons ! Ce que j'ai dit, je ne le reprends pas.

Puisque je le pensai, c'est donc que c'était vrai.

Je le garderai jusqu'au jour où je mourrai,

Total, intégral, pur, en dépit des combats


De la rancœur très haute et de l'orgueil très bas.

Mais comme un fier métal qui sort du minerai

De vos nuages à la fin je surgirai,

Je surgis, amitiés d'ennuis et de débats...


O pour l'affection toute simple et si douce

Où l'âme se blottit comme en un nid de mousse !

Et fi donc de la sale « âme parisienne » !


Vive l'esprit français, d'Artois jusqu'en Gascogne

De la Champagne et de l'Argonne à la Bourgogne

Et vive un cœur, morbleu ! dont un cœur se souvienne !

— The End —