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ungdomspoet  Mar 2016
giv slip
ungdomspoet Mar 2016
de er hårdt at sige farvel
til en du elsker
eller har elsket
lige meget hvad der bliver sagt
eller hvordan det bliver gjort
fordi ordet farvel er symbolet
på en afsked og ikke løsrivelse
i den forstand at man sagtens
kan sige farvel uden at give slip
og jeg tror aldrig helt at jeg har
sluppet dig
eller at du har sluppet mig
selvom vi sagde farvel for
længe længe siden
og jeg savner dig stadig
nogle gange når tiden går baglæns
og jeg mindes alle de gange du
rørte mig med dine lange fingre
og dit skæve smil der afslørede
skæve tænder
og jeg elskede hvert sekund med
dig
selv de sekunder hvor jeg havde
lyst til at rive dit hovede af
fordi du frustrede mig så meget
da du var inkompetent i forhold
til at være ærlig overfor dig selv
og mig
nu ville jeg bare ønske at jeg havde
holdt fast på dig og sørget for at
du følte dig tryg så du kunne være
ærlig
men nu ligger vi i to forskellige ender
af landet og savner hinanden
for vi ved ikke hvordan vi skal være
venner for det var vi vel egentlig aldrig
men jeg har ikke sluppet dig fri endnu
du vil stadig altid være min store kærlighed
og hvem ved om du finder din vej
ind i min radius igen
så vi kan smelte sammen
og ligge i din seng på en gade i København
og drømme om et mere spændene liv
men lige nu har du en anden
som ikke er mig
og selvom jeg godt ved at du ikke
elsker hende som du elsker mig
er det stadig kærlighed
og jeg elsker at du endelig har turde
at satse lidt på dig selv
for du ved jeg syntes du var det hele
værd, selvom du ikke selv kunne se
at du var andet end ét stort rod
du ved jeg ønsker dig alt det bedste
så indtil vi mødes igen
skal du vide at det altid er hårdt at
sige farvel
og da jeg fortalte dig at det var for sent
nu
var dét det sværeste jeg nogensinde har
gjort
fordi jeg ikke har givet slip endnu
Paul d'Aubin Mar 2017
« Des Hommes prophétiques en face de leurs époques face à la souffrance causée par les périodes de réaction et de reflux »

(Relation d’une conférence donnée le 13 janvier 1940 à Toulouse par Silvio Trentin sur le principal Poète romantique Italien Giacomo Leopardi)

Prélude à une commémoration

C'est à la bibliothèque interuniversitaire de l’Université de Toulouse-Capitole alors que je me plongeais avec ferveur dans la lecture des ouvrages sur les « fuorusciti » (appellation donnée aux exilés politiques Italiens) que je découvris un opuscule de 118 pages, issue d'une conférence prononcée à Toulouse, le 13 janvier 1940 devant le « Cercle des intellectuels Républicains espagnols » par Silvio Trentin. Cette conférence fut prononcée avec la gorge nouée, devant un public d'intellectuels espagnols et catalans, la plupart exilés depuis 1939, et quelques-uns de leurs amis toulousains non mobilisés.
L'intense gravité du moment ne les empêchait pas de partager une ferveur commune ce haut moment de culture la culture Européenne intitulée par Silvio Trentin : « D’un poète qui nous permettra de retrouver l'Italie Giacomo Leopardi »
L'émotion fut grande pour moi car cet ouvrage me parut comme le frêle esquif rescapé d'un temps de défaites, de souffrances, rendu perceptible par le crépitement des balles de mitrailleuses, des explosions d’obus s'abattant sur des soldats républicains écrasés par la supériorité des armes et condamnés à la défaite par le mol et lâche abandon des diplomaties. Silvio Trentin avait gravé dans sa mémoire des images récentes qui n'avaient rien à envier aux tableaux grimaçants de nouveaux Goya. Il avait tant vu d'images d'avions larguant leurs bombes sur les populations terrifiées et embraser les charniers de Guernica. Il venait de voir passer les longues files de civils, toujours harassés, souvent blessés, emportant leurs rares biens ainsi que les soldats vaincus mais fiers de «la Retirada ». Il venait de visiter ces soldats dont parmi eux bon nombre de ses amis de combat, parqués sommairement dans des camps d'infortune.
Ces Catalans et Espagnols, qui s'étaient battus jusqu'au bout des privations et des souffrances endurées, étaient comme écrasés par le sentiment d'avoir été laissés presque seuls à lutter contre les fascismes, unis et comme pétrifiés par un destin d'injustice et d'amertume.
Mais ces premiers déchainements impunis d'injustices et de violences avaient comme ouverts la porte aux «trois furies» de la mythologie grecque et une semaine exactement après la conclusion du pacte de non-agression germano-soviétique, signé le 23 août 1939, par Molotov et Ribbentrop, les troupes allemandes se jetaient, dès le 1er septembre, sur la Pologne qu'elles écrasaient sous le nombre des stukas et des chars, en raison ce que le Général de Gaulle nomma ultérieurement « une force mécanique supérieure».
Une armée héroïque, mais bien moins puissante, était défaite. Et il ne nous en reste en guise de témoignage dérisoire que les images du cinéaste Andrei Wajda, nous montrant de jeunes cavaliers munis de lances se rendant au combat, à cheval, à la fin de cet été 1939, images d'une fallacieuse et vénéneuse beauté. Staline rendu avide par ce festin de peuples attaqua la Finlande, un mois après, le 30 septembre 1940, après s'être partagé, avec l'Allemagne hitlérienne, une partie de la Pologne. Depuis lors la « drôle de guerre » semblait en suspension, attendant pétrifiée dans rien faire les actes suivants de la tragédie européenne.

- Qu'est ce qui pouvait amener Silvio Trentin en ces jours de tragédie, à sacrifier à l'exercice d'une conférence donnée sur un poète italien né en 1798, plus d'un siècle avant ce nouvel embrasement de l'Europe qui mourut, si jeune, à trente-neuf ans ?
- Comment se fait-il que le juriste antifasciste exilé et le libraire militant devenu toulousain d'adoption, plus habitué à porter son éloquence reconnue dans les meetings organisés à Toulouse en soutien au Front à s'exprimer devant un cercle prestigieux de lettrés, comme pour magnifier la poésie même parmi ses sœurs et frères d'armes et de malheurs partagés ?
I °) L’opposition de tempéraments de Silvio Trentin et Giacomo Leopardi
L'intérêt porté par Silvio Trentin aux textes de Percy Shelley et au geste héroïco-romantique du poète Lauro de Bosis qui dépeignit dans son dernier texte le choix de sa mort héroïque pourrait nous laisser penser que le choix, en 1940, de Giacomo Leopardi comme sujet de médiation, s'inscrivait aussi dans une filiation romantique. Certes il y a bien entre ces deux personnalités si différentes que sont Giacomo Leopardi et Silvio Trentin une même imprégnation romantique. Le critique littéraire hors pair que fut Sainte-Beuve ne s'y est pourtant pas trompé. Dans l'un des premiers portraits faits en France de Leopardi, en 1844, dans la ***** des deux Mondes, Sainte-Beuve considère comme Leopardi comme un « Ancien » : (...) Brutus comme le dernier des anciens, mais c'est bien lui qui l'est. Il est triste comme un Ancien venu trop **** (...) Leopardi était né pour être positivement un Ancien, un homme de la Grèce héroïque ou de la Rome libre. »
Giacomo Leopardi vit au moment du plein essor du romantisme qui apparaît comme une réaction contre le formalisme de la pâle copie de l'Antique, de la sécheresse de la seule raison et de l'occultation de la sensibilité frémissante de la nature et des êtres. Mais s'il partage pleinement les obsessions des écrivains et poètes contemporains romantiques pour les héros solitaires, les lieux déserts, les femmes inaccessibles et la mort, Leopardi, rejette l'idée du salut par la religion et tout ce qui lui apparaît comme lié à l'esprit de réaction en se plaignant amèrement du caractère étroitement provincial et borné de ce qu'il nomme « l’aborrito e inabitabile Recanati ». En fait, la synthèse de Giacomo Leopardi est bien différente des conceptions d'un moyen âge idéalisé des romantiques. Elle s'efforce de dépasser le simple rationalisme à l'optimisme naïf, mais ne renie jamais l'aspiration aux « Lumières » qui correspond pour lui à sa passion tumultueuse pour les sciences. Il s'efforce, toutefois, comme par deux ponts dressés au travers de l'abime qui séparent les cultures et les passions de siècles si différents, de relier les idéaux des Antiques que sont le courage civique et la vertu avec les feux de la connaissance que viennent d'attiser les encyclopédistes. A cet effort de confluence des vertus des langues antiques et des sciences nouvelles se mêle une recherche constante de la lucidité qui le tient toujours comme oscillant sur les chemins escarpés de désillusions et aussi du rejet des espoirs fallacieux dans de nouvelles espérances d'un salut terrestre.
De même Silvio Trentin, de par sa haute formation juridique et son engagement constant dans les tragédies et péripéties quotidienne du militantisme, est **** du secours de la religion et de toute forme d'idéalisation du passé. Silvio Trentin reste pleinement un homme de progrès et d'idéal socialiste fortement teinté d'esprit libertaire pris à revers par la barbarie d'un siècle qui s'ouvre par la première guerre mondiale et la lutte inexpiable engagée entre la réaction des fascismes contre l'esprit des Lumières.
Mais, au-delà d'un parcours de vie très éloigné et d'un pessimisme historique premier et presque fondateur chez Leopardi qui l'oppose à l'obstination civique et démocratique de Silvio Trentin qui va jusqu'à prôner une utopie sociétale fondée sur l'autonomie, deux sentiments forts et des aspirations communes les font se rejoindre.

II °) Le même partage des désillusions et de la douleur :
Ce qui relie les existences si différentes de Giacomo Leopardi et de Silvio Trentin c'est une même expérience existentielle de la désillusion et de la douleur. Elle plonge ses racines chez Giacomo Leopardi dans une vie tronquée et comme recroquevillée par la maladie et un sentiment d'enfermement. Chez Silvio Trentin, c'est l'expérience historique même de la première moitié du vingtième siècle dont il est un des acteurs engagés qui provoque, non pas la désillusion, mais le constat lucide d'un terrible reflux historique qui culmine jusqu'à la chute de Mussolini et d'Hilter. A partir de retour dans sa patrie, le 4 septembre 1943, Silvio Trentin débute une période de cinq jours de vie intense et fiévreuse emplie de liberté et de bonheur, avant de devoir replonger dans la clandestinité, en raison de la prise de contrôle du Nord et du centre de l'Italie par l'armée allemande et ses alliés fascistes. Bien entendu il n'y a rien de comparable en horreur entre le sentiment d'un reflux des illusions causé par l'échec historique de la Révolution française et de son héritier infidèle l'Empire et le climat de réaction qui suit le congrès de Vienne et la violence implacable qui se déchaine en Europe en réaction à la tragédie de la première mondiale et à la Révolution bolchevique.


III °) Le partage de la souffrance par deux Esprits dissemblables :
Silvio Trentin retrace bien le climat commun des deux périodes : « Son œuvre se situe bien (...) dans cette Europe de la deuxième décade du XIXe siècle qui voit s'éteindre les dernières flammèches de la Grand Révolution et s'écrouler, dans un fracas de ruines, la folle aventure tentée par Bonaparte et se dresser impitoyablement sur son corps, à l'aide des baïonnettes et des potences, les solides piliers que la Sainte Alliance vient d'établir à Vienne. »
C'est donc durant deux périodes de reflux qu'ont vécu Giacomo Leopardi et Silvio Trentin avec pour effet d'entrainer la diffusion d'un grand pessimisme historique surtout parmi celles et ceux dont le tempérament et le métier est de penser et de décrire leur époque. Silvio Trentin a vu démocratie être progressivement étouffée, de 1922 à 1924, puis à partir de 1926, être brutalement écrasée en Italie. En 1933, il assisté à l'accession au gouvernement d'****** et à l'installation rapide d'un pouvoir impitoyable ouvrant des camps de concentration pour ses opposants et mettant en œuvre un antisémitisme d'Etat qui va basculer dans l'horreur. Il a personnellement observé, puis secouru, les républicains espagnols et catalans si peu aidés qu'ils ont fini par ployer sous les armes des dictatures fascistes, lesquelles ne ménagèrent jamais leurs appuis, argent, et armes et à leur allié Franco et à la « vieille Espagne ». Il a dû assurer personnellement la pénible tâche d'honorer ses amis tués, comme l'avocat républicain, Mario Angeloni, le socialiste Fernando de Rosa, son camarade de « Giustizia e Libertà », Libero Battistelli. Il a assisté à l'assassinat en France même de l'économiste Carlo Rosselli qui était son ami et qu'il estimait entre tous.

IV °) Sur le caractère de refuge ultime de la Poésie :
Silvio Trentin laisse percer la sensibilité et l'esprit d'un être sensible face aux inévitables limites des arts et techniques mises au service de l'émancipation humaine. A chaque époque pèsent sur les êtres humains les plus généreux les limites inévitables de toute création bridée par les préjugés, les égoïsmes et les peurs. Alors la poésie vient offrir à celles et ceux qui en souffrent le plus, une consolation et leur offre un univers largement ouvert à la magie créatrice des mots ou il n'est d'autres bornes que celles de la liberté et la créativité. C'est ce qui nous permet de comprendre qu'au temps où l'Espagne brulait et ou l'Europe se préparait à vivre l'une des époques les plus sombres de l'humanité, la fragile cohorte des poètes, tels Rafael Alberti, Juan Ramon Jiménez, Federico Garcia Lorca et Antonio Machado s'engagea comme les ruisseaux vont à la mer, aux côtés des peuples et des classes opprimées. Parmi les plus nobles et les plus valeureux des politiques, ceux qui ne se satisfont pas des effets de tribune ou des honneurs précaires, la poésie leur devient parfois indispensable ainsi que formule Silvio Trentin :
« [...] si la poésie est utile aux peuples libres, [...] elle est, en quelque sorte, indispensable — ainsi que l'oxygène aux êtres que menace l'asphyxie — aux peuples pour qui la liberté est encore un bien à conquérir] « [...] La poésie s'adresse aussi "à ceux parmi les hommes [...] qui ont fait l'expérience cruelle de la déception et de la douleur».
Le 16 03 2017 écrit par Paul Arrighi
Paul d'Aubin Oct 2013
Au bord du canal Saint-Martin
(Paris Xème)

Au bord du canal saint Martin,
des mouettes piaillent au matin
et les pigeons avec entrain,
fondent sur les miettes de pain.
Au bord du canal saint Martin,
des promeneurs vont leur chemin,
sous les marronniers immobiles,
et s'arrêtent parfois «Chez Prune»,

Au bord du canal Saint-Martin,
il y a des chats efflanqués,
et des matous dodelinant,
captant le regard des passants.
Au bord du canal saint Martin,
y' a des junkies à la dérive,
et des bobos un peu frimeurs,
longeant ses quais en leur verdeur.

Au bord du canal saint Martin,
des sans-logis errent en vain
s’abandonnant au «sans souci»,
pour faire taire tous leurs ennuis.
Au bord du canal saint Martin,
l'on voit flotter quelques écluses,
que les flâneurs et «songe creux»,
traversent et retraversent, sans fin,

Au bord du canal saint Martin,
il est aussi bien des canards
dont plumage et mouvements,
captent les regards des enfants.
Au bord du canal saint Martin
l'on aperçoit les «roubaisiennes»,
des pêcheurs du dimanche soir '
jouant à la pêche aux goujons.

Au bord du canal saint Martin
y a de l'espoir et des chagrins,
des amoureux, mains dans les mains,
des esseulés, dès le matin,
Au bord du canal saint Martin,
c'est tout près de l'hôtel du Nord,
de la dégaine d'Arletty,
qui tourne la tête aux titis.

Au bord du canal saint Martin
ce n’est pas soleil tous les matins,
et faut parfois être malin,
pour la bectance quand il fait faim.
Au bord du canal. Saint Martin,
paraitre sérieux semble vain
tant les feuilles dorées tournoient
et l’automne se fait câlin.

Paul Arrighi
Julian Aug 2022
A bisel: A little
A biseleh: A very little
A breyre hob ich: I have no alternative
A breyte deye hob'n: To do all the talking (To have the greatest say or authority)
A broch!: Oh hell! **** it!! A curse!!!
A broch tzu dir!: A curse on you!
A broch tzu Columbus: A curse on Columbus
A brocheh: A blessing
A chazer bleibt a chazer: A pig remains a pig
A chorbn: Oh, what a disaster (Oh ****! an expletive)
A choleryeh ahf dir!: A plague on you! (Lit., wishing someone to get Cholera.)
A deigeh hob ich: I don't care. I should worry.
A farshlepteh krenk: A chronic ailment
A feier zol im trefen: He should burn up! (Lit., A fire should meet him.)
A finstere cholem auf dein kopf und auf dein hent und fiss: (a horrible wish on someone) A dark dream (nightmare) on your head, hands and feet!
A foiler tut in tsveyen: A lazy person has to do a task twice
A gesheft hob nicht: I don't care
A gezunt ahf dein kop!: Good health to you (lit., Good health on your head)
A glick ahf dir!: Good luck to you (Sometimes used sarcastically about minor good fortunes) Big thing!
A glick hot dich getrofen!: Big deal! Sarcastic; lit., A piece of luck happened to you.
A groyser tzuleyger: A big shot (sarcastically.)
A grubber yung: A coarse young man
A kappore: A catastrophe.
A khasuren die kalleh is tsu shayn: A fault that the bride is too beautiful
A klog iz mir!: Woe is me!
A klog tzu meineh sonim!: A curse on my enemies!
A langer lucksh: A tall person (a long noodle)
A leben ahf dein kepele: A life on your head (A grandparent might say to a grandchild meaning "you are SO smart!")
A leben ahf dir!: You should live! And be well!
A lung un leber oyf der noz: Stop talking yourself into illness! (Lit., Don't imagine a lung and a liver upon the nose)
A maidel mit a vayndel: A pony-tailed nymphet.
A maidel mit a klaidel: A cutie-pie showing off her (new) dress.
A mentsh on glik is a toyter mensh: An unlucky person is a dead person.
A mentsh tracht und Gott lacht: A person plans and God laughs.
A metsieh far a ganef: It's a steal (Lit., A bargain for a thief.)
A nahr bleibt a nahr: A fool remains a fool
A nechtiker tog!: Forget it! (Lit., "A day that's a night.")
A nishtikeit!: A nobody!
A piste kayleh: A shallow person (an empty barrel)
A ritch in kop: Crazy (in the head.)
A schwartz yor: Bad luck. (LIT., A black year)
A schwartzen sof: A bad end.
A shandeh un a charpeh: A shame and a disgrace
A shittern mogn: Loose bowel movement
A shtik fleish mit tzvei eigen: A piece of meat with two eyes (insult)
A shtik naches: A great joy
A shtyfer mogn: Constipated
A sof! A sof!: Let's end it ! End it!
A tuches un a halb: A person with a very large backside. (Lit., A backside and a half.)
A volf farlirt zayne hor, ober nit zayn natur: A wolf loses his hair but hot his nature. "A leopard cannot change his spots."
Abi gezunt!: As long as you're healthy!
Achrahyes: Responsibility
Afn gonif brennt das hittel: "He thinks everyone knows he committed a crime." (a thief's hat burns)
Ahf mir gezogt!: I wish it could be said about me!
Ahf tsores: In trouble
Afh yenems tukhes is gut sepatchen: Someone else's *** is easy to smack.
Ahf zu lochis: Spitefully (Lit: Just to get (someone) angry.)
Ahntoisht: Disappointed
Ahzes ponim: Impudent fellow
Aidel: Cultured or finicky
Aidel gepotchket: Delicately brought up
Aidim: Son-in-law
Ainikle: Grandchild
Aitzeh: Advice
Aiver butelt: Absent minded; mixed up
Alaichem sholom: To you be peace. Used in response to the the greeting Shalom aleichem.
Ale:bais - Alphabet; the first two letters of the Jewish alphabet
Alevei!: It should happen to me (to you)!
Alle ziben glicken: Not what it's cracked up to be (all 7 lucky things)
Alles in einem is nisht do bei keine: All in one (person) is to be found in no one.
Alrightnik: One who has succeeded
Alrightnikeh: Feminine form of "alrightnik."
Alteh moid: Spinster, old maid
Alter bocher: Bachelor
Alter bok: Old goat
Alter Kocker: An old man or old woman.
An alteh machashaifeh: An old witch
An alter bakahnter: An old acquaintance
An alter trombenick: An old ***
An emmisse meisse: An (absolutely) true tale
Apikoros: An unbeliever, a skeptic, an athiest
Arbit: Work
Arein: Come in!
Aroisgevorfen: Thrown out, wasted, (wasted opportunities)
Aroisgevorfene gelt: Thrown out money (Wasted money)
Arumgeflickt!: Plucked! Milked!
Arumloifer: Street urchin; person who runs around
Aydem: Son-in-law
Ayn klaynigkeit: Ya, sure!! (very derogatory)
Az a yor ahf mir.: I should have such good luck.
Az di bobe volt gehat beytsim volt zi geven mayn zeyde!: If my grandmother had testicles she would be my grandfather.
Az mir vill schlugen a hunt, gifintmin a schtecken: If one wants to beat a dog, one finds a stick.
Az och un vai!: Tough luck! Too bad! Misfortune!
Az tzvei zuggen shiker, leigst zich der driter shloffen: If two people say you're drunk, the third one goes to sleep. If two people confirm something, it's true.
Azoy?: Really?
Azoy gait es!: That's how it goes!
Azoy gich?: So soon?
Azoy vert dos kichel tzekrochen!: That's how the cookie crumbles!
B
Babka: Coffee cake style pastry
Badchan: Jester, merry maker or master of ceremonies at a wedding; at the end of the meal he announces the presents, lifting them up and praising the giver and the gift in a humorous manner
Bagroben: To bury
Baitsim: Testicles
Balebatim: Persons of high standing
Balbatish: Quiet, respectable, well mannered
Balebatisheh yiden: Respectable Jews, people of substance and good standing in the community
Baleboosteh: Mistress of the house. A compliment to someone who is a terrific housekeeper. "She is some baleboosteh!"
Balegoola: Truckdriver or sloppy person of low standing.
Balmalocha: An expert (sometimes used sarcastically- Oy, is he an expert!)
Balnes: Miracle-worker
Bal Toyreh: Learned man, scholar
Bal: Sure
Bandit: Menace, outlaw, pain-in-the-neck
Bareden yenem: To gossip
Baren (taboo): Fornicate: bother, annoy
Barimer: Braggart, show-off
Bashert: Fated or predestined
Ba:yekhide - A female only child
Bashert zein: To be destined
Batampte: Tasty , delicious
Batlan: Someone without a trade or a regular means of livelihood
Baysn zikh di finger vos: Regret strongly that........
Becher: Wine goblet
Behaimeh: Animal, cow (when referring to a human being, means dull-witted)
Bei mir hust du gepoylt: You've gotten your way with me.
Be:yokhid - A male only child
Benken: "To yearn for" or "to long for."
Benkshaft: Homesickness, nostalgia
Bentsh: To bless, to recite a blessing
Bentshen lecht: Recite prayer over lit candles on Sabbath eve or Holy Day candles
Beryeh: Efficient, competent housewife
Bes medresh: Synagogue
Bialy: Named for the Polish city of Bialystock, the bialy is of Jewish origin. A Bialy is a fairly large (about 6 inches) chewy round yeast roll. Somewhat similar to a bagel, it has a depression rather than a hole in the centre, and is sprinkled with chopped sauteed onion before baking.
Bikur cholem: Visiting the sick
Billik: Cheap, inexpensive
Bist meshugeh?: Are you crazy?
Biteh: Please
Blondjen: To wander, be lost
Boarderkeh: A female boarder
Boch: A punch
Bohmer: *** (masc.)
Bohmerkeh: *** (fem.)
Boorvisser fiss: Barefoot
Boreke borsht: Beet borsht which the wealthy could afford.
Borekes: Pastries with cheese inside
Borsht: Beet soup
Borsht circuit: Hotels in the Catskill Mountains of New York State, with an almost entirely Jewish clientele, who are fond of borsht; term is used by entertainers
Borviss: Barefoot
Botvenye borsht: Borsht made from beet leaves for the poor.
Boychik: Young boy (term of endearment)
Boykh: Stomach, abdomen
Boykhvehtig: Stomachache
Breeye: Creature, animal
Breire: choice
Bris: Circumcision
Bristen: *******
Broitgeber: Head of family (Lit., Bread giver)
Bronfen: Whiskey
Broygis: Not on speaking terms
B'suleh: ******
Bubbeh: Grandmother
Bubbe maisse: Grandmother's tale.
Bubbee: Friendly term for anybody you like
Bubeleh: Endearing term for anyone you like regardless of age
Bulvan: Man built like an ox; boorish, coarse, rude person
Bupkis: Nothing. Something totally worthless (Lit., Beans)
Butchke: chat, tete-a-tete, telling tales
C
Chai: Hebrew word for LIFE, comprised of the two Hebrew letters, Chet and Yod. There is a sect of Jewish mysticism that assigns a numeric value to each letter in the Hebrew alphabet and is devoted to finding hidden meanings in the numeric values of words. The letter "Chet" has the numeric value of 8, and the letter "Yod", has the value of 10, for a total of 18.
Chaider: Religious School
Chaim Yonkel: any Tom, **** or Harry
Chaimyankel kooternooz: The perennial cuckold
Chaleria: Evil woman. Probably derived from cholera.
Chaleshen: Faint
Challa: Ceremonial "egg" bread. Either round or shaped long. Used on Shabbat and most religious observances with the exception of Pesach (Passover)
Chaloshes: Nausea, faintness, unconsciousness
Chamoole: Donkey, *******, numbskull, fool
Chamoyer du ainer!: You blockhead! You dope, You ***!
Chanukah: Also known as the "Festival of Lights", commemorates the rebuilding of the temple in Jerusalem. Chanukah is celebrated for 8 days during which one additional candle is added to the menorah on each night of the holiday.
Chap a gang!: Beat it! (Lit., Catch a way, catch a road)
Chap ein a meesa meshina!: "May you suffer an ugly fate!"
Chap nit!: Take it easy! Not so fast! (Lit., Don't grab)
Chaptsem: Catch him!
Chassene: Wedding
Chassene machen: To plan and execute a wedding.
Chas v'cholileh!: G-d forbid!
Chavver: Friend
Chaye: Animal
Chazen: Cantor
Chazenteh: Wife of chazen (cantor)
Chazzer: A pig (one who eats like a pig)
Chazzerei: Swill; pig's feed; anything bad, unpalatable, rotten. In other words, "junk food." This word can also be used to describe a lot of house hold or other kinds of junk.
Chazzershtal: Pigpen; slovenly kept room or house.
Chei kuck (taboo): Nothing, infinitesimal, worthless, unimportant (Lit., human dung)
Chev 'r' mann: Buddy
Chmalyeh!: Bang, punch; Slam! Wallop!
Chochem : A wise man (Slang: A wise guy)
Chochmeh: Wisdom, bright saying, witticism
Choleryeh: Cholera; a curse, plague
Choshever mentsh: Man of worth and dignity; elite person; respected person
Chosid: Rabid fan
Chossen: Bridegroom
Chosse:kalleh - Bride and groom; engaged couple
Choyzik machen: Make fun of, ridicule
Chrain: Horseradish
Chropen: Snore
Chub Rachmones: "Have pity"
Chug: Activity group
Chupah: Canopy under which a bride and groom stand during marriage ceremony.
Chutzpeh: Brazenness, gall, baitzim
Chutzpenik: Impudent fellow
Chvalye: Ocean wave
Columbus's medina: It's not what it's cracked up to be. (Columbus's country.
D
Danken Got!: Thank G-d!
Darf min gehn in kolledj?: For this I went to college? Usually said when describing a menial task.
Davenen: Pray
Deigeh nisht!: Don't worry!
Der mensch trakht un Gott lahkht: Man thinks (plans) and God laughs
Der oyg: Eye
Der tate oysn oyg: Just like his father
Der universitet: University
Der zokn: Old man
Derech erets: Respect
Derlebn: To live to see (I should only live to see him get married, already!)
Der oysdruk: Expression
Dershtikt zolstu veren!: You should choke on it!
Di khemye: Chemistry
Di skeyne: Old woman
Di Skeynes: Old women
Di skeynim: Old men
Die goldene medina: the golden country
Die untershte sheereh: the bottom line
Dine Essen teg: Yeshiva students would arrange to be fed by various householders on a daily basis in different houses. (Lit., Eat days)
Dingen: Bargain, hire, engage, lease, rent
Dis fayntin shneg: It's starting to snow
Dis fayntin zoraiganin: It's starting to rain
Dos gefelt mir: This pleases me
Dos hartz hot mir gezogt: My heart told me. I predicted it.
Dos iz alts: That's all.
Dos zelbeh: The same
Drai mir nit kain kop!: Don't bother me! (Lit., Don't twist my head)
Drai zich!: Keep moving!
Draikop: Scatterbrain
Dreidal: Spinning top used in a game that is associated with the holiday of Chanukah.
Drek: Human dung, feces, manure or excrement; inferior merchandise or work; insincere talk or excessive flattery
Drek auf dem teller: Mean spirited, valueless Lit.crap on a plate.
Drek mit Leber: Absolutely nothing; it's not worth anything.
Druchus: The sticks (way out in the wild)
Du fangst shoyn on?: Are you starting up again?
Du kannst nicht auf meinem rucken pishen unt mir sagen class es regen ist.: You can't *** on my back and tell me that it's rain!
Dumkop: Dumbbell, dunce (Lit., Dumb head)
Durkhfall: A flop or failure
Dybbuk: Soul condemned to wander for a time in this world because of its sins. (To escape the perpetual torments inflicted upon it by evil spirits, the dybbuk seeks refuge in the body of some pious man or woman over whom the demons have no power. The dybbuk is a Cabalistic conception)
E
Ech: A groan, a disparaging exclamation
Ech mir (eppes): Humorous, disparaging remark about anything. e.g. "American Pie ech mir a movie?"
Efsher: Maybe, could be
Ei! Ei!: Yiddish exclamation equivalent to the English "Oh!"
Eingeshpahrt: Stubborn
Eingetunken: Dipped, dunked
Einhoreh: The evil eye
Eizel: Fool, dope
Ek velt: End of the world
Emes: The truth
Emitzer: Someone
Enschultig meir: "Well excuuuuuuse ME!" (Can also bu used in a non-sarcastic manner depending on the tone of voice and situation.)
Entoisht: Disappointed
Eppes: Something
Er bolbet narishkeiten: He talks nonsense
Er drayt sich arum vie a fortz in russell: He wanders around like a **** in a barrel (aimless)
Er est vi noch a krenk.: He eats as if he just recovered from a sickness.
Er frest vi a ferd.: He eats like a horse.
Er hot a makeh.: He has nothing at all (Lit., He has a boil or a minor hurt.)
Er hot nit zorg.: He hasn't got a worry.
Er iz a niderrechtiker kerl!: He's a low down good-for-nothing.
Er iz shoyn du, der nudnik!: The nuisance is here already!
Er macht a tel fun dem.: He ruins it.
Er macht zack nisht visindicht: He pretends he doesn't know he is doing something wrong. Example: Sneaking into a movie theatre, or sneaking to the front of a line.
Er toig (****) nit: He's no good, worthless
Er varved zakh: Lit: He's throwing himself. Example: He's getting angry, agitated, ******-off.
Er zitst oyf shpilkes.: He's restless. (Lit., He sits on pins and needles.)
Er zol vaksen vi a tsibeleh, mit dem kop in drerd!: He should grow like an onion, with his head in the ground!
Eretz Yisroel: Land of Israel
Es brent mir ahfen hartz.: I have a heartburn.
Es gait nit!: It doesn't work! It isn't running smoothly!
Es gefelt mir.: I like it. (Lit., It pleases, me.)
Es hot zich oysgelohzen a boydem!: Nothing came of it! (Lit., There's nothing up there but a small attic.)
Es iz a shandeh far di kinder!: It's a shame for the children!
Es iz (tsu) shpet.: It is (too) late.
Es ken gemolt zein.: It is conceivable. It is imaginable.
Es macht mir nit oys.: It doesn't matter to me.
Es iz nit dayn gesheft: It's none of your business.
Es past nit.: It is not becoming. It is not fitting.
Es tut mir a groisseh hanoeh!: It gives me great pleasure!(often said sarcastically)
Es tut mir bahng.: I'm sorry. (Lit., It sorrows me)
Es tut mir vai: It hurts me.
Es vert mir finster in di oygen.: This is a response to receiving extremely upsetting information or news. (Lit., It's getting dark in my eyes.)
Es vet gornit helfen!: Nothing will help!!
Es vet helfen vi a toiten bahnkes!: It won't help (any)! (Lit., It will help like blood-cupping on a dead body.)
Ess vie ein foygl sheise vie ein feirt!: Eat like a bird, **** like a horse!
Ess, bench, sei a mensch: Eat, pray, don't act like a ****!
Ess gezunterhait: Eat in good health
Essen: To eat
Essen mitik: Eating midday or having dinner.
F
Fahrshvindn: Disappeared
Faigelah: Bird (also used as a derogatory reference to a gay person).
Fantazyor: Man who builds castles in the air
Farbissener: Embittered; bitter person
Farblondzhet: Lost, bewildered, confused
Farblujet: Bending your ear
Farbrecher: Crook, conman
Fardeiget: Distressed, worried, full of care, anxiety
Fardinen a mitzveh: Earn a blessing or a merit (by doing a good deed)
Fardrai zich dem kop!: Go drive yourself crazy!
Fardross: Resentment, disappointment, sorrow
Farfolen: Lost
Farfoylt: Mildewed, rotten, decayed
Farfroyren: Frozen
Fargessen: Forgot
Farklempt: Too emotional to talk. Ready to cry. (See "Verklempt)
Farklempt fis: Not being able to walk right, clumsy as in "clumsy feet."
Far Knaft: Engaged
Farkakte (taboo): Dungy, ******
Farmach dos moyl!: Shut up! Quiet. (Lit., Shut your mouth.)
Farmatert: Tired
Farmisht: Befuddled
Farmutshet: Worn out, fatigued, exhausted
Farpitzed: To get all dressed up to the "nines."
Farschimmelt: Moldy or rotten. An analogous meaning could be that a person's mind has become senile.
Farshlepteh krenk: Fruitless, endless matter (Lit., A sickness that hangs on)
Farshlugginer: Refers to a mixed-up or shaken item. Generally indicates something of little or dubious value.
Farshmeieter: Highly excitable person; always on the go
Farshnickert: Drunk, high as a kite
Farshnoshket: Loaded, drunk
Farshtaist?: You understand?
Farshtopt: Stuffed
Farshtunken: Smells bad, stinks
Farshvitst: sweaty
Fartik: finished, ready, complete
Fa:tshadikt - Confused, bewildered, befuddled, as if by fumes, gas
Feh!: Fooey, It stinks, It's no good
Feinkoche: Omelet, scrambled eggs
Feinshmeker: Hi falutin'
Fendel: pan
Ferd: Horse, (slang) a fool
Ferkrimpter ponim: Twisted-up, scowling face
Ferprishte punim: pimple-face
Fet: Fat, obese
Fetter: Uncle (also onkel)
Finster un glitshik: Miserable (Lit., Dark and slippery)
Fisfinger: Toes
Fisslach: (chickens'/duck's) feet, often in ptsha
Fliegel: Fowl's wing
Focha: Fan
Foigel: Smart guy (Lit: bird)
Foiler: Lazy man
Foilishtik: Foolishness
Folg mikh!: Obey me!
Folg mikh a gang!: Quite a distance! Why should I do it? It's hardly worth the trouble!
Fonfen: Speak through the nose
For gezunterhait!: Bon voyage! Travel in good health!
Forshpeiz: Appetizer
Fortz: ****
Fortz n' zovver: A foul, soul-smelling ****.
Frageh: Question
Frailech: Happy
Frassk in pis: Slap in the face
Freint: Friend,
Mr. Fremder: Stranger
Fress: Eat....pig out.
Fressen: Eat like a pig, devour
Fressing: Gourmandizing (By adding the English suffix "ing" to the Yiddish word "fress", a new English word in the vocabulary of American Jews has been created.)
Froy: Woman,
Mrs. Frum, (frimer): Pious, religious, devout
Funfeh: Speaker's fluff, error
G
*** avek!: Go away
*** feifen ahfen yam!: Go peddle your fish elsewhere!
*** gezunterhait!: Go in good health
*** in drerd arein!: Go to hell!
*** kaken oifen yam!: Get lost (Lit: Go **** in the ocean!)
*** mit dein kop in drerd: "Go with your head in the ground." "Stick your head in the mud"
*** platz!: Go split your guts!
*** shlog dein kup en vant!: Go bang your head against the wall
*** shoyn, ***.: Scram! also, Don't be silly!
*** strasheh di vantzen: You don't frighten me! (Lit., Go threaten the bed bugs)
*** tren zich. (taboo): Go **** yourself
Gait, gait!: Come now!
Gait es nit!: It doesn't work!
Galitsianer: Jewish native of Galicia
Gants gut: Very good
Gantseh K'nacker!: "Big Shot"
Gantseh Macher: "Big shot."
Gantseh megilleh: Big deal! (derisive)
Gantseh mentsh: Manly, a whole man, a complete man; an adult; a fellow who assumes airs
Gatkes: Long winter underwear
Geben shoychad: To bribe
Gebentsht mit kinder: Blessed with children
Gebentshte boych: Literally-blesses stomach (womb) (Said of a lady with a fabulous child or children,
Gebrenteh tsores: Utter misery
Gebrochener english: Fractured English
Gedainkst?: Remember?
Gedempte flaysh: Mystery meat
Gedicht: Thick, full, ample
Geferlech: Dangerous
Geharget zolstu veren!: Drop dead! (Lit., You should get killed.)
Gelaimter: Person who drops whatever he touches
Gelibteh: Beloved
Gelt: Money
Gelt gait tzu gelt.: Money goes to money.
Gelt is nisht kayn dayge: Money is not a problem.
Gembeh!: Big mouth!
Gemitlich: Slowly, unhurried, gently
Genaivisheh shtiklech: Tricky, sharp, crooked actions or doings
Genevishe oigen: Shifty eyes
Genug iz genug.: Enough is enough!
Gesheft: Business
Geshmak: Tasty, delicious
Geshtorben: The state of being dead.
Geshtroft: Cursed, accursed; punished
Geshvollen: Swollen, puffed up (Also applied to person with haughty pride)
Get: Divorce
Getchke: Statue
Gevaldikeh Zach!: A terrible thing! (often ironically)
Gevalt!: Heaven Forbid! (Exclamatory in the extreme.)
Gevalt geshreeyeh: good grief ("help" screamed)
Gezunde tzores: Healthy troubles. Troubles one should not take too seriously.
Gezunt vi a ferd: Strong as a horse
Gezunteh moid!: Brunhilde, a big healthy dame
Gezunterhait: In good health
Gib mir nit kain einorah!: Don't give me a canary! (Americanism, Lit., Don't give me an evil eye)
Gib zich a traisel: Get a move on
Gib zich a shukl: Hurry up! (Give yourself a shake)
Gitte neshomah: good soul
Gleichvertel: Wisecrack, pun, saying, proverb, bon mot, witticism
Glezel tai: Glass of tea
Glezel varms: comforting or soothing (Lit: Glass of warmth)
Glick: Luck, piece of luck
Gloib mir!: Believe me!
Glustiyah: Enema
G'nossen tsum emess!: The sneeze confirmed the truth!
Goldeneh chasseneh: Fiftieth wedding anniversary
Goniff: Crook, thief, burglar, swindler, racketeer
Gopel: Fork
Gornisht: Nothing
Got in himmel!: G-d in heaven! (said in anguish, despair, fear or frustration)
Got tsu danken: Thank G-d
Got zol ophiten!: G-d forbid!
Got:Vorte - A good piece of information or short concise Torahy commentary.
Gotteniu!: Oh G-d! (anguished cry)
Goy: Any person who is not Jewish
Goyeh: Gentile woman
Goyim: Group of non-Jewish persons
Goyishe kop: Opposite of Yiddishe kop. Generally used to indicate someone who is not particularly smart or shrewd. (Definitely offensive.)
Greps: Blech; a burp if it's a mild one
Grob: Coarse, crude, profane, rough, rude
Grober: Coarse, uncouth, crude person
Grober finger: Thumb
Groi:halter - Show-off, conceited person
Groisseh gedilleh!: Big deal! (said sarcastically)
Groisser gornisht: Big good-for-nothing
Groisser potz! (taboo): Big *****! Big *****! (derogatory or sarcastic)
Grooten: To take after, to favour.
Groyser finger: *******
Guggle muggle: A concoction made of warm milk and honey for sore throats
Gunsel: A young goose. Also used to describe a young man who accompanies a ***** or a young *****.
Gut far him!: Serves him right!
Gut gezugt: Well said
Gut Shabbos: Good Sabbath
Gut Yontif: Happy Holiday
G'vir: Rich man
H
Haimish ponem: A friendly face
Haiseh vanneh: Hot bath
Haissen: To hate
Haken a chainik: Boring, long-winded and annoying conversation; talking for the sake of talking (Lit., To bang on the tea-kettle)
Hak flaish: Chopped meat
Hak mir nit in kop!: Stop bending my ear (Lit.; Stop banging on my head)
Hak mir nit kayn chainik (arain): Don't get on my nerves; Stop nagging me. (Lit., Don't bang my teapot.)
Halevei!: If only...
Hamoyn: Common people
Handlen: To bargain; to do business
Hanoe hobn: to enjoy
Harte mogen: constipation
Hartsvaitik: Heart ache.
Hecher: Louder
Hefker: A mess
Heizel: *******
Hekdish: Decrepit place, a slumhouse, poorhouse; a mess
Heldish: Brave
Heldzel: Stuffed neck flesh; sort of a neck-kishke
Hendl: Chicken
Hert zich ein!: Listen here!
Hetsken zich: Shake and dance with joy
Hikevater: Stammerer Hinten - Rear, rear parts, backside, buttocks; in the rear
Hit zich!: Look out!
Hitsik: Hothead
Hitskop: Excitable person
Hob derech erets: Have respect
Hob dir in arbel: Lit., I've got you by the elbow (Used as a response to a derogatory remark as you would use "sticks and stones"
Hob nit kain deiges: Don't worry
Hoben tsu zingen un tsu zogen: Have no end of trouble (Lit.,To sing and to talk)
Hobn groyse oygn: To be greedy
Hock mir nisht en chinik: Don't hit me in the head. or Dont' give me a headache.
Hoizer gaier: Beggar
Hoizirer: Peddler (from house to house)
Holishkes: Stuffed Cabbage
Host du bie mir an avleh!: So I made a mistake. So what!
Hulyen: A hellraiser
I
Ich bin ahntoisht: I am disappointed
Ich bin dich nit mekaneh: I don't envy you
Ich darf es ahf kapores: It's good for nothing! I have no use for it. (Lit., I need it for a [useless] fowl sacrifice)
Ich darf es vi a loch in kop!: I need it like a hole in the head!
Ich hob dir lieb: I love you!
Ich eil zich (nit): I am (not) in a hurry
Ich feif oif dir!: I despise you! Go to the devil! (Lit., I whistle on you!)
Ich *** chaleshen bald avek: I'm about to faint (from sheer exhaustion)
Ich hob dich in ***!: To hell with you! (Lit., I have you in the bath house!)
Ich hob dir!: Drop dead! Go flap you ears! (Lit., I have you....!) (Americanism!)
Ich hob es in drerd!: To hell with it.
Ich hob im feint: I hate him.
Ich hob im in ***!: To hell with him.
Ich hob mir fer pacht: I have you in my pocket. (I know you for what you are.)
Ich hob nicht kain anung: I have no idea.
Ich ken dir nisht farfeeren: I can't lead you astray
Ich loif: I'm running
Ich vais: I know
Ich vais nit.: I don't know.
Ich vel dir geben a khamalye: I'll give you such a smack
Ich vel dir geben kadoches!: I'll give you nothing! (Lit., I'll give you malaria or a fever.)
Ich yog zich nit.: I'm not in a hurry.
Ich zol azoy vissen fun tsores.: I should know as little about trouble (as I know about what you are asking me)
Iker: Substance; people of substance
In a noveneh: For a change; once in a blue moon
In di alteh guteh tseiten!: In the good old days!
In di oygn: To one's face
In drerd mein gelt!: My money went down the drain! (Lit., My money went to burial in the earth, to hell.)
In miten drinen: In the middle of; suddenly
Ipish: Bad odor, stink
Ir gefelt mir zaier.: You please me a great deal.
Iz brent mir ahfen hartz.: I have a heartburn.
K
Kaas (in kaas oyf): Angry (with)
Kabaret forshtelung: Floorshow
Kabtzen, kaptsen: Pauper
Kaddish: A mourner's prayer
Kaddishel: Baby son; endearing term for a boy or man
Kadoches: Fever
Kadoches mit koshereh fodem!: Absolutely nothing! (Lit., fever with a kosher thread)
Kaftan: Long coat worn by religious Jews
Kakapitshi: Conglomeration
Kalamutneh: Dreary, gloomy, troubled
Kalleh: Bride
Kalleh moid: A girl of marriageable age
Kallehniu: Little bride
Kalta neshomeh: A cold soul
Kalekeh: A new bride who cannot even boil an egg.
Kalyeh: Bad, wrong, spoiled
Kam derlebt: Narrowly achieved (Lit., hardly lived to see)
Kam mit tsores!: Barely made it! (Lit., with some troubles) The word "Kam," also is pronounced "Kom" or "Koim" depending on the region people come from.
Kam vos er kricht: Barley able to creep; Mr. Slowpoke
Kam vos er lebt: He's hardly (barely) alive.
Kamtsoness: To be miserly
Kaneh: An enema
Kaporeh, (kapores): Atonement sacrifice; forgiveness; (slang) good for nothing
Karabeinik: Country peddler
Karger: Miser, tightwad
Kaseer: enema
Kasheh: Groats, mush cereal, buckwheat, porridge; a mess, mix-up, confusion
Kasheh varnishkes: Cooked groats and broad (or bowtie) noodles
Kashress: Kosher condition; Jewish religious dietary law
Kasnik, (keisenik): Angry person; excitable person, hot head
Kasokeh: Cross-eyed
Katchka: Duck (quack, quack)
Katshkedik (Americanism): Ducky, swell, pleasant
Katzisher kop: Forgetful (Lit., Cat head)
Kaynahorah: Lit: the evil eye. Pronounced in order to ward of the evil eye, especially when speaking of one's good fortune. "Everyone in the family is happy and healthy kaynahorah."
Kazatskeh: Lively Russian dance
Kein briere iz oich a breire: Not to have any choice available is also a choice.
Kemfer: Fighter (usually for a cause)
Ken zein: Maybe, could be
Kenen oyf di finger: Have facts at one's fingertips
Ketzele: Kitten
(To) Kibbitz: To offer unsolicited advice as a spectator
Kibbitzer: Meddlesome spectator
Kiddish (Borai pri hagofen): Blessing over wine on the eve of Sabbath or Festivals
Kimpe:tzettel - Childbirth amulet or charm (from the German "kind-bet-tzettel" meaning childbirth label containing Psalm 121, names of angels, patriarchs
Kimpetoren: Woman in labour or immediately after the delivery
Kind un kait: Young and old
Kinderlech: Diminutive, affectionate term for children
Kish mir en toches: Kiss my backside (slang)
Kishef macher: Magic-worker
Kishkeh: Stuffed derma (Sausage shaped, stuffed with a mixture of flour, onions, salt, pepper and fat to keep it together, it is boiled, roasted and sliced) Also used to describe a person's innards. "You sweat your kishkehs out to give your children an good education, and what thanks do you get?"
(A) Kitsel: Tickle
Klainer gornisht: Little **** (Lit., A little nothing)
Klemt beim hartz: Clutches at my heartstrings
Klaperkeh: Talkative woman
Klipeh: Gabby woman, shrew, a female demon
Klo: Plague
Klogmuter: Complainer, chronic complainer
(A) Klog iz mir!: Woe is me!
Kloolye: A curse
Klop: Bang, a real hard punch or wallop
Klotz (klutz): Ungraceful, awkward, clumsy person; bungler
Klotz kasheh: Foolish question; fruitless question
Kloymersht: Not in reality, pretended (Lit., as if it were)
Knacker: A big shot
Knackerke: The distaff k'nacker, but a real cutie-pie.
Knaidel (pl., k'naidlech): Dumplings usually made of matzoh meal, cooked in soup
Knippel: Button, knot; *****, virginity; money tied in a knot in a handkerchief. Also, a little money (cash, usually) set aside for special needs or a rainy day. (Additional meaning thanks to Carl Proper.)
Knish (taboo): ****** [this translation is disputed by at least one reader]
Knishes: Baked dumplings filled with potato, meat, liver or barley
Kochalain: Summer boarding house with cooking privileges (Lit., cook by yourself)
Kochedik: Petulant, excitable
Kochleffel: One who stirs up trouble; gadabout, busy-body (Lit., a cooking ladle)
Kolboynik: Rascally know-it-all
(A) Kop oif di plaitses!: Good, common sense! (Lit., A head on the shoulders!)
Komisch: Funny
Kopvaitik: Headache
Kosher: Jewish dietary laws based on "cleanliness". Also referring to the legitimacy of a situation. "This plan doesn't seem kosher".
Koved: Respect, honour, reverence, esteem
Krank: Sick
Kran:heit - Sickness
Krassavitseh: Beauty, a doll, beautiful woman
Krechts: Groan, moan
Krechtser: Blues singer, a moaner
Kreplach: Small pockets of dough filled with chopped meat which look like ravioli, or won ton, and are eaten in soup; (slang) nothing, valueless
Kroivim: Relatives
Krolik: Rabbit
Kuch leffel: A person who mixes into other people's business (cooking spoon)
Kuck im on (taboo): Defecate on him! The hell with him!
Kuck zich oys! (taboo): Go take a **** for yourself!
Kugel: Pudding
Kukn durkh di finger oyf: Shut one's eyes to....., connive at......, wink at.....
*** ich nisht heint, *** ich morgen: If I don't come today, I'll come tomorrow (procrastinator's slogan)
Kumen tsu gast: To visit
Kuntzen: Tricks
Kuni leml: A nerd
Kunyehlemel: Naive, clumsy, awkward person; nincompoop; Casper Milquetoast
Kuppe dre: A piece of ***** matter (s--t)
Kurveh: *****, *******
Kush in toches arein! (taboo): Kiss my behind! (said to somebody who is annoying you)
Kushinyerkeh: Cheapskate; woman who comes to a store and asks for a five cents' worth of vinegar in her own bottle
K'vatsh: Boneless person, one lacking character; a whiner, weakling
K'velen: Glow with pride and happiness, beam; be delighted
K'vetsh: Whine, complain; whiner, a complainer
K'vitsh: Shriek, scream, screech
L
Lachen mit yas:tsherkes - Forced or false laugh; laugh with anguish
Laidi:gaier - Idler, loafer
Lakeh: A funnel
Lamden: Scholar, erudite person, learned man
Lamed Vovnik: Refers to the Hebrew number "36" and traditionally each generation produces 36 wise and righteous persons who gain the approbation of "lamed vovnik."
Lang leben zolt ir!: Long may you live!
Lange loksch: A very tall thin person , A long tall drink of water.
Lantslaite: Plural of lantsman
Lantsman: Countryman, neighbour, fellow townsman from "old country".
Lapeh: Big hand
Layseh mogen: Diarrhea
(A) Lebedikeh velt!: A lively world!
(A) Lebediker: Lively person
(A) Leben ahf dein kop!: Words of praise like; Well said! Well done! (Lit., A long life upon your head.)
Lebst a chazerishen tog!: Living high off the hog!
Leck, shmeck: Done superficially (lick, smell)
L'che:im, le'chayim! - To life! (the traditional Jewish toast); To your health, skol
Leffel: Spoon
Leibtzudekel: Sleeveless shirt (like bib) with fringes, worn by orthodox Jews
Leiden: To suffer
Lemechel: Milquetoast, quiet person
Lemeshkeh: Milquetoast, bungler
Leshem shomaim: Idealistically, "for the sake of heaven."
Leveiyeh: Funeral
Lezem gayne: leave them be
Lig in drerd!: Get lost! Drop dead! (Lit., Bury yourself!)
Ligner: Liar
Litvak: Lithuanian; Often used to connote shrewdness and skepticism, because the Lithuanian Jews are inclined to doubt the magic powers of the Hasidic leaders; Also, a person who speaks with the Northeastern Yiddish accent.
Lobbus: Little monster
Loch: Hole Loch in kop - Hole in the head.
Loksch: An Italian gentleman.
Lokshen: Noodles
Lokshen strop: a "cat- o- nine tails"
Lominer gaylen: Clumsy fool (a golem-Frankenstein monster -- created by the Lominer rebbe)
Loz mich tzu ru!: Leave me alone! (Lit., Let me be in peace!)
Luftmentsh: Person who has no business, trade, calling, nor income.
Luch in kup: A hole in the head ( " I need this like a luch in kup").
M
Machareikeh: Gimmick, contraption
Macher: big shot, person with access to authorities, man with contacts.
Machshaifeh: Witch
Maidel: Unmarried girl, teenager
Maideleh: Little girl (affectionate term)
Maiven: Expert, connoisseur, authority
Maisse: A story
Maisse mit a deitch: A story with a (moral) twist
Makeh: Plague, wound, boil, curse
Mameleh: Mother dear
Mamoshes: Substance, people of substance.
Mamzer: *******, disliked person, untrustworthy
Mamzerook: A naughty little boy
Mashgiach: Inspector, overseer or supervisor of Kashruth in restaurants & hotels.
Mashugga: Crazy
Matkes: Underpants
Maynster: Mechanic, repairman, workshop proprietor
Mayster: Master craftsman, champion,
Mazel Tov: Good Luck (lit) Generally used to convey "congratulations".
Me ken brechen!: You can ***** from this!
Me ken lecken di finger!: It's delicious!
Me krechts, me geht veyter: I complain and I keep going.
Me lost nit leben!: They don't let you live!
Me redt zich oys dos hartz!: Talk your heart out!
Mechuten: In-Law
Mechutonim: In-Laws (The parents of your child's spouse)
Mechutainista: Mother-In-Law
Megillah: A long story
Mein bobbeh's ta'am: Bad taste! Old fashioned taste!
Mein cheies gait oys!: I'm dying for it!
Mekheye: An extreme pleasure, *******, out of this world wonderful!
Mekler: Go-between
Menner vash tsimmer: Men's room
Mentsh: A special man or person. One who can be respected.
Menuvel: A person who is always causing grief, can get nothing right, and is always in the way.
Meshpokha: Extended family
Meshugass: Madness, insanity, craze
Meshugeh: Crazy
Meshugeh ahf toit!: Crazy as a loon. Really crazy!
Meshugeneh: Mad, crazy, insane female.
Meshugener: Mad, crazy, insane man
Meshugoyim: Crazy people
Messer: Knife
Me zogt: They say; it is said.
Mezinka: A special dance for parents whose last child is getting married
Mezuzah: Tiny box affixed to the right side of the doorway of Jewish homes containing a small portion of Deuteronomy, handwritten on parchment.
Mies: Ugly
Mieskeit: Ugly thing or person.
Mikveh: Ritual bath used by women just prior to marriage as well as after each monthly cycle. This represents a "spiritual cleansing after a potential to create a new life was not actualized. There are some religious men who also use mikvehs prior to festivals and the Sabbath. Some Chassidim immerse every morning before praying.
Min tor nit: One (or you) mustn't
Minyan: Quorum of ten men necessary for holding public worship (must be over 13 years of age)
Mirtsishem: G-d willing
Mitn derinnen: All of a sudden, suddenly
Mitn grobn finger: Quibbling, stretching a point
Mitzvah: Good deed
Mizinik: The youngest child in an immediate family
Mogen Dovid: Star of David
Moisheh kapoyer: Mr. Upside-Down! A person who does everything backwards. Not knowing what one wants.
Mosser: Squealer
Mossik: Mischief maker, prankster, naughty little boy, imp
Moyel: Person (usually a rabbi) who performs circumcisions.
Mutek: Brave
Mutshen zich: To sweat out a job
Muttelmessig: Meddlesome person, kibbitzer
N
N'vayle: Shroud; inept person
Na!: Here! Take it. There you have it.
Naches: Joy: Gratification, especially from children.
Nacht falt tsu.: Night is falling; twilight
Nadan: Dowry
Nafkeh: *******
Nafkeh ba:is - *******
Naidlechech: Rare thing
Nar: Fool
Nar ainer!: You fool, you!
Narish: Foolish
Narishkeit: Foolishness
Narvez: Nervous
Nebach: It's a pity. Unlucky, pitiable person.
Nebbish: A nobody, simpleton, weakling, awkward person
Nebechel: Nothing, a pitiful person; or playing role of being one
(A) Nechtiker tog!: He's (it's) gone! Forget it! Nonsense! (Lit., a yesterday's day)
Nechuma: Consolation
Nechvenin: To *******
Nem zich a vaneh!: Go take a bath! Go jump in the lake!
Neshomeh: Soul, spirit
Neshomeleh: Sweetheart, sweet soul
Nisht geshtoygen, nisht gefloygen: neither here nor there
Nifte:shmifter, a leben macht er? - What difference does it make as long as he makes a living? (Lit., nifter means deceased.)
Nishkosheh: Not so bad, satisfactory. (This has nothing to do with the word "kosher", but comes from the Hebrew and means "hard, heavy," thus "not bad."
Nisht araynton keyn finger in kalt vaser: Loaf, not do a thing, be completely inactive
Nisht fur dich gedacht!: It shouldn't happen! G-d forbid! (Lit., May we be saved from it! [sad event] )
Nishtgedeiget: Don't worry; doesn't worry
Nisht geferlech: Not so bad, not too shabby (Lit. not dangerous.)
Nishtkefelecht: No big deal!
Nisht gefloygen, nisht getoygen: It doesn't matter
Nisht gefonfit!: Don't hedge. Don't fool around. Don't double-talk.
Nisht getoygen, nisht gefloygen: It doesn't fly, it doesn't fit
Nisht getrofen!: So I guessed wrong!
Nisht gut: Not good, lousy
Nisht naitik: Not necessary
Nishtgutnick: No-good person
Nishtikeit!: A nobody!
Nishtu gedacht!: It shouldn't happen! G-d forbid!
Nit kain farshloffener: A lively person
Nit ahin, nit aher: Neither here nor there
Nit gidacht!: It shouldn't happen! (Same as nishtu gedacht)
Nit gidacht gevorn.: It shouldn't come to pass.
Nit kosher: Impure food. Also, slang, anything not good
Nit heint, nit morgen!: Not today, not tomorrow!
Nito farvos!: You're welcome!
Nitsn: To use
Noch a mool: One more time
Noch nisht: Not yet
Nochshlepper: Hanger-on, unwanted follower
Nor Got vaist: Only G-d knows.
Nosh: Snack
Nosherie: Snack food
Nu?: So? Well?
Nu, dahf men huben kinder?: Does one have children? (When a child does something bad)
Nu, shoyn!: Move, already! Hurry up! Let's go! Aren't you finished?
Nudnik: Pesty nagger, nuisance, a bore, obnoxious person
Nudje: Annoying person, badgerer (Americanism)
Nudjen: Badger, annoy persistently
O
Ober yetzt?: So now? (Yetzt is also spelled itzt)
Obtshepen: Get rid of
Och un vai!: Alas and alack: woe be to it!
Oder a klop, oder a fortz (taboo): Either too much or not enough (Lit., either a wallop or a ****)
Oder gor oder gornisht: All or nothing
Ohmain: Amen
Oi!!: Yiddish exclamation to denote disgust, pain, astonishment or rapture
Oi, a shkandal!: Oh, what a scandal!
Oi, gevald: Cry of anguish, suffering, frustration or for help
Oi, Vai!: Dear me! Expression of dismay or hurt
Oi vai iz mir!: Woe is me!
Oif tsalooches: For spite
Oisgeshtrobelt!: Overdressed woman.
Oisgeshtrozelt: Decorated (beautiful)
Oisgevapt: Flat (as in "the fizz has gone out of it.)
Oi:shteler - Braggart
Oiver botel: Absentminded: getting senile
Okurat: That's right! Ok! Absolutely! (Sarcastically: Ya' sure!) Okuratner mentsh - Orderly person
Olreitnik!: Nouveau riche!
On langeh hakdomes!: Cut it short! (Lit., without long introductions.)
Ongeblozzen: Conceited: peevish, sulky, pouting
Ongeblozzener: Stuffed shirt
Ongematert: Tired out
Ongepatshket: Cluttered, disordered, scribbled, sloppy, muddled, overly-done
Ongeshtopt: Very wealthy
Ongeshtopt mit gelt: Very wealthy; (Lit., stuffed with money)
Ongetrunken: Drunk
Ongetshepter: Bothersome hanger-on
Ongevarfen: Cluttered, disordered
Onshikenish: Hanger-on
Onshikenish: Pesty nagger
Onzaltsen: Giving you the business; bribe; soft-soap; sweet-talk (Lit., to salt)
Opgeflickt!: Done in! Suckered! Milked!
Opgehitener: Pious person
Opgekrochen: Shoddy
Opgekrocheneh schoireh: Shoddy merchandise
Opgelozen(er): Careless dresser
Opgenart: Cheated, fooled
Opnarer: Trickster, shady operator
Opnarerei: Deception
Orehman: Poor man, without means
Oremkeit: Poverty
Ot azaih: That's how, just like that
Ot kimm ich: Here I come!
Ot gaist du: There you go (again)
Oy mi nisht gut gevorn: "Oh my, I'm growing weary."
Oy vey tsu meina baina: Woe is me (down to my toes)
Oybershter in himmel: G-d in heaven
Oych a bashefenish: Also a V.I.P.! A big person! (said derogatorily, sarcastically, or in pity)
Oych mir a leben!: This too is a living! This you call a living?
Oyfen himmel a yarid!: Much ado about nothing! Impossible! (Lit., In heaven there's a big fair!)
Oyfgekumener: Come upper, upstart
Oyfn oyg: Roughly, approximately
Oyg oyf oyg: In private, face-to-face
Oys shiddech: The marriage is off!
Oysznoygn fun finger: Concoct, invent (a story)
Oysergeveynlekh: Unusual (sometimes used as "great.")
Oysgedart: Skinny, emaciated
Oysgehorevet: Exhausted
Oysgematert: Tired out, worn out
Oysgemutshet: Worked to death, tired out
Oysgeposhet: "Well grazed," in the sense of being fat.
Oysgeputst: Dressed up, overdressed; over decorated
Oysgeshprait: Spread out
Oysvurf: Outcast, bad person
P
Paigeren: To die (animal)
Paigeren zol er!: He should drop dead!
Pamelech: Slow, slowly
Parech: Low-life, a bad man
Parnosseh: Livelihood
Parshiveh: Mean, cheap
Parshoin: He-man
Partatshnek: Inferior merchandise or work
Parveh: Neutral food, neither milchidik (dairy) nor flaishidik (meat)
Paskidnye: Rotten, terrible
Paskudnik, paskudnyak: Ugly, revolting, evil person; nasty fellow
Past nit.: It isn't proper.
Patsh: Slap, smack on the cheek
Patsh zich in tuchis und schrei "hooray": Said to a child who complains he/she has nothing to do (slap your backside and yell "hooray")
Patshkies around: Anglicized characterization of one who wastes time.
Patteren tseit: To lounge around; waste time
Payess: Long side-curls worn by Hasidic and other ultra-Orthodox Jewish men.
Petseleh: Little *****
Phooey! fooey, pfui: Designates disbelief, distaste, contempt
Pinkt kahpoyer: Upside down; just the opposite
Pipek: Navel, belly button
Pishechtz: *****
Pisher: Male infant, a little squirt, a nobody
Pisk: Slang, for mouth; insultingly, it means a big mouth, loudmouth
Pis:Malocheh - Big talker-little doer! (man who talks a good line but does nothing)
Pitseler: Toddler, small child
Pitshetsh: Chronic complainer
Pitsel: Wee, tiny
Pitsvinik: Little nothing
Plagen: Work hard, sweat out a job, suffer
Plagen zich: To suffer
Plaplen: Chatter Plats! - Burst! Bust your guts out! Split your guts!!
Platsin zuls du: May you explode
Plimenik: Nephew
Plimenitse: Niece
Plotz: To burst
Pluchet: Heavy rain (from Polish "Plucha")
Plyoot: Bull-*******; Loudmouth
Plyotkenitzeh: A gossip
Ponem: Face
Poo, poo, poo: Simulate spitting three times to avoid the evil eye
Pooter veren: Getting rid of (Lit: making butter)
Pooter veren fon emitzer: Getting rid of someone; eg: "ich geh' veren pooter fon ihr" - "I'm going to be getting rid of her!"
Poseyakh: Rolling out dough
Potchke: Fool around or "mess" with
Potzevateh: ******, someone who is "out of it."
Praven: Celebrate
Preplen: To mutter, mumble
Prezhinitse: Scrambled eggs with milk added.
Prietzteh: Princess; finicky girl; (having airs, giving airs; being snooty) prima donna!
Pripitchok: Long, narrow wood-burning stove
Prost: Coarse, common, ******
Prostaches: Low class people
Prostak: Ignorant boor, coarse person, ****** man
Proster chamoole: Low-class *******
Prosteh leit: Simple people, common people; ******, ignorant, "low class" people
Proster mentsh: ****** man, common man
Ptsha: Cows feet in jelly
Pulke: The upper thigh
Pupik: Navel, belly button, gizzard, chicken stomachs
Pupiklech: Dish of chicken gizzards
Pushkeh: Little box for coins
Pustunpasnik: Loafer, idler
Putz: Slang word for "*****." Also used when describing someone someone as being "a ****."
Pyesseh: A play, drama
R
Rachmones: Compassions, mercy, pity
Rav: Rabbi, religious leader of the community
Reb: Mr., Rabbi; title given to a learned and respected man
Rebbe fon Stutz: A phrase used to explain the unexplainable. Similar to blaming something on the fairies or a mystical being.
Rebiniu: "Rabbi dear!" Term of endearment for a rabbi
Rebitsin: Literally, the rabbi's wife (often sarcastically applied to a woman who gives herself airs, or acts excessively pious) ; pompous woman
Rechielesnitseh: Dowdy, gossipy woman
Reden on a moss: To chatter without end
Redn tzu der vant: Talk in vain or to talk and receive no answer (Lit. , talk to the wall for all the good it will do you)
Redlshtul: Wheelchair
Redt zich ayn a kreynk!: Imaginary sickness
Redt zich ayn a kind in boich: Imaginary pregnancy (Imaginary anything)
*****: Rich, wealthy
Reisen di hoit: Skin someone alive (Lit., to tear the skin)
Reissen: To tear
Retsiche: ******
Rib:fish, gelt oyfen tish! - Don't ask for credit! Pay in cash in advance! Cash on the barrel-head!
Riboyno:shel-oylom! (Hebrew) God in heaven, Master of the Universe
Richtiker chaifetz: The real article! The real McCoy!
Rirevdiker: A lively person
Rolleh: Role in a play
Rooshisher: Definitely NOT a Litvak; coming from Ukraine, White Russia; the Crimea, Russia itself.
Roseh: Mean, evil person
Rossel flaysh: Yiddish refritos
(A) Ruach in dein taten's taten arein!: Go to the devil! (Lit., A devil (curse) should enter your father's father!)
Ruf mich k'na:nissel! - I did wrong? So call me a nut!
Ruktish: Portable table
S
S'vet helfen azoy vie a toytn baynkes: Lit: It will help as much as applying cups to a dead person.
S'art eich?: What does it matter to you? Does it matter to you?
Saykhel: Common sense
Schochet: A ritual slaughterer of animals and fowl.
Se brent nit!: Don't get excited! (Lit., It's not on fire!)
Se shtinkt!: It stinks!
Se zol dir grihmen in boych!: You should get a stomach cramp!
Sh' gootzim: Plural of shaigetz
Sha! (gently said): Please keep quiet.
Shabbes goy: Someone doing the ***** work for others (Lit;, gentile doing work for a Jew on Sabbath)
Shabbes klopper: A resident of a neighbourhood who's job it was to "klop" or bang on the shutters of Jewish homes to announce the hour of sundown on Friday
Shadchen: Matchmaker or marriage broker. There is the professional type who derives his or her living from it, but many Jewish people engage in matchmaking without compensation.
Shaigitz: Non-Jewish boy; wild Jewish boy
Shaigetz ainer!: Berating term for irreligious Jewish boy, one who flouts Jewish law
Shaile: A question
Shain vi der lavoone: As pretty as the moon
Shain vi di zibben velten: Beautiful as the seven worlds
Shaineh maidel: pretty girl
Shaineh raaineh keporah: Beautiful, clean sacrifice. Nothing to regret.
Shainer gelechter: Hearty laugh (sarcastically, Some laughter!)
Shainkeit: Beauty
Shaitel, (sheitel): Wig (Ultra-orthodox married women cover their hair. Some use a shaitel)
Shalach mohnes: Customary gifts exchanges on Purim, usually goodies Shalom - Peace (a watchword and a greeting)
Shamus: Sexton, beadle of the synagogue, also, the lighter taper used to light other candles on a menorah, a policeman (slang)
Shandeh: Shame or disgrace
Shandhoiz: Brothel, *******
Shpatzir: A walk without a particular destination
Shat, shat! Hust!: Quiet! Don't get excited
Shatnes: Proscription against wearing clothes that are mixed of wool and linen
Shav: Cold spinach soup, sorrel grass soup, sour leaves soup
Shayneh kepeleh: Pretty head (lit) Good looking, good thoughts
Shemevdik: Bashful, shy
Shepen naches: Enjoy; gather pleasure, draw pleasure, especially from children
Shidech (pl., shiduchim): Match, marriage, betrothal
Shih:pihi - Mere nothings
****:yingel - Messenger
Shikker: Drunkard
Shikseh: Non-Jewish girl
Shlissel: A key
Shissel: A basin or bowl
*******: Sparse, lean, meager
Shiva: Mourning period of seven days observed by family and friends of deceased
Shkapeh: A hag, a mare; worthless
Shkotz: Berating term for mischievous Jewish boy
Shlak: Apoplexy; a wretch, a miserable person; shoddy; shoddy merchandise
Shlang: Snake, serpent; a troublesome wife; ***** (taboo)
Shlatten shammes: Communal busybody, tale bearer; messenger
Shlecht: Bad
Shlecht veib: Shrew (Lit., a bad wife)
Shlemiel: Clumsy bungler, an inept person, butter-fingered; ***** person
Shlep: Drag, carry or haul, particularly unnecessary things, parcels or baggage; to go somewhere unwillingly or where you may be unwanted
Shleppen: To drag, pull, carry, haul
Shlepper: Sponger, panhandler, hanger-on; dowdy, gossipy woman, free-loader
Shlimazel: Luckless person. Unlucky person; one with perpetual bad luck (it is said that the shlemiel spills the soup on the shlimazel!)
Shlog zich kop in vant.: Break your own head! (Lit., bang your head on the wall)
Shlog zich mit Got arum!: Go fight City Hall! (Lit., Go fight with God.)
Shlogen: To beat up
Shlok: A curse; apoplexy
Shlooche: ****
Shloof: Sleep, nap
Shlosser: Mechanic
Shlub: A ****; a foolish, stupid or unknowing person, second rate, inferior.
Shlump: Careless dresser, untidy person; as a verb, to idle or lounge around
Shlumperdik: Unkempt, sloppy
Shmaltz: Grease or fat; (slang) flattery; to sweet talk, overly praise, dramatic
Shmaltzy: Sentimental, corny
Shmatteh: Rag, anything worthless
Shmeis: Bang, wallop
Shmek tabik: Nothing of value (Lit., a pinch of *****)
Shmeer: The business; the whole works; to bribe, to coat like butter
Shmegegi: Buffoon, idiot, fool
Shmeichel: To butter up
Schmeikel: To swindle, con, fast-talk.
Shmendrik: nincompoop; an inept or indifferent person; same as shlemiel
Shmo(e): Naive person, easy to deceive; a goof (Americanism)
Shmontses:Trifles, folly
Shmooz; (shmuess): Chat, talk
Shmuck (tabboo): Self-made fool; obscene for *****: derisive term for a man
Shmulky!: A sad sack!
Shmuts: Dirt, slime
Shmutzik: *****, soiled
Shnapps: Whiskey, same as bronfen
Shnecken: Little fruit and nut coffee rolls
Shneider: Tailor; in gin rummy card game, to win game without opponent scoring
Shnell: Quick, quickly
Shnook: A patsy, a sucker, a sap, easy-going, person easy to impose upon, gullible
Shnorrer: A beggar who makes pretensions to respectability; sponger, a parasite
Shnur: Daughter-in-law
Shokklen: To shake
Shoymer: Watchman; historically refers also to the armed Jewish watchman in the early agricultural settlements in the Holy Land
Shoymer mitzves: Pious person
Shoyn ainmol a' metse:eh! - Really a bargain
Shoyn fargessen?: You have already forgotten?
Shoyn genug!: That's enough!
Shpiel: Play
Shpilkes: Pins and needles
Shpits: end, the heel of the bread
Shpitsfinger: Toes
Shpitzik: Pointed sense of humour, witty, sarcastic, caustic
Shpogel nei: Brand-new
Shreklecheh zach: A terrible thing
Shtarben: To die
Shtark, shtarker: Strong, brave
Shtark gehert: Smelled bad (used only in reference to food; Lit., strongly heard)
Shtark vi a ferd: Strong as a horse
Shteln zikh oyg oyf oyg mit....: To confront
Shtetl: Village or small town (in the "old country")
Shtik: Piece, bit: a special bit of acting
Shtik drek (taboo): *******; ****-head
Shtik goy: Idiomatic expression for one inclined to heretical views, or ignorance of Jewish religious values
Shtik naches: Grandchild, child, or relative who gives you pleasure; a great joy
Shtikel: Small bit or piece; a morsel
Shtiklech: Tricks; small pieces
Shtilinkerait: Quietly
Shtimm zic: Shut up!
Shtoltz: Pride; unreasonably and stubbornly proud, excessive self-esteem
Shtrafeeren: To threaten
Shtrudel: Sweet cake made of paper-thin dough rolled up with various fillings
Shtuk: Trouble
Shtum: Quiet
(A) Shtunk: A guy who doesn't smell too good; a stink (bad odor) a lousy human
Shtup: Push, shove; vulgarism for ****** *******
Shtup es in toches! (taboo): Shove (or stick) it up your ****** (***)!
Shtuss: A minor annoyance that arises from nonsense
Shudden: A big mess
Shul: Colloquial Yiddish for synagogue
Shule: School
Shushkeh: A whisper; an aside
Shutfim: Associates
Shvach: Weak, pale
Shvachkeit: Weakness
Shvantz: tail, *****
Shvartz: Black
Shvegerin: Sister-in-law
Shvengern: Be pregnant
Shver: Father-in-law; heavy, hard, difficult
Shvertz azayan ***: It's hard to be a Jew
Shviger: Mother-in-law
Shvindel: Fraud, deception, swindle
Shvindeldik: Dizzy, unsteady
Shvitz: Sweat, sweating
Shvitz ***: Steam bath
Shvoger: Brother-in-law
Sidder: Jewish prayer book for weekdays and Saturday
Simantov: A good sign (lit) Often used with mazel tov to wish someone good luck or to express congratulations
Simcheh: Joy; also refers to a joyous occasion
Sitzfleish: Patience that can endure sitting (Lit., sitting flesh)
Smetteneh: Sour cream; Cream
Sobaka killev: Very doggy dog
Sof kol sof: Finally
Sonem: Enemy, or someone who thwarts your success.
S'teitsh!: Listen! Hold on! How is that? How is that possible? How come?
Strasheh mich nit!: Don't threaten me!
Strashen net de genz: Lit., Do not disturb the geese. (You are full of yourself and making too much noise)
T
Ta'am: Taste, flavor; good taste
Ta'am gan eyden: Fabulous (Lit: A taste of the Garden of Eden)
Tachlis: Practical purpose, result
Tahkeh: Really! Is that so? Certainly!
Tahkeh a metsieh: Really a bargain! (usually said with sarcasm)
Taiglech: Small pieces of baked dough or little cakes dipped in honey
Tallis: Rectangular prayer-shawl to whose four corners, fringes are attached
Talmud: The complete treasury of Jewish law interpreting the Torah into livable law
Talmud Torah: The commandment to study the Law; an educational institution for orphans and poor children, supported by the community; in the United States, a Hebrew school for children
Tamavate: Feebleminded
Tamaveter: Feebleminded person
Tandaitneh: Inferior
Tararam: Big noise, big deal
Tashlich: Ceremony of the casting off of sins on the Jewish New Year (crumbs of bread symbolizing one's sins are cast away into a stream of water in the afternoon of the Jewish New Year, Rosh Hashoneh)
Tateh, tatteh, tatteh, tatteleh, tatinka, tatteniu: Father, papa, daddy, pop
Tate:mameh, papa-mama - Parents
Tatenui: Father dear (The suffix "niu" in Yiddish is added for endearing intimacy; also, G-d is addressed this way by the pious; Tateniu-Foter means G-d, our Father
Tchotchkes: Little playthings, ornaments, bric-a-brac, toys
Teier: Dear, costly, expensive
Te:yerinkeh! - Sweetheart, dearest
Temp: Dolt
Temper kop: Dullard
Ti mir nit kayn toyves: "Don't do me any favours" (sarcastic)
Tinef: Junk, poorly made
T'noim: Betrothal, engagement
Toches: Buttocks, behind, ***** (***)
Toches ahfen tish!: Put up or shut up! Let's conclude this! (Lit., ***** on the table!)
Toches in droissen: Bare behind
Toche:lecker - Brown-noser, apple-polisher, ***-kisser
Togshul: Day school
Toig ahf kapores!: Good for nothing! It's worth nothing!
Traif: Forbidden food, impure, contrary to the Jewish dietary laws, non-kosher
Traifener bain: Jew who does not abide by Jewish law (derisive, scornful expression
Traifeneh bicher: Forbidden literature
Traifnyak: Despicable person; one who eats non-kosher food
Trefn oyfn oyg: To make a guess
Trenen: To tear, rip
Trepsverter: Lit. step words. The zinger one thinks of in retreat. The perfect retort one summons after mulling over the insult.
Trogedik: Pregnant
Trog gezunterhait!: Wear it in good health!
Trombenik: A ***, no-good person, ne'er-do-well; a faker
Tsaddik: Pious, righteous person
Tsalooches: Spite
Tsaloochesnik: Spiteful person
Tsatskeh: Doll, plaything; something cute; an overdressed woman; a **** girl
Tsatskeleh der mamehs!: Mother's favorite! Mother's pet!
Tsebrech a fus!: Break a leg!
Tsedrait: Nutty, crazy, screwy
Tsedraiter kop: Bungler
Tseereh: Face (usually used as put-down)
Tseeshvimmen: Blurred
Tsegait zich in moyl: It melts in the mouth, delicious, yummy-yummy
Tsemishnich: Confusion
Tsemisht: Confused, befuddled, mixed-up
Tsevishe:shtotisheh telefonistkeh - Long distance operator
Tshatshki: Toy, doo-dad
Tshepen: To annoy, irk, plague, bother, attack
Tsigeloisen: Compassionate, rather nice
Tsiklen zich: The cantor's ecstatic repetition of a musical phrase
Tsimmes: Sweet carrot compote; (slang) a major issue made out of a minor event
Tsitskeh: Breast, ****, udder
Tsivildivit: Crazy, wild, overwhelmed with too many choices
Tsnueh: Chaste
Tsores: Troubles, misery
Tsu undzer tsukunft tzuzamen: To our future together.
Tsutsheppenish: Hanger-on; unwanted companion; pest; nuisance
Tsum glik, tsum shlimazel: For better, for worse
Tsumakhn an oyg: To fall asleep
Tsvilling: Twins
Tu mir a toiveh.: Do me a favor.
Tu mir nit kain toives.: Don't do me any favors.
Tumel: Confusion, noise, uproar
Tumler: A noise-maker (person); an agitator
Tut vai dos harts: Heartbroken
Tzadrait: Scattered
Tzedakeh: Spirit of philanthropy; charity, benevolence
Tziginner bobkes: Jocular, truly valueless. Also used to describe black olives. Lit: goat droppings
Tziter: To tremble
Tziterdik: Tremulous or trembling
Tzitzis: Fringes attached to the four corners of the tallis
Tzufil!: Too much! Too costly!
U
U:be-rufen - Unqualified, uncalled for; God forbid; (A deprecation to ward off the evil eye)
U:be-shrien - God forbid! It shouldn't happen!
Umgeduldik: Petulant
Ummeglich!: Impossible!
Umglick: A misfortune; (masc) A born loser; an unlucky one
Umshteller: Braggart
Umzist: For nothing
Umzitztiger fresser: free loader, especially one who shows up only to eat (and EAT!)
Unger bluzen: Bad mood. Swollen with anger.
Ungerissen beheiman: A totally stupid person. Lit., an untamed animal. Not wild, just dumb.
Un langeh hakdomes!: Cut it short! (lit., Without a long introduction)
Unter fir oygn: Privately
Unterkoifen: To bribe
Untershmeichlen: To butter up
Untervelt mentsh: Racketeer
Untn: Below
Utz: To goad, to needle
V
Vahksin zuls du vi a tsibeleh, mitten kup in drerd: May you grow like an onion, with your head in the ground!
Vahksin zuls du, tsu gezunt, tsu leben, tsu langeh yor: May you grow to health, to life, to long years. (Each may me said when someone sneezes)
Vai!: Woe, pain; usually appears as "oy vai!"
Vai is mir!: Woe is me!
Vai vind iz meine yoren: "Woe is me!"
Vais ich vos: Stuff and nonsense! Says you! (Lit., Know from what)
Vaitik: An ache
Valgeren zich: Wander around aimlessly
Valgerer: Homeless wanderer
Vaneh: Bath, bathtub
Vannit: Where (from) "Fon vannit kimmt ihr?" (Where do you come from?)
Vantz: Bedbug; (slang) a nobody
Varenikehs: Round shaped noodle dough stuffed with meat, potato, etc. and fried
Varfen an oyg: To look out for; to guard; to mind (Lit., To throw an eye at)
Varnishkes: Kasha and noodles
Vart!: Wait! Hold on!
Vas:tsimmer - Bathroom, washroom
Vas:tsimmer far froyen - Ladie's room
Vas:tsimmer far menner - Men's room
Vayt fun di oygn,vayt fun hartsn: Far from the eyes, far from the heart. Equivalent to "Out of sight, out of mind."
Vechter: Watchman
Veibernik: Debauchee
Veibershe shtiklach: Female tricks
Veis vi kalech!: Pale as a sheet!
Ve:zaiger - Alarm clock
Vemen barestu?: (taboo) Whom are you kidding? (Lit., Whom are you *******?)
Vemen narstu?: Whom are you fooling?
Ver derharget!: Get killed! Drop dead! (Also "ver geharget)
Ver dershtikt!: Choke yourself!
Ver farblondjet!: Get lost! Go away!
Verklempt: Extremely emotional. On the verge of tears. (See "Farklempt")
Ver tsuzetst: "Go to hell" (or its equivalent)
Ver vaist?: Who knows?
Ver volt dos gegleybt?: Who would have believed it?
Veren a tel: To be ruined
Veren ferherret: To get married
Vi a barg: Large as a mountain
Vi der ruach zogt gut morgen: Where the devil says good morning! (has many meanings; usually appended to another phrase)
Vi gait dos gesheft?: How's business?
Vi gait es eich?: How goes it with you? How are you? How are you doing?
Vi gaits?: How goes it? How are things? How's tricks?
Vi haistu?: What's your name?
Vi ruft men...?: What is the name of...?
Vi ruft men eich?: What is your name?
Viazoy?: How come?
Vie Chavele tsu der geht: Literally: Like Chavele on her way to her divorce; meaning "all spruced up."
Vifil?: How much?
Vilder mentsh: A wild one; a wild person
Vilder chaiah: Wild animal or out of control child or adult
Vilstu: Do you want...
Vo den?: What else?
Voglen: To wander around aimlessly
Voiler yung!: Roughneck (sarcastic expression)
Voncin: Bed bug
Vortshpiel: Pun, witticism
Vos art es (mich)?: What does it matter (to me)? What do I care?
Vos barist du?: (taboo) What are you ******* around for? What are you fooling around for?
Vos bei a nichteren oyfen lung, is bei a shikkeren oyfen tsung.: What a sober man has on his lung (mind), a drunk has on his tongue.
Vos draistu mir a kop?: What are you bothering me for? (Lit., Why are you twisting my head?)
Vos failt zai?: What are they lacking?
Vos gicher, alts besser: The faster, the better
Vos hakst du mir in kop?: What are you talking my head off for?
Vos hert zich?: What do you hear around? What's up?
Vos hert zich epes ne:es? - What's new?
Vos heyst: what does it mean?
Vos hob ich dos gedarft?: What did I need it for?
Vo:in-der-kort - Capable of doing anything bad (applied to bad person; Lit., everything in the cards)
Vos iz?: What's the matter?
Vos iz ahfen kop, iz ahfen tsung!: What's on his mind is on his tongue!
Vos iz der chil'lek?: What difference does it make?
Vos iz der tachlis?: What's the purpose? Where does it lead to?
Vos iz di chochmeh?: What is the trick?
Vos iz di untershteh shureh?: What's the point? What's the outcome? (Lit., What on the bottom line?)
Vos iz mit dir?: What's wrong with you?
Vos kocht zich in teppel?: What's cooking?
Vos macht a ***?: How's it going?
Vos macht vos oys?: What difference does it make?
Vos macht es mir oys?: What difference does it make to me?
Vos macht ir?: How are you? (pl.); How do you do?
Vos Machstu?: How are you? (singular)
Vos maint es?: What does it mean?
Vos noch?: What else? What then?
Vos ret ir epes?: What are you talking about?
Vos tut zich?: What's going on? What's cooking?
Vos vet zein: What will be
Vos vet zein, vet zein!: What will be, will be!
Vos zogt ir?: What are you saying?
Vu tut dir vai?: Where does it hurt?
Vus du vinsht mir, vinsh ikh dir.: What you wish me, I wish you.
Vuhin gaitsu?: Where are you going?
Vund: Wound
Vursht: Bologna
Vyzoso: Idiot (named after youngest son of Haman, archenemy of Jews in Book of esther); also, *****
W
Wen der tati/fater gibt men tsu zun, lachen baiden. Wen der zun gibt men tsu tati/fater, vainen baiden.: When the father gives to his son, both laugh. When the son gives to the father, both cry.
Wen ich ess, ch'ob ich alles in dread.: (Lit. When I am eating, I have everything in the ground.) When I am eating, everybody can go to hell!
Y
Yachneh: A coarse, loud-mouthed woman; a gossip; a slattern
Yachsen: Man of distinguished lineage, highly connected person, privileged character
Yarmelkeh: Traditional Jewish skull cap, usually worn during prayers; worn at all times by observant Orthodox Jews.
Yahrtzeit: Anniversary of the day of death of a loved-one.
Yashir koyech: May your strength continue
Yatebedam: A man who threatens; one who thinks he's a "big shot"; a blusterer
Yedies: News; cablegrams; announcements
Yefayfiyeh: Beauty; woman of great beauty
Yenems: Someone else's; (the brand of cigarettes moochers smoke!)
Yeneh velt: The other world; the world to come
Yenteh: Gabby, talkative woman; female blabbermouth
Yente telebente: Mrs. National Enquirer
Yentzen (taboo): To fornicate, to *****
Yeshiveh: Jewish traditional higher school, talmudical academy
Yeshiveh bocher: Student of talmudic academy
Yeshuvnik: Farmer, rustic
Yichus: Pedigree, ancestry, family background, nobility
Yiddisher kop: Jewish head
Yiddishkeit: Having to do with all things relating to Jewish culture.
Yingeh tsat:keh! - A young doll! A living doll!
Yiskor: Prayer in commemoration of the dead (Lit., May God remember.)
Yom Kippur: Day of Atonement (the most holy of holy days of the Jewish calendar)
Yontefdik: Festive, holiday-ish; sharp (referring to clothes)
Yortseit: Anniversary of the day of death of parents or relatives; yearly remembrance
Yoysher: Justice, fairness, integrity
Yukel: Buffoon
(A) Yung mit bainer!: A powerhouse! Strongly built person
Yung un alt: Young and old
Yungatsh: Street-urchin, scamp, young rogue
Yungermantshik: A young, vigorous lad; A newlywed
Yusoimeh: Orphan
Z
Zaft: Juice
Zaftik: Pleasantly plump and pretty. Sensuous looking (Lit., juicy)
Zaftikeh moid!: Sexually attractive girl
Zaideh: Grandfather
Zaier gut: O.K. (Lit., very good)
Zaier shain gezogt!: Well said! (Lit., Very beautifully said!)
Zee est vee a feigele: She eats like a bird
Zeh nor, zeh nor!: Look here, look here!
Zei (t) gezunt: Be well! Goodbye! Farewell
Zei mir frailich!: Be Happy!
Zei mir gezunt!: Be well!
Zei mir matriach: Be at pains to... Please; make an effort.
Zei nit a nar!: Don't be a fool!
Zei nit kain vyzoso!: Don't be an idiot! Don't be a **** fool!
Zeit azoy gut: Please (Lit., Be so good)
Zeit ir doch ahfen ferd!: You're all set! (Lit., You're on the horse!)
Zeit (mir) moychel: Excuse me! Be so good as...Forgive me!
Zelig: Blessed (used mostly among German Jews in recalling a beloved deceased ----- mama zelig)
Zeltenkeit: Rare thing
Zetz: Shove, push, bang! Also slang for a ****** experience (taboo)
Zhaleven: To be sparing, miserly
Zhlob: A ****; slob, uncouth
Zhu met (mir) in kop: A buzzing in one's (mind) head
Zhulik: Faker
Zi farmacht nit dos moyl: She doesn't stop talking (Lit., She doesn't close her mouth)
Zindik nit: Don't complain. Don't tempt the Gods.
Zingen: To sing
Ziseh neshomeh: Sweet soul
Ziseh raidelech: Sweet talk
Ziskeit: Sweetness, sweetheart, (Also endearing term for a child)
Zitsen ahf shpilkes: Sitting on pins and needles; to fidget
Zitsen shiveh: Sit in mourning (Shiveh means 7 which is the number of days in the period of mourning
Zitsflaish: Patience (Lit., Sitting meat)
Zog a por verter: Say a few words!
Zogen a ligen: Tell a lie
Zogerkeh: Woman who leads the prayers in the women's section in the synagogue
Zoineh: *******
Zok nit kin vey: Don't worry about it (Lit: Do not say woe)
Zol dich chapen beim boych.: You should get a stomach cramp!
Zol dir klappen in kop!: It should bang in your head (the way it is bothering me!)
Zol er tsebrechen a fus!: May he break a leg! He should break a leg!
Zol es brennen!: The hell with it! (Lit., Let it burn!)
Zol Got mir helfen: May God help me!
Zol Got ophiten!: May God prevent!
Zol ich azoy vissen fun tsores!: I haven't got the faintest idea! (Lit., I should so know from trouble as I know about this!)
Zol makekhs voxen offen tsung!: Pimples should grow on your tongue!
Zol vaksen tzibbelis fun pipek!: Onions should grow from your bellybutton!
Zol ze vaksen ze ve a tsibble mit de kopin dreid: You should grow like an onion with your head in the ground.
Zol zein!: Let it be! That's all!
Zol zein azoy!: O.K.! Let it be so!
Zol zein gezunt!: Be well!
Zol zein mit glik!: Good luck!
Zol zein shah!: Be quiet. Shut up!!
Zol zein shtil!: Silence! Let's have some quiet!
Zolst geshvollen veren vi a barg!: You should swell up like a mountain!
Zolst helfen vi a toyten bankes: It helps like like cupping helps a dead person.
Zolst hobn tzen haizer, yeder hoiz zol hobn tzen tzimern, in yeder tzimer zoln zain tzen betn un zolst zij kaiklen fun ein bet in der tzweiter mit cadojes!: I wish you to have ten houses, each house with ten rooms, each room with ten beds and you should roll from one bed to the other with cholera. (not a very nice thing to say.)
Zolst leben un zein gezunt!: You should live and be well!
Zolst ligen in drerd!: Drop dead! (Lit., You should lie in the earth!)
Zolst nit vissen fun kain shlechts.: You shouldn't know from evil.
Zolst es shtipin in toches!: (taboo) Shove it up your ******!
Zolst zein vi a lom:am tug sollst di hangen, in der nacht sollst di brennen - You should be like a lamp, you should hang during the day and burn during the night!
Zolstu azoy laiben!: You should live so!
Zorg zich nit!: Don't worry!
Zuninkeh!: Dear son! Darling son!
I.

Le ciel est calme et pur, la terre lui ressemble ;
Elle offre avec orgueil au soleil radieux
L'essaim tourbillonnant de ses enfants heureux.
Dans les parvis sacrés, la foule se rassemble.
Ô vous.... qui vous aimez et qui restez ensemble !
Vous qui pouvez encor prier en souriant,
Un mot à Dieu pour ceux qui pleurent en priant,
Vous qui restez ensemble !

Soleil ! du voyageur, toi, le divin secours,
En tous lieux brilles-tu comme au ciel de la France ?
N'as-tu pas en secret, parfois, de préférence,
Comme un cœur a souvent de secrètes amours ?
Ou, pour tous les pays, as-tu donc de beaux jours ?
Oh ! d'un rayon ami, protège le voyage !
Sur le triste exilé qui fuit **** du rivage,
Soleil, brille toujours !

Brise de nos printemps, qui courbes chaque branche,
Dont le souffle léger vient caresser les fleurs
Et s'imprègne en passant de leurs fraîches odeurs !
Au ****, du faible esquif qui s'incline et se penche,
Enfles-tu doucement l'humide voile blanche ?
Brise, sois douce et bonne au vaisseau qui s'enfuit ;
Comme un ange gardien, surveille jour et nuit
L'humide voile blanche.

Mer, dont l'immensité se dérobe à mes yeux !
Arrête la fureur de ta vague écumante,
Étouffe l'ouragan dont la voix se lamente,
Endors tes flots profonds, sombre miroir des cieux.
Que ton onde sommeille à l'heure des adieux ;
Renferme dans ton sein le vent de la tempête,
Et reçois mon ami, comme un ami qu'on fête,
À l'heure des adieux.

Mais pourquoi de la mer implorer la clémence,
Quand l'univers entier obéit au Seigneur ?
C'est lui qu'il faut prier quand se brise le cœur,
Quand sur nos fronts pâlis vient planer la souffrance,
Quand, pour nos yeux en pleurs, ton aurore commence,
Ô toi, de tous nos jours le jour le plus affreux,
- Que l'on achève seul, que l'on commence à deux
Premier jour de l'absence !

Mais n'est-il pas, mon Dieu ! dans tes divins séjours,
Un ange qui protège à l'ombre de ses ailes
Tous les amours bénis par tes mains paternelles :
Le bon ange, ô mon Dieu, des fidèles amours !
Il s'attriste aux départs et sourit aux retours,
Il rend au pèlerin la route plus unie ;
Oh ! veille donc sur lui, toi qui m'as tant bénie,
Bon ange des amours !

Le ciel est calme et pur, la terre lui ressemble ;
Elle offre avec orgueil au soleil radieux
L'essaim tourbillonnant de ses enfants heureux ;
Dans les parvis sacrés, la foule se rassemble.
Ô vous qui vous aimez et qui restez ensemble,
Vous qui pouvez encor prier en souriant,
Un mot à Dieu pour ceux qui pleurent en priant,
Vous qui restez ensemble !

II.

Voici l'heure du bal ; allez, hâtez vos pas !
De ces fleurs sans parfums couronnez voire tête ;
Allez danser ! mon cœur ne vous enviera pas.
Il est dans le silence aussi des jours de fête,
Et des chants intérieurs que vous n'entendez pas !...

Oh ! laissez-moi rêver, ne plaignez pas mes larmes !
Si souvent, dans le monde, on rit sans être heureux,
Que pleurer d'un regret est parfois plein de charmes,
Et vaut mieux qu'un bonheur qui ment à tous les yeux.

Je connais du plaisir le beau masque hypocrite,
La voix au timbre faux, et le rire trompeur
Que vos pleurs en secret vont remplacer bien vite,
Comme un fer retiré des blessures du cœur !

Pour moi, du moins, les pleurs n'ont pas besoin de voile ;
Sur mon front, ma douleur - comme au ciel, une étoile !

Béni sois-tu, Seigneur, qui vers de saints amours,
Toi-même, pour mon cœur, fraya la douce pente,
Comme en des champs fleuris, de l'onde murmurante
La main du laboureur sait diriger le cours !

Oh ! laissez-moi rêver **** du bal qui s'apprête ;
De ces fleurs sans parfums couronnez votre tête,
Allez danser ! mon cœur ne vous enviera pas.
Il est dans le silence aussi des jours de fête,
Et des chants intérieurs que vous n'entendez pas.

Oui, laissez-moi rêver, pour garder souvenance
Du dernier mot d'adieu qui précéda l'absence ;
Laissez vibrer en moi, dans l'ombre et **** du bruit,
Ce triste et doux écho qui me reste de lui !

Plus ****, on me verra me mêler à la foule ;
Mais dans son noir chaos où notre âme s'endort,
Où notre esprit s'éteint, - c'est un bonheur encor
D'espérer au delà de l'heure qui s'écoule,
D'attendre un jour parmi tous les jours à venir,
De marcher grave et triste au milieu de la foule,
Au front, une pensée ; au cœur, un souvenir !

III.

Tu me fuis, belle Étoile, Étoile du retour !
Toi, que mon cœur brisé cherchait avec amour,
Tu quittes l'horizon qu'obscurcit un nuage,
Tu disparais du ciel, tu fuis devant l'orage.
Depuis deux ans, pourtant, partout je te cherchais !
Les yeux fixés sur toi, j'espérais... je marchais.
Comme un phare brillant d'une lumière amie,
De ton espoir lointain, s'illuminait ma vie ;
J'avançais à ton jour, tu m'indiquais le port ;
Pour arriver vers toi, je redoublais d'effort.
De chacun de mes pas je comptais la distance,
Je disais : « C'est une heure ôtée à la souffrance ;
C'est une heure de moins, entre ce sombre jour
Et le jour radieux qui verra son retour ! »

Étoile d'espérance, appui d'une pauvre âme,
Pourquoi lui ravis-tu ta lumineuse flamme ?
Mon vol s'est arrêté dans ces obscurs déserts,
Mon aile vainement s'agite dans les airs ;
La nuit règne partout. - Sans lumière et sans guide,
En vain, vers l'Orient, de mon regard avide
J'appelle le soleil, qui chaque jour y luit...
Le soleil ne doit pas se lever aujourd'hui !
J'attends, et tour à tour ou je tremble ou j'espère.
Le vent souffle du ciel ou souffle de la terre ;
Il m'emporte à son gré dans son cours tortueux :
Ainsi, tourbillonnant, une feuille légère
Passe d'un noir ravin au calme azur des cieux.

Comme aux buissons l'agneau laisse un peu de sa laine,
Mon âme fatiguée, en sa course incertaine,
À force de douleurs perd l'espoir et la foi,
Et ne sait plus, mon Dieu, lever les yeux vers toi.
Étoile du retour, dissipe les orages !
Toi que j'ai tant priée, écarte les nuages !
Reviens à l'horizon me rendre le bonheur,
Et, du ciel où tu luis à côté du Seigneur,
Fais descendre, le soir, un rayon d'espérance
Sur les cœurs pleins d'amour que déchire l'absence !
Alexander K Opicho
(Eldoret,Kenya;aopicho@yahoo.com)


Du stellen mir zu lieben sie
Und ich geben du liebe
Du stellen mir zu geben
Du frauen und kindred
Aber ich du geben Familie
Du stellen mir meine name
Und sprachen  du meine surname
Du stellen mir  stabilitat
Aber ich geben du stutze
Du stellen mir respekt
Aber ich geben du genug und alles
Du stellen mir ***
Aber ich geben du liebe
Ich habe geben du sorgfalt
Ganzen die zeit von sie leben
Aber du habe nicht sprachen
Danken uber mir
Du sie sehr bohse

Vergnugen !
DITHYRAMBE.

À M. Eugène de Genoude.

Son front est couronné de palmes et d'étoiles ;
Son regard immortel, que rien ne peut ternir,
Traversant tous les temps, soulevant tous les voiles,
Réveille le passé, plonge dans l'avenir !
Du monde sous ses yeux ses fastes se déroulent,
Les siècles à ses pieds comme un torrent s'écoulent ;
A son gré descendant ou remontant leurs cours,
Elle sonne aux tombeaux l'heure, l'heure fatale,
Ou sur sa lyre virginale
Chante au monde vieilli ce jour, père des jours !

------

Ecoutez ! - Jéhova s'élance
Du sein de son éternité.
Le chaos endormi s'éveille en sa présence,
Sa vertu le féconde, et sa toute-puissance
Repose sur l'immensité !

Dieu dit, et le jour fut; Dieu dit, et les étoiles
De la nuit éternelle éclaircirent les voiles ;
Tous les éléments divers
A sa voix se séparèrent ;
Les eaux soudain s'écoulèrent
Dans le lit creusé des mers ;
Les montagnes s'élevèrent,
Et les aquilons volèrent
Dans les libres champs des airs !

Sept fois de Jéhova la parole féconde
Se fit entendre au monde,
Et sept fois le néant à sa voix répondit ;
Et Dieu dit : Faisons l'homme à ma vivante image.
Il dit, l'homme naquit; à ce dernier ouvrage
Le Verbe créateur s'arrête et s'applaudit !

------

Mais ce n'est plus un Dieu ! - C'est l'homme qui soupire
Eden a fui !... voilà le travail et la mort !
Dans les larmes sa voix expire ;
La corde du bonheur se brise sur sa lyre,
Et Job en tire un son triste comme le sort.

------

Ah ! périsse à jamais le jour qui m'a vu naître !
Ah ! périsse à jamais la nuit qui m'a conçu !
Et le sein qui m'a donné l'être,
Et les genoux qui m'ont reçu !

Que du nombre des jours Dieu pour jamais l'efface ;
Que, toujours obscurci des ombres du trépas,
Ce jour parmi les jours ne trouve plus sa place,
Qu'il soit comme s'il n'était pas !

Maintenant dans l'oubli je dormirais encore,
Et j'achèverais mon sommeil
Dans cette longue nuit qui n'aura point d'aurore,
Avec ces conquérants que la terre dévore,
Avec le fruit conçu qui meurt avant d'éclore
Et qui n'a pas vu le soleil.

Mes jours déclinent comme l'ombre ;
Je voudrais les précipiter.
O mon Dieu ! retranchez le nombre
Des soleils que je dois compter !
L'aspect de ma longue infortune
Eloigne, repousse, importune
Mes frères lassés de mes maux ;
En vain je m'adresse à leur foule,
Leur pitié m'échappe et s'écoule
Comme l'onde au flanc des coteaux.

Ainsi qu'un nuage qui passe,
Mon printemps s'est évanoui ;
Mes yeux ne verront plus la trace
De tous ces biens dont j'ai joui.
Par le souffle de la colère,
Hélas ! arraché à la terre,
Je vais d'où l'on ne revient pas !
Mes vallons, ma propre demeure,
Et cet oeil même qui me pleure,
Ne reverront jamais mes pas !

L'homme vit un jour sur la terre
Entre la mort et la douleur ;
Rassasié de sa misère,
Il tombe enfin comme la fleur ;
Il tombe ! Au moins par la rosée
Des fleurs la racine arrosée
Peut-elle un moment refleurir !
Mais l'homme, hélas!, après la vie,
C'est un lac dont l'eau s'est enfuie :
On le cherche, il vient de tarir.

Mes jours fondent comme la neige
Au souffle du courroux divin ;
Mon espérance, qu'il abrège,
S'enfuit comme l'eau de ma main ;
Ouvrez-moi mon dernier asile ;
Là, j'ai dans l'ombre un lit tranquille,
Lit préparé pour mes douleurs !
O tombeau ! vous êtes mon père !
Et je dis aux vers de la terre :
Vous êtes ma mère et mes sœurs !

Mais les jours heureux de l'impie
Ne s'éclipsent pas au matin ;
Tranquille, il prolonge sa vie
Avec le sang de l'orphelin !
Il étend au **** ses racines ;
Comme un troupeau sur les collines,
Sa famille couvre Ségor ;
Puis dans un riche mausolée
Il est couché dans la vallée,
Et l'on dirait qu'il vit encor.

C'est le secret de Dieu, je me tais et l'adore !
C'est sa main qui traça les sentiers de l'aurore,
Qui pesa l'Océan, qui suspendit les cieux !
Pour lui, l'abîme est nu, l'enfer même est sans voiles !
Il a fondé la terre et semé les étoiles !
Et qui suis-je à ses yeux ?

------

Mais la harpe a frémi sous les doigts d'Isaïe ;
De son sein bouillonnant la menace à longs flots
S'échappe ; un Dieu l'appelle, il s'élance, il s'écrie :
Cieux et terre, écoutez ! silence au fils d'Amos !

------

Osias n'était plus : Dieu m'apparut; je vis
Adonaï vêtu de gloire et d'épouvante !
Les bords éblouissants de sa robe flottante
Remplissaient le sacré parvis !

Des séraphins debout sur des marches d'ivoire
Se voilaient devant lui de six ailes de feux ;
Volant de l'un à l'autre, ils se disaient entre eux :
Saint, saint, saint, le Seigneur, le Dieu, le roi des dieux !
Toute la terre est pleine de sa gloire !

Du temple à ces accents la voûte s'ébranla,
Adonaï s'enfuit sous la nue enflammée :
Le saint lieu fut rempli de torrents de fumée.
La terre sous mes pieds trembla !

Et moi ! je resterais dans un lâche silence !
Moi qui t'ai vu, Seigneur, je n'oserais parler !
A ce peuple impur qui t'offense
Je craindrais de te révéler !

Qui marchera pour nous ? dit le Dieu des armées.
Qui parlera pour moi ? dit Dieu : Qui ? moi, Seigneur !
Touche mes lèvres enflammées !
Me voilà ! je suis prêt !... malheur !

Malheur à vous qui dès l'aurore
Respirez les parfums du vin !
Et que le soir retrouve encore
Chancelants aux bords du festin !
Malheur à vous qui par l'usure
Etendez sans fin ni mesure
La borne immense de vos champs !
Voulez-vous donc, mortels avides,
Habiter dans vos champs arides,
Seuls, sur la terre des vivants ?

Malheur à vous, race insensée !
Enfants d'un siècle audacieux,
Qui dites dans votre pensée :
Nous sommes sages à nos yeux :
Vous changez ma nuit en lumière,
Et le jour en ombre grossière
Où se cachent vos voluptés !
Mais, comme un taureau dans la plaine,
Vous traînez après vous la chaîne
Des vos longues iniquités !

Malheur à vous, filles de l'onde !
Iles de Sydon et de Tyr !
Tyrans ! qui trafiquez du monde
Avec la pourpre et l'or d'Ophyr !
Malheur à vous ! votre heure sonne !
En vain l'Océan vous couronne,
Malheur à toi, reine des eaux,
A toi qui, sur des mers nouvelles,
Fais retentir comme des ailes
Les voiles de mille vaisseaux !

Ils sont enfin venus les jours de ma justice ;
Ma colère, dit Dieu, se déborde sur vous !
Plus d'encens, plus de sacrifice
Qui puisse éteindre mon courroux !

Je livrerai ce peuple à la mort, au carnage ;
Le fer moissonnera comme l'herbe sauvage
Ses bataillons entiers !
- Seigneur ! épargnez-nous ! Seigneur ! - Non, point de trêve,
Et je ferai sur lui ruisseler de mon glaive
Le sang de ses guerriers !

Ses torrents sécheront sous ma brûlante haleine ;
Ma main nivellera, comme une vaste plaine,
Ses murs et ses palais ;
Le feu les brûlera comme il brûle le chaume.
Là, plus de nation, de ville, de royaume ;
Le silence à jamais !

Ses murs se couvriront de ronces et d'épines ;
L'hyène et le serpent peupleront ses ruines ;
Les hiboux, les vautours,
L'un l'autre s'appelant durant la nuit obscure,
Viendront à leurs petits porter la nourriture
Au sommet de ses tours !

------

Mais Dieu ferme à ces mots les lèvres d'Isaïe ;
Le sombre Ezéchiel
Sur le tronc desséché de l'ingrat Israël
Fait descendre à son tour la parole de vie.

------

L'Eternel emporta mon esprit au désert :
D'ossements desséchés le sol était couvert ;
J'approche en frissonnant; mais Jéhova me crie :
Si je parle à ces os, reprendront-ils la vie ?
- Eternel, tu le sais ! - Eh bien! dit le Seigneur,
Ecoute mes accents ! retiens-les et dis-leur :
Ossements desséchés ! insensible poussière !
Levez-vous ! recevez l'esprit et la lumière !
Que vos membres épars s'assemblent à ma voix !
Que l'esprit vous anime une seconde fois !
Qu'entre vos os flétris vos muscles se replacent !
Que votre sang circule et vos nerfs s'entrelacent !
Levez-vous et vivez, et voyez qui je suis !
J'écoutai le Seigneur, j'obéis et je dis :
Esprits, soufflez sur eux du couchant, de l'aurore ;
Soufflez de l'aquilon, soufflez !... Pressés d'éclore,
Ces restes du tombeau, réveillés par mes cris,
Entrechoquent soudain leurs ossements flétris ;
Aux clartés du soleil leur paupière se rouvre,
Leurs os sont rassemblés, et la chair les recouvre !
Et ce champ de la mort tout entier se leva,
Redevint un grand peuple, et connut Jéhova !

------

Mais Dieu de ses enfants a perdu la mémoire ;
La fille de Sion, méditant ses malheurs,
S'assied en soupirant, et, veuve de sa gloire,
Ecoute Jérémie, et retrouve des pleurs.

------

Le seigneur, m'accablant du poids de sa colère,
Retire tour à tour et ramène sa main ;
Vous qui passez par le chemin,
Est-il une misère égale à ma misère ?

En vain ma voix s'élève, il n'entend plus ma voix ;
Il m'a choisi pour but de ses flèches de flamme,
Et tout le jour contre mon âme
Sa fureur a lancé les fils de son carquois !

Sur mes os consumés ma peau s'est desséchée ;
Les enfants m'ont chanté dans leurs dérisions ;
Seul, au milieu des nations,
Le Seigneur m'a jeté comme une herbe arrachée.

Il s'est enveloppé de son divin courroux ;
Il a fermé ma route, il a troublé ma voie ;
Mon sein n'a plus connu la joie,
Et j'ai dit au Seigneur : Seigneur, souvenez-vous,
Souvenez-vous, Seigneur, de ces jours de colère ;
Souvenez-vous du fiel dont vous m'avez nourri ;
Non, votre amour n'est point tari :
Vous me frappez, Seigneur, et c'est pourquoi j'espère.

Je repasse en pleurant ces misérables jours ;
J'ai connu le Seigneur dès ma plus tendre aurore :
Quand il punit, il aime encore ;
Il ne s'est pas, mon âme, éloigné pour toujours.

Heureux qui le connaît ! heureux qui dès l'enfance
Porta le joug d'un Dieu, clément dans sa rigueur !
Il croit au salut du Seigneur,
S'assied au bord du fleuve et l'attend en silence.

Il sent peser sur lui ce joug de votre amour ;
Il répand dans la nuit ses pleurs et sa prière,
Et la bouche dans la poussière,
Il invoque, il espère, il attend votre jour.

------

Silence, ô lyre ! et vous silence,
Prophètes, voix de l'avenir !
Tout l'univers se tait d'avance
Devant celui qui doit venir !
Fermez-vous, lèvres inspirées ;
Reposez-vous, harpes sacrées,
Jusqu'au jour où sur les hauts lieux
Une voix au monde inconnue,
Fera retentir dans la nue :
PAIX A LA TERRE, ET GLOIRE AUX CIEUX !
Victor Hugo  Jun 2017
Sagesse
À MADEMOISELLE LOUISE B.

I.

- Ainsi donc rien de grand, rien de saint, rien de pur,
Rien qui soit digne, ô ciel ! de ton regret d'azur !
Rien qui puisse anoblir le vil siècle où nous sommes,
Ne sortira du cœur de l'homme enfant des hommes !
Homme ! esprit enfoui sous les besoins du corps !
Ainsi, jouir ; descendre à tâtons chez les morts ;
Être à tout ce qui rampe, à tout ce qui s'envole,
A l'intérêt sordide, à la vanité folle ;
Ne rien savoir - qu'emplir, sans souci du devoir,
Une charte de mots ou d'écus un comptoir ;
Ne jamais regarder les voûtes étoilées ;
Rire du dévouement et des vertus voilées ;
Voilà ta vie, hélas ! et tu n'as, nuit et jour,
Pour espoir et pour but, pour culte et pour amour,
Qu'une immonde monnaie aux carrefours traînée
Et qui te laisse aux mains sa rouille empoissonnée !
Et tu ne comprends pas que ton destin, à toi,
C'est de penser ! c'est d'être un mage et d'être un roi ;
C'est d'être un alchimiste alimentant la flamme
Sous ce sombre alambic que tu nommes ton âme,
Et de faire passer par ce creuset de feu
La nature et le monde, et d'en extraire Dieu !

Quoi ! la brute a sa sphère et l'éléments sa règle !
L'onde est au cormoran et la neige est à l'aigle.
Tout a sa région, sa fonction, son but.
L'écume de la mer n'est pas un vain rebut ;
Le flot sait ce qu'il fait ; le vent sait qui le pousse ;
Comme un temple où toujours veille une clarté douce,
L'étoile obéissante éclaire le ciel bleu ;
Le lys s'épanouit pour la gloire de Dieu ;
Chaque matin, vibrant comme une sainte lyre,
L'oiseau chante ce nom que l'aube nous fait lire.
Quoi ! l'être est plein d'amour, le monde est plein de foi
Toute chose ici-bas suit gravement sa loi,
Et ne sait obéir, dans sa fierté divine,
L'oiseau qu'à son instinct, l'arbre qu'à sa racine !
Quoi ! l'énorme océan qui monte vers son bord,
Quoi ! l'hirondelle au sud et l'aimant vers le nord
La graine ailée allant au **** choisir sa place,
Le nuage entassé sur les îles de glace,
Qui, des cieux tout à coup traversant la hauteur,
Croule au souffle d'avril du pôle à l'équateur,
Le glacier qui descend du haut des cimes blanches,
La sève qui s'épand dans les fibres des branches,
Tous les objets créés, vers un but sérieux,
Les rayons dans les airs, les globes dans les cieux,
Les fleuves à travers les rochers et les herbes,
Vont sans se détourner de leurs chemins superbes !
L'homme a seul dévié ! - Quoi ! tout dans l'univers,
Tous les êtres, les monts, les forêts, les prés verts,
Le jour dorant le ciel, l'eau lavant les ravines,
Ont encore, comme au jour où de ses mains divines
Jéhova sur Adam imprima sa grandeur,
Toute leur innocence et toute leur candeur !
L'homme seul est tombé !- Fait dans l'auguste empire
Pour être le meilleur, il en devient le pire,
Lui qui devait fleurir comme l'arbre choisi,
Il n'est plus qu'un tronc vil au branchage noirci,
Que l'âge déracine et que le vice effeuille,
Dont les rameaux n'ont pas de fruit que Dieu recueille,
Où jamais sans péril nous ne nous appuyons,
Où la société greffe les passions !
Chute immense ! il ignore et nie, ô providence !
Tandis qu'autour de lui la création pense !

Ô honte ! en proie aux sens dont le joug l'asservit,
L'homme végète auprès de la chose qui vit !

II.

Comme je m'écriais ainsi, vous m'entendîtes ;
Et vous, dont l'âme brille en tout ce que vous dites,
Vous tournâtes alors vers moi paisiblement
Votre sourire triste, ineffable et calmant :

- L'humanité se lève, elle chancelle encore,
Et, le front baigné d'ombre, elle va vers l'aurore.
Tout l'homme sur la terre a deux faces, le bien
Et le mal. Blâmer tout, c'est ne comprendre rien.
Les âmes des humains d'or et de plomb sont faites.
L'esprit du sage est grave, et sur toutes les têtes
Ne jette pas sa foudre au hasard en éclats.
Pour le siècle où l'on vit - comme on y souffre, hélas ! -
On est toujours injuste, et tout y paraît crime.
Notre époque insultée a son côté sublime.
Vous l'avez dit vous-même, ô poète irrité ! -

Dans votre chambre, asile illustre et respecté,
C'est ainsi que, sereine et simple, vous parlâtes.
Votre front, au reflet des damas écarlates,
Rayonnait, et pour moi, dans cet instant profond,
Votre regard levé fit un ciel du plafond.

L'accent de la raison, auguste et pacifique,
L'équité, la pitié, la bonté séraphique,
L'oubli des torts d'autrui, cet oubli vertueux
Qui rend à leur insu les fronts majestueux,
Donnaient à vos discours, pleins de clartés si belles,
La tranquille grandeur des choses naturelles,
Et par moments semblaient mêler à votre voix
Ce chant doux et voilé qu'on entend dans les bois.

III.

Pourquoi devant mes yeux revenez-vous sans cesse,
Ô jours de mon enfance et de mon allégresse ?
Qui donc toujours vous rouvre en nos cœurs presque éteints
Ô lumineuse fleur des souvenirs lointains ?

Oh ! que j'étais heureux ! oh ! que j'étais candide !
En classe, un banc de chêne, usé, lustré, splendide,
Une table, un pupitre, un lourd encrier noir,
Une lampe, humble sœur de l'étoile du soir,
M'accueillaient gravement et doucement. Mon maître,
Comme je vous l'ai dit souvent, était un prêtre
A l'accent calme et bon, au regard réchauffant,
Naïf comme un savant, malin comme un enfant,
Qui m'embrassait, disant, car un éloge excite :
- Quoiqu'il n'ait que neuf ans, il explique Tacite. -
Puis près d'Eugène, esprit qu'hélas ! Dieu submergea,
Je travaillais dans l'ombre, - et je songeais déjà.

Tandis que j'écrivais, - sans peur, mais sans système,
Versant le barbarisme à grands flots sur le thème,
Inventant les auteurs de sens inattendus,
Le dos courbé, le front touchant presque au Gradus, -
Je croyais, car toujours l'esprit de l'enfant veille,
Ouïr confusément, tout près de mon oreille,
Les mots grecs et latins, bavards et familiers,
Barbouillés d'encre, et gais comme des écoliers,
Chuchoter, comme font les oiseaux dans une aire,
Entre les noirs feuillets du lourd dictionnaire.
Bruits plus doux que le bruit d'un essaim qui s'enfuit,
Souffles plus étouffés qu'un soupir de la nuit,
Qui faisaient par instants, sous les fermoirs de cuivre,
Frissonner vaguement les pages du vieux livre !

Le devoir fait, légers comme de jeunes daims,
Nous fuyions à travers les immenses jardins,
Éclatant à la fois en cent propos contraires.
Moi, d'un pas inégal je suivais mes grands frères ;
Et les astres sereins s'allumaient dans les cieux,
Et les mouches volaient dans l'air silencieux,
Et le doux rossignol, chantant dans l'ombre obscure,
Enseignait la musique à toute la nature,
Tandis qu'enfant jaseur aux gestes étourdis,
Jetant partout mes yeux ingénus et hardis
D'où jaillissait la joie en vives étincelles,
Je portais sous mon bras, noués par trois ficelles,
Horace et les festins, Virgile et les forêts,
Tout l'Olympe, Thésée, Hercule, et toi Cérès,
La cruelle Junon, Lerne et l'hydre enflammée,
Et le vaste lion de la roche Némée.

Mais, lorsque j'arrivais chez ma mère, souvent,
Grâce au hasard taquin qui joue avec l'enfant,
J'avais de grands chagrins et de grandes colères.
Je ne retrouvais plus, près des ifs séculaires,
Le beau petit jardin par moi-même arrangé.
Un gros chien en passant avait tout ravagé.
Ou quelqu'un dans ma chambre avait ouvert mes cages,
Et mes oiseaux étaient partis pour les bocages,
Et, joyeux, s'en étaient allés de fleur en fleur
Chercher la liberté bien ****, - ou l'oiseleur.
Ciel ! alors j'accourais, rouge, éperdu, rapide,
Maudissant le grand chien, le jardinier stupide,
Et l'infâme oiseleur et son hideux lacet,
Furieux ! - D'un regard ma mère m'apaisait.

IV.

Aujourd'hui, ce n'est pas pour une cage vide,
Pour des oiseaux jetés à l'oiseleur avide,
Pour un dogue aboyant lâché parmi les fleurs,
Que mon courroux s'émeut. Non, les petits malheurs
Exaspèrent l'enfant ; mais, comme en une église,
Dans les grandes douleurs l'homme se tranquillise.
Après l'ardent chagrin, au jour brûlant pareil,
Le repos vient au cœur comme aux yeux le sommeil.
De nos maux, chiffres noirs, la sagesse est la somme.
En l'éprouvant toujours, Dieu semble dire à l'homme :
- Fais passer ton esprit à travers le malheur ;
Comme le grain du crible, il sortira meilleur. -
J'ai vécu, j'ai souffert, je juge et je m'apaise.
Ou si parfois encor la colère mauvaise
Fait pencher dans mon âme avec son doigt vainqueur
La balance où je pèse et le monde et mon cœur ;
Si, n'ouvrant qu'un seul œil, je condamne et je blâme,
Avec quelques mots purs, vous, sainte et noble femme,
Vous ramenez ma voix qui s'irrite et s'aigrit
Au calme sur lequel j'ai posé mon esprit ;
Je sens sous vos rayons mes tempêtes se taire ;
Et vous faites pour l'homme incliné, triste, austère,
Ce que faisait jadis pour l'enfant doux et beau
Ma mère, ce grand cœur qui dort dans le tombeau !

V.

Écoutez à présent. - Dans ma raison qui tremble,
Parfois l'une après l'autre et quelquefois ensemble,
Trois voix, trois grandes voix murmurent.

L'une dit :
- « Courrouce-toi, poète. Oui, l'enfer applaudit
Tout ce que cette époque ébauche, crée ou tente.
Reste indigné. Ce siècle est une impure tente
Où l'homme appelle à lui, voyant le soir venu,
La volupté, la chair, le vice infâme et nu.
La vérité, qui fit jadis resplendir Rome,
Est toujours dans le ciel ; l'amour n'est plus dans l'homme.
« Tout rayon jaillissant trouve tout œil fermé.
Oh ! ne repousse pas la muse au bras armé
Qui visitait jadis comme une austère amie,
Ces deux sombres géants, Amos et Jérémie !
Les hommes sont ingrats, méchants, menteurs, jaloux.
Le crime est dans plusieurs, la vanité dans tous ;
Car, selon le rameau dont ils ont bu la sève,
Ils tiennent, quelques-uns de Caïn, et tous d'Ève.

« Seigneur ! ta croix chancelle et le respect s'en va.
La prière décroît. Jéhova ! Jéhova !
On va parlant tout haut de toi-même en ton temple.
Le livre était la loi, le prêtre était l'exemple ;
Livre et prêtre sont morts. Et la foi maintenant,
Cette braise allumée à ton foyer tonnant,
Qui, marquant pour ton Christ ceux qu'il préfère aux autres,
Jadis purifiait la lèvre des apôtres,
N'est qu'un charbon éteint dont les petits enfants
Souillent ton mur avec des rires triomphants ! » -

L'autre voix dit : - « Pardonne ! aime ! Dieu qu'on révère,
Dieu pour l'homme indulgent ne sera point sévère.
Respecte la fourmi non moins que le lion.
Rêveur ! rien n'est petit dans la création.
De l'être universel l'atome se compose ;
Dieu vit un peu dans tout, et rien n'est peu de chose.
Cultive en toi l'amour, la pitié, les regrets.
Si le sort te contraint d'examiner de près
L'homme souvent frivole, aveugle et téméraire,
Tempère l'œil du juge avec les pleurs du frère.
Et que tout ici-bas, l'air, la fleur, le gazon ;
Le groupe heureux qui joue au seuil de ta maison ;
Un mendiant assis à côté d'une gerbe ;
Un oiseau qui regarde une mouche dans l'herbe ;
Les vieux livres du quai, feuilletés par le vent,
D'où l'esprit des anciens, subtil, libre et vivant,
S'envole, et, souffle errant, se mêle à tes pensées ;
La contemplation de ces femmes froissées
Qui vivent dans les pleurs comme l'algue dans l'eau ;
L'homme, ce spectateur ; le monde, ce tableau ;
Que cet ensemble auguste où l'insensé se blase
Tourne de plus en plus ta vie et ton extase
Vers l'œil mystérieux qui nous regarde tous,
Invisible veilleur ! témoin intime et doux !
Principe ! but ! milieu ! clarté ! chaleur ! dictame !
Secret de toute chose entrevu par toute l'âme !
« N'allume aucun enfer au tison d'aucun feu.
N'aggrave aucun fardeau. Démontre l'âme et Dieu,
L'impérissable esprit, la tombe irrévocable ;
Et rends douce à nos fronts, que souvent elle accable,
La grande main qui grave en signes immortels
JAMAIS ! sur les tombeaux ; TOUJOURS ! sur les autels. »

La troisième voix dit : - « Aimer ? haïr ? qu'importe !
Qu'on chante ou qu'on maudisse, et qu'on entre ou qu'on sorte,
Le mal, le bien, la mort, les vices, les faux dieux,
Qu'est-ce que tout cela fait au ciel radieux ?
La végétation, vivante, aveugle et sombre,
En couvre-t-elle moins de feuillages sans nombre,
D'arbres et de lichens, d'herbe et de goëmons,
Les prés, les champs, les eaux, les rochers et les monts ?
L'onde est-elle moins bleue et le bois moins sonore ?
L'air promène-t-il moins, dans l'ombre et dans l'aurore,
Sur les clairs horizons, sur les flots décevants,
Ces nuages heureux qui vont aux quatre vents ?
Le soleil qui sourit aux fleurs dans les campagnes,
Aux rois dans les palais, aux forçats dans les bagnes,
Perd-il, dans la splendeur dont il est revêtu,
Un rayon quand la terre oublie une vertu ?
Non, Pan n'a pas besoin qu'on le prie et qu'on l'aime.
Ô sagesse ! esprit pur ! sérénité suprême !
Zeus ! Irmensul ! Wishnou ! Jupiter ! Jéhova !
Dieu que cherchait Socrate et que Jésus trouva !
Unique Dieu ! vrai Dieu ! seul mystère ! seule âme !
Toi qui, laissant tomber ce que la mort réclame,
Fis les cieux infinis pour les temps éternels !
Toi qui mis dans l'éther plein de bruits solennels,
Tente dont ton haleine émeut les sombres toiles,
Des millions d'oiseaux, des millions d'étoiles !
Que te font, ô Très-Haut ! les hommes insensés,
Vers la nuit au hasard l'un par l'autre poussés,
Fantômes dont jamais tes yeux ne se souviennent,
Devant ta face immense ombres qui vont et viennent ! »

VI.

Dans ma retraite obscure où, sous mon rideau vert,
Luit comme un œil ami maint vieux livre entrouvert,
Où ma bible sourit dans l'ombre à mon Virgile,
J'écoute ces trois voix. Si mon cerveau fragile
S'étonne, je persiste ; et, sans peur, sans effroi,
Je les laisse accomplir ce qu'elles font en moi.
Car les hommes, troublés de ces métamorphoses,
Composent leur sagesse avec trop peu de choses.
Tous ont la déraison de voir la Vérité
Chacun de sa fenêtre et rien que d'un côté,
Sans qu'aucun d'eux, tenté par ce rocher sublime,
Aille en faire le tour et monte sur sa cime.
Et de ce triple aspect des choses d'ici-bas,
De ce triple conseil que l'homme n'entend pas,
Pour mon cœur où Dieu vit, où la haine s'émousse,
Sort une bienveillance universelle et douce
Qui dore comme une aube et d'avance attendrit
Le vers qu'à moitié fait j'emporte en mon esprit
Pour l'achever aux champs avec l'odeur des plaines
Et l'ombre du nuage et le bruit des fontaines !

Avril 1840.
andenrangs poet Feb 2015
jeg husker ikke meget fra den nat

jeg husker blot
at s-toget
tog mig til et sted
mellem himmel og jord
hvor stjernerne vendte sig
og tiden stod stille

din station

der hvor alting gjorde
ondt men hvor solen
altid skinnede på februar morgner
selvom det regnede mod ruden
og håbet stod højt
med solen  

det der gemmer sig  

jeg sad på din sengekant
og kiggede på dine øjenlåg
jeg ved godt
hvor meget der foregår inde bag
de øjenlåg
en helt ny verden
som ingen ser
fordi du aldrig
holder dine øjne
åbne længe nok

følelsesløsheden

og jeg stryger din
kind og dine
skægstubbe
kradser mine fingre

du vågner og spørger
om jeg ikke
ligger mig ned til dig

hvor har du været

jeg smiler bare og svarer at
jeg har været der hvor stjernerne
vender

hvorfor er du kommet
spurgte du

fordi jeg fryser

du vidste altid
hvad jeg tænkte
og holdte mig tæt
i et milisekund
du er så smuk,
ved du godt det

dine øjne

de lyste altid en
lille smule op
og jeg kunne mærke
varmen sprede sig
til mine fingerspidser
og duften af dit
nyvaskede hår
mindede mig om
tusinde somre
jeg beundrede
dig længe

du var verdens partikler
samlet i en
hvorfor havde jeg aldrig set det før

hvorfor lukker du øjnene
hviskede jeg
det er stadig koldt

fordi det er meningsløst at tænde
for varmen
du bliver her jo alligevel kun til i morgen

svarede du

der var en verden imellem os
og dog alligevel var der ikke
mere end en centimeter og
et forgyldent spinkelt håb

... da du vendte dig om
og lukkede dine øjne igen

glastårer ramte din
pude
den pude du havde lånt
mig i et kærligt
øjeblik

der var koldt i værelset
igen

og i natten kyssede jeg dig farvel
og strøg din kind og
undrede mig for sidste gang
over hvad der sker bag dine lukkede
øjenlåg

da jeg gik ud
i februar natten var der varmt
og der vidste jeg
at det var bag dine øjenlåg det frøs

for varmen kom indefra
men altid kun når
du mistede kontrol

og når jeg tager s-toget
nu, idag
mellem himmel og jord
der hvor stjernerne vender
og tiden står stille

så undrer jeg mig


men det af dig
der svæver om mig

det får mig stadig til at fryse
fordi jeg aldrig fandt ud af hvad der
skete bag dine øjenlåg

... fordi du altid lod
mig fryse

men det varmer stadig lidt
helt inde bagerst
når toget stopper
på din station

måske fordi jeg aldrig
fik lov at mærke rigtigt efter
nej. ingenting giver mening.
og det er okay.
jeg fryser og sveder på samme tid. måske har jeg feber?
Victor Hugo  Jun 2017
Melancholia
Écoutez. Une femme au profil décharné,
Maigre, blême, portant un enfant étonné,
Est là qui se lamente au milieu de la rue.
La foule, pour l'entendre, autour d'elle se rue.
Elle accuse quelqu'un, une autre femme, ou bien
Son mari. Ses enfants ont faim. Elle n'a rien ;
Pas d'argent ; pas de pain ; à peine un lit de paille.
L'homme est au cabaret pendant qu'elle travaille.
Elle pleure, et s'en va. Quand ce spectre a passé,
Ô penseurs, au milieu de ce groupe amassé,
Qui vient de voir le fond d'un cœur qui se déchire,
Qu'entendez-vous toujours ? Un long éclat de rire.

Cette fille au doux front a cru peut-être, un jour,
Avoir droit au bonheur, à la joie, à l'amour.
Mais elle est seule, elle est sans parents, pauvre fille !
Seule ! - n'importe ! elle a du courage, une aiguille,
Elle travaille, et peut gagner dans son réduit,
En travaillant le jour, en travaillant la nuit,
Un peu de pain, un gîte, une jupe de toile.
Le soir, elle regarde en rêvant quelque étoile,
Et chante au bord du toit tant que dure l'été.
Mais l'hiver vient. Il fait bien froid, en vérité,
Dans ce logis mal clos tout en haut de la rampe ;
Les jours sont courts, il faut allumer une lampe ;
L'huile est chère, le bois est cher, le pain est cher.
Ô jeunesse ! printemps ! aube ! en proie à l'hiver !
La faim passe bientôt sa griffe sous la porte,
Décroche un vieux manteau, saisit la montre, emporte
Les meubles, prend enfin quelque humble bague d'or ;
Tout est vendu ! L'enfant travaille et lutte encor ;
Elle est honnête ; mais elle a, quand elle veille,
La misère, démon, qui lui parle à l'oreille.
L'ouvrage manque, hélas ! cela se voit souvent.
Que devenir ! Un jour, ô jour sombre ! elle vend
La pauvre croix d'honneur de son vieux père, et pleure ;
Elle tousse, elle a froid. Il faut donc qu'elle meure !
A dix-sept ans ! grand Dieu ! mais que faire ?... - Voilà
Ce qui fait qu'un matin la douce fille alla
Droit au gouffre, et qu'enfin, à présent, ce qui monte
À son front, ce n'est plus la pudeur, c'est la honte.
Hélas, et maintenant, deuil et pleurs éternels !
C'est fini. Les enfants, ces innocents cruels,
La suivent dans la rue avec des cris de joie.
Malheureuse ! elle traîne une robe de soie,
Elle chante, elle rit... ah ! pauvre âme aux abois !
Et le peuple sévère, avec sa grande voix,
Souffle qui courbe un homme et qui brise une femme,
Lui dit quand elle vient : « C'est toi ? Va-t-en, infâme ! »

Un homme s'est fait riche en vendant à faux poids ;
La loi le fait juré. L'hiver, dans les temps froids ;
Un pauvre a pris un pain pour nourrir sa famille.
Regardez cette salle où le peuple fourmille ;
Ce riche y vient juger ce pauvre. Écoutez bien.
C'est juste, puisque l'un a tout et l'autre rien.
Ce juge, - ce marchand, - fâché de perdre une heure,
Jette un regard distrait sur cet homme qui pleure,
L'envoie au bagne, et part pour sa maison des champs.
Tous s'en vont en disant : « C'est bien ! » bons et méchants ;
Et rien ne reste là qu'un Christ pensif et pâle,
Levant les bras au ciel dans le fond de la salle.

Un homme de génie apparaît. Il est doux,
Il est fort, il est grand ; il est utile à tous ;
Comme l'aube au-dessus de l'océan qui roule,
Il dore d'un rayon tous les fronts de la foule ;
Il luit ; le jour qu'il jette est un jour éclatant ;
Il apporte une idée au siècle qui l'attend ;
Il fait son œuvre ; il veut des choses nécessaires,
Agrandir les esprits, amoindrir les misères ;
Heureux, dans ses travaux dont les cieux sont témoins,
Si l'on pense un peu plus, si l'on souffre un peu moins !
Il vient. - Certe, on le va couronner ! - On le hue !
Scribes, savants, rhéteurs, les salons, la cohue,
Ceux qui n'ignorent rien, ceux qui doutent de tout,
Ceux qui flattent le roi, ceux qui flattent l'égout,
Tous hurlent à la fois et font un bruit sinistre.
Si c'est un orateur ou si c'est un ministre,
On le siffle. Si c'est un poète, il entend
Ce chœur : « Absurde ! faux ! monstrueux ! révoltant ! »
Lui, cependant, tandis qu'on bave sur sa palme,
Debout, les bras croisés, le front levé, l'œil calme,
Il contemple, serein, l'idéal et le beau ;
Il rêve ; et, par moments, il secoue un flambeau
Qui, sous ses pieds, dans l'ombre, éblouissant la haine,
Éclaire tout à coup le fond de l'âme humaine ;
Ou, ministre, il prodigue et ses nuits et ses jours ;
Orateur, il entasse efforts, travaux, discours ;
Il marche, il lutte ! Hélas ! l'injure ardente et triste,
À chaque pas qu'il fait, se transforme et persiste.
Nul abri. Ce serait un ennemi public,
Un monstre fabuleux, dragon ou basilic,
Qu'il serait moins traqué de toutes les manières,
Moins entouré de gens armés de grosses pierres,
Moins haï ! -- Pour eux tous et pour ceux qui viendront,
Il va semant la gloire, il recueille l'affront.
Le progrès est son but, le bien est sa boussole ;
Pilote, sur l'avant du navire il s'isole ;
Tout marin, pour dompter les vents et les courants,
Met tour à tour le cap sur des points différents,
Et, pour mieux arriver, dévie en apparence ;
Il fait de même ; aussi blâme et cris ; l'ignorance
Sait tout, dénonce tout ; il allait vers le nord,
Il avait tort ; il va vers le sud, il a tort ;
Si le temps devient noir, que de rage et de joie !
Cependant, sous le faix sa tête à la fin ploie,
L'âge vient, il couvait un mal profond et lent,
Il meurt. L'envie alors, ce démon vigilant,
Accourt, le reconnaît, lui ferme la paupière,
Prend soin de la clouer de ses mains dans la bière,
Se penche, écoute, épie en cette sombre nuit
S'il est vraiment bien mort, s'il ne fait pas de bruit,
S'il ne peut plus savoir de quel nom on le nomme,
Et, s'essuyant les yeux, dit : « C'était un grand homme ! »

Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs, que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ;
Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.
Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.
Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.
Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !
Ils semblent dire à Dieu : « Petits comme nous sommes,
« Notre père, voyez ce que nous font les hommes ! »
Ô servitude infâme imposée à l'enfant !
Rachitisme ! travail dont le souffle étouffant
Défait ce qu'a fait Dieu ; qui tue, œuvre insensée,
La beauté sur les fronts, dans les cœurs la pensée,
Et qui ferait - c'est là son fruit le plus certain -
D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !
Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre,
Qui produit la richesse en créant la misère,
Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil !
Progrès dont on demande : « Où va-t-il ? Que veut-il ? »
Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme,
Une âme à la machine et la retire à l'homme !
Que ce travail, haï des mères, soit maudit !
Maudit comme le vice où l'on s'abâtardit,
Maudit comme l'opprobre et comme le blasphème !
Ô Dieu ! qu'il soit maudit au nom du travail même,
Au nom du vrai travail, saint, fécond, généreux,
Qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heureux !

Le pesant chariot porte une énorme pierre ;
Le limonier, suant du mors à la croupière,
Tire, et le roulier fouette, et le pavé glissant
Monte, et le cheval triste à le poitrail en sang.
Il tire, traîne, geint, tire encore et s'arrête ;
Le fouet noir tourbillonne au-dessus de sa tête ;
C'est lundi ; l'homme hier buvait aux Porcherons
Un vin plein de fureur, de cris et de jurons ;
Oh ! quelle est donc la loi formidable qui livre
L'être à l'être, et la bête effarée à l'homme ivre !
L'animal éperdu ne peut plus faire un pas ;
Il sent l'ombre sur lui peser ; il ne sait pas,
Sous le bloc qui l'écrase et le fouet qui l'assomme,
Ce que lui veut la pierre et ce que lui veut l'homme.
Et le roulier n'est plus qu'un orage de coups
Tombant sur ce forçat qui traîne des licous,
Qui souffre et ne connaît ni repos ni dimanche.
Si la corde se casse, il frappe avec le pié ;
Et le cheval, tremblant, hagard, estropié,
Baisse son cou lugubre et sa tête égarée ;
On entend, sous les coups de la botte ferrée,
Sonner le ventre nu du pauvre être muet !
Il râle ; tout à l'heure encore il remuait ;
Mais il ne bouge plus, et sa force est finie ;
Et les coups furieux pleuvent ; son agonie
Tente un dernier effort ; son pied fait un écart,
Il tombe, et le voilà brisé sous le brancard ;
Et, dans l'ombre, pendant que son bourreau redouble,
Il regarde quelqu'un de sa prunelle trouble ;
Et l'on voit lentement s'éteindre, humble et terni,
Son œil plein des stupeurs sombres de l'infini,
Où luit vaguement l'âme effrayante des choses.
Hélas !

Cet avocat plaide toutes les causes ;
Il rit des généreux qui désirent savoir
Si blanc n'a pas raison, avant de dire noir ;
Calme, en sa conscience il met ce qu'il rencontre,
Ou le sac d'argent Pour, ou le sac d'argent Contre ;
Le sac pèse pour lui ce que la cause vaut.
Embusqué, plume au poing, dans un journal dévot,
Comme un bandit tuerait, cet écrivain diffame.
La foule hait cet homme et proscrit cette femme ;
Ils sont maudits. Quel est leur crime ? Ils ont aimé.
L'opinion rampante accable l'opprimé,
Et, chatte aux pieds des forts, pour le faible est tigresse.
De l'inventeur mourant le parasite engraisse.
Le monde parle, assure, affirme, jure, ment,
Triche, et rit d'escroquer la dupe Dévouement.
Le puissant resplendit et du destin se joue ;
Derrière lui, tandis qu'il marche et fait la roue,
Sa fiente épanouie engendre son flatteur.
Les nains sont dédaigneux de toute leur hauteur.
Ô hideux coins de rue où le chiffonnier morne
Va, tenant à la main sa lanterne de corne,
Vos tas d'ordures sont moins noirs que les vivants !
Qui, des vents ou des cœurs, est le plus sûr ? Les vents.
Cet homme ne croit rien et fait semblant de croire ;
Il a l'œil clair, le front gracieux, l'âme noire ;
Il se courbe ; il sera votre maître demain.

Tu casses des cailloux, vieillard, sur le chemin ;
Ton feutre humble et troué s'ouvre à l'air qui le mouille ;
Sous la pluie et le temps ton crâne nu se rouille ;
Le chaud est ton tyran, le froid est ton bourreau ;
Ton vieux corps grelottant tremble sous ton sarrau ;
Ta cahute, au niveau du fossé de la route,
Offre son toit de mousse à la chèvre qui broute ;
Tu gagnes dans ton jour juste assez de pain noir
Pour manger le matin et pour jeûner le soir ;
Et, fantôme suspect devant qui l'on recule,
Regardé de travers quand vient le crépuscule,
Pauvre au point d'alarmer les allants et venants,
Frère sombre et pensif des arbres frissonnants,
Tu laisses choir tes ans ainsi qu'eux leur feuillage ;
Autrefois, homme alors dans la force de l'âge,
Quand tu vis que l'Europe implacable venait,
Et menaçait Paris et notre aube qui naît,
Et, mer d'hommes, roulait vers la France effarée,
Et le Russe et le *** sur la terre sacrée
Se ruer, et le nord revomir Attila,
Tu te levas, tu pris ta fourche ; en ces temps-là,
Tu fus, devant les rois qui tenaient la campagne,
Un des grands paysans de la grande Champagne.
C'est bien. Mais, vois, là-bas, le long du vert sillon,
Une calèche arrive, et, comme un tourbillon,
Dans la poudre du soir qu'à ton front tu secoues,
Mêle l'éclair du fouet au tonnerre des roues.
Un homme y dort. Vieillard, chapeau bas ! Ce passant
Fit sa fortune à l'heure où tu versais ton sang ;
Il jouait à la baisse, et montait à mesure
Que notre chute était plus profonde et plus sûre ;
Il fallait un vautour à nos morts ; il le fut ;
Il fit, travailleur âpre et toujours à l'affût,
Suer à nos malheurs des châteaux et des rentes ;
Moscou remplit ses prés de meules odorantes ;
Pour lui, Leipsick payait des chiens et des valets,
Et la Bérésina charriait un palais ;
Pour lui, pour que cet homme ait des fleurs, des charmilles,
Des parcs dans Paris même ouvrant leurs larges grilles,
Des jardins où l'on voit le cygne errer sur l'eau,
Un million joyeux sortit de Waterloo ;
Si bien que du désastre il a fait sa victoire,
Et que, pour la manger, et la tordre, et la boire,
Ce Shaylock, avec le sabre de Blucher,
A coupé sur la France une livre de chair.
Or, de vous deux, c'est toi qu'on hait, lui qu'on vénère ;
Vieillard, tu n'es qu'un gueux, et ce millionnaire,
C'est l'honnête homme. Allons, debout, et chapeau bas !

Les carrefours sont pleins de chocs et de combats.
Les multitudes vont et viennent dans les rues.
Foules ! sillons creusés par ces mornes charrues :
Nuit, douleur, deuil ! champ triste où souvent a germé
Un épi qui fait peur à ceux qui l'ont semé !
Vie et mort ! onde où l'hydre à l'infini s'enlace !
Peuple océan jetant l'écume populace !
Là sont tous les chaos et toutes les grandeurs ;
Là, fauve, avec ses maux, ses horreurs, ses laideurs,
Ses larves, désespoirs, haines, désirs, souffrances,
Qu'on distingue à travers de vagues transparences,
Ses rudes appétits, redoutables aimants,
Ses prostitutions, ses avilissements,
Et la fatalité des mœurs imperdables,
La misère épaissit ses couches formidables.
Les malheureux sont là, dans le malheur reclus.
L'indigence, flux noir, l'ignorance, reflux,
Montent, marée affreuse, et parmi les décombres,
Roulent l'obscur filet des pénalités sombres.
Le besoin fuit le mal qui le tente et le suit,
Et l'homme cherche l'homme à tâtons ; il fait nuit ;
Les petits enfants nus tendent leurs mains funèbres ;
Le crime, antre béant, s'ouvre dans ces ténèbres ;
Le vent secoue et pousse, en ses froids tourbillons,
Les âmes en lambeaux dans les corps en haillons :
Pas de cœur où ne croisse une aveugle chimère.
Qui grince des dents ? L'homme. Et qui pleure ? La mère.
Qui sanglote ? La vierge aux yeux hagards et doux.
Qui dit : « J'ai froid ? » L'aïeule. Et qui dit : « J'ai faim ? » Tous !
Et le fond est horreur, et la surface est joie.
Au-dessus de la faim, le festin qui flamboie,
Et sur le pâle amas des cris et des douleurs,
Les chansons et le rire et les chapeaux de fleurs !
Ceux-là sont les heureux. Ils n'ont qu'une pensée :
A quel néant jeter la journée insensée ?
Chiens, voitures, chevaux ! cendre au reflet vermeil !
Poussière dont les grains semblent d'or au soleil !
Leur vie est aux plaisirs sans fin, sans but, sans trêve,
Et se passe à tâcher d'oublier dans un rêve
L'enfer au-dessous d'eux et le ciel au-dessus.
Quand on voile Lazare, on efface Jésus.
Ils ne regardent pas dans les ombres moroses.
Ils n'admettent que l'air tout parfumé de roses,
La volupté, l'orgueil, l'ivresse et le laquais
Ce spectre galonné du pauvre, à leurs banquets.
Les fleurs couvrent les seins et débordent des vases.
Le bal, tout frissonnant de souffles et d'extases,
Rayonne, étourdissant ce qui s'évanouit ;
Éden étrange fait de lumière et de nuit.
Les lustres aux plafonds laissent pendre leurs flammes,
Et semblent la racine ardente et pleine d'âmes
De quelque arbre céleste épanoui plus haut.
Noir paradis dansant sur l'immense cachot !
Ils savourent, ravis, l'éblouissement sombre
Des beautés, des splendeurs, des quadrilles sans nombre,
Des couples, des amours, des yeux bleus, des yeux noirs.
Les valses, visions, passent dans les miroirs.
Parfois, comme aux forêts la fuite des cavales,
Les galops effrénés courent ; par intervalles,
Le bal reprend haleine ; on s'interrompt, on fuit,
On erre, deux à deux, sous les arbres sans bruit ;
Puis, folle, et rappelant les ombres éloignées,
La musique, jetant les notes à poignées,
Revient, et les regards s'allument, et l'archet,
Bondissant, ressaisit la foule qui marchait.
Ô délire ! et d'encens et de bruit enivrées,
L'heure emporte en riant les rapides soirées,
Et les nuits et les jours, feuilles mortes des cieux.
D'autres, toute la nuit, roulent les dés joyeux,
Ou bien, âpre, et mêlant les cartes qu'ils caressent,
Où des spectres riants ou sanglants apparaissent,
Leur soif de l'or, penchée autour d'un tapis vert,
Jusqu'à ce qu'au volet le jour bâille entr'ouvert,
Poursuit le pharaon, le lansquenet ou l'hombre ;
Et, pendant qu'on gémit et qu'on frémit dans l'ombre,
Pendant que le
Le roi brillant du jour, se couchant dans sa gloire,
Descend avec lenteur de son char de victoire.
Le nuage éclatant qui le cache à nos yeux
Conserve en sillons d'or sa trace dans les cieux,
Et d'un reflet de pourpre inonde l'étendue.
Comme une lampe d'or, dans l'azur suspendue,
La lune se balance aux bords de l'horizon ;
Ses rayons affaiblis dorment sur le gazon,
Et le voile des nuits sur les monts se déplie :
C'est l'heure où la nature, un moment recueillie,
Entre la nuit qui tombe et le jour qui s'enfuit,
S'élève au Créateur du jour et de la nuit,
Et semble offrir à Dieu, dans son brillant langage,
De la création le magnifique hommage.
Voilà le sacrifice immense, universel !
L'univers est le temple, et la terre est l'autel ;
Les cieux en sont le dôme : et ces astres sans nombre,
Ces feux demi-voilés, pâle ornement de l'ombre,
Dans la voûte d'azur avec ordre semés,
Sont les sacrés flambeaux pour ce temple allumés :
Et ces nuages purs qu'un jour mourant colore,
Et qu'un souffle léger, du couchant à l'aurore,
Dans les plaines de l'air, repliant mollement,
Roule en flocons de pourpre aux bords du firmament,
Sont les flots de l'encens qui monte et s'évapore
Jusqu'au trône du Dieu que la nature adore.
Mais ce temple est sans voix. Où sont les saints concerts ?
D'où s'élèvera l'hymne au roi de l'univers ?
Tout se tait : mon coeur seul parle dans ce silence.
La voix de l'univers, c'est mon intelligence.
Sur les rayons du soir, sur les ailes du vent,
Elle s'élève à Dieu comme un parfum vivant ;
Et, donnant un langage à toute créature,
Prête pour l'adorer mon âme à la nature.
Seul, invoquant ici son regard paternel,
Je remplis le désert du nom de I'Eternel ;
Et celui qui, du sein de sa gloire infinie,
Des sphères qu'il ordonne écoute l'harmonie,
Ecoute aussi la voix de mon humble raison,
Qui contemple sa gloire et murmure son nom.
Salut, principe et fin de toi-même et du monde,
Toi qui rends d'un regard l'immensité féconde ;
Ame de l'univers, Dieu, père, créateur,
Sous tous ces noms divers je crois en toi, Seigneur ;
Et, sans avoir besoin d'entendre ta parole,
Je lis au front des cieux mon glorieux symbole.
L'étendue à mes yeux révèle ta grandeur,
La terre ta bonté, les astres ta splendeur.
Tu t'es produit toi-même en ton brillant ouvrage ;
L'univers tout entier réfléchit ton image,
Et mon âme à son tour réfléchit l'univers.
Ma pensée, embrassant tes attributs divers,
Partout autour de soi te découvre et t'adore,
Se contemple soi-même et t'y découvre encore
Ainsi l'astre du jour éclate dans les cieux,
Se réfléchit dans l'onde et se peint à mes yeux.
C'est peu de croire en toi, bonté, beauté suprême ;
Je te cherche partout, j'aspire à toi, je t'aime ;
Mon âme est un rayon de lumière et d'amour
Qui, du foyer divin, détaché pour un jour,
De désirs dévorants **** de toi consumée,
Brûle de remonter à sa source enflammée.
Je respire, je sens, je pense, j'aime en toi.
Ce monde qui te cache est transparent pour moi ;
C'est toi que je découvre au fond de la nature,
C'est toi que je bénis dans toute créature.
Pour m'approcher de toi, j'ai fui dans ces déserts ;
Là, quand l'aube, agitant son voile dans les airs,
Entr'ouvre l'horizon qu'un jour naissant colore,
Et sème sur les monts les perles de l'aurore,
Pour moi c'est ton regard qui, du divin séjour,
S'entr'ouvre sur le monde et lui répand le jour :
Quand l'astre à son midi, suspendant sa carrière,
M'inonde de chaleur, de vie et de lumière,
Dans ses puissants rayons, qui raniment mes sens,
Seigneur, c'est ta vertu, ton souffle que je sens ;
Et quand la nuit, guidant son cortège d'étoiles,
Sur le monde endormi jette ses sombres voiles,
Seul, au sein du désert et de l'obscurité,
Méditant de la nuit la douce majesté,
Enveloppé de calme, et d'ombre, et de silence,
Mon âme, de plus près, adore ta présence ;
D'un jour intérieur je me sens éclairer,
Et j'entends une voix qui me dit d'espérer.
Oui, j'espère, Seigneur, en ta magnificence :
Partout à pleines mains prodiguant l'existence,
Tu n'auras pas borné le nombre de mes jours
A ces jours d'ici-bas, si troublés et si courts.
Je te vois en tous lieux conserver et produire ;
Celui qui peut créer dédaigne de détruire.
Témoin de ta puissance et sûr de ta bonté
J'attends le jour sans fin de l'immortalité.
La mort m'entoure en vain de ses ombres funèbres,
Ma raison voit le jour à travers ces ténèbres.
C'est le dernier degré qui m'approche de toi,
C'est le voile qui tombe entre ta face et moi.
Hâte pour moi, Seigneur, ce moment que j'implore ;
Ou, si, dans tes secrets tu le retiens encore,
Entends du haut du ciel le cri de mes besoins ;
L'atome et l'univers sont l'objet de tes soins,
Des dons de ta bonté soutiens mon indigence,
Nourris mon corps de pain, mon âme d'espérance ;
Réchauffe d'un regard de tes yeux tout-puissants
Mon esprit éclipsé par l'ombre de mes sens
Et, comme le soleil aspire la rosée,
Dans ton sein, à jamais, absorbe ma pensée.
andenrangs poet Mar 2015
jeg så dig danse på en lørdag nat. jeg har aldrig set dig danse før.
det var allerførste gang jeg så dig danse.
du dansede til et nummer komponeret af en mand med et uforglemmeligt og krøllet navn.
og hele rummet summede af lyden af et klaver der blev slået an af en rystende finger og violin strengene der dansede rundt i luften, efterlod rummet i en skygge af pulver drømme og stjerner der faldt ned omkring dine fødder.

du dansede noget der kunne minde om en vals. men du dansede den alene.

vil du ikke danse lidt med mig i stedet for at gøre det helt alene? det ser så ensomt ud. smukt, dog ensomt.

du trak på smilebåndet. men så ej på mig.

så kom herhen.

du tog mig pludselig i dine arme og scenen var din, min, og vores. jeg har aldrig danset. kun i stuen som lille i min mors gamle balletskørt.
og det gik op for mig hvor perfekt min spinkle krop passede i den silhuet der før var udfyldt af noget ingen andre end du kunne se.

og scenen var din, min, og vores.
verden forsvandt omkring os mens vi dansede mellem stjernerne.
jeg forsøgte at få del i dine tanker ved at lade mig suge ind i dit blik....men du havde travlt med at koncentrere dig om dine trin. ikke bare for dansens skyld, men det blik du anstrengte dig for ikke at sende mig handlede ikke blot om dansen men angsten for at træde forkert.
hvad ville der ske hvis du så mig i øjnene?
jeg kunne mærke din kropsvarme helt ind i sjælen mens du snurrede mig rundt. let og elegant og tilbage i dine arme.

se på mig.

stjernene var for længst faldet ned men var ikke længere at finde for mine fødder. for du så på mig. du så mig lige ind i øjnene, længe nok til at det  begyndte at gøre ondt da du trådte et skridt tilbage men ikke længe nok til at jeg kom ind under huden på dig.

tak for dansen.

følelserne... var de ikke lige der?
og før jeg vidste af det var der ikke længere andet end mig og den sørgelige musik der nu fyldte rummet med opløste håb og tusind fejl og mangler.

på en lørdag nat så jeg dig danse for første gang. jeg havde aldrig set dig danse før. og på en lørdag nat så du mig i øjnene for første gang. du havde aldrig set mig i øjnene før....
.... og jeg har ikke danset siden
Arpita Petersen May 2016
DU LEVER I DIN EGEN BOBLE
DIT EGET UNIVERS OG ALT KØRER FOR DIG
DU BRUGER NATTEN OG DAGEN PÅ DIN TING
PÅ LIGE DET DU ELSKER OG KAN
DIT LIV HANDLER OM DEN ENE TING DU KAN
DU GLEMMER ALT OMKRING DIG
DU SMILER OG ER GLAD
HELT IND I DIT HJERTE

DU VÅGNER OP I ET KOLDT ***
INTET LYS
DU VÅGENDE OP FRA VIRKELIGHEDEN
TIL KRIG OG ØDELÆGGELSE
LIVET VISER SIG FRA SIN MØRKE SIDE
DEN TING DU ELSKER
DEN TING DU KAN
ER BRAT
STEMMEN SIGER TIL DIG;
UNDSKYLD MEN DU KOMMER ALDRIG TIL AT DANSE IGEN
DU FORSTÅR DET IKKE
DU DANSER VIDERE SELVOM ALT GØR ONDT
ALT ER I MOD DIG
DU ER ALENE
DIN BEDSTEVEN BLEV DIT VÆRSTE MARERIDT
NU SKAL DU FINDE DIG SELV IGEN
FINDE EN PLADS I LIVET UDEN DIT KÆRESTE EJE
DU KOMMER DESVÆRRE ALDRIG TIL AT DANSE IGEN
MIN PIGE
- Drømmen om det store går i stykker.
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