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Adrien Jul 2014
Je suis comme un oiseau qui ne sait pas voler
Comme un oiseau sans ailes
Comme un oiseau sans plumes
Comme un oiseau sans peau
Comme un oiseau qui ne sais plus chanter
Comme un oiseau muet
Mais qui essaye
Et qui supplis la Lune
Qui en tremble à s'en briser les os
Comme un oiseau fauché.
Adrien Jul 2014
Son regard a croisé le mien
Ses yeux ont percé les miens
J'ai été fauché par son parfum
Elle m'a souri, je lui ai pris la main
Maintenant ma peau connait la sienne et ne veux plus la quitter
Et mes mains tremblent a l'idée de ne plus la toucher
Les jours je rêve d'elle, et je rêve eveillé
La nuit j'admire son image qui ne peux me quitter
Mon coeur fond, ma tête craque du seul son de sa voix
Comme la neige s'effondre sous un seul de nos pas

Je suis tombé dans le piège.
Maintenant il faut qu'elle m'achève
Mais je suis seul, et j'ai froid
Je ne vois plus que ses yeux
Je n'entend plus que sa voix
Je tombe d'amour, je tombe dans le piège
Et dans ma chute je crois bien que je la vois
Qui se jette dans le vide, le vide au creu de mes bras

Ne me retenez pas.

Je suis tombé
Je ne veux plus me relever
Je ne vie plus que pour elle
Il m'en pousserai des ailes
Mais je suis tombé.
Je suis cloué.
Je suis tombé dans le piège.
Et si ce n'est qu'un rêve

*Ne me reveillez pas.
Adrien Jul 2014
La nuit quand je souffre face a mes doutes et mes angoisses,
La nuit j'entends ton souffle qui fait battre mon coeur à ma place.
C'est comme les vagues viennent genéreusement lecher les plages,
Pour rafraichir et apaiser le sable qui brule et s'effrite au vent.
C'est comme le murmure d'un oiseau sorti de sa cage,
Dont on ne voit les ailes que parcequ'on entends leur battements.
Adrien Jul 2014
Au temps

Au temps où l'on va toujours plus vite, pour en gagner
Autant de temps à perdre devant la télé
Quand les pieds d'argile ont des chaussures en croco
Au temps de la guerre des égos
À celui passé à l'usine, qui roule sa bosse
Quand c'est tout ce qu'on apprends à nos gosses
Fais de l'argent, entres dans le moule
À l'heure où notre joli navire coule
Quand les recherches les plus subventionnées sont militaires
Quand l'homme avance un pas en avant, deux pas en arrière
Quand on a plus que jamais tous du sang sur nos doigts
Là où on trouve moins d'eau que de soda
À l'heure des strings et des braguettes
Quand la pucelle à honte de l'être
Quand on fait l'amour à des images, à du kevlar
À l'heure où l'art fait sa pute, et au street art
Aux endettés que le temps presse
Aux laodicéens qui pensent boire de l'eau fraiche
Au temps passé en emmenant nos valeurs
Au temps modernes, au temps perdu, au temps qui fait peur
Au temps qui veut m'arracher ce que j'ai de plus précieux
Ma sauvagerie, ma liberté, comme la prunelle de mes yeux
Au temps, à ses aiguilles qu'on ne peut casser,
Qui passent sur nous comme on laboure un champ
Plient et tâchent une peau tant de fois griffée,
Puis laissent à nos yeux que le blanc
Au temps qui nous abimes, qui passe et nous emporte l'un après l'autre
Au temps des idoles et des rois, au temps des apôtres
Au temps qui passe et estompe nos mirages
Qui file tout le temps, qui jauni nos images
Qui nous vieilli, nous flétris, nous habitue
Qui nous ternis, nous aigris, puis qui nous tue.
Au temps qui ne s'est pas passé comme prévu
Aux tremblotants, au temps qui nous fait perdre la vue
Aux palpitants qui s'arrêtent
Aux pétillants qui naissent
À ceux qui ont tant passé à contre courant, au monuments
Qui résistent contre le vent, qui malgré tout et pour autant
Au temps.

— The End —