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M Solav Jul 2020
Dansent les papillons
Tourbillonnant,
Virevoltant en trombes,
Valsant dans le vent.

Battent leur battements d'ailes
En frivoles palpitations;
Contestant le calme du ciel
Chahutant leurs dérisions.

Tombent ces feuilles vivaces
Sans le moindre abandon,
Aussi malhabilement
Que sans grande confusion.

Valsent les tourbillons
Imaginaires, papillonants;
Vortex de leurs ombres,
Caricatures d'ouragans.
Premier couplet écrit en août 2016.
Le restant fût écrit en juillet 2020.


— Droits d'auteur © M. Solav —
www.msolav.com

Cette oeuvre ne peut être utilisée ni en partie ni dans son intégrité sans l'accord préalable de l'auteur. Veuillez s'il vous plaît contacter marsolav@outlook.com pour toute requête d'usage. Merci beaucoup.
Oui, si j'étais femme, aimable et jolie,
Je voudrais, Julie,
Faire comme vous ;
Sans peur ni pitié, sans choix ni mystère,
A toute la terre
Faire les yeux doux.

Je voudrais n'avoir de soucis au monde
Que ma taille ronde,
Mes chiffons chéris,
Et de pied en cap être la poupée
La mieux équipée
De Rome à Paris.

Je voudrais garder pour toute science
Cette insouciance
Qui vous va si bien ;
Joindre, comme vous, à l'étourderie
Cette rêverie
Qui ne pense à rien.

Je voudrais pour moi qu'il fût toujours fête,
Et tourner la tête,
Aux plus orgueilleux ;
Être en même temps de glace et de flamme,
La haine dans l'âme,
L'amour dans les yeux.

Je détesterais, avant toute chose,
Ces vieux teints de rose
Qui font peur à voir.
Je rayonnerais, sous ma tresse brune,
Comme un clair de lune
En capuchon noir.

Car c'est si charmant et c'est si commode,
Ce masque à la mode,
Cet air de langueur !
Ah ! que la pâleur est d'un bel usage !
Jamais le visage
N'est trop **** du coeur.

Je voudrais encore avoir vos caprices,
Vos soupirs novices,
Vos regards savants.
Je voudrais enfin, tant mon coeur vous aime,
Être en tout vous-même...
Pour deux ou trois ans.

Il est un seul point, je vous le confesse,
Où votre sagesse
Me semble en défaut.
Vous n'osez pas être assez inhumaine.
Votre orgueil vous gêne ;
Pourtant il en faut.

Je ne voudrais pas, à la contredanse,
Sans quelque prudence
Livrer mon bras nu ;
Puis, au cotillon, laisser ma main blanche
Traîner sur la manche
Du premier venu.

Si mon fin corset, si souple et si juste,
D'un bras trop robuste
Se sentait serré,
J'aurais, je l'avoue, une peur mortelle
Qu'un bout de dentelle
N'en fût déchiré.

Chacun, en valsant, vient sur votre épaule
Réciter son rôle
D'amoureux transi ;
Ma beauté, du moins, sinon ma pensée,
Serait offensée
D'être aimée ainsi.

Je ne voudrais pas, si j'étais Julie,
N'être que jolie
Avec ma beauté.
Jusqu'au bout des doigts je serais duchesse.
Comme ma richesse,
J'aurais ma fierté.

Voyez-vous, ma chère, au siècle où nous sommes,
La plupart des hommes
Sont très inconstants.
Sur deux amoureux pleins d'un zèle extrême,
La moitié vous aime
Pour passer le temps.

Quand on est coquette, il faut être sage.
L'oiseau de passage
Qui vole à plein coeur
Ne dort pas en l'air comme une hirondelle,
Et peut, d'un coup d'aile,
Briser une fleur.
NC Mar 2019
Ressentir le regard de l’autre,
À l’extrême opposé d’une pièce bruyante,
Suspend momentanément le temps,  
Pour voir chaque battements de cils,
Et le pouls de son cou prendre,
Un rythme effréné.

Le désir de bien agir à ses yeux pour,
Séduire celui qui ne peux détacher,
Son esprit rêveur de celle,
Qui lui susurre des mots doux,
Dans l’intimité veloutée de la nuit.

À peine le jour levé,
Les vestiges de leur amour s’estompe,
Comme le fait un hiver trop long,
Qui laisse peu à peu naître les fleurs nouvelles,
Au cœur d’un monde cruellement inchangé.

De retour à la réalité,
Le regret amère des moments passés,
Laisse place à l’impuissance ravageuse,
D’une âme implorant le courage,
D’être le premier à la conquérir.

La plus mystique des créatures,
À la fois le yin et le yang,
Fleuretant avec l’attirante noirceur,
Et valsant au gré de la clarté,
Incarnant le suprême désirable.
Sonnet.

On leur fait des sonnets, passables quelquefois ;
On baise cette main qu'elles daignent vous tendre ;
On les suit à l'église, on les admire au bois ;
On redevient Damis, on redevient Clitandre ;

Le bal est leur triomphe, et l'on brigue leur choix ;
On danse, on rit, on cause, et vous pouvez entendre,
Tout en valsant, parmi les luths et les hautbois,
Ces belles gazouiller de leur voix la plus tendre :

- La force est tout ; la guerre est sainte ; l'échafaud
Est bon ; il ne faut pas trop de lumière ; il faut
Bâtir plus de prisons et bâtir moins d'écoles ;

Si Paris bouge, il faut des canons plein les forts.
Et ces colombes-là vous disent des paroles
A faire remuer d'horreur les os des morts.

Juillet 1870.

— The End —