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Dyanova Sep 2014
I. Parade Square

I can still feel the blisters from the hotplate ground,
the tar off my marred body,
imagine my acid sweat coercing my eyes
to burn with an perverse, masochistic
fire for this
torture
my tongue could never profess.
Running or sprinting blind, and
then a rumble above, force open my eyes to
watch the undercarriage of the SQ A380
hang low like a
ladder.

II. Swimming Pool

Usually we swim here,
or get cooked by the sun,
but there was once we pumped eighty
because the FT was bored and wanted to go
home,
early.

III. Cookhouse

Pre-dawn,
we sit down half-asleep,
milo in hand,
a lump of oily I-don’t-quite-know-what on my plate.
Every table a section-full of once-boys
taking a glimpse at the outside world through flat rectangular
window panes that hang from the ceiling.
At 0600, Channel News Asia plays the National Anthem,
and I wonder why we don’t sing it
anymore.

IV. Range

It is going on two months in this foreign land
Two months of having not shot a single picture

A single snug trigger-click, snap-shot
Burst of colour – bang! – picture

Tangy black three-point-eight-two kilos that
Hang off me like a corpse-like appendage

Two months of wading through picturesque scenery
Lilac cirrus sky, or the sleeping shadows of silhouetted trees

And no chance to shoot any photos
But the picture of simulated ******

As I point and pull, hear the
Trigger-click of my camera go

bang.

V. Grenade Ground

When I picked up the little
inconspicuous
olive thing, and placed it in the pouch
next to my left breast, beside my
heart,
I couldn’t help but ponder
if that was how the Bali
bombers
felt like, moments before they
died.

VI. Beyond the Sphinx bridge

This is another world;
a world filled with so many dark
memories
I cannot write about it.
I would have saved you from drowning in your
waterlogged grave, except
I was drowning
myself.

On the long ride back
to camp,
I gazed into the distant twilight, thinking,
we may sit in the
same
tonner, but in actuality
we all find our own roads
home.

VII. Coy Line

When I shower I close my eyes,
feel the slow trickle of water from
the broken showerhead, and
imagine myself in a hotel villa, or
one of those luxury hotsprings.

When the lights go off I lie back,
gaze out at the orange floodlight that
shines through the panes,
illuminates my teary face,
darkens my world
to a quiet, uneasy
sleep.

VIII. Ferry Terminal

Every book-out
I let the man scan my card,
puff up my shoulders
and catwalk down the dock
with a sense of newfound authority.
I’m a civilian now.

Sit and hear the low rumble of the ferry
get louder and
louder
like a plane on the verge of taking off;
like a soul on the verge of
escape.
I hate army and will always hate army. But sometimes you realise there's a strange alluring beauty even in hell.
(En lui envoyant le livre d'Amours diverses.)

Là du prochain Hiver je prévois la tempête,
Là cinquante et six ans ont neigé sur ma tête,
II est temps de laisser les vers et les amours,
Et de prendre congé du plus beau de mes jours.
J'ai vécu ( Villeroy ) si bien, que nulle envie
En partant je ne porte aux plaisirs de la vie ;
Je les ai tous goûté, et me les suis permis
Autant que la raison me les rendait amis,
Sur l'échafaud mondain jouant mon personnage
D'un habit convenable au temps et à mon âge.

J'ai vu lever le jour, j'ai vu coucher le soir,
J'ai vu grêler, tonner, éclairer et pleuvoir,
J'ai vu peuples et Rois, et depuis vingt années
J'ai vu presque la France au bout de ses journées ;
J'ai vu guerres, débats, tantôt trêves et paix,
Tantôt accords promis, redéfais et refais,
Puis défais et refais. J'ai vu que sous la Lune
Tout n'était que hasard, et pendait de Fortune.
Pour néant la Prudence est guide des humains ;
L'invincible Destin lui enchaîne les mains,
La tenant prisonnière, et tout ce qu'on propose
Sagement, la Fortune autrement en dispose.

Je m'en vais saoul du monde, ainsi qu'un convié
S'en va saoul du banquet de quelque marié,
Ou du festin d'un Roi, sans renfrogner sa face,
Si un autre après lui se saisit de sa place.
J'ai couru mon flambeau sans me donner émoi
Le baillant à quelqu'un s'il recourt après moi ;
II ne faut s'en fâcher ; c'est la Loi de Nature,
Où s'engage en naissant chacune créature...

Or comme un endetté, de qui proche est le terme
De payer à son maître ou l'usure ou la ferme,
Et n'ayant ni argent ni biens pour secourir
Sa misère au besoin, désire de mourir ;
Ainsi, ton obligé, ne pouvant satisfaire
Aux biens que je te dois, le jour ne me peut plaire ;
Presque à regret je vis et à regret je vois
Les rayons du Soleil s'étendre dessus moi.
Pour ce, je porte en l'âme une amère tristesse,
De quoi mon pied s'avance aux faubourgs de vieillesse,
Et vois (quelque moyen que je puisse essayer)
Qu'il faut que je déloge avant que te payer ;
S'il ne te plaît d'ouvrir le ressort de mon coffre,
Et prendre ce papier que pour acquit je t'offre,
Et ma plume qui peut, écrivant vérité,
Témoigner ta louange à la postérité.

Reçois donc mon présent, s'il te plaît, et le garde
En ta belle maison de Confiant, qui regarde
Paris, séjour des Rois, dont le front spacieux
Ne voit rien de pareil sous la voûte des Cieux ;
Attendant qu'Apollon m'échauffe le courage
De chanter tes jardins, ton clos et ton bocage,
Ton bel air, ta rivière et les champs d'alentour
Qui sont toute l'année échauffés d'un beau jour,
Ta foret d'Orangers, dont la perruque verte
De cheveux éternels en tout temps est couverte,
Et toujours son fruit d'or de ses feuilles défend,
Comme une mère fait de ses bras son enfant.

Prend ce Livre pour gage, et lui fais, je te prie,
Ouvrir en ma faveur ta belle Librairie,
Où logent sans parler tant d'hôtes étrangers :
Car il sent aussi bon que sont tes Orangers.
Fable XVI, Livre I.


On admirait l'oiseau de Jupiter,
Qui déployant ses vastes ailes,
Aussi rapide que l'éclair,
Remontait vers son maître aux voûtes éternelles.
Toute la basse-cour avait les yeux en l'air.
Ce n'est pas sans raison qu'un grand dieu le préfère !
S'écriait un vieux coq ; parmi ses envieux,
Qui pourrait, comme lui, laissant bien **** la terre,
Voler en un clin-d'oeil au séjour du tonnerre,
Et d'un élan franchir l'immensité des cieux ?
Qui ? reprit un chapon ; vous et moi, mon confrère.
Moi, vous dis-je. Laissons les dindons s'étonner
De ce qui sort de leurs coutumes :
Osons, au lieu de raisonner.
D'aussi près qu'il voudra verra Jupin tonner
Quiconque a du cœur et des plumes.
Il dit, et de l'exemple appuyant la leçon,
Il a déjà pris vol vers la céleste plaine.
Mais c'était le vol du chapon.
L'enfant gâté du Mans s'élève, et, comme un plomb,
Va tomber sur le toit de l'étable prochaine.
On sait que l'indulgence, en un malheur pareil,
N'est pas le fort de la canaille :
On suit le pauvre hère, on le hue, on le raille,
Les plus petits exprès montaient sur la muraille.
Le vieux coq, plus sensé, lui donna ce conseil :
Que ceci te serve de règle ;
Raser la terre est ton vrai lot :
Renonce à prendre un vol plus haut,
Mon ami, tu n'es pas un aigle.

— The End —