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Unis dès leurs jeunes ans
D'une amitié fraternelle,
Un lapin, une sarcelle,
Vivaient heureux et contents.
Le terrier du lapin était sur la lisière
D'un parc bordé d'une rivière.
Soir et matin nos bons amis,
Profitant de ce voisinage,
Tantôt au bord de l'eau, tantôt sous le feuillage,
L'un chez l'autre étaient réunis.
Là, prenant leurs repas, se contant des nouvelles,
Ils n'en trouvaient point de si belles
Que de se répéter qu'ils s'aimeraient toujours.
Ce sujet revenait sans cesse en leurs discours.
Tout était en commun, plaisir, chagrin, souffrance ;
Ce qui manquait à l'un, l'autre le regrettait ;
Si l'un avait du mal, son ami le sentait ;
Si d'un bien au contraire il goûtait l'espérance,
Tous deux en jouissaient d'avance.
Tel était leur destin, lorsqu'un jour, jour affreux !
Le lapin, pour dîner venant chez la sarcelle,
Ne la retrouve plus : inquiet, il l'appelle ;
Personne ne répond à ses cris douloureux.
Le lapin, de frayeur l'âme toute saisie,
Va, vient, fait mille tours, cherche dans les roseaux,
S'incline par-dessus les flots,
Et voudrait s'y plonger pour trouver son amie.
Hélas ! S'écriait-il, m'entends-tu ? Réponds-moi,
Ma sœur, ma compagne chérie ;
Ne prolonge pas mon effroi :
Encor quelques moments, c'en est fait de ma vie ;
J'aime mieux expirer que de trembler pour toi.
Disant ces mots, il court, il pleure,
Et, s'avançant le long de l'eau,
Arrive enfin près du château
Où le seigneur du lieu demeure.
Là, notre désolé lapin
Se trouve au milieu d'un parterre,
Et voit une grande volière
Où mille oiseaux divers volaient sur un bassin.
L'amitié donne du courage.
Notre ami, sans rien craindre, approche du grillage,
Regarde et reconnaît... ô tendresse ! ô bonheur !
La sarcelle : aussitôt il pousse un cri de joie ;
Et, sans perdre de temps à consoler sa sœur,
De ses quatre pieds il s'emploie
À creuser un secret chemin
Pour joindre son amie, et par ce souterrain
Le lapin tout-à-coup entre dans la volière,
Comme un mineur qui prend une place de guerre.
Les oiseaux effrayés se pressent en fuyant.
Lui court à la sarcelle ; il l'entraîne à l'instant
Dans son obscur sentier, la conduit sous la terre ;
Et, la rendant au jour, il est prêt à mourir
De plaisir.
Quel moment pour tous deux ! Que ne sais-je le peindre
Comme je saurais le sentir !
Nos bons amis croyaient n'avoir plus rien à craindre ;
Ils n'étaient pas au bout. Le maître du jardin,
En voyant le dégât commis dans sa volière,
Jure d'exterminer jusqu'au dernier lapin :
Mes fusils ! Mes furets ! Criait-il en colère.
Aussitôt fusils et furets
Sont tout prêts.
Les gardes et les chiens vont dans les jeunes tailles,
Fouillant les terriers, les broussailles ;
Tout lapin qui paraît trouve un affreux trépas :
Les rivages du Styx sont bordés de leurs mânes ;
Dans le funeste jour de Cannes
On mit moins de romains à bas.
La nuit vient ; tant de sang n'a point éteint la rage
Du seigneur, qui remet au lendemain matin
La fin de l'horrible carnage.
Pendant ce temps, notre lapin,
Tapi sous des roseaux auprès de la sarcelle,
Attendait en tremblant la mort,
Mais conjurait sa sœur de fuir à l'autre bord
Pour ne pas mourir devant elle.
Je ne te quitte point, lui répondait l'oiseau ;
Nous séparer serait la mort la plus cruelle.
Ah ! Si tu pouvais passer l'eau !
Pourquoi pas ? Attends-moi... la sarcelle le quitte,
Et revient traînant un vieux nid
Laissé par des canards : elle l'emplit bien vite
De feuilles de roseau, les presse, les unit
Des pieds, du bec, en forme un batelet capable
De supporter un lourd fardeau ;
Puis elle attache à ce vaisseau
Un brin de jonc qui servira de câble.
Cela fait, et le bâtiment
Mis à l'eau, le lapin entre tout doucement
Dans le léger esquif, s'assied sur son derrière,
Tandis que devant lui la sarcelle nageant
Tire le brin de jonc, et s'en va dirigeant
Cette nef à son cœur si chère.
On aborde, on débarque ; et jugez du plaisir !
Non **** du port on va choisir
Un asile où, coulant des jours dignes d'envie,
Nos bons amis, libres, heureux,
Aimèrent d'autant plus la vie
Qu'ils se la devaient tous les deux.
Primrose Clare Dec 2013
veins of my fingers in riots of blossomed colours
like threads made of lilac, lavender, blues and leafs.
for the blues are essences of the Elysian skies,
while lilacs, lavenders and leafs were stolen from an old man's farm

every dawn the sunlit blue wept for the docile stars' hide
I knock my knuckles red and wild, like the raspberries from the monsieur's farm
my chin against the beige, I gaze to where the magpies talk too loudly on the garden moist
swollen and offended by the loud chirps of boisterous dins, the grouchy neighbour cry.

I fill my baskets with wild things and papers,
I have cheese and juices, fruits and sweet carrots.
I have peach trees on my nails for jam
I have cherries in my toes for pie
I have snows in my lapin's soul for some ice creams
I have poppies in my worn pants for a good sight
And there's even vineyards of all Verona in my mind

the ribbons on the hat loom into the gardens' tunnel;
I have herb gardens, I have secret gardens 
And I have my old books and pens in there.
when my laces are riven, the embroidered flowers are not.

the canvas shoes is painted in petrichors and soil
my dresses go tattered, sewn with patches
into the vines, thorns and russet throats I lilt and leap
against smells of rustic wood pencils and redolent flowers
There, under a green willow is where to sit and devour wisdom
and to drink some saccharine wine with mon lapin and maybe some picnic pies.

The abominable tremors will be gone,
My morn soul diving into fairy pools of sensuous europhias.
Un lièvre de bon caractère
Voulait avoir beaucoup d'amis.
Beaucoup ! Me direz-vous, c'est une grande affaire ;
Un seul est rare en ce pays.
J'en conviens ; mais mon lièvre avait cette marotte,
Et ne savait pas qu'Aristote
Disait aux jeunes grecs à son école admis :
Mes amis, il n'est point d'amis.
Sans cesse il s'occupait d'obliger et de plaire ;
S'il passait un lapin, d'un air doux et civil
Vite il courait à lui : mon cousin, disait-il,
J'ai du beau serpolet tout près de ma tanière,
De déjeuner chez moi faites-moi la faveur.
S'il voyait un cheval paître dans la campagne,
Il allait l'aborder : peut-être monseigneur
A-t-il besoin de boire ; au pied de la montagne
Je connais un lac transparent
Qui n'est jamais ridé par le moindre zéphyr :
Si monseigneur veut, dans l'instant
J'aurai l'honneur de l'y conduire.
Ainsi, pour tous les animaux,
Cerfs, moutons, coursiers, daims, taureaux,
Complaisant, empressé, toujours rempli de zèle,
Il voulait de chacun faire un ami fidèle,
Et s'en croyait aimé parce qu'il les aimait.
Certain jour que tranquille en son gîte il dormait,
Le bruit du cor l'éveille, il décampe au plus vite.
Quatre chiens s'élancent après,
Un maudit piqueur les excite ;
Et voilà notre lièvre arpentant les guérets.
Il va, tourne, revient, aux mêmes lieux repasse,
Saute, franchit un long espace
Pour dévoyer les chiens, et, prompt comme l'éclair,
Gagne pays, et puis s'arrête.
Assis, les deux pattes en l'air,
L'œil et l'oreille au guet, il élève la tête,
Cherchant s'il ne voit point quelqu'un de ses amis.
Il aperçoit dans des taillis
Un lapin que toujours il traita comme un frère ;
Il y court : par pitié, sauve-moi, lui dit-il,
Donne retraite à ma misère,
Ouvre-moi ton terrier ; tu vois l'affreux péril...
Ah ! Que j'en suis fâché ! Répond d'un air tranquille
Le lapin : je ne puis t'offrir mon logement,
Ma femme accouche en ce moment,
Sa famille et la mienne ont rempli mon asile ;
Je te plains bien sincèrement :
Adieu, mon cher ami. Cela dit, il s'échappe ;
Et voici la meute qui jappe.
Le pauvre lièvre part. à quelques pas plus ****,
Il rencontre un taureau que cent fois au besoin
Il avait obligé ; tendrement il le prie
D'arrêter un moment cette meute en furie
Qui de ses cornes aura peur.
Hélas ! Dit le taureau, ce serait de grand cœur :
Mais des génisses la plus belle
Est seule dans ce bois, je l'entends qui m'appelle ;
Et tu ne voudrais pas retarder mon bonheur.
Disant ces mots, il part. Notre lièvre hors d'haleine
Implore vainement un daim, un cerf dix-cors,
Ses amis les plus sûrs ; ils l'écoutent à peine,
Tant ils ont peur du bruit des cors.
Le pauvre infortuné, sans force et sans courage,
Allait se rendre aux chiens, quand, du milieu du bois,
Deux chevreuils reposant sous le même feuillage
Des chasseurs entendent la voix.
L'un d'eux se lève et part ; la meute sanguinaire
Quitte le lièvre et court après.
En vain le piqueur en colère
Crie, et jure, et se fâche ; à travers les forêts
Le chevreuil emmène la chasse,
Va faire un long circuit, et revient au buisson
Où l'attendait son compagnon,
Qui dans l'instant part à sa place.
Celui-ci fait de même, et, pendant tout le jour,
Les deux chevreuils lancés et quittés tour à tour
Fatiguent la meute obstinée.
Enfin les chasseurs tout honteux
Prennent le bon parti de retourner chez eux ;
Déjà la retraite est sonnée,
Et les chevreuils rejoints. Le lièvre palpitant
S'approche, et leur raconte, en les félicitant,
Que ses nombreux amis, dans ce péril extrême,
L'avaient abandonné. Je n'en suis pas surpris,
Répond un des chevreuils : à quoi bon tant d'amis ?
Un seul suffit quand il nous aime.
REAL Jan 2013
One month later
you forgot so fast,so fast
now what am i
a man with no face
just a black silhouette hanging over me

My brain is on fire
am thinking to much
stop me
stop me
from caring for someone
who hates me

christmas is coming soon
the city will go to sleep under a white blanket
i'll stay awake
walking in the deep white snow
i'll walk up to your pink house
thinking weather to knock or not
on your door
and tell you with snow on my face
with snow on my heart
''i still want you''
Chacun de nous souvent connaît bien ses défauts ;
En convenir, c'est autre chose :
On aime mieux souffrir de véritables maux,
Que d'avouer qu'ils en sont cause.
Je me souviens, à ce sujet,
D'avoir été témoin d'un fait
Fort étonnant et difficile à croire :
Mais je l'ai vu ; voici l'histoire.

Près d'un bois, le soir, à l'écart,
Dans une superbe prairie,
Des lapins s'amusaient, sur l'herbette fleurie,
A jouer au colin-maillard.
Des lapins ! direz-vous, la chose est impossible.
Rien n'est plus vrai pourtant : une feuille flexible
Sur les yeux de l'un d'eux en bandeau s'appliquait,
Et puis sous le cou se nouait :
Un instant en faisait l'affaire.
Celui que ce ruban privait de la lumière
Se plaçait au milieu ; les autres alentour
Sautaient, dansaient, faisaient merveilles,
S'éloignaient, venaient tour à tour
Tirer sa queue ou ses oreilles.
Le pauvre aveugle alors, se retournant soudain,
Sans craindre *** au noir, jette au hasard la patte :
Mais la troupe échappe à la hâte,
Il ne prend que du vent, il se tourmente en vain,
Il y sera jusqu'à demain.
Une taupe assez étourdie,
Qui sous terre entendit ce bruit,
Sort aussitôt de son réduit,
Et se mêle dans la partie.
Vous jugez que, n'y voyant pas,
Elle fut prise au premier pas.
Messieurs, dit un lapin, ce serait conscience,
Et la justice veut qu'à notre pauvre sœur
Nous fassions un peu de faveur ;
Elle est sans yeux et sans défense ;
Ainsi je suis d'avis... - Non, répond avec feu
La taupe, je suis prise, et prise de bon jeu ;
Mettez-moi le bandeau. - Très volontiers, ma chère ;
Le voici : mais je crois qu'il n'est pas nécessaire
Que nous serrions le nœud bien fort.
- Pardonnez-moi, monsieur, reprit-elle en colère,
Serrez bien, car j'y vois... Serrez, j'y vois encore.
Marieta Maglas Aug 2013
(Richard and Anne opened their eyes.)

It was an emotional moment John never dared dream would happen.
He embraced his father, who was wearing a royal fur mantle of lapin.
'I feel like a little kid.' They broke down in tears, in each other’s arms.
'Those wall clocks worked to jolt you out of dreamland with big alarms.

The happiness in the family was clear in their massive smiles,
But the queen said,' I'm as tired as walking five hundred miles.'
They described how this meeting has made them be complete.
Frederick left them for an intimacy talk liking to be discreet.

'I can’t get out of bed’; said Anne, ‘I have a weird sensation in my legs.’
Freda came into the room saying, ‘I cooked for you bacon and eggs.'
'I can't eat with these shaky, weak arms, and I have a stomach pain.'
'Taking care of your needs is so hard,' ‘From meat, I must abstain.'

Jezebel came into the room, ‘my dear mother, how do you feel?'
'My eyes are blurry, and I can't see you. ‘To pray for you I kneel.'
‘I feel so light-headed, foggy, and faint. I'm thirsty, and I want to sleep,'
Said Richard. ‘I hear you, my dear father, and I began to weep.'

(After four months, in the castle, people were ready again for the wedding.)


The Archbishop was committed to keeping the wedding confidential.
Thus, the religious ceremony and the dinner were quintessential.
'If I could stop that misfortune happening to her,’ the groom thought.
'As soon as a baby will come into the family, things will change a lot!'

(Mary recovered, and came to the wedding. She embraced the bride. After that, he talked with Anne.)

'I should recognize there were some moments, when I felt as giving up.
I spiraled down in a whirlpool of sadness, and life was as a death cup.
I felt backed behind a wall .It was nowhere to run, and no reason to move.
Then, I was forced to do things I would normally fiercely disapprove.

Beneath its charming, the evilness manipulates, and destroys people
For its amusement, but its history is reddened in Surah's steeple
I lost my hope that the world, this imperfect place, can be good someday,
But I felt better than before, when I heard you're well, and I began to pray.'

(Anne replied to Mary.)

I think the feeling of disappointment that started in Surah's mind,
And slipped down to her soul was the result of being spiritually blind.
The knowledge that she had been wrong seeped into her bone,
And it wasn't a world to collapse , but a woman to become a stone.

(After two years, Pauline was talking with Freda and Eda, while preparing the dinner.)

'In the cave, there are skeletons of people who died under strange
Circumstances and the entrance of this grotto had to suffer a change.'
'Once, a friend of mine heard some cries of some bat creatures.  
They can ****** kids. ‘An expression of fear crossed Eda's features.

'Their bodies are black, though their wings are dark brown or red.
Their lower jaws contain serrated teeth. They’re big, people said.'
'It's only a demon having red lights on the eyes making them glow.
It becomes active, when the dandelion flowers the seeds start to blow.'

'I heard that a creature as no other one was painted on the wall.
In fact, it was a huge bat creature. Bats still exist , but they're small.'
'Did you hear that Surah died? She had burned scars all over body.
In the burning castle she wore a dress, which was cheap and shoddy.'

(Frederick was talking with Jezebel.)

Jezebel sat softly on a jutting rock near the old cave’s lake.
In that fine damp mist, as usual, she wanted to take a break.
Frederick came to see her, carrying his little son in his arms,
‘I'm in love with you and still deeply captivated by your charms.’

’ The castle has an open natural entrance and a bridge over the lake.’
‘I gave the poor people a half of the treasure for your father’s sake.
Clayton came to hand Anne the blamed castle's keys telling her
That Surah died in his arms. Clayton said,'' I loved her, but we were

Two lonely people in search of a lost happiness . It seems that it was
Not helpful. Now, I go to live in a monastic community because
I want to know the stages of becoming a monk. It has been a while
Since I took the time to find out about God. ‘He went out with a smile.

(Pauline and Freda were in the kitchen of the royal castle. Pauline looked out the window, and saw Clayton leaving the castle.)

'I've always thought that Clayton was a mysterious figure as a crow.'
'He has always loved Surah. He's not able to live without her, now.'
'But where is doctor Fox?’ ‘Who’s this doctor?' 'Nobody exactly knows.’
'Freda, it is said that the secrets lose all their power if they expose.'

The end
Paul d'Aubin Nov 2015
Sonnets pour treize  amis Toulousains  

Sonnet pour l’ami Alain  

Il est malin et combatif,
Autant qu’un malin chat rétif,
C’est Alain le beau mécano,
Exilé par la poste au tri.

Avec Nicole, quel beau tapage,
Car il provoque non sans ravages
Quand il en a marre du trop plein
A naviguer il est enclin.

Alain, Alain, tu aimes le filin
Toi qui es un fier mécano,  
A la conscience écolo.

Alain, Alain, tu vas finir  
Par les faire devenir «cabourds [1]»,  
Aux petits chefs à l’esprit lourd.
Paul     Aubin


Sonnet pour l’ami Bernard
  
Cheveux cendrés, yeux noirs profonds
Bernard, surplombe de son balcon.
Son esprit vif est aiguisé
Comme silex entrechoqués.

Sous son sérieux luit un grand cœur
D’humaniste chassant le malheur.
Très attentif à ses amis,
Il rayonne par son l’esprit.

Bernard, Bernard, tu es si sérieux,
Mais c’est aussi ton talisman
Qui pour tes amis est précieux.

Bernard, Bernard, tu es généreux,
Avec ce zeste de passion,  
Qui réchauffe comme un brandon.
Paul     Aubin

Sonnet pour l’ami Christian  

Sous l’apparence de sérieux  
Par ses lunettes un peu masqué.
C’est un poète inspiré,
Et un conférencier prisé.

Dans Toulouse il se promène  
Aventurier en son domaine.
Comme perdu dans la pampa
Des lettres,   il a la maestria

Christian, Christian, tu es poète,
Et ta poésie tu la vis.
Cette qualité est si rare.

Christian, Christian, tu es lunaire.
Dans les planètes tu sais aller
En parcourant Toulouse à pied.
Paul d’   Aubin

Sonnet pour l’ami José
  
Le crâne un peu dégarni
Dans son regard, un incendie.
Vif, mobile et électrisé,
Il semble toujours aux aguets.

Des « hidalgos » des temps jadis
Il a le verbe et l’allure.
Il donne parfois le tournis,
Mais il possède un cœur pur.

José, José, tu as horreur,
De l’injustice et du mépris,
C’est aussi ce qui fait ton prix.

José, José, tu es un roc
Un mousquetaire en Languedoc
Un homme qui sait résister.
Paul  d’   Aubin

Sonnet pour l’ami  Jean-Pierre  

Subtil et sage, jamais hautain,
C’est Jean-Pierre,  le Toulousain,
qui de son quartier, Roseraie
apparaît détenir les clefs.

Pensée précise d’analyste,  
Il  est savant et optimiste,
Épicurien en liberté,
magie d’  intellectualité.

Jean-Pierre, Jean-Pierre, tu es plus subtil,
Que l’écureuil au frais babil,  
Et pour cela tu nous fascines.

Jean-Pierre, Jean-Pierre, tu es trop sage,
C’est pour cela que tu es mon ami
A cavalcader mes folies.
Paul  d’   Aubin

Sonnet pour l’ami Henry  

Henry  est un fougueux audois  
de la variété qui combat.
Dans ses yeux flamboie l’âpre alcool,
du tempérament espagnol.

Henry est un fidèle  ami
Mais en «section» comme «Aramits».
dans tous  les  recoins,  il frétille,
comme dans les torrents l’anguille.

Henry,  Henry, tu es bouillant
Et  te moques  des cheveux gris,
Sans toi même être prémuni.

Henry,  Henry, tu t’ingénies  
A transformer  ce monde gris
dans notre   époque de clinquant.
Paul   d’  Aubin

Sonnet pour l’ami Olivier  

Olivier l’informaticien    
à   un viking me fait penser.
Il aime d’ailleurs les fest noz,
Et  boit la bière autant qu’on ose

Olivier, roux comme  un flamand  
arpente Toulouse, à grand pas
avec cet  air énigmatique
qui nous le rend si sympathique

Olivier, tu es bretteur
dans le monde informatique,  
Tu gardes  un côté sorcier.

Olivier, tu as un grand cœur,
Tu réponds toujours, je suis là,  
Pour nous tirer de l’embarras.
Paul  d’   Aubin


Sonnet pour l’ami  Philippe  

Cheveux  de geai, les yeux luisants
Voici, Philippe le toulousain.
de l’ «Arsenal» à «Saint Sernin»
Il vous  salut de son allant.

Il est cordial et enjoué,
mais son esprit est aux aguets.
C’est en fait un vrai militant,
traçant sa   vie en se battant.

Philippe, Philippe, tu es partout,
Avec tes gestes du Midi
qui te valent  bien   des  amis.

Philippe, Philippe, tu es batailleur,
Et  ta voix chaude est ton atout,  
Dans notre  Toulouse frondeur.
Paul   d’  Aubin


Sonnet pour l’ami Pierre
  
Pierre est un juriste fin
Qui ne se prend pas au sérieux.
Et sait garder  la tête froide,
Face aux embûches et aux fâcheux.

Surtout, Pierre est humaniste
Et sait d’un sourire allumer.
le cœur  humains et rigoler,
Il doit être un peu artiste.

Pierre,  Pierre, tu es indulgent,
Mais tu as aussi un grand talent,
De convaincre et puis d’enseigner.

Pierre,  Pierre, tu manquerais
A l’ambiance du Tribunal
Quittant le «vaisseau amiral».
Paul  d’   Aubin

Sonnet pour l’ami Pierre-Yves    

Pierre-Yves est fin comme un lapin
mais c’est un si  gentil goupil,
à l’œil vif,  au regard malin;
en plus pense  européen.

Pierre-Yves est un fils d’historien,  
qui goûte  à la philosophe,
usant des plaisirs de la vie
en prisant le bon vin, aussi.

Pierre-Yves,   tu les connais bien,
tous nos notables toulousains,

Pierre-Yves,   tu nous as fait tant rire,
En parlant gaiement  des «pingouins»,
du Capitole,  avec ses  oies.
Paul  d’   Aubin


Sonnet pour l’ami  Rémy    
De son haut front, il bat le vent,
Son bras pointé, comme l’espoir,
C’est notre, Rémy, l’occitan,
Vigoureux comme un « coup à boire ».

De sa chemise rouge vêtue,
Il harangue tel un  Jaurès,
dans les amphis et dans les rues,
pour la belle Clio, sa déesse.

Olivier, Olivier,  ami  
Dans un bagad tu as ta place,  
Mais à Toulouse, on ne connait pas.

Rémy, Rémy, ils ne t’ont pas
Car tout Président  qu’ils t’ont fait,  
Tu gardes en toi, ta liberté.
Paul  d’   Aubin

Sonnet pour l’ami Sylvain    

Sylvain est un perpignanais
mais plutôt secret qu’enjoué.
N’allez pas croire cependant,
qu’il  vous serait indifférent.

Sylvain,   a aussi le talent  
de savoir diriger les gens,
simple, précis et amical,
il pourrait être cardinal.

Sylvain,   Sylvain,    tu es très fin
et dans la «com..» est ton destin,
sans être en rien superficiel.

Sylvain,   Sylvain,    tu es en  recherche
d’une excellence  que tu as.
Il faut que tu la prennes en toi.
Paul  d’   Aubin

Sonnet pour l’ami Toinou    

Tonnerre et bruits, rires et paris,
«Toinou » est fils de l’Oranie,
Quand sur Toulouse, il mit le cap,
On le vit,   entre houle et ressacs.

Dans la cité «Deromedi»
Au Mirail ou à Jolimont,
Emporté par un hourvari
On le connaît tel le « loup gris ».  

Toinou, Toinou, à la rescousse !
Dans la ville, y’a de la secousse!
Chez les «archis», dans les «amphis.»

Toinou, Toinou, encore un verre   !
Tu as oublié de te taire,
Et tes amis viennent tantôt.
Paul d’   Aubin
Un chat sauvage et grand chasseur
S'établit, pour faire bombance,
Dans le parc d'un jeune seigneur
Où lapins et perdrix étaient en abondance.
Là, ce nouveau Nembrod, la nuit comme le jour,
A la course, à l'affût également habile,
Poursuivait, attendait, immolait tour-à-tour
Et quadrupède et volatile.
Les gardes épiaient l'insolent braconnier ;
Mais, dans le fort du bois caché près d'un terrier,
Le drôle trompait leur adresse.
Cependant il craignait d'être pris à la fin,
Et se plaignait que la vieillesse
Lui rendît l'oeil moins sûr, moins fin.
Ce penser lui causait souvent de la tristesse ;
Lorsqu'un jour il rencontre un petit tuyau noir
Garni par ses deux bouts de deux glaces bien nettes :
C'était une de ces lunettes
Faites pour l'opéra, que par hasard, un soir,
Le maître avait perdue en ce lieu solitaire.
Le chat d'abord la considère,
La touche de sa griffe, et de l'extrémité
La fait à petits coups rouler sur le côté,
Court après, s'en saisit, l'agite, la remue,
Etonné que rien n'en sortît.
Il s'avise à la fin d'appliquer à sa vue
Le verre d'un des bouts, c'était le plus petit.
Alors il aperçoit sous la verte coudrette
Un lapin que ses yeux tout seuls ne voyaient pas.
Ah ! Quel trésor ! Dit-il en serrant sa lunette,
Et courant au lapin qu'il croit à quatre pas.
Mais il entend du bruit ; il reprend sa machine,
S'en sert par l'autre bout, et voit dans le lointain
Le garde qui vers lui chemine.
Pressé par la peur, par la faim,
Il reste un moment incertain,
Hésite, réfléchit, puis de nouveau regarde :
Mais toujours le gros bout lui montre **** le garde,
Et le petit tout près lui fait voir le lapin.
Croyant avoir le temps, il va manger la bête ;
Le garde est à vingt pas qui vous l'ajuste au front,
Lui met deux balles dans la tête,
Et de sa peau fait un manchon.

Chacun de nous a sa lunette,
Qu'il retourne suivant l'objet ;
On voit là-bas ce qui déplaît,
On voit ici ce qu'on souhaite.
solenn fresnay Mar 2012
Je voulais tout supprimer et puis me pendre
J’ai préféré écrire
J’ai marché dix kilomètres dans un Paris assommé de tristesse
J’ai vu des enfants aux crânes ruisselant de sueur, des vieux puant l’***** flétrie et des amoureux aux manches rétrécies par l’infinie similitude de leurs journées d’hiver

J'ai erré dans le froid glacial d'une banlieue endormie
Failli tomber trois fois
Souri à une gamine en manteau couleur rose bonbon
J'ai pas mangé, ingurgité un litre de vin sur le balcon des enfants morts
J'ai pas parlé, je me suis juste évanouie

J'ai voyagé dans vos souterrains les yeux rivés vers les étoiles                                                                  
Le lapin suspendu au fil à linge de la cave se vidait de son sang dans la bassine rouge  
Tu peux ****** sur moi, je ne dirai rien du tout
Tu peux me fracasser la tête contre ton sale radiateur poussiéreux, je ne dirai rien du tout
Tu peux me cracher dessus, je ne dirai rien du tout
Tu peux tout me dire, je promets je ne dirai rien du tout
Tu peux me frapper encore un peu, encore plus fort, tu peux te venger sur moi, sur la tête de ma sale conne de mère, je te jure, je ne dirai rien tout
Je ne dirai rien du tout

Embrasse-moi et puis après si tu veux, je te laisserai faire tout ce que tu veux
Tu fais quoi, là
Fais quelque chose, fais-moi quelque chose

T'es une jolie fille, intelligente en plus, tu fais juste un peu peur de temps en temps, quand t'écris, tu fais peur
Alors coupe-moi les mains
Je t'en supplie, coupe-moi les mains
Je promets je ne dirai rien, je ne dirai rien du tout

Tu peux ****** sur moi, je ne dirai rien du tout
Tu peux me fracasser la tête contre ton sale radiateur poussiéreux, je ne dirai rien du tout
Tu peux me cracher dessus, je promets je ne dirai rien du tout
Tu peux tout me dire, je promets je ne dirai rien du tout
Tu peux me frapper encore un peu, encore plus fort, tu peux te venger sur moi, sur la tête de ma sale conne de mère, je te jure, je ne dirai rien du tout
Fais- moi mal
Fais- moi très mal
Je ne veux juste pas y aller.
(Alors sauve-la)
Circa 1994 Sep 2016
I was teetering on the precipice
of something.
edging towards the glimmer.
mashing tongues,
you tore me limb from limb.
I'm glazed with sweat.
you baste me in honeydew.

in the bedroom we speak in vowels:
oooOOHHhhooo
uUUHhh.
AAAAaaahhh
The sounds of death,
Long awaited for.
I died like this every night and loved every minute of it, bruised down to my bones.
i i i, want moremoremore.
Give my teeth a whitening.

You are the eye of the storm
the first leg into a pair of pants
the bone with the best sense of humor.

you left me high,
but not dry.

accept this broken french as a gesture of my affinity:
je taime
tu me manques
je tadore mon lapin
bisou bisou
Il est certains esprits d'un naturel hargneux
Qui toujours ont besoin de guerre ;
Ils aiment à piquer, se plaisent à déplaire,
Et montrent pour cela des talents merveilleux.
Quant à moi, je les fuis sans cesse,
Eussent-ils tous les dons et tous les attributs :
J'y veux de l'indulgence ou de la politesse ;
C'est la parure des vertus.
Un hérisson, qu'une tracasserie
Avait forcé de quitter sa patrie,
Dans un grand terrier de lapins
Vint porter sa misanthropie.
Il leur conta ses longs chagrins,
Contre ses ennemis exhala bien sa bile,
Et finit par prier les hôtes souterrains
De vouloir lui donner asile.
Volontiers, lui dit le doyen :
Nous sommes bonnes gens, nous vivons comme frères,
Et nous ne connaissons ni le tien ni le mien ;
Tout est commun ici : nos plus grandes affaires
Sont d'aller, dès l'aube du jour,
Brouter le serpolet, jouer sur l'herbe tendre :
Chacun, pendant ce temps, sentinelle à son tour,
Veille sur le chasseur qui voudrait nous surprendre ;
S'il l'aperçoit, il frappe, et nous voilà blottis.
Avec nos femmes, nos petits,
Dans la gaîté, dans la concorde,
Nous passons les instants que le ciel nous accorde.
Souvent ils sont prompts à finir ;
Les panneaux, les furets, abrègent notre vie,
Raison de plus pour en jouir.
Du moins par l'amitié, l'amour et le plaisir,
Autant qu'elle a duré nous l'avons embellie :
Telle est notre philosophie.
Si cela vous convient, demeurez avec nous,
Et soyez de la colonie ;
Sinon, faites l'honneur à notre compagnie
D'accepter à dîner, puis retournez chez vous.
À ce discours plein de sagesse,
Le hérisson repart qu'il sera trop heureux
De passer ses jours avec eux.
Alors chaque lapin s'empresse
D'imiter l'honnête doyen
Et de lui faire politesse.
Jusques au soir tout alla bien.
Mais lorsqu'après souper la troupe réunie
Se mit à deviser des affaires du temps,
Le hérisson de ses piquants
Blesse un jeune lapin. Doucement, je vous prie,
Lui dit le père de l'enfant.
Le hérisson, se retournant,
En pique deux, puis trois, et puis un quatrième.
On murmure, on se fâche, on l'entoure en grondant.
Messieurs, s'écria-t-il, mon regret est extrême ;
Il faut me le passer, je suis ainsi bâti,
Et je ne puis pas me refondre.
Ma foi, dit le doyen, en ce cas, mon ami,
Tu peux aller te faire tondre.
René Mutumé Jul 2013
It'll be alright by the lightening
it helps us walk like itself;
walking up through the ceiling window
of my flat
we link myth and flesh
amongst the cherub jokes and sinuous cloud,
hands shaking pulse in the concaves,
death dance and phoenix breeze,
the prayer and the wet
rolling down the slates
harmony in our butts, rolling the storm back, and watching it all
happen.

The night spills its last beer like weighted sweat.
The opera accepts our tickets and slices us down with gallous applause
Where do our limbs stop being the night?
They do not, so it seems, and spread the thunder out
from our one hand
to another;
the nails, and skull, of one, open
fist, retaken-
and driven up
from the worlds core, remedy in scent
the talent of our blood,
damming the poison, allowed to evolve
inside cell
and be another - celestial light, that not only drives the heard,
but is at home in the energy of waking
life.

The lightening passing down through gelatenous night clouds,
caring that there is only sense in the warmth of our mind, our synapse grace,
the float of our hands moving away from the globe,
un lapin mouvements de warren
farmer gathering his flock as the night moves
chain smoker watching you cook
another reason to storm the bellowing halls, one more toast to the sodden market,
brings the landscape to a halt, and strokes out its weariness as apes walk
the amazonian peaks, as the sunrise settles down
and into us; summits
made of nothing,
but the story of your day, all that makes a man
know
and remember
that yours
are always waiting
and are willed by things
that I will never know
completely, but walk like lightening;
creating,
when the storm comes.

Letting me know
it's all **** false,
if not
you.
Lily von Rider Dec 2011
In my mirror
I see pain
Something somewhat misshapen
Perhaps just a day in the rain

In my mirror
Not fit for a verbal description
Lives a girl
Living on pre-prescription

In my mirror
Is quite an ugly thing
No matter what you call it
It's only what dark can bring

In my mirror
There is a beast
Misunderstood and assimilated
And utterly diseased

In my mirror
Lives a calamity
From breeding grounds
Born to live without amity

In my mirror
A euphoric lapin
Observes this sanity
Of a world perfectly misshapen
School project - 2008.
Quand je mourrai, ce soir peut-être,
Je n'ai pas de jour préféré,
Si je voulais, je suis le maître,
Mais... ce serait mal me connaître,
N'importe, enfin, quand je mourrai.

Mes chers amis, qu'on me promette
De laisser le bois... au lapin,
Et, s'il vous plaît, qu'on ne me mette
Pas, comme une simple allumette,
Dans une boîte de sapin ;

Ni, comme un hareng, dans sa tonne ;
Ne me couchez pas tout du long,
Pour le coup de fusil qui tonne,
Dans la bière qu'on capitonne
Sous sa couverture de plomb.

Car, je ne veux rien, je vous jure ;
Pas de cercueil ; quant au tombeau,
J'y ferais mauvaise figure,
Je suis peu fait pour la sculpture,
Je le refuse, fût-il beau.

Mon vœu jusque-là ne se hausse ;
Ça me laisserait des remords,
Je vous dis (ma voix n'est pas fausse) :
Je ne veux pas même la fosse,
Où sont les lions et les morts.

Je ne suis ni puissant ni riche,
Je ne suis rien que le toutou,
Que le toutou de ma Niniche ;
Je ne suis que le vieux caniche
De tous les gens de n'importe où.

Je ne veux pas que l'on m'enferre
Ni qu'on m'enmarbre, non, je veux
Tout simplement que l'on m'enterre,
En faisant un trou... dans ma Mère,
C'est le plus ardent de mes vœux.

Moi, l'enterrement qui m'enlève,
C'est un enterrement d'un sou,
Je trouve ça chic ! Oui, mon rêve,
C'est de pourrir, comme une fève ;
Et, maintenant, je vais dire où.

Eh ! pardieu ! c'est au cimetière
Près d'un ruisseau (prononcez l'Ar),
Du beau village de Pourrière
De qui j'implore une prière,
Oui, c'est bien à Pourrières, Var.

Croisez-moi les mains sous la tête,
Qu'on laisse mon œil gauche ouvert ;
Alors ma paix sera complète,
Vraiment je me fais une fête
D'être enfoui comme un pois vert.

Creusez-moi mon trou dans la terre,
Sous la bière, au fond du caveau,
Où tout à côté de son père,
Dort déjà ma petite mère,
Madame Augustine Nouveau.

Puis... comblez-moi de terre... fine,
Sur moi, replacez le cercueil ;
Que comme avant dorme Augustine !
Nous dormirons bien, j'imagine,
Fût-ce en ne dormant... que d'un œil.

Et... retournez-la sur le ventre,
Car, il ne faut oublier rien,
Pour qu'en son regard le mien entre,
Nous serons deux tigres dans l'antre
Mais deux tigres qui s'aiment bien.

Je serai donc avec les Femmes
Qui m'ont fait et qui m'ont reçu,
Bonnes et respectables Dames,
Dont l'une sans cœur et sans flammes
Pour le fruit qu'elles ont conçu.

Ah ! comme je vais bien m'étendre,
Avec ma mère sur mon nez.
Comme je vais pouvoir lui rendre
Les baisers qu'en mon âge tendre
Elle ne m'a jamais donnés.

Paix au caveau ! Murez la porte !
Je ressuscite, au dernier jour.
Entre mes bras je prends la Morte,
Je m'élève d'une aile forte,
Nous montons au ciel dans l'Amour.

Un point... important... qui m'importe,
Pour vous ça doit vous être égal,
Je ne veux pas que l'on m'emporte
Dans des habits d'aucune sorte,
Fût-ce un habit de carnaval.

Pas de suaire en toile bise...
Tiens ! c'est presque un vers de Gautier ;
Pas de linceul, pas de chemise ;
Puisqu'il faut que je vous le dise,
Nu, tout nu, mais nu tout entier.

Comme sans fourreau la rapière,
Comme sans gant du tout la main,
Nu comme un ver sous ma paupière,
Et qu'on ne grave sur leur pierre,
Qu'un nom, un mot, un seul, GERMAIN.

Fou de corps, fou d'esprit, fou d'âme,
De cœur, si l'on veut de cerveau,
J'ai fait mon testament, Madame ;
Qu'il reste entre vos mains de femme,
Dûment signé : GERMAIN NOUVEAU.
JB Claywell Jun 2019
In this bluest blue
of the first morning venture
I can hear a helicopter
or a C-130 from the airbase nearby.
Yet, despite my squinting, I cannot see it.

I avert my gaze from the sky,
moving it to my front lawn
just in time to invade the dog’s privacy
as she performs her morning necessaries.

The skyward sounds intensify,
I attempt to find their source once more.
Still unable to locate said airship,
allowing my eyes to follow instructions given by my ears,
I spy a hawk riding the thermals,
perhaps looking for a rabbit to invite over for breakfast.

Able to still hear the warbird or rescue chopper,
my imagination stirs these sounds,
the vision of that sleek, hunting raptor.

How tiny his goggles, his helmet.

How deftly the hawk fires rockets from under his wings
while strafing the rabbit village with his machine guns.
They scatter
as the burrows that nested them warmly, safely in the autumn are destroyed
in flying debris and fireball.

Breakfast is served,
our thunderhawk dives to inspect the results
of his latest scrambling mission.

The dog and I weep softly as Taps plays for fallen lapin infantry.

Our own breakfast is griddling,
we turn our backs to this  morning’s madness.

The omelettes are ready,
the bread,
baked,
pulled from the oven,
the coffee is hot.  

Like rabbits we retreat
to safer quarters.

*
-JBClaywell
© P&ZPublications 2019
Fable II, Livre III.


Médor est un vrai chien de race,
Des mieux nés et des mieux appris ;
Il n'a pas d'égal, soit qu'il chasse
Lièvre ou lapin, caille ou perdrix.
Le maître aussi jamais ne va battre les plaines,
Fouiller ses bois et ses garennes,
Qu'à le suivre Médor n'ait été convié ;
Et pourtant, au retour, lorsque le maître dîne
Du gibier dont Médor a fourni sa cuisine,
À la cour, sans égard, Médor est renvoyé.

xxEn plus d'un cas la chose ainsi se passe.
Au dévouement ce sort est parfois destiné ;
Et tel qu'on invitait à l'heure de la chasse,
S'est vu chassé de même à l'heure du dîné.
Quand viendra la saison nouvelle,

Quand auront disparu les froids,

Tous les deux, nous irons, ma belle,

Pour cueillir le muguet au bois ;

Sous nos pieds égrenant les perles

Que l'on voit au matin trembler,

Nous irons écouter les merles

Siffler.


Le printemps est venu, ma belle,

C'est le mois des amants béni,

Et l'oiseau, satinant son aile,

Dit des vers au rebord du nid.

Oh ! Viens donc sur le banc de mousse

Pour parler de nos beaux amours,

Et dis-moi de ta voix si douce :

« Toujours ! »


****, bien ****, égarant nos courses,

Faisons fuir le lapin caché

Et le daim au miroir des sources

Admirant son grand bois penché ;

Puis chez nous tout joyeux, tout aises,

En panier enlaçant nos doigts,

Revenons rapportant des fraises

Des bois.
Et je t'attends en ce café,

Comme je le fis en tant d'autres.

Comme je le ferais, en outre.

Pour tout le bien que tu me fais.


Tu sais, parbleu ! que cela m'est

Égal aussi bien que possible :

Car mon cœur il n'est telles cibles...

Témoin les belles que j'aimais...


Et ce ne m'est plus un lapin

Que tu me poses, salle rosse,

C'est un civet que tu opposes

Vers midi à mes goûts sans freins.
Donall Dempsey Jun 2023
SHADOWS OF OUR FORMER SELVES

April in Paris
John Donne has indigestion
pines for words from the Isle of Wight

"...whether I be
increased by a child or
diminished by the loss of a wife..."

his baby is born
dead
his wife lives

words...words
these creatures
made of ink

he begins his Anniversaries
Elizabeth Drury becomes a symbol
for the death of youth and beauty

Ben Johnson scorns
such
extreme lamentation

"If it had been written of
the ****** Mary
...it had been something!"

"...she, she is dead; she's dead:
how wan a ghost
this our world is..."

"the imputation of having said
so much
...to say as well as I could...

an Emperor is
about to be
elected

the busy old sun
rests for a moment in
an empty room

*

Being in Paris 'round about the time John Donne was ( but not the same century)and seeing these graffiti people on a wall across from Le Lapin Agile in Montmartre reminded me of his circumstances at the time and what was going on around him in his world.
Joseph Elward Jul 2018
What happens to a Poet
Who has nothing left to say
I sit and watch
The World Slowly Decay


Overpopulation
Global Warming
Robots replacing Man
Was this God’s Plan


I see Movie and Rock Stars dying everyday
I am sad but don’t know what to say
I can’t stop wondering when it will be my turn
To sleep with the worms


I did the best I could by avoiding life
To afraid to find a wife
Sometimes I feel like a castrated male lapin
Just another lost **** Sapien


I try to write poems that make sense to me
But deep down I know
My words are only read by my
Apartment Fleas


I wanted to write something important
I wanted to move my fellow man
I wanted to answer the Big Questions
But now I finally realize

I don’t know anything more
Than the day I was born
Just another Male Bore
Searching for The Answer Store


So I thank God everyday
He keeps the Coroner at bay
Just another ageing Poet
With not much to say
andTilly Nov 2020
j’ai fait une fête
sautant comme un lapin,
perdant ma tête
- on la perd le matin

abîmé, j’ai fêté
un couloir de losanges
et ce qu’on ne m’a pas embêté
en réparant des dommages

j’ai vieilli, la veille
fêtant une abeille
prenant mon sommeil
tout ça à peu près pareil

j’ai fait une fête
je l’ai faite dans ma tête
©2020 andtilly.com
spry buck analogous to energizing bunny
jump/kickstarted procreation ruckus.

Home on the range
cacophony quite absurd
******* Bunny herd
and felt ingratiatingly inured,
nevertheless colony or nest
of doe eyed demoiselles
stewed over their
kit and caboodle being cannibalized
gourmet chef “coney” or “lapin”  
delicacy the magic word.

Ruled his hare'm
nsync with trumpeting Donald Duck,
(loud enough to arouse Daisy),
the former cartoon character,
a pensive searing black kind Roebuck
hare to a fortune hauling trash and *******,

whereby dust bunnies repurposed
into environmentally friendly
electric kool aid acid tested batteries
powering many an electric truck,
which wolfed, kick/jump started
and guzzled down
synthesized reconstituted quality kosher product.

An atypical genre I did tender
wherein I nestled inside warren
peaceful nested litter,
impossible mission fat chance
otherwise odds being slender,
not me mien tubby an offender
courtesy yours truly a heterosexual,
he considers himself thoroughly
one hundred percent male gender.

Anyway Harold's velvet teen,
fluff filled, carrot topped, R2D2
and humanoid C-P3O constituted two
mottled robots quasi manned motley crew,
where sniffling nose appeared blue
then twitched as if affected with
Bugs Bunny syndrome
also known as Oryctolagus cuniculus flu
asking What's up doc
ready to sneeze atchew
parallels to doe eyed Jewish herd -

mentality and sympathy for the devil
whose hooded guise did accrue
(to figurative rolling stone)
quite a reputation toasting with l'chaim
Herr heralded as germane
Semitic, laconic and genetic brew
stirring demagogue foremost
thru arduous peer review
of course primarily
commingling with ******* bunnies, singing
acapella like foo fighting goo goo
dolls, who blithely balleted,

be bopped, formed a choo choo,
bunny hopped, and
followed bunny trail
toward their hidden
underground treasured slew
of carrot stocked burrow
affecting captivating family
portrait, sans Leporidae, queue
essentially creating live floppy hoo
chee MOMA actionable

art, viz chiaroscuro,
though if his highness Harold
displeased with performance with Urdu
subtitles hissed, growled, foot stomped...
exhibiting cry and hue
threatened troupe, albeit playfully
tubby rabbit stew
otherwise he purred,
hummed, and clucked
contradictorily all the

while scrunching furry furrow
cuz the codas of Peter
Rabbit the Great did eschew
excessive helpings of
soft purr rayed coo coo
wing snapchatting accompanied
soft as butterfly effect
across webbed wide world flew
with faux paw gestures
being lovey dovey gentle foo foo

affectionate grand poobah
versus parochial orthodox pew
yule hating as much
as being sent to Peru
particularly match chew pitch chew,
where convincing reincarnation
of Edward Roscoe Murrow
aired broadcast Run Rabbit Run
intended for **** sexually repressed updike
such as yours truly, hence obviously
above reasonable rhyme not true.

— The End —