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Tansy Roake Jul 2017
I don’t really like horses,

Tough I’ve ridden them once or twice,

Felt like I was on a destrier,

Which wasn’t very nice.


http://tansyroake.weebly.com/new-word-poems
Paul d'Aubin Oct 2013
Sonnet pour mon épagneul anglais Nils
De son smoking de noir vêtu,
mêmes quand il court dans les rues,
à un artiste de gala
il semble emprunter le pas

Ton ventre est blanc comme une hermine.
Sur ton museau blanc, une truffe
Son dos de noir tout habillé.
Sur le front, il se fait doré.

De « prince », il s’attire le nom
Tant sa démarche est altiere ;
mais de « Nils », il a le surnom,
Car autant qu’un jar, il est fier.

Assis, il paraît méditer,
Sur le monde sa vanité.
De ses yeux noirs il vous regarde,
Comme un reproche qui s’attarde.

Quand il court, parmi les genêts,
Il fend l’air comme un destrier ;
Et le panache de sa queue
En flottant, vous ravit les yeux.

Mon épagneul est très dormeur,
Et aux sofas, il fait honneur.
Mais lorsque se lève le jour,
A se promener, il accourt.

Quand il dort, il est écureuil,
mais jamais, il ne ferme l’œil.
Un léger murmure l’éveille
Tant aérien est son sommeil.
Il semble emprunter le pas

Lorsqu’un aboiement le réveille
De sa voix, il donne l’éveil.
Et les chats, les chiens maraudeurs,
Il met en fuite avec bonheur.

Lorsque dans mes bras, il vient,
Son pelage se fait câlin.
Et la douceur de sa vêture
Lui fait une jolie voilure.

Sur ma table, sa tête repose
Lorsque je taquine la prose,
Comme pour dire ; même par-là,
je veux que tu restes avec moi.

Sous ma caresse, il se blottit,
comme le ferait un petit.
De ma tristesse, il vient à bout,
tant le regard qu’il pose est doux.

Paul d’Aubin (Paul Arrighi), Toulouse.

                     *

Poème à ma chienne Laika dite «Caquine»

Tu as un gros museau,
Cocker chocolatine,
Des yeux entre amandes et noisettes
Teintés  d’une humeur suppliante.

Ta fourrure est quelque peu rêche
Mais prend l’éclat de la noisette
et le reflet du renard roux.
La caresse se fait satin.

Ma fille Célia t’appelle : «Caquine»
Pour des raisons que je ne peux
Au lecteur dévoiler ici,
Mais toute ta place tu tiens.

A ta maitresses adorée
Tu dresses ton gros museau
Et te blottis pour la garder
En menaçant ceux qui approchent.

Tu es peureuse comme un lézard,
Et sait ramper devant Célia.
Mais ton museau, sur mes genoux
Au petit déjeuner veille et guette.

Quand je te sors, tu tires en laisse
Jusqu’à m’en laisser essoufflé,
Après avoir d’énervement
Dans ta gueule, mes chaussons saisis.

Sur les sentiers de senteur,
Ton flair à humer se déploie.
Tu es, ma chienne, compagnie.
De mes longues après-midi.

Paul d’Aubin (Paul Arrighi), Toulouse.
"L'arpenteur mesure la distance d'un point inaccessible en le visant tour à tour de deux points auxquels il a accès. "

Henri Bergson, Les Deux sources de la morale et de la religion,1932, p. 263.

Je t'écris ce poème, ma soeur d'armes

avant qu'il ne soit trop ****

pour que la guerre inéluctable qui se prépare

Ne débouche pas sur le combat nocturne fratricide.

Je t'écris pour que tu choisisses les termes

De l'armistice que nous devrons chaque nuit signer

Au bout de nos campagnes et de nos expéditions

Dans l'outre-reins de nos ombres.

Je t'écris, ma soeur d'armes

Pour que tu laisses de coté à l'entrée du cirque des ébats

ton armure et ta cotte de mailles

Ton hauban et ton écu,

et jusqu'à ton fier destrier de fantaisie.

J'ai moi même abandonné à l'entrée du cirque

mon épée factice dans son fourreau.

Pour le combat singulier qui s'annonce

en épée de Damoclès au dessus de nos sens

Durandal ne sera pas invité. Laissons-le au repos.

Il aura son heure au son du clairon.

C'est mou et désarticulé que je me présenterai

devant les quelques arpents de tes Eaux

Pour leur présenter mes hommages

en te guerroyant ma gladiatrice, d'égal à égal,

nu comme toi, à armes égales

pour ce combat nocturne, sans foi ni loi,

où nul vainqueur ne sera proclamé.

Je ne suis pas comme tu t'imagines peut-être

Un foudre de guerre

Mais il faut dit-on préparer la guerre pour avoir la paix.

Quelle guerre ? Quelle Paix ?

La Paix des Braves , la Guerre des boutons ?

La Paix des corps ? La guerre des Sexes ?

Je me présenterai à toi arpenteur aux yeux bandés !

Je sais que tu aimes ce mot ! Je dirais plus : Tu le vénères !

Je banderai donc des yeux

et c'est les yeux exorbités donc

qu'assermenté je t'arpenterai.

Souffre que je commence non pas par l'évidence mais par l'absence.

Tu te présenteras à moi de dos et de **** dans la mire

je verrai la frontière qui sépare

Le cou de la nuque

et c'est là sur cette ligne d'horizon

que je placerai mon premier voyant,

ma première botte à distance.

Ce ne sera pas un coup de dague ni d'épée

mais il te transpercera de son acuité,

de sa précision géométrique

droit dans le mille, comme le regard plongeant de l'épervier

au-dessus des flots en quête de chair et d'iode.

Je ferai de ta nuque jaillir des perroquets volants étincelants de lumière nacrée

et ton épaule se transformera en épuisette qui recueillera notre pêche miraculeuse.

De mes yeux bandés, un faisceau de lumière

jaillira de la nuit et plongera

dans la raie de ton dos

créant dans son sillage

toute une constellation de plumes chatoyantes

qui crieront ton nom, déclineront ta conjugaison

Au douze temps du Verbe.

Mes yeux bandés partiront alors en reconnaissance.

De leur décamètre, de leur niveau d'eau,

De leur boussole de leur graphomètre

Ils dresseront en bons et loyaux arpenteurs

la topographie des pitons inaccessibles.

Les Failles . Les Crevasses. Les Fissures. Les Marais.

Les Mornes. Les Plages. Les Ecueils. Les Soufrières.

Le Paysage aux cent visages de nos Ebats.

— The End —