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 Oct 2017 Lucas Pilleul
Virginie
Je ne sais pas où j'en suis dans ma vie.
Fallait-il s'y attendre ?

Je n'arrive pas à entreprendre ce que je voudrais réellement.
je n'ose pas, je reste dans ma bulle, je patiente et surtout j'observe.
Imaginez un carré avec au centre des personnes.
Je me trouverais exactement assise dans le coin.
C'est comme ça que se présente ma vie pour l'instant.
J'essaye de faire des efforts, mais rien ne change.
Je ne reçoit aucun signaux
pour me dire que je peux m'engager d'avantage.
Alors je continue à être spectatrice de ma vie.
Est-ce que c'est de cette façon que doit se dérouler ma vie ?
Je ne pense pas.
Je n'en sais rien.
Je suis perdue.

Il me reste deux choses à faire :
oublier et passer outre.
 Oct 2017 Lucas Pilleul
Virginie
Trop de consciences.
Trop de doutes.
Trop de choix.
Trop d'issues.
Trop de possibilités
mais
trop d'hésitation.

J'avance à reculons.
 Jun 2017 Lucas Pilleul
Virginie
J'adorais ce mot : l'imprévu.
Ma vie parisienne se rythmait à ce terme,
Une chose encore que je n'avais jamais vécu.
On ne sait pas ce que la vie renferme.

Je me levais le matin, en me demandant
comme finirais-je ma journée ?
La réponse fut logique évidemment :
On ne le sait jamais.

Le boulevard de Saint-Germains-Des-Prés
je traversais, comme tout les jours d'ailleurs.
Observer les gens, c'est ce que j'aimais
et soudain ils m'ont fendu le cœur.

La ******* de la population bourgeoise
était contre celle des délaissées
Leurs vies était tout à fait sournoise
contre celle des désemparées.

Ainsi, sur le chemin menant à l'école,
je me suis questionnée.
Pourquoi cette triste métropole
m'a t-elle ouvert les yeux sur la réalité ?
 Jun 2017 Lucas Pilleul
Virginie
À nos âmes vagabondes et au temps perdu

À nos pensées refoulées

À nos rêves utopiques

À notre espoir enivrant

À nos convictions idéalistes

À la liberté  !
To our ideals

To our roaming souls and in the lost time

To our repulsed  thoughts

To our utopian dreams

To our intoxicating hope

To our idealistic convictions

To the freedom!
Sonnet.

Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !

Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !
Sonnet.

C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près.

Assise sur ma grande chaise,
Mi-nue, elle joignait les mains.
Sur le plancher frissonnaient d'aise
Ses petits pieds si fins, si fins.

- Je regardai, couleur de cire,
Un petit rayon buissonnier
Papillonner dans son sourire
Et sur son sein, - mouche au rosier.

- Je baisai ses fines chevilles.
Elle eut un doux rire brutal
Qui s'égrenait en claires trilles,
Un joli rire de cristal.

Les petits pieds sous la chemise
Se sauvèrent : "Veux-tu finir !"
- La première audace permise,
Le rire feignait de punir !

- Pauvrets palpitants sous ma lèvre,
Je baisai doucement ses yeux :
- Elle jeta sa tête mièvre
En arrière : "Oh ! c'est encor mieux !...

Monsieur, j'ai deux mots à te dire..."
- Je lui jetai le reste au sein
Dans un baiser, qui la fit rire
D'un bon rire qui voulait bien...

- Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près.

— The End —