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M Solav Apr 2022
De ces journées ternes où le ciel plat et infini
Plafonne sur nos vies, cantonnant nos humeurs,
Se dresse parfois un luisant et pâle trait à l'horizon,
Vaine rumeur lointaine d'avenirs moins sombres;

Mais à en fixer le contraste, cette strate nous surplombant
Se métamorphosera lentement en vierge ciel,
Clair comme l'azure de ces lentes et chaudes journées,
Et cette ligne lointaine, un rassurant paysage éloigné.
Prose de l'été 2012 convertie en structure poétique dix ans plus ****.


— Droits d'auteur © M. Solav —
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Tout ce temps-là m'importune.
Des fadeurs, ou des venins.
La grandeur de leur fortune
Rapetisse encor ces nains.

On a le faux sur la nuque ;
Il règne bon gré mal gré ;
Après un siècle en perruque
Arrive un siècle poudré.

La poudre à flots tourbillonne
Sur le bon peuple sans pain.
Voici qu'à Scapiglione
Succède Perlinpinpin.

L'art se poudre ; c'est la mode.
Voltaire, au fond peu loyal,
Offre à Louis quinze une ode
Coiffée à l'oiseau royal.

La monarchie est bouffonne ;
La pensée a des bâillons ;
Au-dessus de tout, plafonne
Un règne en trois cotillons.

Un beau jour s'ouvre une trappe ;
Tout meurt ; le sol a cédé.
Comme un voleur qui s'échappe,
Ce monde s'est évadé.

Ces rois, ce bruit, cette fête,
Tout cela s'est effacé
Pendant qu'autour de ma tête
Quelques mouches ont passé.

— The End —