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Une jeune guenon cueillit
Une noix dans sa coque verte ;
Elle y porte la dent, fait la grimace... ah ! Certes,
Dit-elle, ma mère mentit
Quand elle m'assura que les noix étaient bonnes.
Puis, croyez aux discours de ces vieilles personnes
Qui trompent la jeunesse ! Au diable soit le fruit !
Elle jette la noix. Un singe la ramasse,
Vite entre deux cailloux la casse,
L'épluche, la mange, et lui dit :
Votre mère eut raison, ma mie :
Les noix ont fort bon goût, mais il faut les ouvrir.
Souvenez-vous que, dans la vie,
Sans un peu de travail on n'a point de plaisir.
Lynn Al-Abiad Oct 2016
Ça sent la vanille et la noix de coco.
Allons danser ce soir.

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It smells like vanilla and coconut.
Let's go dance tonight.



- LynnAA
Les parfums demeurent à vie.
Perfumes abide forever.

24/10/2016
La vindicte bourgeoise assassinait mon nom

Chinoisement, à coups d'épingle, quelle affaire !

Et la tempête allait plus âpre dans mon verre.

D'ailleurs du seul grief, Dieu bravé, pas un non,


Pas un oui, pas un mot ! L'Opinion sévère

Mais juste s'en moquait autant qu'une guenon

De noix vides. Ce bœuf bavant sur son fanon,

Le Public, mâchonnait ma gloire... encore à faire.


L'heure était tentatrice, et plusieurs d'entre ceux

Qui m'aimaient, en dépit de Prudhomme complice,

Tournèrent carrément, furent de mon supplice,


Ou se turent, la Peur les trouvant paresseux.

Mais vous, du premier jour vous fûtes simple, brave,

Fidèle : et dans un cœur bien fait cela se grave.
Je déteste que tu aimes sans raison
Les statues sont sculptées à tes traits
Les tableaux sont peints à ton portrait
Pourquoi retournes-tu l'or au plomb ?

Déesse grecque, je suis a genoux devant ton autel
Quand les vers décrivent tes uniques manières
Et les musiques chantent tes beautés particulières
Pourquoi vivre comme de simples mortels ?

Pourquoi m'aimer comme les infidèles aiment
Puiser l’eau que les riches gaspillent
Accumuler une richesse que les barbares pillent
Et hériter des vengeances que les trahis sèment

Pourquoi remplacer la pureté de l'eau
Par le goût amer de la débauche du vin
La grâce d'un pur race chevalin
Par l'acharnement d'une mer contre un bateau

Quand les oiseaux te font la cour
Je soupçonne ton ouïe d'être sourd
Quand les chiens à tes caprices font des sauts
J'accuse tes yeux d'êtres aveugles au beau

Simplicités des saisons
Les rongeurs sont lassés de leurs noix
Les chanteurs sont privés de leurs voix
Violence des passions
VI.

Comme une aumône, enfant, donne donc ta prière
À ton père, à ta mère, aux pères de ton père ;
Donne au riche à qui Dieu refuse le bonheur,
Donne au pauvre, à la veuve, au crime, au vice immonde.
Fais en priant le tour des misères du monde ;
Donne à tous ! donne aux morts ! - Enfin donne au Seigneur !

" Quoi ! murmure ta voix qui veut parler et n'ose.
Au Seigneur, au Très-Haut manque-t-il quelque chose ?
Il est le saint des saints, il est le roi des rois !
Il se fait des soleils un cortège suprême !
Il fait baisser la voix à l'océan lui-même !
Il est seul ! Il est tout ! à jamais ! à la fois !

" Enfant, quand tout le jour vous avez en famille,
Tes deux frères et toi, joué sous la charmille,
Le soir vous êtes las, vos membres sont pliés,
Il vous faut un lait pur et quelques noix frugales,
Et, baisant tour à tour vos têtes inégales,
Votre mère à genoux lave vos faibles pieds.

Eh bien ! il est quelqu'un dans ce monde où nous sommes
Qui tout le jour aussi marche parmi les hommes,
Servant et consolant, à toute heure, en tout lieu,
Un bon pasteur qui suite sa brebis égarée,
Un pèlerin qui va de contrée en contrée.
Ce passant, ce pasteur, ce pèlerin, c'est Dieu !

Le soir il est bien las ! il faut, pour qu'il sourie,
Une âme qui le serve, un enfant qui le prie,
Un peu d'amour ! Ô toi, qui ne sais pas tromper,
Porte-lui ton coeur plein d'innocence et d'extase,
Tremblante et l'oeil baissé, comme un précieux vase
Dont on craint de laisser une goutte échapper !

Porte-lui ta prière ! et quand, à quelque flamme
Qui d'une chaleur douce emplira ta jeune âme,
Tu verras qu'il est proche, alors, ô mon bonheur,
Ô mon enfant ! sans craindre affront ni raillerie,
Verse, comme autrefois Marthe, soeur de Marie,
Verse tout ton parfum sur les pieds du Seigneur !

Mai 1830.
Comment voulez-vous que je vous croque, marquise,
Votre Seigneurie de haute voltige ?
Comment voulez-vous que votre amant cunnibale croque
L'exquis vertige que son pinceau déflagre
Quand de sa tige délicate et poetique
Il esquisse sur la toile le portrait de votre boutique arrière ?
Dans le tableau vous posez élégamment nue
Le postérieur au premier plan
Et un  sucrier à fal jaune
Qui sent le vent de gingembre
Et la mer de noix de muscade
Becquette d'un regard gourmand le cul corossol
Que vous lui offrez avec langueur et nonchalance.
L'analyse infra rouge de ce charmant spectacle
Révèle cependant que l'artiste au fin bec
En vous a semé ses regrets
Car sous ce derrière plantureux de Dame corossol
Un essaim d'abeilles invisible à l'Œil nu bourdonne
Et l'oiseau a laissé pour tout aiguillon tendre
À la mine d'argent l'empreinte double de ses pattes
Comme d'amoureuses morsures
Dans le sable mouvant de vos lunes rebondies.
Ravivant les langueurs nacrées
De tes yeux battus et vainqueurs,
En mèches de parfum lustrées
Se courbent deux accroche-coeurs.

A voir s'arrondir sur tes joues
Leurs orbes tournés par tes doigts,
On dirait les petites roues
Du char de Mab fait d'une noix ;

Ou l'arc de l'Amour dont les pointes,
Pour une flèche à décocher,
En cercle d'or se sont rejointes
A la tempe du jeune archer.

Pourtant un scrupule me trouble,
Je n'ai qu'un coeur, alors pourquoi,
Coquette, un accroche-coeur double ?
Qui donc y pends-tu près de moi ?
Aussi, la créature était par trop toujours la même,

Qui donnait ses baisers comme un enfant donne des noix,

Indifférente à tout, hormis au prestige suprême

De la cire à moustache et de l'empois des faux-cols droits.


Et j'ai ri, car je tiens la solution du problème :

Ce pouf était dans l'air dès le principe, je le vois ;

Quand la chair et le sang, exaspérés d'un long carême,

Réclamèrent leur dû, - la créature était en bois.


C'est le conte d'Hoffmann avec de la bêtise en marge.

Amis qui m'écoutez, faites votre entendement large,

Car c'est la vérité que ma morale, et la voici :


Si, par malheur, - puisse d'ailleurs l'augure aller au diable ! -

Quelqu'un de vous devait s'emberlificoter aussi,

Qu'il réclame un conseil de révision préalable.

— The End —