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Madeysin Apr 2015
The daisy on my dresser, the only thing left I have of you. The book you never returned to the library, 8 years over due, the coffee stain on my mattress, I forgave you. The smell of mocha frappes fill my nose at night. I miss you.
Misbah Nov 2020
They say you lose more then just the person.
At first it’s anger,then hurt then guilt but gradually you fall through
You don’t think about them,you barely remember how they smile your moving on
Until one day it starts
It starts of small, you pick up a tissue and it’s his scent
You freeze as the cold air passes through
Your heart stops
Clenches
All it brings is hurt
You think of all the things you don’t do
Unintentionally
Or intentionally
You don’t listen to hey there Delilah
It’s your song
You don’t chew gum
No one carries it for you anymore
You no longer sit on the left side of the bus
Because the hope of seeing you on the right is heartbreaking
You no longer have caramel frappes
Or sit on random stairs to chat
You no longer walk in the snow
It was the first time you were told you were loved
You no longer hold hands
Or throw your arms around someone
You no longer wear frill socks
There’s no one there to pull them up
You don’t like being called meri jaan
That was the first word he learnt in your language
You wait and wait just to see him once more
The small eyes, half grin smile
Beaming at you
Knowing that you made him feel that
Over the years you will move on
As time passes
Memories fade
You’ll keep him close
The hurt will dull
But he won’t stop coming
Waltzing in
And just smiling
Leaving you heartbroken
In all those moments
Une chouette était sur une porte clouée ;
Larve de l'ombre au toit des hommes échouée.
La nature, qui mêle une âme aux rameaux verts,
Qui remplit tout, et vit, à des degrés divers,
Dans la bête sauvage et la bête de somme,
Toujours en dialogue avec l'esprit de l'homme,
Lui donne à déchiffrer les animaux, qui sont
Ses signes, alphabet formidable et profond ;
Et, sombre, ayant pour mots l'oiseau, le ver, l'insecte,
Parle deux langues : l'une, admirable et correcte,
L'autre, obscur bégaîment. L'éléphant aux pieds lourds,
Le lion, ce grand front de l'antre, l'aigle, l'ours,
Le taureau, le cheval, le tigre au bond superbe,
Sont le langage altier et splendide, le verbe ;
Et la chauve-souris, le crapaud, le putois,
Le crabe, le hibou, le porc, sont le patois.
Or, j'étais là, pensif, bienveillant, presque tendre,
Épelant ce squelette, et tâchant de comprendre
Ce qu'entre les trois clous où son spectre pendait,
Aux vivants, aux souffrants, au bœuf triste, au baudet,
Disait, hélas ! la pauvre et sinistre chouette,
Du côté noir de l'être informe silhouette.

Elle disait :

« Sur son front sombre
Comme la brume se répand !
Il remplit tout le fond de l'ombre.
Comme sa tête morte pend !
De ses yeux coulent ses pensées.
Ses pieds troués, ses mains percées
Bleuissent à l'air glacial,
Oh ! comme il saigne dans le gouffre !
Lui qui faisait le bien, il souffre
Comme moi qui faisait le mal.

« Une lumière à son front tremble.
Et la nuit dit au vent : « Soufflons
Sur cette flamme ! » et, tous ensemble,
Les ténèbres, les aquilons,
La pluie et l'horreur, froides bouches,
Soufflent, hagards, hideux, farouches,
Et dans la tempête et le bruit
La clarté reparaît grandie... -
Tu peux éteindre un incendie,
Mais pas une auréole, ô nuit !

« Cette âme arriva sur la terre,
Qu'assombrit le soir incertain ;
Elle entra dans l'obscur mystère
Que l'ombre appelle son destin ;
Au mensonge, aux forfaits sans nombre,
À tout l'horrible essaim de l'ombre,
Elle livrait de saints combats ;
Elle volait, et ses prunelles
Semblaient deux lueurs éternelles
Qui passaient dans la nuit d'en bas.

« Elle allait parmi les ténèbres,
Poursuivant, chassant, dévorant
Les vices, ces taupes funèbres,
Le crime, ce phalène errant ;
Arrachant de leurs trous la haine,
L'orgueil, la fraude qui se traîne,
L'âpre envie, aspic du chemin,
Les vers de terre et les vipères,
Que la nuit cache dans les pierres
Et le mal dans le cœur humain !

« Elle cherchait ces infidèles,
L'Achab, le Nemrod, le Mathan,
Que, dans son temple et sous ses ailes,
Réchauffe le faux dieu Satan,
Les vendeurs cachés sous les porches,
Le brûleur allumant ses torches
Au même feu que l'encensoir ;
Et, quand elle l'avait trouvée,
Toute la sinistre couvée
Se hérissait sous l'autel noir.

« Elle allait, délivrant les hommes
De leurs ennemis ténébreux ;
Les hommes, noirs comme nous sommes,
Prirent l'esprit luttant pour eux ;
Puis ils clouèrent, les infâmes,
L'âme qui défendait leurs âmes,
L'être dont l'œil jetait du jour ;
Et leur foule, dans sa démence,
Railla cette chouette immense
De la lumière et de l'amour !

« Race qui frappes et lapides,
Je te plains ! hommes, je vous plains !
Hélas ! je plains vos poings stupides,
D'affreux clous et de marteaux pleins !
Vous persécutez pêle-mêle
Le mal, le bien, la griffe et l'aile,
Chasseurs sans but, bourreaux sans yeux !
Vous clouez de vos mains mal sûres
Les hiboux au seuil des masures,
Et Christ sur la porte des cieux ! »

Mai 1843.
Me Hgrub Nov 2023
man we are just so comfortable
in these cozy bubbles

convinced we cannot change a thing but our own environment

bothered and put off by the suffering of others
asking “how can you even watch that?”

unwilling to sit with those feelings of helplessness and rage
unable to tolerate seeing the things we’ve never seen
the desperation we never will experience
and the situations others didn’t get to choose
as if we aren’t living on the same exact earth

and maybe that’s exactly what keeps us here
drinking our frappes
stressed about a deadline
complaining about our french fries
American dreaming
FREE PALESTINE

— The End —