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Nigel Morgan Aug 2012
The afternoon is golden.
It has that light
only September
holds when
the angle of the sun
casts shadows
of a softer hue.
. . . and seeing you
in silhouette,
your back to the light,
(across this busy room)
there is a hint of a smile
as,
caught in talk,
your gaze attends
to the fielding of questions
. . .
So the while
I read your voice’s music.
Sketch the while
those gestures
I already know.
This poem was written as the basis for a short piece in two parts for cello and piano. It speaks of autumn and the quality of light and shade common to that season. The word Esquisse in the title has a double meaning in the French language – a sketch and a hint. So the phrase ‘a hint of smile’ is un esquisse d’un sourire. This phrase forms the central line in the poem.
chimaera Sep 2014
The house is now silent,
as if always it was this calm -
all asleep, all tidily done -
and in a thoughtful gesture
she reaches for the quilt,
grabbling for the needle minder.

In her mind, a coloured trickle
of threads draws upon the
inlaid tree branch - oh, the blossom
would happen before us,
would we look it trough her eyes
- as she picks a flaming orange
for the feather stich
and an ocean blue one
for a stich of satin feeling

and - there!, it starts showing,
the bird she nested for so long,
that bird bursting into songs
- now and forever catching your eye
here, molded by her hands.

It is so late, now.
Slowly, the unfinished quilt
is folded, threads and needle kept away.
The bird in esquisse flutters in her heart,
watching her stepping down
into the dark frown of the bedroom.
[30.09.2014]
This is dedicated to all the women that found asylum - from an overwhelming daily routine of housekeeping - in the silent and lonely art crafting, and to all their handworks, forgotten, as useless, in the back of drawers and closets.
Le squelette était invisible,
Au temps heureux de l'Art païen ;
L'homme, sous la forme sensible,
Content du beau, ne cherchait rien.

Pas de cadavre sous la tombe,
Spectre hideux de l'être cher,
Comme d'un vêtement qui tombe
Se déshabillant de sa chair,

Et, quand la pierre se lézarde,
Parmi les épouvantements,
Montrait à l'oeil qui s'y hasarde
Une armature d'ossements ;

Mais au feu du bûcher ravie
Une pincée entre les doigts,
Résidu léger de la vie,
Qu'enserrait l'urne aux flancs étroits ;

Ce que le papillon de l'âme
Laisse de poussière après lui,
Et ce qui reste de la flamme
Sur le trépied, quand elle a lui !

Entre les fleurs et les acanthes,
Dans le marbre joyeusement,
Amours, aegipans et bacchantes
Dansaient autour du monument ;

Tout au plus un petit génie
Du pied éteignait un flambeau ;
Et l'art versait son harmonie
Sur la tristesse du tombeau.

Les tombes étaient attrayantes :
Comme on fait d'un enfant qui dort,
D'images douces et riantes
La vie enveloppait la mort ;

La mort dissimulait sa face
Aux trous profonds, au nez camard,
Dont la hideur railleuse efface
Les chimères du cauchemar.

Le monstre, sous la chair splendide
Cachait son fantôme inconnu,
Et l'oeil de la vierge candide
Allait au bel éphèbe nu.

Seulement pour pousser à boire,
Au banquet de Trimalcion,
Une larve, joujou d'ivoire,
Faisait son apparition ;

Des dieux que l'art toujours révère
Trônaient au ciel marmoréen ;
Mais l'Olympe cède au Calvaire,
Jupiter au Nazaréen ;

Une voix dit : Pan est mort ! - L'ombre
S'étend. - Comme sur un drap noir,
Sur la tristesse immense et sombre
Le blanc squelette se fait voir ;

Il signe les pierres funèbres
De son paraphe de fémurs,
Pend son chapelet de vertèbres
Dans les charniers, le long des murs,

Des cercueils lève le couvercle
Avec ses bras aux os pointus ;
Dessine ses côtes en cercle
Et rit de son large rictus ;

Il pousse à la danse macabre
L'empereur, le pape et le roi,
Et de son cheval qui se cabre
Jette bas le preux plein d'effroi ;

Il entre chez la courtisane
Et fait des mines au miroir,
Du malade il boit la tisane,
De l'avare ouvre le tiroir ;

Piquant l'attelage qui rue
Avec un os pour aiguillon,
Du laboureur à la charrue
Termine en fosse le sillon ;

Et, parmi la foule priée,
Hôte inattendu, sous le banc,
Vole à la pâle mariée
Sa jarretière de ruban.

A chaque pas grossit la bande ;
Le jeune au vieux donne la main ;
L'irrésistible sarabande
Met en branle le genre humain.

Le spectre en tête se déhanche,
Dansant et jouant du rebec,
Et sur fond noir, en couleur blanche,
Holbein l'esquisse d'un trait sec.

Quand le siècle devient frivole
Il suit la mode; en tonnelet
Retrousse son linceul et vole
Comme un Cupidon de ballet

Au tombeau-sofa des marquises
Qui reposent, lasses d'amour,
En des attitudes exquises,
Dans les chapelles Pompadour.

Mais voile-toi, masque sans joues,
Comédien que le ver rnord,
Depuis assez longtemps tu joues
Le mélodrame de la Mort.

Reviens, reviens, bel art antique,
De ton paros étincelant
Couvrir ce squelette gothique ;
Dévore-le, bûcher brûlant !

Si nous sommes une statue
Sculptée à l'image de Dieu,
Quand cette image est abattue,
Jetons-en les débris au feu.

Toi, forme immortelle, remonte
Dans la flamme aux sources du beau,
Sans que ton argile ait la honte
Et les misères du tombeau !
chimaera Aug 2016
J'aime les ponts.
Ils m'obsèdent.
De tout âge, toutes formes.
Des eaux troublées
à en sécher les rivières,
la dérive de la mémoire
en l'hypnose de la pendule,
les branches des saules.
Et ce n'est même pas
la traversée du départ.
C'est plutôt l'arrivée.
L'idée d'arriver quelque part,
comme si c'était chez nous,
finalement.
La ville qui se réveille
comme le dessin pointillé
d'un ciel nocturne
dans une odeur de port,
à l'aube,
le navire emballé par la mer
qui se distancie.
Le contour du pont.
Suspension d'un mirage.
Comment ne pas en rêver,
des ponts?


~~~

I love bridges.
I am obsessed by them.
From all ages, all shapes.
Waters, so troubled
that rivers dried out,
the drifting of memory
in the hypnosis of a pendulum,
the willow branches.
And it is not about
the crossing to depart.
It is about arrival.
The idea of arriving somewhere,
like if it could be home,
finally.
The town, awakening,
esquisse in pointillage
of a nocturnal sky,
the scents of the harbour,
at dawn,
the ship, cradled by the sea,
lost in distance.
The outline of a bridge.
Suspended mirage.
How not to build upon?
27.08.2016
chimaera Apr 2015
To write,
to write it down?

All words
were taken,
in lines of
unrepeatable,
irreproachable
wholeness.

Then,
that sudden whirl.
Words popping,
flooding it all.

To accept:
expression is a drawing
and the self an esquisse
to built upon.
Flaws are expected.
Because it all
comes down to a need.
And that is okay.
28.4.2015
M Solav Dec 2019
Tout explose,
Tout explose encore une fois.
Le rocher dégringole et accélère
Et mon coeur se fend en trois.

Tout éclate,
Tout éclate de lumière
Au frôlement de la divine soie,
Aux souvenirs que l'on enterre.

À l'approche d'une pente abrupte,
Que les milles nerfs défaillissent.
Le chemin juste toujours glisse
Au printemps et ses ruptures.

Tout s'échappe,
Tout s'échappe, surtout soi-même,
En mouvements de laisser-faire;
La volonté, un grand dilemme.

Tout s'impose,
Tout s'impose comme une claque;
N'ayant rien à faire pour diviser
La rivière, la mer et les lacs.

À l'approche des turbulences,
Les milles clin d'oeils sourissent;
Au sommet un tableau s’esquisse:
Du présent, le soleil à l'horizon.
Écrit en avril 2016.


— Droits d'auteur © M. Solav —
www.msolav.com

Cette oeuvre ne peut être utilisée ni en partie ni dans son intégrité sans l'accord préalable de l'auteur. Veuillez s'il vous plaît contacter marsolav@outlook.com pour toute requête d'usage. Merci beaucoup.
__________
chimaera Mar 2016
take a full hand of words
in a worldly language
and sprinkle the lines
with as much of something
as you can; carefully,
not to split out.

if you reach a slight resemblance
to whatever you meant,
be happy and contented:
that's what you're allowed,
sometimes, but never more
than the transparency of an esquisse,
half-way to incompleteness.

still, you did your best
- and your best-outlined-somehow-you
will stand there, in the open,
a threshold no one really sees,
not even when you think they do.
*(the one in the mirror went silent.)
3.2.2016
4.3.2016
Fable XVIII, Livre II.


Tandis que sa main droite achevait un tableau,
Certain professeur en peinture
Gourmandait sa main gauche, et disait : « La nature
T'a fait là, pauvre peintre ! un assez sot cadeau.
Jamais une esquisse, une ébauche,
Un simple trait peut-il sortir de ta main gauche ?
Sait-elle tenir un pinceau ?
Non, pas même un crayon ! Cependant, maladroite,
N'as-tu pas cinq doigts bien comptés ?
Pour faire en tout mes volontés,
Qu'as-tu de moins que ma main droite ?
- Beaucoup, monsieur, » répond pour le membre accusé
L'un des cinq doigts ; le petit doigt, sans doute ;
Doigt très instruit, doigt très rusé,
Doigt qui sait ce qu'il dit comme tel qui l'écoute.
« La main gauche à la droite est semblable en tous points,
Dans l'état de nature ou l'état d'ignorance,
Car c'est tout un ; mais quelle différence
Entre ces sœurs bientôt s'établit par vos soins,
Vers la droite en tout temps portés de préférence !
La main droite est toujours en opération ;
La main gauche en repos : voilà toute l'affaire.
On ne peut devenir habile, à ne rien faire.
Au seul défaut d'instruction
Attribuez, monsieur, l'impuissance où nous sommes.
Croyez-vous l'éducation
Moins nécessaire aux mains qu'aux hommes ? »
Comment voulez-vous que je vous croque, marquise,
Votre Seigneurie de haute voltige ?
Comment voulez-vous que votre amant cunnibale croque
L'exquis vertige que son pinceau déflagre
Quand de sa tige délicate et poetique
Il esquisse sur la toile le portrait de votre boutique arrière ?
Dans le tableau vous posez élégamment nue
Le postérieur au premier plan
Et un  sucrier à fal jaune
Qui sent le vent de gingembre
Et la mer de noix de muscade
Becquette d'un regard gourmand le cul corossol
Que vous lui offrez avec langueur et nonchalance.
L'analyse infra rouge de ce charmant spectacle
Révèle cependant que l'artiste au fin bec
En vous a semé ses regrets
Car sous ce derrière plantureux de Dame corossol
Un essaim d'abeilles invisible à l'Œil nu bourdonne
Et l'oiseau a laissé pour tout aiguillon tendre
À la mine d'argent l'empreinte double de ses pattes
Comme d'amoureuses morsures
Dans le sable mouvant de vos lunes rebondies.
Sky Oct 2024
Dans le creuset de nos regards, une étincelle,
Une chimie subtile, un secret qui s’emmêle.
Échos de rires, murmures en cadence,
Nous dansons ensemble, au cœur de l’errance.

Comme deux flots s’unissant en mer,
Nos âmes s’entrelacent, s'enlacent sans guerre.
Chaque souffle partagé, chaque geste léger,
Nous forgeons un lien que rien ne peut briser.

Complices des rêves, bâtisseurs d’histoires,
Dans cette symbiose, nous traçons notre trajectoire.
Le monde s'efface, seul demeure notre chant,
Une mélodie douce, un instant transcendant.

Dans l’intimité de nos silences, une force,
Un souffle d’espoir, une passion qui écorce.
Les battements de cœur, comme un tambour vibrant,
Révèlent notre essence, un amour envoûtant.

Chaque mot, une potion, chaque silence, un pacte,
Nous sommes les alchimistes d’un amour intact.
Et dans cette fusion, l’éternité s’esquisse,
Deux cœurs, un voyage, une infinie promesse.

Ensemble, nous écrivons un poème sans fin,
Un chef-d'œuvre vivant, un tableau divin.
Dans l’espace infini de notre complicité,
Nous bâtissons des rêves, en toute liberté.

Dans le jardin secret de nos âmes liées,
Fleurissent des souvenirs, des éclats de beauté.
Chaque regard échangé, chaque geste volé,
Écrit sur la toile du temps notre vérité.

Et quand les tempêtes viendront troubler nos cœurs,
Nous resterons unis, portés par nos ardeurs.
L’amour, notre phare, illumine nos pas,
Dans cette alchimie, rien ne nous séparera.

— The End —