C’est à toi que je m’adresse, Toi mon âme, qui me tiens toujours en laisse, Qui se plaît à me voir danser D’un œil drôlement fatigué.
Tu m'auras trainé jusqu’ici Pour ensuite me laisser faire; Tu espérais de moi produit finit Sans fournir matière première.
Parmi les cent pays de l'esprit, Toi seul reconnait les frontières; C'est toi-même qui les délimite D'un air pourtant si fier.
Pourquoi donc à présent ces soupirs Qui déterrent de vieux refrains? Je n’attendais de toi rien de pire Que de ne renoncer à ton propre bien.
Comme ce corps laissé à l’abandon, Négligé durant tant d’années... Si jamais il se dérobe de ses dons, Est-ce par absence de ta volonté?
M'entends-tu, hélas, prêtes-tu oreille? Es-tu de retour d’une quelque vacance? Car sans toi rien n'est plus tout à fait pareil: Et le monde se dénude ennuyé de tout sens.
Ne me laisses pas m'isoler à relire ces mots écris Sans qu’ensuite ta présence ne se ressente. Laisse-toi croire en ces mensonges de l’esprit Si pour te revoir tu exiges que l’on te mente.
Debout maintenant, debout mon seul maître! Que résonne la sagesse que toi-seul nous confère. Malgré les chaînes auxquelles tu nous auras fait naître, Je suis moi esprit à jamais - ton seul et véritable frère.
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