Submit your work, meet writers and drop the ads. Become a member
G Dec 2018
Je ne retrouve pas
Ton humour délicieux
Le son de tes pas
Marchant depuis les cieux
Quand ton sourire appas
M'attrapait, astucieux.

Comme le piège du soleil
Éclairant les actes du jour
Ou butinent les abeilles
Sur les fleurs des alentours
Je m’émerveille
Comme au premier jour.

Les odeurs de la vie
Comme une primevère,
Encense mes envies,
Terre à terre.
Ou es-tu, Wifi?
Réveille tes ondes téméraires.

Une image apparaît
Virtuelle,
Plus que jamais
Irréelle,
J'accroche mon cœur comme Beyoncé,  
Au crochet d'un célèbre mortel.

Puis je renais !
Sans ombre,
Rien n'est neuf, mais tout me plait
Je vole dans les ondes
Du progrès
Qui explose sur mes écrans noirs de monde.

La solitude n'existe plus
Que dans les romans
Des écrivains déprimés et sans vertu
Peu importe qui est amant
Rien n’est conclu
Seul compte l’irremplaçable moment.

Paris, 9-28-2018
written in Paris, September 2018
Il était une fois à Rimini aux portes de l 'Enfer
Un poème de Dante sur la comédie humaine
Gianciotto Malatesta était vieil époux de marbre boiteux et jaloux
Francesca da Rimini, jeune épouse de glaise virevoltante et volage
Et quoi que leur union soit un mariage de raison
Ils engendrèrent très vite deux enfants pour sceller leurs sangs
Une fille Concordia, un garçon Francesco
Mais le malheur en amour tient à peu de choses,
Parfois seulement à la différence d'âge ou de minéral.

C'est avec son beau-frère de bronze tendre et chaud Paolo Malatesta
Que Francesca exprimait pleinement toute sa glaise romantique.
Il n'en fallut pas plus à Gianciotto
Qui les surprit luxurieux en plein adultère
Dans un baiser anthologique tourbillonnant
Où se fondaient la glaise et le bronze
Pour les renvoyer de son poignard et de ses flèches
ad patres méditer sur l 'inconstance
Gianciotto les occit sans cérémonie
Alors qu'innocemment ils lisaient Lancelot du Lac et Guenièvre
En se jurant de façon courtoise amour pour toujours
Au grand dam d'Arthur.

C'est le destin fatal des Muses
Que d'accointer les Muscs des Poètes
On a tôt dit qu'elles musardent
elles butinent butinant voletant avec la grâce des chevrotains
Entre ombilic et verge
S'enivrant de musc de tonkin ou kabartin
Liquide et chaud, boisé et ambré
Oh la belle liqueur épicée et rieuse !
C'est le destin fatal des Muscs que d'accointer le Miel des Muses
Et cueillir leur racine d'angélique-archangélique aux vertus aphrodisiaques
Clopin-clopant sifflotant d'allégresse et de désinvolture
On a tôt dit qu'ils sont volages, à la recherche de perpétuels frissons
Et on a tôt fait de les mettre à l 'index
De les libérer pour mieux les remplacer
Par des graines d'ambrette et un peu de civette
Entre péché et damnation c'est la voie tourmentée et voluptueuse
Qui mène à la pluie de flammes
Où flânent les Muses ferventes amatrices des odeurs nues et exquises des péchés !
Et les Muscs perpétuellement nus et volcaniques dans leur Cercle des Luxurieux !

— The End —