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Paul d'Aubin Dec 2016
Des Cassandres incomprises ?


Elle maudissait encor le baiser refusé à celui qui aurait pu devenir son amant. Le bel et fier Apollon s’était vengé de son refus, en lui soufflant sur la bouche, afin que le don de divination, déjà donné, soit réduit à néant, et qu’elle ne fut jamais crue. Cruel sort qui la condamnait à connaître le futur, en restant incomprise aux yeux de toutes et de tous, parmi celles et ceux qu’elle chérissait, et auxquels elle voulait épargner le malheur. Aussi lorsque tu vis naître ton frère Pâris, tu informas ta mère des sombres présages que son devenir présentait pour la famille royale. Hélas, mal avisés, Priam et Hécube, après l’avoir éloigné finirent par lui donner une ambassade à Sparte. Ou il fut séduit et enleva Hélène la si belle. Puis vint ce jour funeste, quand tu vis, le port de Troie presque masqué par des milliers de voiles rouges, et autant de vaisseaux munis d’éperons. Tu ressentis, une peur panique, celle, de la mort, de toutes celles et ceux que tu aimais, et tu versas des larmes salées pour tous ces jeunes hommes qui allaient perdre la vie, dans des combats menés autours des remparts. Avant que les chevaux géants de bois, funestes, dont personne ne te crut pour le danger annoncé entrèrent dans la ville, alors que l’armée Achéenne faisait mine de se retirer. C’est ****, dans la nuit, qu’à la lueur des torches, les guerriers, sortirent des flancs des chevaux géants et jaillirent en hurlant, pour porter le malheur dans ta chère Troie. Glacée d’émotion et d’épouvante tu te réfugias auprès de l’autel sacre d’Athéna, Pour préserver ton corps gracieux des outrages de l’ennemi. Mais c’était sans compter sur Ajax le furieux, qui faisant fi de la protection sacrée que t’offrait le temple, te pris malgré tes cris et tes pleurs, déchira ta blanche tunique, te traina par les cheveux sur l’autel. Et violenta ton corps avec plus de brutalité que de désir. Tu aurais voulu mourir, mais Athéna, elle-même, insultée, comme Déesse, dans son propre temple, ne le voulut point. C’est le roi Agamemnon, qui te trouva déflorée, prostrée et en larmes, et te fit prisonnière, et te gardant en vie, pris la décision de te ramener à Mycènes. Tu le mis en garde contre la jalousie qu’allait éprouver sa femme, Clytemnestre Mais ce fut vain, et toi, déshonorée et prisonnière tu ne voulais plus vivre. Tu tendis ta gorge à cette jalouse implacable, peu après avoir débarqué Et son geste de mort fut ton soulagement, oh, toi devineresse, jamais crue.
Après Cassandre la Troyenne, il y eut d’autres fameuses Cassandre. Louise Michel, institutrice porta sa flamme aux Communards, Et faite prisonnière réclama une mort qu’on n’osa pas lui donner. Transformant sa peine de déportation en Nouvelle Calédonie, Ou elle refusa de faire chorus contre les canaques. Enfin libérée elle soutint ses sœurs et frères, les prolétaires, et brandit le drapeau noir des Libertaire, qui faisait si peur. Cette Femme admirable resta souvent incomprise, dans ses combats et sa soif d’un Monde plus humain. Cette solitude aussi doit être le sceau des Cassandre. De l’autre côté du Rhin, et même, en Pologne a Zamość, naquit une nouvelle Cassandre. Fière comme un aigle, pensive comme une colombe, elle avait pour prénom Rosa, mais pas de celles avec épines, Son nom était Luxemburg, et c’était vraiment un être de lumières. Une pensée étincelante, une volonté de duchesse Espagnole, et une lucidité aussi grande que les feux de ses passions. Rosa lutta, dès le début contre la guerre et la capitulation des esprits, devant ces monstres d’acier, de feu et de gaz moutarde. Qui allaient ravager l’Europe en fauchant des millions de vies. Mais dans cet empire si discipliné, elle fut emprisonnée, pour lui faire expier son opposition à cette guerre fratricide, et afin que les consciences restassent bien éteintes. Mais son courage était sans borne avec son amant Leo Jogiches, Et la force de conviction de Karl Liebknecht. Ayant passé la majeure partie de la guerre, emprisonnée, elle étudiait sans répit et faisait parvenir des articles, pour ses amis de la « ligue Spartacus ». Elle défendait la Liberté, comme le vrai diamant du socialisme à venir. Mais les États-majors militaires et politiques la haïssaient. Libérée par la chute du kaiser, elle reprit sa passion, de journaliste à la plume de feu à la «Rote Fahne.» Elle s’efforçait d’éclairer des masses trompées par des bergers par trop intéressés, timorés et menteurs. Elle rejetait aussi toute illusion de putsch et de violence armée. Hélas, elle ne fut pas écoutée par les irréfléchis à la parole haute, ni par les têtes remplies de vent et encor imprégnèes par les usages récents de tant de violences inoculées durant et par ces années de guerre et de tueries. Ces hâtifs et ces simplistes au verbe haut déclenchèrent l’émeute dans Berlin, qui allait devenir leur commun linceul. Elle décida cependant de ne pas se désolidariser des révoltés, D’ailleurs arrête-on sans digue un torrent furieux ? Rosa, refusa d’ajouter l’enjeu de sa survie et sa propre peur à la désorientation générale de ses camarades. Consciente de l’échec, Rosa écrivit son dernier article sur : « L’ordre règne à Berlin, L’ordre règne à Varsovie », « l’ordre règne à Paris », « l’ordre règne à Berlin ». Tous les demi-siècles, les gardiens de « l’ordre », lancent ainsi dans un des foyers de la lutte mondiale leurs bulletins de victoire Et ces « vainqueurs » qui exultent ne s’aperçoivent pas qu’un « ordre», qui a besoin d’être maintenu périodiquement par de sanglantes hécatombes, va inéluctablement à sa perte.» Puis Rosa, rentra chez elle, sans prendre de précaution ni se cacher vraiment. Nourrissait-elle quelconque illusion sur son ennemi, Gustav Noske? Lequel revendiqua, pour lui-même, le douteux honneur d’avoir tenu le rôle d’un « chien sanglant » Ou avait-elle, plutôt du mal à regarder l’horreur de la haine et les tréfonds de la barbarie ? Amenée par les soldats des corps francs elle fut interrogée et se tut. Puis, ce beau front pensif et cette tête bouillonnante d'avenirs reçut de violents coups de crosse, avant que les barbares ne lui tirent une balle dans la tête,
et ne la jettent inanimée dans le canal.
Une Cassandre de plus était victime de la froide cruauté,
et des peurs qu'inspiraient la création d'une société nouvelle.
Mais l'esprit des Cassandre survit dans les braises de la lucidité
Aujourd'hui, nous avons probablement des Cassandre parmi nous,
dans les braises de la vérité en marche, qu’il nous faut oser écouter en les aidant à dessiller nos yeux encore clos. dont l’esprit s’est forgé.

Paul Arrighi.
T.L. Dalid Feb 2010
Mon cœur est triste,
sans mon chéri.
Mon coeur n'existe
pas, sans lui.
- - - - - - -
L'amour est une invention,
probablement une illusion.
L'amour est l'imagination
qui apporte la désillusion.

copyright © 2007 by T.L. Dalid
Olivia Kent Dec 2013
Une lettre français!
 
Ne jamais révéler ce qui vérités que vous ressentez.
Les sentiments ont été conjuré. il vous a fait si triste.
Sentiments inhumés trouvés.
Ne savais pas que vous aviez.
Confus et si peur.
Mon co-accusés faisaient.
Dans un traumatisme.
Où l'amour a volé son armure.
Tout pour une dose de amore honnête.
Un visage toujours caché afin qu'il ne se perde pas.

La véritable amitié de la vie, la cause de ce gel.
Une fois très fort, maintenant si tristement perdu.
Vous a envoyé une carte pour le moment de l'année.
Probablement jeté dans la poubelle de la peur.

Je pourrais vous aimer jamais plus.
Cela aurait pu être plus jamais.
Mais maintenant, ma douce amie reposer en paix.
Peut sommeil éternel pas venir trop tôt.
Pour la gloire de l'amitié coincé au fond de cette tombe!
Avec l'amour d'un ami poétique.
Puisse notre amitié vraiment jamais de fin!
par ladylivvi1

© 2013 ladylivvi1 (Tous droits réservés)
A French Letter!

Never revealing what truths you are feeling.
The feelings were conjured. it made you so sad.
Found interred feelings.
Never knew that you had.
Confused and so frightened.
My co-accused fell.
Into a trauma.
Where love stole his armour.
All for a dose of honest amore.
A face still concealed so it dosen't get lost.

True life friendship the cause of this frost.
Once very strong, now so sadly lost.
Sent you a card for the time of the year.
Probably discarded in the dustbin of fear.

I could love you never more.
Could have been forever more.
But now my sweet friend rest in peace.
May eternal sleep not come too soon.
To the glory of friendship stuck deep in it's tomb!
With the love of a poetic friend.
May our friendship truly never end!
By ladylivvi1

© 2013 ladylivvi1 (All rights reserved)
Paul d'Aubin Sep 2016
La vie s'en est allée

La vie s'en est allée
comme vont et viennent les vagues
avec leur écume et leurs ressacs.
Avec leurs rêves de jeunesse
trop souvent envolés
dans la forêt des illusions perdues.

La vie s'en est allée
Comme une pluie d'illusions
Pour nous, rêveurs trébuchants,
Et celles et ceux, brillants
comme des papillons
Happés par leurs mirages.

La vie s'en est allée
Comme l'on fait naufrage,
En se retrouvant Robinson
Dans une île inconnue, **** de tout secours
Guettant les signes de vaisseaux
Qui ne passeront probablement jamais.

La vie, s'en est allée
Comme meurent les roses
Laissant charmes et beauté,
Se dissiper comme des parfums
Évaporés avec le temps.
Ne laissant qu'une faible empreinte.

La vie s'en est allée,
Comme un dernier souffle
Comme un regard mouillé
Qui voudrait s'attarder
Mais n'a plus le pouvoir
de capter l'attention
Des passant(e)s fuyant(e)s.

Paul Arrighi
Dans dix ans d'ici seulement,
Vous serez un peu moins cruelle.
C'est long, à parler franchement.
L'amour viendra probablement
Donner à l'horloge un coup d'aile.

Votre beauté nous ensorcelle,
Prenez-y garde cependant :
On apprend plus d'une nouvelle
En dix ans.

Quand ce temps viendra, d'un amant
Je serai le parfait modèle,
Trop bête pour être inconstant,
Et trop laid pour être infidèle.
Mais vous serez encor trop belle
Dans dix ans.
Dans dix ans d'ici seulement,
Vous serez un peu moins cruelle.
C'est long, à parler franchement.
L'amour viendra probablement
Donner à l'horloge un coup d'aile.

Votre beauté nous ensorcelle,
Prenez-y garde cependant :
On apprend plus d'une nouvelle
En dix ans.

Quand ce temps viendra, d'un amant
Je serai le parfait modèle,
Trop bête pour être inconstant,
Et trop laid pour être infidèle.
Mais vous serez encor trop belle
Dans dix ans.
Caroline Dec 2019
Personne ne change, dit-il
Une étoile solitaire scintilla
Invisiblement troublée
Les cheveux gris en population croissante
Les ongles tenances sans cesse rongés
Les poils importuns sur la peau tachée
La mémoire déteinte par la tormente
La confiance aux dénouements meilleurs, absente
L'affection velourée de l'abandon, omni-présente
Ils en rient, sans gêne
Pardonne-les, ils ne sont plus eux-mêmes
Car depuis hier, depuis une seconde, depuis l'année passée
Ils ont tous changé
Comme si leur passé n'avait jamais existé
L'étoile solitaire n'existe probablement plus
Engoufrée par les siècle-lumières du néant
Invisiblement gigantesque et absolu
Elle a scintillé par des propos que tu as fait mentir
On change tous, dit-elle dans ton imaginaire
Pour le meilleur ou pour le pire
Peu importe les milles facettes de l'univers
Où nos choix discutables nous font atterrir
Quand tu me racontes les frasques

De ta chienne de vie aussi,

Mes pleurs tombent gros, lourds, ainsi

Que des fontaines dans des vasques,

Et mes longs soupirs condolents

Se mêlent à tes récits lents.


Tu me dis tes amours premières :

Fille des champs avec des gars,

Puis fille en ville aux fols écarts

Et les trahisons coutumières

Et mutuelles sans remord

Des deux parts et comme d'accord.


Tout d'un coup un caprice vite

Mûri, par l'us, en passion

Sauvage, tel l'humble scion

Grandissant en palme subite

Qu'agiterait dans quelque vert

Paysage un vent du désert.


Fidèle, toi, l'autre, infidèle.

Toi douloureuse, lâche, enfin

Furieuse, soûle du vin

Du vice, essorant d'un coup d'aile

Ton cœur comme un aigle blessé,

Mais sans pouvoir fuir le passé...


Je t'écoute, et ma pitié toute.

Toute mon admiration,

Une indicible affection,

Sinon celle d'un pur amour

Te vont de moi par quelle route

Qui souffrirait, chère, à son tour,


Qui souffrira, j'en ai la crainte.

Qui souffre déjà, tu le sais,

Toi parfois mauvaise à l'excès.

Charmante aussi comme une sainte

Envers ce moi, bon vieil amant,

Le dernier, hein, probablement ?

— The End —