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solenn fresnay Mar 2012
Avec mes premiers droits d’auteur je m’achèterai une vieille maison à retaper
Longeant une petite route déserte au milieu d’un champ immense
Je ne sais pas qui retapera ma maison
Je ne mentirai plus oh non jamais plus
Mais j’aimerais que l’ivresse me vienne plus vite
Comme ce mur blanc salement tacheté de jaune
Je voudrais tout couvrir, effacer toutes les traces
Ne plus penser à toi
Mais te dire à quel point tu m’as troué le cœur
Te tordre le cou devant un parterre de gens débiles
Oui
Je ne veux pas penser à la mort de mes parents
Encore moins à leur folie
Même si je sais, je sens qu’elle approche
Je me vois bien crever toute seule comme une vieille conne frigide entourée d’une centaine de cadavres de lapins dans cette vieille maison que j’aurais achetée avec mes droits d’auteur
Les gens je les déteste, ils ne se rendent pas compte du mal qu’ils peuvent faire
Ne se rendent jamais compte de rien
Non
De rien du tout
Pourtant
Je sais que ces trous du cul ont mal eux aussi
Je sens d’ici leur souffrance
Sous leurs mensonges et leurs faux-semblant je sens leur douleur d’inexistence
Mais moi vous savez
Je ne sais pas pour vous
Mais moi
Je veux juste écrire
JUSTE ECRIRE
Que mes parents demeurent immortels
Et aussi un peu d’amour charnel
Juste
Une fois
De temps à autre.

                                                                           …/…

Avec mes premiers droits d’auteur je me suis achetée une vieille maison à retaper
Longeant une petite route déserte au milieu d’un champ immense
Mais comme mes parents sont morts et que je suis une vieille conne frigide qui n’aimera jamais un homme autre que son père
Personne n’a retapé ma maison
Vieille maison qui tombe à présent en ruine
Dans laquelle je m’effondre
Jour après jour
Minute
Après
Minute
Nat Lipstadt Jan 2016
~~~

for S.

~~~


six months, two seasons later,
summer poet,  
now a transpositioning,
chilled, blustered & wind blistered,
winter observer,
arm chair couching,
poetry compositioning,
beneath a cashmere blanket of
the lush quietude of an early
Saturday morning
in the city of eight sleeping
millions

you, poet,
stumble upon yourself,
thumbing upon prior dusty
man-you-tell-all
man-you-scripts,#
recalling the where and the when
of an old ecrire composed,
all the while,
the whole world-arounding,
rests, theater-encased,
in the early morn
sound-surrounding
of

true quiet,

for there is nary a visible
source of sound
in this old citified heart &
house

but

true quiet is not the absence of noise

heat-felt fires on a wintered January dawning,
in a silence noisy,
emotionally reverberate,
wild spreading from icy toes, to red nosey,
heck, the body entire,
quiet sweet jam filling,
with the silent crackling fires
of the metaphors of
love

the mind reversely calmed by
fevered puzzlement
mystified by the mystery,
simplistically complex,
how his soul got married
in manner beyond extra-legal,
an internet irregular,
superseding the less-than-the-so-superior,
superior courts of regulatory
administration

to another
currently sleeping, resting only,
a Fitbit confirmed,
thirty nine steps
away,
but a lifetime needed,
to be taken to her,
hidden in a but-a-block-away location,
to find and keep
nearer

in a way, a way,
discovering Columbus-you,
a cacophony of silent metaphors,
waxing, ruminating,
upon the detailing
of a strange and straining
voyage
to this no longer remote,
undisguised visionary land of
love

in the summer the insects battled,
who could chirp most vociferously,
under the trees of competive birds,
mostly mocking the tiny creatures efforts

while the summer ease breeze called out,
in tunes soul-refreshing,
and you were then
quieted
in remote places,
in remote places within
where calm,
rarely claimed knowledge or
kinship

in the city, with sky undecided,
night to flee, day to welcome,
the streetlights flicker in a muted code,
cold air shakes the street signs to and fro
diligently, silently, working
while its underling humans,
all still noisly
dreaming

the racketing pounding of
a love poem escaping,
the whooshing breaths,
all capitulate to the supremacy of a
new testament definitional

true quiet

is reinterpreted,
better understood,
it is a locale precise, a
terminus finale
where calm intersects, perfects, blends,
with a certain warming temperature,
both being,
natural noise suppressers,
both beings,
a combination reflection,
viable only in a
singular coupling

the ending
reached,
a realization
breached,
true quiet comes best
in pairs,
when the heart and mind are
synchronized with
another's
composed Saturday, 5:30 am,
January 2, 2015
nyc

below, the country, summery version
June 7, 2015
~~~
# Lush is the quietude of the late Saturday afternoon
~~~
Lush is the quietude
of the late Saturday afternoon,
rich are the silencing sounds,
as variegated as the shades of greens
of a man-seeded, nature-patchworked lawn

rays reveal some bright,
some yellowed spots,
all a potent color palette

resting worry wearied eyes,
untroubled by the gentle fading light's illumination,
that soon will disappear and seal officially,
another week gone by

the lawn,
acting as an ceiling acoustic tile,
absorbing and reflecting
the varied din of disharmonious
natural sounds orchestrated,
an ever present reminder
     that true quiet
is not the absence of noise

I hear
the chill in the air,
insects debating vociferously
their Saturday evening plans,
the waves broom-swishing beach debris,
pretending to be young parents
putting away the children's toys for the eve

the birds speak in Babel multitudes of tongues,
chirps, whistles, clicks and clacks,
then going strangely silent as if all were
praying collectively the afternoon sabbath service,
with an intensity of the silent devotion

this moment, i cannot
well enough communicate,
this trump of light absolutes,
and animal maybes,
that are visually and aurally
presented  in a living surround sound screen,
Dolby, of course,
all a plot of
ease and gentility,
in toto,
sweet serenity

here to cease,
no more tinkering,
leave well enough,
plenty well enough

DeadRoseOne
Cecelia Francis Jan 2015
Je voudrais
ecrire
un poème
en français

But I've
forgotten
it already

Merde
« Mais que je suis donc heureux d'être né en Chine ! Je possède une maison pour m'abriter,
j'ai de quoi manger et boire, j'ai toutes les commodités de l'existence, j'ai des habits, des
bonnets et une multitude d'agréments ; en vérité, la félicité la plus grande est mon partage ! »
THIEN-CI-KHI, LETTRÉ CHINOIS.


Il est certains bourgeois, prêtres du dieu Boutique,
Plus voisins de Chrysès que de Caton d'Utique,
Mettant par-dessus tout la rente et le coupon,
Qui, voguant à la Bourse et tenant un harpon,
Honnêtes gens d'ailleurs, mais de la grosse espèce,
Acceptent Phalaris par amour pour leur caisse,
Et le taureau d'airain à cause du veau d'or.
Ils ont voté. Demain ils voteront encor.
Si quelque libre écrit entre leurs mains s'égare,
Les pieds sur les chenets et fumant son cigare,
Chacun de ces votants tout bas raisonne ainsi :
Ce livre est fort choquant. De quel droit celui-ci
Est-il généreux, ferme et fier, quand je suis lâche ?
En attaquant monsieur Bonaparte, on me fâche.
Je pense comme lui que c'est un gueux ; pourquoi
Le dit-il ? Soit, d'accord, Bonaparte est sans foi
Ni loi ; c'est un parjure, un brigand, un faussaire,
C'est vrai ; sa politique est armée en corsaire
Il a banni jusqu'à des juges suppléants ;
Il a coupé leur bourse aux princes d'Orléans
C'est le pire gredin qui soit sur cette terre ;
Mais puisque j'ai voté pour lui, l'on doit se taire.
Ecrire contre lui, c'est me blâmer au fond ;
C'est me dire : voilà comment les braves font
Et c'est une façon, à nous qui restons neutres,
De nous faire sentir que nous sommes des pleutres.
J'en conviens, nous avons une corde au poignet.
Que voulez-vous ? la Bourse allait mal ; on craignait
La république rouge, et même un peu la rose
Il fallait bien finir par faire quelque chose
On trouve ce coquin, on le fait empereur ;
C'est tout simple. On voulait éviter la terreur,
Le spectre de monsieur Romieu, la jacquerie
On s'est réfugié dans cette escroquerie.
Or, quand on dit du mal de ce gouvernement,
Je me sens chatouillé désagréablement.
Qu'on fouaille avec raison cet homme, c'est possible
Mais c'est m'insinuer à moi, bourgeois paisible
Qui fis ce scélérat empereur ou consul,
Que j'ai dit oui par peur et vivat par calcul.
Je trouve impertinent, parbleu, qu'on me le dise.
M'étant enseveli dans cette couardise,
Il me déplaît qu'on soit intrépide aujourd'hui,
Et je tiens pour affront le courage d'autrui. »

Penseurs, quand vous marquez au front l'homme punique
Qui de la loi sanglante arracha la tunique,
Quand vous vengez le peuple à la gorge saisi,
Le serment et le droit, vous êtes, songez-y,
Entre Sbogar qui règne et Géronte qui vote ;
Et votre plume ardente, anarchique, indévote,
Démagogique, impie, attente d'un côté
À ce crime ; de l'autre, à cette lâcheté.

Jersey, novembre 1852.
Edmondo Jul 2020
Where did they come from ?
I seem to have a lot of them
It’s a lot of poverty where I’m from
First love cheated so probably started one of them

I’m black, Haitian to be precise
African roots, mwen pale kreyol, my mothers tongue;
Mais je peux ecrire la lange de mes maitres;
I learned to compose poetry to ****** my first love.

I lie just as much as the next man
mon amour ne me dit pas que tu m’aimes.
I’m realizing I’m really toxic now
But I care more than the next man;


Show me you love me don’t just say it
I love myself so I love you too.
I’m Haitian so this piece is written in three languages
American English, French and Haitian Creole

— The End —