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I.

Canaris ! Canaris ! pleure ! cent vingt vaisseaux !
Pleure ! Une flotte entière ! - Où donc, démon des eaux,
Où donc était ta main hardie ?
Se peut-il que sans toi l'ottoman succombât ?
Pleure ! comme Crillon exilé d'un combat,
Tu manquais à cet incendie !

Jusqu'ici, quand parfois la vague de tes mers
Soudain s'ensanglantait, comme un lac des enfers,
D'une lueur large et profonde,
Si quelque lourd navire éclatait à nos yeux
Couronné tout à coup d'une aigrette de feux,
Comme un volcan s'ouvrant dans l'onde ;

Si la lame roulait turbans, sabres courbés,
Voiles, tentes, croissants des mâts rompus tombés,
Vestiges de flotte et d'armée,
Pelisses de vizirs, sayons de matelots,
Rebuts stigmatisés de la flamme et des flots,
Blancs d'écume et noirs de fumée ;

Si partait de ces mers d'Egine ou d'Iolchos
Un bruit d'explosion, tonnant dans mille échos
Et roulant au **** dans l'espace,
L'Europe se tournait vers le rougo Orient ;
Et, sur la poupe assis, le nocher souriant
Disait : - C'est Canaris qui passe !

Jusqu'ici quand brûlaient au sein des flots fumants
Les capitans-pachas avec leurs armements,
Leur flotte dans l'ombre engourdie,
On te reconnaissait à ce terrible jeu ;
Ton brûlot expliquant tous ces vaisseaux en feu ;
Ta torche éclairait l'incendie !

Mais pleure aujourd'hui, pleure, on s'est battu sans toi !
Pourquoi, sans Canaris, sur ces flottes, pourquoi
Porter la guerre et ses tempêtes ?
Du Dieu qui garde Hellé n'est-il plus le bras droit ?
On aurait dû l'attendre ! Et n'est-il pas de droit
Convive de toutes ces fêtes ?

II.

Console-toi ! la Grèce est libre.
Entre les bourreaux, les mourants,
L'Europe a remis l'équilibre ;
Console-toi ! plus de tyrans !
La France combat : le sort change.
Souffre que sa main qui vous venge
Du moins te dérobe en échange
Une feuille de ton laurier.
Grèces de Byron et d'Homère,
Toi, notre sœur, toi, notre mère,
Chantez ! si votre voix amère
Ne s'est pas éteinte à crier.

Pauvre Grèce, qu'elle était belle,
Pour être couchée au tombeau !
Chaque vizir de la rebelle
S'arrachait un sacré lambeau.
Où la fable mit ses ménades,
Où l'amour eut ses sérénades,
Grondaient les sombres canonnades
Sapant les temps du vrai Dieu ;
Le ciel de cette terre aimée
N'avait, sous sa voûte embaumée,
De nuages que la fumée
De toutes ses villes en feu.

Voilà six ans qu'ils l'ont choisie !
Six ans qu'on voyait accourir
L'Afrique au secours de l'Asie
Contre un peuple instruit à mourir.
Ibrahim, que rien ne modère,
Vole de l'Isthme au Belvédère,
Comme un faucon qui n'a plus d'aire,
Comme un loup qui règne au bercail ;
Il court où le butin le tente,
Et lorsqu'il retourne à sa tente,
Chaque fois sa main dégouttante
Jette des têtes au sérail !

III.

Enfin ! - C'est Navarin, la ville aux maisons peintes,
La ville aux dômes d'or, la blanche Navarin,
Sur la colline assise entre les térébinthes,
Qui prête son beau golfe aux ardentes étreintes
De deux flottes heurtant leurs carènes d'airain.

Les voilà toutes deux ! - La mer en est chargée,
Prête à noyer leurs feux, prête à boire leur sang.
Chacune par son dieu semble au combat rangée ;
L'une s'étend en croix sur les flots allongée,
L'autre ouvre ses bras lourds et se courbe en croissant.

Ici, l'Europe : enfin ! l'Europe qu'on déchaîne,
Avec ses grands vaisseaux voguant comme des tours.
Là, l'Egypte des Turcs, cette Asie africaine,
Ces vivaces forbans, mal tués par Duquesne,
Qui mit en vain le pied sur ces nids de vautours.

IV.

Ecoutez ! - Le canon gronde.
Il est temps qu'on lui réponde.
Le patient est le fort.
Eclatent donc les bordées !
Sur ces nefs intimidées,
Frégates, jetez la mort !
Et qu'au souffle de vos bouches
Fondent ces vaisseaux farouches,
Broyés aux rochers du port !

La bataille enfin s'allume.
Tout à la fois tonne et fume.
La mort vole où nous frappons.
Là, tout brûle pêle-mêle.
Ici, court le brûlot frêle
Qui jette aux mâts ses crampons
Et, comme un chacal dévore
L'éléphant qui lutte encore,
Ronge un navire à trois ponts.

- L'abordage ! l'abordage ! -
On se suspend au cordage,
On s'élance des haubans.
La poupe heurte la proue.
La mêlée a dans sa roue
Rameurs courbés sur leurs bancs
Fantassins cherchant la terre,
L'épée et le cimeterre,
Les casques et les turbans.

La vergue aux vergues s'attache ;
La torche insulte à la hache ;
Tout s'attaque en même temps.
Sur l'abîme la mort nage.
Epouvantable carnage !
Champs de bataille flottants
Qui, battus de cent volées,
S'écroulent sous les mêlées,
Avec tous les combattants.

V.

Lutte horrible ! Ah ! quand l'homme, à l'étroit sur la terre,
Jusque sur l'Océan précipite la guerre,
Le sol tremble sous lui, tandis qu'il se débat.
La mer, la grande mer joue avec ses batailles.
Vainqueurs, vaincus, à tous elle ouvre ses entrailles.
Le naufrage éteint le combat.

Ô spectacle ! Tandis que l'Afrique grondante
Bat nos puissants vaisseaux de sa flotte imprudente,
Qu'elle épuise à leurs flancs sa rage et ses efforts,
Chacun d'eux, géant fier, sur ces hordes bruyantes,
Ouvrant à temps égaux ses gueules foudroyantes,
***** tranquillement la mort de tous ses bords.

Tout s'embrase : voyez ! l'eau de centre est semée,
Le vent aux mâts en flamme arrache la fumée,
Le feu sur les tillacs s'abat en ponts mouvants.
Déjà brûlent les nefs ; déjà, sourde et profonde,
La flamme en leurs flancs noirs ouvre un passage à l'onde ;
Déjà, sur les ailes des vents,

L'incendie, attaquant la frégate amirale,
Déroule autour des mâts sont ardente spirale,
Prend les marins hurlants dans ses brûlants réseaux,
Couronne de ses jets la poupe inabordable,
Triomphe, et jette au **** un reflet formidable
Qui tremble, élargissant ses cercles sur les eaux.

VI.

Où sont, enfants du Caire,
Ces flottes qui naguère
Emportaient à la guerre
Leurs mille matelots ?
Ces voiles, où sont-elles,
Qu'armaient les infidèles,
Et qui prêtaient leurs ailes
A l'ongle des brûlots ?

Où sont tes mille antennes,
Et tes hunes hautaines,
Et tes fiers capitaines,
Armada du sultan ?
Ta ruine commence,
Toi qui, dans ta démence,
Battais les mers, immense
Comme Léviathan !

Le capitan qui tremble
Voit éclater ensemble
Ces chébecs que rassemble
Alger ou Tetuan.
Le feu vengeur embrasse
Son vaisseau dont la masse
Soulève, quand il passe,
Le fond de l'Océan.

Sur les mers irritées,
Dérivent, démâtées,
Nefs par les nefs heurtées,
Yachts aux mille couleurs,
Galères capitanes,
Caïques et tartanes
Qui portaient aux sultanes
Des têtes et des fleurs.

Adieu, sloops intrépides,
Adieu, jonques rapides,
Qui sur les eaux limpides
Berçaient les icoglans !
Adieu la goëlette
Dont la vague reflète
Le flamboyant squelette,
Noir dans les feux sanglants !

Adieu la barcarolle
Dont l'humble banderole
Autour des vaisseaux vole,
Et qui, peureuse, fuit,
Quand du souffle des brises
Les frégates surprises,
Gonflant leurs voiles grises,
Déferlent à grand bruit !

Adieu la caravelle
Qu'une voile nouvelle
Aux yeux de **** révèle ;
Adieu le dogre ailé,
Le brick dont les amures
Rendent de sourds murmures,
Comme un amas d'armures
Par le vent ébranlé !

Adieu la brigantine,
Dont la voile latine
Du flot qui se mutine
Fend les vallons amers !
Adieu la balancelle
Qui sur l'onde chancelle,
Et, comme une étincelle,
Luit sur l'azur des mers !

Adieu lougres difformes,
Galéaces énormes,
Vaisseaux de toutes formes,
Vaisseaux de tous climats,
L'yole aux triples flammes,
Les mahonnes, les prames,
La felouque à six rames,
La polacre à deux mâts !

Chaloupe canonnières !
Et lanches marinières
Où flottaient les bannières
Du pacha souverain !
Bombardes que la houle,
Sur son front qui s'écroule,
Soulève, emporte et roule
Avec un bruit d'airain !

Adieu, ces nefs bizarres,
Caraques et gabarres,
Qui de leurs cris barbares
Troublaient Chypre et Délos !
Que sont donc devenues
Ces flottes trop connues ?
La mer les jette aux nues,
Le ciel les rend aux flots !

VII.

Silence ! Tout est fait. Tout retombe à l'abîme.
L'écume des hauts mâts a recouvert la cime.
Des vaisseaux du sultan les flots se sont joués.
Quelques-uns, bricks rompus, prames désemparées,
Comme l'algue des eaux qu'apportent les marées,
Sur la grève noircie expirent échoués.

Ah ! c'est une victoire ! - Oui, l'Afrique défaite,
Le vrai Dieu sous ses pieds foulant le faux prophète,
Les tyrans, les bourreaux criant grâce à leur tour,
Ceux qui meurent enfin sauvés par ceux qui règnent,
Hellé lavant ses flancs qui saignent,
Et six ans vengés dans un jour !

Depuis assez longtemps les peuples disaient : « Grèce !
Grèce ! Grèce ! tu meurs. Pauvre peuple en détresse,
A l'horizon en feu chaque jour tu décroîs.
En vain, pour te sauver, patrie illustre et chère,
Nous réveillons le prêtre endormi dans sa chaire,
En vain nous mendions une armée à nos rois.

« Mais les rois restent sourds, les chaires sont muettes.
Ton nom n'échauffe ici que des cœurs de poètes.
A la gloire, à la vie on demande tes droits.
A la croix grecque, Hellé, ta valeur se confie.
C'est un peuple qu'on crucifie !
Qu'importe, hélas ! sur quelle croix !

« Tes dieux s'en vont aussi. Parthénon, Propylées,
Murs de Grèce, ossements des villes mutilées,
Vous devenez une arme aux mains des mécréants.
Pour battre ses vaisseaux du haut des Dardanelles,
Chacun de vos débris, ruines solennelles,
Donne un boulet de marbre à leurs canons géants ! »

Qu'on change cette plainte en joyeuse fanfare !
Une rumeur surgit de l'Isthme jusqu'au Phare.
Regardez ce ciel noir plus beau qu'un ciel serein.
Le vieux colosse turc sur l'Orient retombe,
La Grèce est libre, et dans la tombe
Byron applaudit Navarin.

Salut donc, Albion, vieille reine des ondes !
Salut, aigle des czars qui planes sur deux mondes !
Gloire à nos fleurs de lys, dont l'éclat est si beau !
L'Angleterre aujourd'hui reconnaît sa rivale.
Navarin la lui rend. Notre gloire navale
A cet embrasement rallume son flambeau.

Je te retrouve, Autriche ! - Oui, la voilà, c'est elle !
Non pas ici, mais là, - dans la flotte infidèle.
Parmi les rangs chrétiens en vain on te cherchera.
Nous surprenons, honteuse et la tête penchée,
Ton aigle au double front cachée
Sous les crinières d'un pacha !

C'est bien ta place, Autriche ! - On te voyait naguère
Briller près d'Ibrahim, ce Tamerlan vulgaire ;
Tu dépouillais les morts qu'il foulait en passant ;
Tu l'admirais, mêlée aux eunuques serviles
Promenant au hasard sa torche dans les villes,
Horrible et n'éteignant le feu qu'avec du sang.

Tu préférais ces feux aux clartés de l'aurore.
Aujourd'hui qu'à leur tour la flamme enfin dévore
Ses noirs vaisseaux, vomis des ports égyptiens,
Rouvre les yeux, regarde, Autriche abâtardie !
Que dis-tu de cet incendie ?
Est-il aussi beau que les siens ?

Le 23 novembre 1827.
I

O fairest flower no sooner blown but blasted,
Soft silken Primrose fading timelesslie,
Summers chief honour if thou hadst outlasted
Bleak winters force that made thy blossome drie;
For he being amorous on that lovely die
That did thy cheek envermeil, thought to kiss
But ****’d alas, and then bewayl’d his fatal bliss.

II

For since grim Aquilo his charioter
By boistrous **** th’ Athenian damsel got,
He thought it toucht his Deitie full neer,
If likewise he some fair one wedded not,
Thereby to wipe away th’ infamous blot,
Of long-uncoupled bed, and childless eld,
Which ‘mongst the wanton gods a foul reproach was held.

III

So mounting up in ycie-pearled carr,
Through middle empire of the freezing aire
He wanderd long, till thee he spy’d from farr,
There ended was his quest, there ceast his care
Down he descended from his Snow-soft chaire,
But all unwares with his cold-kind embrace
Unhous’d thy ****** Soul from her fair hiding place.

IV

Yet art thou not inglorious in thy fate;
For so Apollo, with unweeting hand
Whilome did slay his dearly-loved mate
Young Hyacinth born on Eurotas’ strand,
Young Hyacinth the pride of Spartan land;
But then transform’d him to a purple flower
Alack that so to change thee winter had no power.

V

Yet can I not perswade me thou art dead
Or that thy coarse corrupts in earths dark wombe,
Or that thy beauties lie in wormie bed,
Hid from the world in a low delved tombe;
Could Heav’n for pittie thee so strictly doom?
O no! for something in thy face did shine
Above mortalitie that shew’d thou wast divine.

VI

Resolve me then oh Soul most surely blest
(If so it be that thou these plaints dost hear)
Tell me bright Spirit where e’re thou hoverest
Whether above that high first-moving Spheare
Or in the Elisian fields (if such there were.)
Oh say me true if thou wert mortal wight
And why from us so quickly thou didst take thy flight.

VII

Wert thou some Starr which from the ruin’d roofe
Of shak’t Olympus by mischance didst fall;
Which carefull Jove in natures true behoofe
Took up, and in fit place did reinstall?
Or did of late earths Sonnes besiege the wall
Of sheenie Heav’n, and thou some goddess fled
Amongst us here below to hide thy nectar’d head

VIII

Or wert thou that just Maid who once before
Forsook the hated earth, O tell me sooth
And cam’st again to visit us once more?
Or wert thou that sweet smiling Youth!
Or that crown’d Matron sage white-robed Truth?
Or any other of that heav’nly brood
Let down in clowdie throne to do the world some good.

IX

Or wert thou of the golden-winged boast,
Who having clad thy self in humane ****,
To earth from thy praefixed seat didst poast,
And after short abode flie back with speed,
As if to shew what creatures Heav’n doth breed,
Thereby to set the hearts of men on fire
To scorn the sordid world, and unto Heav’n aspire.

X

But oh why didst thou not stay here below
To bless us with thy heav’n-lov’d innocence,
To slake his wrath whom sin hath made our foe
To turn Swift-rushing black perdition hence,
Or drive away the slaughtering  pestilence,
To stand ‘twixt us and our deserved smart
But thou canst best perform that office where thou art.

XI

Then thou the mother of so sweet a child
Her false imagin’d loss cease to lament,
And wisely learn to curb thy sorrows wild;
Think what a present thou to God hast sent,
And render him with patience what he lent;
This if thou do he will an off-spring give,
That till the worlds last-end shall make thy name to live.
(Sur l'air de Malbrouck.)

Dans l'affreux cimetière,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Dans l'affreux cimetière
Frémit le nénuphar.

Castaing lève sa pierre,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Castaing lève sa pierre
Dans l'herbe de Clamar,

Et crie et vocifère,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Et crie et vocifère :
Je veux être césar !

Cartouche en son suaire,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Cartouche en son suaire
S'écrie ensanglanté

- Je veux aller sur terre,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Je veux aller sur terre
Pour être majesté !

Mingrat monte à sa chaire,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Mingrat monte à sa chaire,
Et dit, sonnant le glas :

- Je veux, dans l'ombre où j'erre,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Je veux, dans l'ombre où j'erre
Avec mon coutelas,

Etre appelé : mon frère,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Etre appelé : mon frère,
Par le czar Nicolas !

Poulmann, dans l'ossuaire,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Poulmann dans l'ossuaire
S'éveillant en fureur,

Dit à Mandrin : - Compère,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Dit à Mandrin : - Compère,
Je veux être empereur !

- Je veux, dit Lacenaire,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Je veux, dit Lacenaire,
Etre empereur et roi !

Et Soufflard déblatère,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Et Soufflard déblatère,
Hurlant comme un beffroi :

- Au lieu de cette bière,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Au lieu de cette bière,
Je veux le Louvre, moi

Ainsi, dans leur poussière,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Ainsi, dans leur poussière,
Parlent les chenapans.

- Çà, dit Robert Macaire,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
- Ça, dit Robert Macaire,
Pourquoi ces cris de paons ?

Pourquoi cette colère ?
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Pourquoi cette colère ?
Ne sommes-nous pas rois ?

Regardez, le saint-père,
Paris tremble, ô douleur, ô misère !
Regardez, le saint-père,
Portant sa grande croix,

Nous sacre tous ensemble,
Ô misère, ô douleur, Paris tremble !
Nous sacre tous ensemble
Dans Napoléon trois !
Oblatum - Magnus Volumine

John is defined in the Gospel of him as the disciple whom Jesus loved (cf. Jn 13:23). Thanks to the special signs of predilection that Jesus showed him at very significant moments in his life, John was closely linked to the History of Salvation. The first sign that showed him the great affection of Jesus was that he was called to be his disciple along with Andrew, Peter's brother, through John the Baptist who baptized in the Jordan River and of whom they were already disciples.. In fact, as Jesus passed by, the Baptist introduced him to him as "the Lamb of God" and they immediately followed him. John was so impressed by his personal encounter with Jesus that he never forgot that it was around four in the afternoon that Jesus invited them to follow him (cf. Jn 1:35-41). The second sign of predilection was having been a direct witness of some events in the life of Jesus, which he later reworked in the fourth gospel, in a theological way very different from the synoptic gospels (cf. Jn 21:24). And the third moment in which Jesus himself made him feel his friendship and his very particular brotherhood was when Jesus, about to give up his spirit (cf. Jn 19:30), wanted to associate it in a privileged way with the mystery of the Incarnation, expressly confiding it to his mother: "here is your son"; and expressly instructing his mother: "here is your mother." (cf. Jn 19:26-27).

The sources from which the data on John's life as an apostle, as an evangelist and as "adopted son" of Mary have been extracted do not always coincide. Some sources are more convergent and others are more dubious or apocryphal. From the gospels we know that together with his brother James - who will also be an apostle - the two were fishermen originally from Galilee, from an area of Lake Tiberias, and that together they were nicknamed "the sons of thunder" (cf. Mark 3:17). ). His father was Zebedee and his mother Salome. We find John in the narrow circle of the apostles who accompanied Jesus when he performed some of the most important "signs" (cf. Jn 2:11) of his progressive revelation as a type of Messiah very different from the one that the people of Israel was expected (Lk 9, 54-55). In fact, when Jesus resurrected Jairus' daughter (cf. Lk 8:51), when he was transfigured on Mount Tabor (cf. Lk 9:28), and during the agony in Gethsemane (cf. Mk 14:33), Jesus tried to make them understand that they had to transform their mentality linked to hope into a violent Messiah, similar to Elijah because, on the other hand, he was the beloved Son of the Father (cf. Lk 9:35), he was the Messiah come from the heaven to communicate divine life in abundance (cf. Jn 10:10), and that he was also going to suffer rejection and injustice from the religious leaders of his people (cf. Mt 16:21). In the Gospel of John, Jesus appears as the Teacher who also tries, in vain, to make the Jews understand the paradoxical logic of the Kingdom of God (cf. Jn 8, 13-59). His disciples, on his behalf, are invited to be born again (cf. Jn 3:1-21) to worship the Father in Spirit and Truth (cf. Jn 4:23-24); Jesus prays for them so that they remain united by divine Love (cf. Jn 17:21) and that they are fed by the Bread of Life (cf. Jn 6:35).

During the Last Supper, John had leaned on Jesus' chest and asked him: Lord, who is the one who is going to betray you? (cf. Jn 21:20). John was the only one of the apostles who accompanied Jesus to the foot of the Cross with Mary (cf. Jn 19, 26-27). John was the first to believe the announcement of the resurrection of Jesus made by Mary Magdalene (cf. Mt 28, 8): he ran quickly to the empty tomb and let Peter enter first to respect his precedence (cf. Jn 20, 1-8). Tradition adds that some years later he moved with Mary to Ephesus, from where he evangelized Asia Minor. It also appears that he suffered persecution from Domitian and that he was banished to the island of Patmos. Finally, thanks to the advent of Nerva as emperor, he (96-98) returned to Ephesus to finish his days there as an ultracentenarian, around the year 104.

The Gospel attributed to John was named after Origen. It has also been called the "Spiritual Gospel" or "Gospel of the Logos." His style and literary genre are full of "signs", symbols and figures that should not be interpreted literally. In the prologue of his gospel, John uses refined theological language to show how at the beginning of the New creation, in the New beginning the divine "Logos" already pre-existed; logos meaning the eternal creative Word of the Father, which was later translated into Latin as "Verbum". In the prologue of the fourth gospel Jesus is presented as the "Divine Word", the "Light of life" and "the pre-existing Wisdom of God" (cf. Jn 1:1-18). This gospel invites us to accept, through a faith full of amazement and gratitude, the surprising revelation that the Word of God, which no one had seen, became flesh and has made his home among his people. (cf. Jn 1:14). For this reason, the word "believe" is repeated almost 100 times, because God wants all men to be saved (cf. 1Tim 2:4) and to have abundant life through faith in Jesus Christ, God made flesh (cf. Jn 11, 25).

The Gospel of John also presents us in two very emblematic episodes the identity of Mary and the special relationship of John as her "adopted son" to her: at the wedding at Cana and at Calvary. In the narration of the sign of the water transformed into the new Wine during the wedding at Cana, Mary is shown to us as the powerful intercessor who anticipates the hour of Jesus' revelation to his People (cf. Jn 2:1- 12). On Calvary, at the moment of the glorification of Christ, Mary is presented as the Woman who is transformed into the New Eve or Mother of the disciples of her Son (cf. Jn 19:25-27). If we consider the close filial relationship between John and Mary, it is not difficult to imagine that the revelation of the figure of the Messiah in the Gospel of John has also been nourished by the direct testimony of Mary, since she, better than anyone else, in her last years of loneliness, he collected in his heart and in his memories the "signs", the "signs" and the words of life of Jesus. It is therefore conceivable that the unique experiences that she preserved in her memory, she later shared with the disciples of Jesus, and in particular with John. Therefore, it can be considered that Mary herself also progressively welcomed and interpreted in faith the revelation that the Son of her womb was at the same time the eternal Son of the Father, (cf. Jn 10:30), the only Bread. of life (cf. Jn 6:34), the Light of the world (cf. Jn 8:12), the Door (cf. Jn 10:7), the Good Shepherd (cf. Jn 10:11), the Resurrection and life (cf. Jn 11:24), the true Vine (cf. Jn 15:1) and the Way, the Truth and the Life (cf. Jn 14:6).

The three "letters" are attributed to the tradition of the disciples of John, which also have the flavor of brief homilies. The Apocalypse is a canonical book, recognized as inspired, that was born in the environments of the churches of the Johannine tradition that suffered the attacks of Gnostic doctrines. This, which is the last book of the Bible, uses a literary genre similar to that of some prophetic books of the Old Testament, such as the book of Daniel (cf. Dan 7), Ezekiel or Zechariah. The word apocalypse is the transcription of a Greek term that means revelation and not destruction, as is sometimes thought. John addresses seven letters to the seven churches (cf. Rev 1-3) to transmit to us, through very fascinating characters and symbols, a very concrete message of hope in which the slain Lamb (cf. Rev 5:12), i.e., Christ the Savior will triumph over all persecutions and oppositions of the forces of evil to the Kingdom of God and will make all things new. This will happen when God will establish his Kingdom of justice, love and peace at the end of time. In this book it is shown, with numerous and suggestive symbols, such as the seven seals (cf. Rev 6-8, 1), the seven trumpets (cf. Rev 8, 6-11, 19), the seven angels with the seven bowls (cf. Rev 15, 5-16, 21), the tiring path and the struggle that believers of all times have to face so that one day the building of the New Jerusalem will be carried out (cf. Rev 21-22), today we would say the Civilization of Love, brotherhood and care for life, when Jesus, the Alpha and Omega (cf. Rev 22:13), returns at the end of time. In this sense, the Apocalypse is also a prophetic book that interprets God's action in history, ensuring that the faithful and truthful Witness (cf. Rev 3:14) will return soon (cf. Rev 22:20) and will definitively conquer. to evil, pain, and death (cf. Rev 22:1-5).


Dedicavit

This manuscript is dedicated to Sauter Bernardino Edmundo Carreño Troncoso “ Primum Coniugem Alexandri Magnis ” of the first of the Gamelion of Dionysius of Leneo, to his Adelphos of Etrestles of Kalavrita, to Alexander III of Macedonia, known as Alexander the Great (July 21, 356 BC - June 10 or 11, 323 BC), Leonidas of Epirus, Lysimachus of Acarnania, Aristotle, Bucephalus, of the sixth of Hecatombeon, the month in which the Macedonians called him with the paelative Loios, the same day as the temple of Diana in Ephesus was burned; As Hegesias of Magnesia makes occasion for a presumption, Cassander, Ptolemy, and Hephaestion would become his lifelong companions and generals in his army. Callisthenes, another friend, was Aristotle's nephew. Dedicated to the dignity of Raeder of Kalymnos; son of Etrestles of Kalavrita, especially to Saint John the Apostle, distinguished relatives of the Transverse Valleys of Horcodndising and Sudpichi. Finally to my parents Luccaca and Bernardolipo Monarchs of Horcondising. And all the characters who will live eternally in this colossal Magnus Volumine. “Gratias Ago Tibi Propter Heroismum Tuum Vernarth, Et Doce Nos Viam Messiae” Thank you for your heroism Vernarth, and teaching us the way of the Messiah!

“I must tell you of my great admiration for my steed Alikantus, with which I will come to visit you soon, also to Kanti who have been a great precursor to take you to Athens, Thessaly, Delphi and Lefkandi. You can see that Bucephalus has joined our fight; where the “Sons of Iaveh, have eyes like a flame of fire or Aish, and feet like to go burnishing the chaff of bronze towards Patmos”, which will instigate you for the contrition of Thyatira, under the trick of my Rabbi Saint John the Apostle”


Thyatira

City rebuilt at the beginning of the 3rd century BC. E.C. by Seleucus Nicátor, one of Alexander the Great's generals. It was located about 60 km from the Aegean coast, on the banks of a tributary of the Gediz (ancient Hermos River), in the western Asia Minor. The Christian congregation of Thyatira received a message written by the apostle John as revealed to them by the Lord Jesus Christ. (Revelation 1:11) “which said: I am the Alpha and the Omega, the first and the last. Write in a book what you see, and send it to the seven churches that are in Asia: to Ephesus, Smyrna, Pergamum, Thyatira, Sardis, Philadelphia and Laodicea.

In this regard, the Lord declared in a reproving tone: “You tolerate that woman Jezebel, who calls herself a prophetess, and she teaches and leads my slaves astray to commit fornication and eat things sacrificed to idols.” This “woman” was probably named Jezebel because of her wicked behavior similar to that of Ahab's wife and her stubborn refusal to repent. However, it appears that only a minority of the members of the Thyatira congregation approved of this Jezebel influence, as the message continues to address “the rest of you who are in Thyatira, to all who do not have this teaching, to the very same ones who did not come to know the 'deep things of Satan'." (Revelation 2:18-29).

“ Children of Iaveh, you have “Eyes like a flame of fire or Aish, and feet like burnishing the chaff of bronze” toward Patmos that has freed me from your Xorki, how to say and what not to say to you; that my voice has stammered, making me feel that once I flee, I must adhere to the Eternal fire of the Mayim, children of Iaveh, the Mayim of Hydor and saint of water, the Windmill and its sad Myloi, fall on my face ”


Magnus Volumine I    


The Vernarth's intensification of this prosopography as Prosopography Magistri Militum Strategos Typology; he has used the raffle of a History it was not known but it is Vernarth now introduces in Historiography as an auxiliary. The methodological fragment could be torn apart from its screens of a mind enslaved to having to worship a cycle that condemns it to surrender to its loved ones leaving it at the same time to be sectored from a condemnation, to prostrate itself to an Eternal Life its images nor Masterful Words that would have to distinguish the parasciences from subdividing their corporality into thousands of Othónes or Screens, in order to be able to sustain themselves from others that do not compose the knowledge of what is not History; but rather that what happens typical of prosopography allows to obtain visibility regarding the different sectors of society, and the possibilities of their members to access positions of a present that never leaves the power of the Space of a Strategoi, as Time-Space at levels of superior Intelligence subject to mandates of divine Power that oscillates in a mental power of the Militum that coexists with the Community of the Strategos, creating the entire Quantum Band of the antiquity as an omnipresent being par excellence. When its ****** envelope is reflected in its Purgation, it will trigger a presence that governs itself and leads in the trend of a "Duoverse that will only be built in its Unique unity"... given the trend of all crowds that bustle beyond the mass of their Villas or Cities that they inhabit, creating sensations and an unreal genetic world even that amalgamates a large number of generations that only increases its demography based on the autarkic mandate of a history that goes back for not knowing what to imagine of the past and of a future without present that is sustained in a Spiritual Intelligence.

The sociological mutations will be circular, and the retrograde since the collective of images will exceed everything that is sustained on a material floor and therefore it denies that what develops in an empty heart will be a specialized material of a periodicity, that does not spare New Universes that a pillar or support be added that tends to calligraphy better where imagery could prevail all the limits of common language. The grammar of ancient Greece will defend periods that are neither static nor finite, leaving free space for words that are engulfed by vast seas of stagnant bibliographical records never known never written nor destined for a secular record. The Submythology Potential is provided by the entire Belt that surrounds from South America to the Mediterranean as an infinite cord of Eternity to re-hold itself in a matriarchy in the societies of the past to recognize, that femininity is the real genesis of research from where a frequent human origin proceeds, so this it is the transcended in the Universality that transcends in the investigation of the sphere of Unknown History; pretending its ligament of prosopography, and the vivifying instance of Submythology as a unifying entity to summarize the condition of Strategos/Magister Militum we have taken into consideration the situation of our utter information in this existing prosopography works. Parapsychology is subject to a dimension closely linked to non-reflection to even the Primordial Quantum to governs, and governs everything just as this Magnus Volumeni I tries to express the independence of all literary expression if it is about Vernarth, rather it is a documentary space.

Afterward six years of knowing and introducing myself to the area of   Technology, and the Science in the Tourism industry, I made my presentation at Macromedia University, Berlin-Germany. Through this university management I had the option of presenting my concept and avant-garde projects, which condescended me to get to know the E-Tourism Perspectives area of the University of Svizzera Italian-Ticino. This allowed me to meet and join an independent study challenge with the slogan of deriving a full range of analysis, and dedicated study Heritage Sites of UNESCO. All thanks to the agreement that consecrated me at the Pantheon-Sorbonne Université, specifically Maria Gravari-Barbas, Directore de la Chaire UNESCO, Culture, Tourisme / Lorenzo Cantoni, professor at USI Universitá della Svizzera Italiana.

The university has had here in South America, in Chile an intrepid collaborator who has tried to interpret the postulates of the Sciences of Humanity exposing the nature of preserving, and keep investigating everything in the lost history of Europe, which has great significance for Culture that has branched out through the Tourism Technology, and its Digital transformation for this purpose of understanding public life in dissimilar fields that are still hidden in intangible archives, which deduce important material of study in areas of Science, Philosophy, History, Politics, Geography, Jurisprudence that would add to the world of the conservation of the ancestral peoples with all its courageous identity of the Prosopography, and the archaeological demography.

The United Nations Educational, Scientific & Cultural Organization, known for short, as UNESCO is a specialized agency of the United Nations. It was founded on November 16, 1945 with the aim of contributing to peace and security in the world through education, science, culture and communications. The constitution signed that day entered into force on November 4, 1946 ratified by twenty countries. In 1958 its main headquarters were inaugurated, in the VII district of Paris. Its general director is Audrey Azoulay the specialization and search for Culture, Education and Science is a way of contributing to humanity, peacefully granting security through the entire International community for this reason we believe that this work fulfills that prerogative narrowing organically, as been always it is here with the multidimensional epic narrative that is broken down with the prose, and parapsychology other than is a field closely linked to the intrinsic link of all the treasure that has been transmitted for thousands of years, leaving before our expectation what its ruins and works have wanted to demonstrate with their laudable dedication foundations, and expansion of multiple Sites in their musings that have traveled the history of diction of the science of culture, information, communication to create knowledge that this still remains with our reality of society that has the pattern of explosive generation of the current one. One of Vernarth's is the most important premises to create the roots of systematic knowledge, that is to say to provide platforms for their family trees, prosopography and the art of writing Submythological Prose whose the objective tends to occupy the expanded universal literature that has advanced for thousands of years on the other hand, Submythology is free of format cancels many aspects of the temporary format, and creates a relationship link between the academic and the secular attracting infinities of Cultures, historical landmarks, hybridity of languages, and above all merging and re-transforming existences of the post-Classical period; where the source and personal question does not daunt the distances of the inheritable that distanced us by geological-Historical periods, rather it makes the viability of an unexplored field up to now as Vernarth is the granting a hierarchical international value that will retransmit knowledge and skills.

In this way, agglutinating ourselves in those interstices that are not visible, qualifyable or quantifiable, only have to materialize when patrimonial beings are chosen by others who are already hereditary of an industrious will it occupies the supports of a platform of earthly inheritance, and later disseminate it throughout different sectors of the field of knowledge and the research, connoting that there are many variables that could help us interpret the foundations of the UNESCO heritage, today are far removed from communities that want to invest time in inquiring more deeply about them. For this reason, Central and Eastern Europe is at the forefront of generating multi-channels that can ensure the treatment of technological routes or flourishing that want to be found again, such as the Qhapac Ñan, or perhaps the Jacobean Route, perhaps the Route from Patmos to Judah pointing to Vernarth by demonstrating that hindsight could be perfective when visualizing facts that were not witnessed or written as they should be, VG the return to Galilee of Saint John the Apostle in the Hegira to Judah, relegated to Greece by Emperor Domitian. The amendment of such a well-deserved return confirms the wait for an immortal being in the Eclectic Portal for three months, who will mean the ordinary that rises up from the phenomenal investing in roles that many times, as indicated by the dogma of the baptistery indicating that we can be saints and apostles to preserve the patrimonies to educate and retransmit values to follow.

Vernarth Trilogy II at its end, is reiterated in deliberating that this work never ends because each chapter of Paraps, inaugurates a new infinite regressive dimension as it is in the case of Poielipsis; as it is a liquefaction of the parameter of Poiere, and the inverted Apocalypse to make changes after personalities that manage to impact the successive episodes of alteration of Life periods, as in this case Vernarth when he was legitimized to assist Gaugamela by the god Spílaiaus to make the support to Alexander the Great not only for winning the battles but for saving and winning the souls of the fallen Hoplites, generating in them an idyllic prose that promotes and sublimates the possession of the principles of an Apocalypse, that suggests protecting those who should believe without pain of what will await them later for an indefinite death. The Souls of Trouvere will stand out with the bulwark of enthronement of the state of energy that would mobilize Charles the Great by taking him to the platform of conquest of Europe crowned as emperor by Pope Leo III taking the lessons strongly rooted, and letters that would subscribe the cheers where nothing dies in the center of its own fear, because that is where the edge of a sword loses its value that it cannot use the other as an arbitrary neologism of only reigning without the sacrifice that every regime bets on, including the crown when Charlemagne assumed his great legacy at twenty years after expiring later at seventy-two. This is where fears die, not being able to hope or convalesce in concepts of Energeia that vitally moved from the similar aspect to Alexander the Great in the same even numeral but thirty-two, and letters that would be signed by cheers where nothing dies in the center of its own fear because that is where the edge of a sword loses its value that it cannot use the other as an arbitrary neologism of only reigning without the sacrifice that every regime bets on, even the crown when Charlemagne assumed his great legacy at twenty after later expiring at seventy-two.

In another topic, Vernarth after witnessing Stratonice's intermission decides to run at her bare feet for those who banish with their needs on the parental scale of their range, succeeded by Energeia's need for the impudent sense of being enraptured in possibilities, here insulting also the principle of quantum science with the spin of subatomic particles, alembicated in the timeless particles that could leave out of the nucleus the proportion of rotation of time that could be found, and rooting of memories in rectilinear lines of the imperturbable Hellenic mental axis. One could also amend here all the licentious action of Seleucus by Stratonice when she splits the gross threshold of her son Antiochus, and Antigonus I Monophthalmos referring to the father Stratonice of Macedonia for never marrying her to Seleucus. All this generates the Epistle addressed to Vernarth to solve the strident and impalpable of the warlike Diadocos that greatly affected the female descendants, confining them to their domestic avatars in disloyal empires, where these vilifications devastate the imperial partiality through the centuries of an oppressive strength, and disagreement in their moral wrongs. From this quality the coordinate of the Souls of Trouvere that remains in the present, always allying themselves in saviors of oppressed and abandoned peoples who strive in the neologism of the Epsilon or Vernarth's fifth dimension, and not restrict themselves as Aristotle affirms, investigating the entity towards a mono-meaning in this causal of such an alpha that says the paradoxical demonstrating diversity of optics. Prior to this diatribe, Vernarth decides his naturalness that he decides to promote the Souls that are part of both topics to alleviate the potentialities of the acts that are apprehended in the light of genius that coexists with both. What he judged us in the unfolding of his entity and will deliver it by divine intelligence so as not to reduce the free power of the Epsilon that was extracted in the welcoming the presence of Stratonice on the (substitute scale of Vernarth's relativistic emotions). There are few seconds that can be extended more from a selective argument of tendencies in ex-sheets that could be attributed to dimensions of the period of Trouvere's souls, lacking stillness in simulated biological environments.

The dynamics of this Poielípsis is to adorn the Voielípsis as an analogous addition of quantum causality and timeless Christianity, since it supports a conjugate mix deified by Saint Thomas Aquinas heading towards the mainstay in the mega absorption of Christian Aristotelian ideals. The souls will be residents of the indeterminate spiritual mechanics to put effects of the incredulous versatility on themselves, in sub-aquatic depths that coexist with the geological structure of the cavern of Saint John Apostle more than sub-earthly concomitance under the same axial of geological sustaining coordinate. Namely; they will live together while the temple is established except three hundred, and eight meters from its antipode in the underwater base of Prophytis Ilías.

The upholstery of the Pithya Herophile attacks the subtending of the flying buttress that was supported by the cavities of the volcanic rocks of Patmos, indicating its agreement with the Souls due to the disoriented cognitive dissonance that was generating paradigms, which tracked the stones that formulated Aquarian sounds in their dominant tonality due to the minuscule machine of light, more distant in the incommensurability that evaded its eclipsed in the resplendent major note that became monarchical due to the hypotenuse of the rectangle in three subdominant angles. This means that the Sybille was in the high point of observing her premonitions towards the creation that was born from another end to end in the recycling of creation in the dim light of clarity of the destinations that were going to present themselves as a song of remembrance of the Poielipsis, venturing the new restart or attempt of the Delphic oracular. The songs remain in the spell, and in the banal desires that would harm a mortal that will expand to the hypotenuse or line of the sentence that marked a step impelling in the misgivings and forgiveness of the banner of risk. Santiago of Compostela was going to Stratonice with his inclinations, like a geometric racconto subduing the fears that slip through the veil of the dogma of the arch where no philosophy can look higher if it is not allowed, typical of vegetating or freeing oneself from what revives in fears that do not shed light on eternal life, perhaps of a the Matematikoi himself who doubts an Ad finitas basis, and who finds out without the limits leading Pythagoras to the ground handcuffed from Crotona, always ignorant of the linguistic power that urges to rewind the spheres that still weave crossed angles placing themselves in trial, and error when considering a non-renewable past the soul of the Poielípsis adopted a Pythagorean conception in the halters of livid legions of Orpheus, as if it were his consecrated to the hypogeum where the level was to stir the embankment that will merge with Zefian's Arrows.

A diminutive atonal music possible existed in the molecules, and in trigonometric periods in which the measures were united in time as a stationary whole vivifying a great variety of fractional numbers as souls of the same numeral that finally appear to be Pythagorean digits. Vernarth's military of Phalanxes in this epic made the crucial oblique moment to break Dario's troops like a dozen Elegy that was going to re-flower what he knew of his already sub-treated destinations, other than will only be souls tired of keeping themselves alive in their morbidity, and the dissociated causal of immortality that will distance itself from the prohibited abstinences in libertarian exercises of any counting that ponders on the coming etymology of the Vita Pythagorae on the couch of joy, and serving his doctrine that saves himself that will save us in the Messiah for those who in their souls do not have the sacrifice of a lamb that feeds, nor a base that goes ahead in the centuries grazing what no one was capable of. In the second triad of Apollo the oracle of Apollo with the Souls that reveal Charles the Great to be his favorite for the protectorate of Compostela, and his spiritual regency the invitation to Charlemagne breaks out from Aachen after 33 consecutive years in the sword dispute stating that the Saxons never complied with the treaties and signed surrenders. Charlemagne put himself at the head of his army on several occasions to fight with his sword against the Saxon danger, also entrusting the troops to the counts when other matters required his presence in the second concave wasteland, and the straight ascending of the Trouvere Souls crowning Charlemagne emperor of Rome and Francos chosen by Leo III, predicted by the Apostle Santiago in defensive pontifical struggles, and defenders of Christianity. In this paradigm there is a deceased seep through of an elusive world that was joining from here in the vein of Poielípsis for the sake of some eras that came from the mutes, and anonymity that augured to link them to know within their endless intrinsically organic movement, also as a diligent active cosmos of the discovery of the Jacobean route longing to be a better region than the Dodecanese merged by the twelve apostles, and now the brother of the son of Zebedee; Santiago, brother of Saint John the Apostle, ennobled in the 778 AD tying it to Hispania. In ****** and constant fighting, Charlemagne besieged the Saxons, he entered Hispania crossing the Pyrenees as an anticipation of the aforementioned the Jacobean Route, everything worsened in this way witnessing the subjugated places in the jurisdictions of the Trouvers who were Pythagoric elite of soldiers who they had be bilocated in this Christian Era, preceded by this perfidious Basque in the woods subsisting separated right here from the progenitors of the Trouvers, who claimed to be the strongest to pursue them to Pamplona with Charlemagne. Everyone was escaping from Islam, and not a few Christians resented this affront in the dynamics that will reveal the Songs of the French Deed.

This previous paragraph exhibits the eloquence of how the interlining that Vernarth had to create a Brotherhood Code called "Raedus Codex" for the high nomination polished in the Infant Raeder as a twitch of the sacrifice of his young soul, who fought battles in pursuit of defenses pure and free with the freshly grown grass of the spring of the world in Genesis. The Souls in Trilogy III will be the compendium of the Codices that will enter the Wind Tunnel what will be governed by the warm Meltemi wind, and swirled by the winds of Eolonymy, ascending all those who should be admitted and not purging those in between who they enjoyed a pre-Christian heritage citing Pythagorean antiquity behind those who must have dressed it up as a Codex Calixtinus. From this arrangement Charlemagne will drive souls with antiphons, the Apostle Santiago will come lacerated to meet his brother Saint John the Apostle, his barge will be abandoned in the Strait of Gibraltar and then arrive at Santiago of Compostela from here he will make tributes of name to ascend to Patmos. Just as the end of Vernarth's Trilogy II is faithfully transcribed, also Stratonice, the Hexagonal Primogeniture, Alexander the Great, King David Elias, Malachi, Isaiah and all the acquirer flashed in Raeder and his Pelican Petrobus, as self-sustaining defenders of the Infantile Fantasies that they continued in this complex work after a finding that fed them up in Vernarth as well as everything related to their release and investiture to say that all roads lead to Patmos, as Locus Sanctus of all the shepherds who heal their sheep that do not belong to others that are populated with white souls, for the good of other shells 308 meters below the Prophytis Ilias with the consent of Stratonice who would be arriving in Macedonia where the pass of the centuries they would tell them about the Jacobean Route instructed in confrontations, and concordances with the airons of the Trouvere protected by a rectangle of three Pythagorean subdominant angles in dissipated darkness of the golden astrological ambiguity of Theoskepasti of the meridian of the Kimolos. He will go away saying explicitly that the darkness became visible mists where there was nothing to hide from Psathi Roadstead in Kimolos, until reaching the Agia or the Chapel of Theoskepasti that would become visible for the phenomenon of Faith, alluding to a portentous desire that everything was tied to the same sense of compression of which the image or sound of the creation at times to became invisible but precisely understandable, as it was when imagining palpable the reality of what allows the human eye to feel for an instant that everything is real imperceptible, more present of all what can be detected by superior senses more than humans, giving way next to the Raedus Codex more present of all what can be detected by superior senses more than humans.

From Ios or Nios, bordering on Psathi, the Trilogy is unleashed when the association of all the spaced Cyclades of Vernarth will come to every equinox to shine the careful nap of the villagers of the Cyclades, close to the torpor of Thira. It will raise each Hoplite that from the point of Nios drags them with its abandoned body that could never receive the roads that led to Chora in infinitesimal distances and in white spots of all the Cycladic ghosts, who try to exalt themselves and assimilate to the villagers of Psathi.

According to Plutarch, the name Ios or Nios is believed to derive from the ancient Greek word for the violets "Ία" (Ia) because they were commonly found on the island, and is the most accepted etymology. It is also postulated that the name is derived from the Phoenician word iion, which means, "pile of stones". It was called "Φοινίκη" (Phiniki) named after the Phoenicians in the 3rd century when the island joined the League of Islanders it was probably temporarily called Arsinoe after the wife of Ptolemy II. Today the inhabitants of the Cycladic Islands call Nio Island a name derived from the Byzantine era. The name Little Malta, found in traveler's texts during Ottoman rule, is related to the permanent presence of pirates on the island of Latin-script languages.
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« Vraiment, notre siècle est étrangement délicat. S'imagine-t-il donc que la
cendre des bûchers soit totalement éteinte ? qu'il n'en soit pas resté le plus
petit tison pour allumer une seule torche ? Les insensés ! en nous appelant
jésuites, ils croient nous couvrir d'opprobre ! Mais ces jésuites leur réservent
la censure, un bâillon et du feu... Et, un jour, ils seront les maîtres de leurs maîtres... »

(Le Père ROOTHAAN, général des Jésuites, à la conférence de CHIÉRI.)


Ils ont dit : « Nous serons les vainqueurs et les maîtres.
Soldats par la tactique et par la robe prêtres,
Nous détruirons progrès, lois, vertus, droits, talents.
Nous nous ferons un fort avec tous ces décombres,
Et pour nous y garder, comme des dogues sombres,
Nous démusèlerons les préjugés hurlants.

« Oui, l'échafaud est bon ; la guerre est nécessaire ;
Acceptez l'ignorance, acceptez la misère ;
L'enfer attend l'orgueil du tribun triomphant ;
L'homme parvient à l'ange en passant par la buse.
Notre gouvernement fait de force et de ruse
Bâillonnera le père, abrutira l'enfant.

« Notre parole, hostile au siècle qui s'écoule,
Tombera de la chaire en flocons sur la foule
Elle refroidira les cœurs irrésolus,
Y glacera tout germe utile ou salutaire,
Et puis elle y fondra comme la neige à terre,
Et qui la cherchera ne la trouvera plus.

« Seulement un froid sombre aura saisi les âmes ;
Seulement nous aurons tué toutes les flammes
Et si quelqu'un leur crie, à ces français d'alors
Sauvez la liberté pour qui luttaient vos pères !
Ils riront, ces français sortis de nos repaires,
De la liberté morte et de leurs pères morts.

« Prêtres, nous écrirons sur un drapeau qui brille
- Ordre, Religion, Propriété, Famille. -
Et si quelque bandit, corse, juif ou payen,
Vient nous aider avec le parjure à la bouche,
Le sabre aux dents, la torche au poing, sanglant, farouche
Volant et massacrant, nous lui dirons : c'est bien !

« Vainqueurs, fortifiés aux lieux inabordables,
Nous vivrons arrogants, vénérés, formidables.
Que nous importe au fond Christ, Mahomet, Mithra !
Régner est notre but, notre moyen proscrire.
Si jamais ici-bas on entend notre rire,
Le fond obscur du cœur de l'homme tremblera.

« Nous garrotterons l'âme au fond d'une caverne.
Nations, l'idéal du peuple qu'on gouverne,
C'est le moine d'Espagne ou le fellah du Nil.
À bas l'esprit ! à bas le droit ! vive l'épée !
Qu'est-ce que la pensée ? une chienne échappée.
Mettons Jean-Jacques au bagne et Voltaire au chenil.

« Si l'esprit se débat, toujours nous l'étouffâmes.
Nous parlerons tout bas à l'oreille des femmes.
Nous aurons les pontons, l'Afrique, le Spielberg.
Les vieux bûchers sont morts, nous les ferons revivre
N'y pouvant jeter l'homme, on y jette le livre ;
À défaut de Jean Huss, nous brûlons Gutenberg.

« Et quant à la raison, qui prétend juger Rome,
Flambeau qu'allume Dieu sous le crâne de l'homme,
Dont s'éclairait Socrate et qui guidait Jésus,
Nous, pareils au voleur qui se glisse et qui rampe,
Et commence en entrant par éteindre la lampe,
En arrière et furtifs, nous soufflerons dessus.

« Alors dans l'âme humaine obscurité profonde.
Sur le néant des cœurs le vrai pouvoir se fonde.
Tout ce que nous voudrons, nous le ferons sans bruit.
Pas un souffle de voix, pas un battement d'aile
Ne remuera dans l'ombre, et notre citadelle
Sera comme une tour plus noire que la nuit.

« Nous régnerons. La tourbe obéit comme l'onde.
Nous serons tout-puissants, nous régirons le monde
Nous posséderons tout, force, gloire et bonheur ;
Et nous ne craindrons rien, n'ayant ni foi ni règles...  »
- Quand vous habiteriez la montagne des aigles,
Je vous arracherais de là, dit le Seigneur !

Le 8 novembre 1852, à Jersey
Fable IV, Livre V.


Mes bons amis, je dois en convenir,
Je n'imaginais pas qu'un mort pût revenir ;
Que bien empaqueté, soit dans cette humble bière
Des humains du commun la retraite dernière,
Soit dans ce lourd cercueil dont le plomb protecteur
Plus longtemps au néant dispute un sénateur,
Au grand air un défunt pût jamais reparaître ;
Et par aucun motif, si pressant qu'il puisse être,
Se reproduire aux yeux des badauds effrayés,
À ses vieux ennemis venir tirer les pieds,
Sommer ses héritiers de tenir leurs promesses,
Et forcer ces ingrats à lui payer des messes.
Un curé de notre canton,
Qui, s'il n'est esprit fort, est du moins esprit sage,
Deux fois par semaine, au sermon,
L'affirme cependant aux gens de son village.
« Or ça, lui dis-je un jour, plaisant hors de saison,
Tantôt vous commenciez un somme,
Ou bien vous perdez la raison. »
« - La raison, répond le bonhomme,
Laquelle à mon avis doit régner en tout lieu,
« Même en chaire, enseigne qu'à Dieu
« Au monde il n'est rien d'impossible.
« - Aucune vérité n'est pour moi plus sensible.
« - Vous reconnaissez, frère, en accordant ce point,
« Qu'à mon petit troupeau je n'en impose point,
« En lui disant que Dieu, mécontent qu'on se livre
« À de pernicieux penchants,
« Peut laisser les défunts lutiner les méchants,
« Afin de leur apprendre à vivre.
« - Bien ! et vous le prouvez ? - Appuyant quelquefois
« Ce dogme édifiant d'un pieux stratagème,
« Vers le soir, dans la grange ou sur les bords du bois,
« Je le prouve en faisant le revenant moi-même.
« Tantôt vêtu de blanc, tantôt vêtu de noir,
« J'ai vingt fois relancé jusque dans son manoir
« Tel maraud qui, déjà coupable au fond de l'âme,
« Et pendable un moment plus ****,
« Convoitait du voisin le fromage ou le lard,
« Ou bien la vache, ou bien la femme.
« Changeant, suivant le cas, et de forme et de ton,
« Assisté du vicaire et surtout du bâton,
« Ainsi dans ma paroisse exorcisant le crime,
« Régénérant les mœurs, je fais payer la dîme,
« Donne un père à l'enfant qui n'en aurait pas eu ;
« Et quand au cabaret dimanche on s'est battu,
« Mettant l'apothicaire aux frais du bras qui blesse,
« Je fais faire ici par faiblesse
« Ce qu'on n'eût pas fait par vertu.
« Osez-vous m'en blâmer ? - Moi, curé, je le jure,
« De tout mon cœur je vous absous ;
« Et qui plus est je me résous
« À tolérer parfois quelque utile imposture.
« Par un vil intérêt vers le mal entraîné,
« Au bien si rarement quand l'homme est ramené
« Par le noble amour du bien même,
« En employant l'erreur qu'il aime
« Dominons le penchant dont il est dominé.
« Sans trop examiner si la chose est croyable,
« De la chose qu'on croit tirons utilité.
« Un préjugé sublime, une erreur pitoyable
« Peut tourner au profit de la société ;
« Il est bon que Rollet tremble en rêvant au diable,
« Et César en pensant à la postérité. »
Mais gloire aux cathédrales !
Pleines d'ombre et de feux, de silence et de râles,
Avec leur forêt d'énormes piliers
Et leur peuple de saints, moines et chevaliers,
Ce sont des cités au-dessus des villes,
Que gardent seulement les sons irréguliers
De l'aumône, au fond des sébiles,
Sous leurs porches hospitaliers.
Humblement agenouillées
Comme leurs sœurs des champs dans les herbes mouillées,
Sous le clocher d'ardoise ou le dôme d'étain,
Où les angélus clairs tintent dans le matin,
Les églises et les chapelles
Des couvents,
Tout au **** vers elles,
Mêlent un rire allègre au rire amer des vents,
En joyeuses vassales ;
Mais elles, dans les cieux traversés des vautours,
Comme au cœur d'une ruche, aux cages de leurs tours,
C'est un bourdonnement de guêpes colossales.
Voyez dans le nuage blanc
Qui traverse là-haut des solitudes bleues,
Par-dessus les balcons d'où l'on voit les banlieues,
Voyez monter la flèche au coq étincelant,
Qui, toute frémissante et toujours plus fluette,
Défiant parfois les regards trop lents,
Va droit au ciel se perdre, ainsi que l'alouette.
Ceux-là qui dressèrent la tour
Avec ses quatre rangs d'ouïes
Qui versent la rumeur des cloches éblouies,
Ceux qui firent la porte avec les saints autour,
Ceux qui bâtirent la muraille,
Ceux qui surent ployer les bras des arcs-boutants,
Dont la solidité se raille
Des gifles de l'éclair et des griffes du temps ;
Tous ceux dont les doigts ciselèrent
Les grands portails du temple, et ceux qui révélèrent
Les traits mystérieux du Christ et des Élus,
Que le siècle va voir et qu'il ne comprend plus ;
Ceux qui semèrent de fleurs vives
Le vitrail tout en flamme au cadre des ogives
Ces royaux ouvriers et ces divins sculpteurs
Qui suspendaient au ciel l'abside solennelle,
Dont les ciseaux pieux criaient dans les hauteurs,
N'ont point gravé leur nom sur la pierre éternelle ;
Vous les avez couverts, poudre des parchemins !
Vous seules les savez, vierges aux longues mains !
Vous, dont les Jésus rient dans leurs barcelonnettes,
Artistes d'autrefois, où vous reposez-vous ?
Sous quelle tombe où l'on prie à genoux ?
Et vous, mains qui tendiez les nerfs des colonnettes,
Et vous, doigts qui semiez
De saintes le portail où nichent les ramiers,
Et qui, dans les rayons dont le soleil l'arrose,
Chaque jour encor faites s'éveiller
La rosace, immortelle rose
Que nul vent ne vient effeuiller !
Ô cathédrales d'or, demeures des miracles
Et des soleils de gloire échevelés autour
Des tabernacles
De l'amour !
Vous qui retentissez toujours de ses oracles,
Vaisseaux délicieux qui voguez vers le jour !
Vous qui sacrez les rois, grandes et nobles dames,
Qui réchauffez les cœurs et recueillez les âmes
Sous votre vêtement fait en forme de croix !
Vous qui voyez, ô souveraines,
La ville à vos genoux courber ses toits !
Vous dont les cloches sont, fières de leurs marraines,
Comme un bijou sonore à l'oreille des reines !
Vous dont les beaux pieds sont de marbre pur !
Vous dont les voiles
Sont d'azur !
Vous dont la couronne est d'étoiles !
Sous vos habits de fête ou vos robes de deuil,
Vous êtes belles sans orgueil !
Vous montez sans orgueil vos marches en spirales
Qui conduisent au bord du ciel,
Ô magnifiques cathédrales,
Chaumières de Jésus, Bethléem éternel !
Si longues, qu'un brouillard léger toujours les voile ;
Si douces, que la lampe y ressemble à l'étoile,
Les nefs aux silences amis,
Dans l'air sombre des soirs, dans les bancs endormis,
Comptent les longs soupirs dont tremble un écho chaste
Et voient les larmes d'or où l'âme se répand,
Sous l'œil d'un Christ qui semble, en son calvaire vaste,
Un grand oiseau blessé dont l'aile lasse pend.
Ah ! bienheureux le cœur qui, dans les sanctuaires,
Près des cierges fleuris qu'allument les prières,
Souvent, dans l'encens bleu, vers le Seigneur monta,
Et qui, dans les parfums mystiques, écouta
Ce que disent les croix, les clous et les suaires,
Et ce que dit la paix du confessionnal,
Oreille de l'amour que l'homme connaît mal !...
Avec sa grille étroite et son ombre sévère,
Ô sages, qui parliez autour du Parthénon,
Le confessionnal, c'est la maison de verre
À qui Socrate rêve et qui manque à Zénon !
Grandes ombres du Styx, me répondrez-vous: non ?...
Ce que disent les cathédrales,
Soit qu'un baptême y jase au bord des eaux lustrales,
Soit qu'au peuple, autour d'un cercueil,
Un orgue aux ondes sépulcrales
Y verse un vin funèbre et l'ivresse du deuil,
Soit que la foule autour des tables
S'y presse aux repas délectables,
Soit qu'un prêtre vêtu de blanc
Y rayonne au fond de sa chaise,
Soit que la chaire y tonne ou soit qu'elle se taise,
Heureux le cœur qui l'écoute en tremblant !
Heureux celui qui vous écoute,
Vagues frémissements des ailes sous la voûte !
Comme une clé qui luit dans un trousseau vermeil
Quand un rayon plus rouge aux doigts d'or du soleil
A clos la porte obscure au seuil de chaque église,
Quand le vitrail palpite au vol de l'heure grise,
Quand le parvis plein d'ombre éteint toutes ses voix,
Ô cathédrales, je vous vois
Semblables au navire émergeant de l'eau brune,
Et vos clochetons fins sont des mâts sous la lune ;
D'invisibles ris sont largués,
Une vigie est sur la hune,
Car immobiles, vous voguez,
Car c'est en vous que je vois l'arche
Qui, sur l'ordre de Dieu, vers Dieu s'est mise en marche ;
La race de Noé gronde encore dans vos flancs ;
Vous êtes le vaisseau des immortels élans,
Et vous bravez tous les désastres.
Car le maître est Celui qui gouverne les astres,
Le pilote, Celui qui marche sur les eaux...
Laissez, autour de vous, pousser aux noirs oiseaux
Leur croassement de sinistre augure ;
Allez, vous êtes la figure
Vivante de l'humanité ;
Et la voile du Christ à l'immense envergure
Mène au port de l'éternité.
Quelqu'un qui jamais ne se trompe,
M'appelle juif... Moi, juif ? Pourquoi ?
Je suis chrétien, sans que je rompe
Le pain bénit à son de trompe,
Bien qu'en mon trou... je reste coi.

Je sais juif, ah ! c'est bien possible !
Je n'ai le nez spirituel
Ni l'air résigné d'une cible ;
Je ne montre un cœur insensible.
Tout juif est-il en Israël ?

Mais si juif signifie avare
Économisant sur le suif,
Sur l'eau qui pourtant n'est pas rare
Sur une corde de guitare,
Je me fais honneur d'être juif.

Je prends pour moi seul cette injure,
Quoique je ne possède rien ;
Je me l'écris sur la figure
En trois mots, sans une rature ;
Voyez : je suis juif. Lisez bien.

Regardez-moi : ma barbe est sale
Comme en chaire un prédicateur
Qui vide une fosse nasale,
Et j'ai l'aspect froid d'une stalle,
Dans le temple où prêche un pasteur.

Moi, juif, je mens, je calomnie,
Comme un misérable chrétien,
Lorsqu'à tort il affirme ou nie,
Ou qu'il dispute, ô vilenie !
En parlant du mien et du tien ;

J'adore un veau d'or... dans ma bague,
Le veau qu'on débite en bijoux ;
Au seul mot d'argent, je divague,
Comme le catholique vague
Qui ne se passe de joujoux ;

Moi, fils de ceux qui portaient l'Arche,
Je ris, et je laisse périr,
Je perds la foi du patriarche,
Comme tout un peuple qui marche
Vers l'ombre où le corps doit pourrir.

Moi, juif, je doute de mon âme,
Moi, juif, je doute de l'Amour,
Je ne suis sûr que de ma femme,
(N'est-ce pas étrange, Madame ?)
Comme bien des... maris du jour.

Car elle se fout de la vogue
Qu'a tout argument inventé
Par notre science un peu rogne ;
Elle aime mieux la synagogue
Si fraîche, dès l'aube, en été.

Elle est blanche, elle a sur les tempes
Une perruque où rit sa fleur ;
Faite à souhait pour les estampes ;
Quand elle adore sous les lampes
Dans ses voiles d'une couleur ;

Elle se consume en prières,
Conservant, sans en rien verser,
L'eau de ses croyances entières,
Car... une douzaine de pierres
Ça suffit pour recommencer.

Jérusalem les garde encore,
Salomon les reçut du Ciel
Qu'avec des larmes elle implore ;
Comme une juive que j'adore,
L'épouse de Nathaniel.

Ce qu'on admire fort sur elle,
C'est l'honneur de faire de l'art
Par une pente naturelle,
Pas pour vendre son aquarelle,
Ni pour manger un peu de lard.

J'ai pu contempler sa peinture,
Dans une salle au Luxembourg :
C'est très bien peint d'après nature ;
C'est avec l'eau, sous la toiture,
Ça me semble, un coin de faubourg.

Sur la cimaise elle est sous verre,
Je puis donc y mettre un baiser
**** des yeux du gardien sévère ;
Bref, l'art charmant qu'elle sait faire,
C'est, comme il sied, pour s'amuser.

Cela ne fait l'ombre d'un doute
Pour tous, dans la société ;
Oui, ma belle Mignonne, écoute,
Elle pourrait épater toute
La pâle catholicité.

Tiens ! En veux-tu rien qu'un exemple ?
Que le sultan soit décavé,
Et trouve sa poche bien ample :
« Vends-les-nous, ces pierres du Temple »,
Et Notre-Seigneur a rêvé !

Je suis juif ! ah ! ce nom m'inonde
De sa plus sainte émotion !
Souffre que pour eux je réponde :
La plus noble race du monde,
Ce sont les juifs de nation.

Eux, au moins, ont du caractère ;
Ils sont, oui, par les traits de feu
Du Décalogue salutaire,
Le plus grand peuple de la Terre !
N'est-ce pas vrai, ça, nom de Dieu !

Sotte habitude, oui, sur mon âme,
Bonne au plus pour les ateliers ;
Excusez moi, si je m'en blâme.
Et si vous m'entendez, Madame,
Que je me prosterne à vos pieds.
VIII.

Ô Dieu, puisque voilà ce qu'a fait cette armée,
Puisque, comme une porte est barrée et fermée,
Elle est sourde à l'honneur,
Puisque tous ces soldats rampent sans espérance,
Et puisque dans le sang ils ont éteint la France,
Votre flambeau, Seigneur !

Puisque la conscience en deuil est sans refuge
Puisque le prêtre assis dans la chaire, et le juge
D'hermine revêtu,
Adorent le succès, seul vrai, seul légitime,
Et disent qu'il vaut mieux réussir par le crime,
Que choir par la vertu ;

Puisque les âmes sont pareilles à des filles ;
Puisque ceux-là sont morts qui brisaient les bastilles,
Ou bien sont dégradés ;
Puisque l'abjection, aux conseils misérables,
Sortant de tous les cœurs, fait les bouches semblables
Aux égouts débordés ;

Puisque l'honneur décroît pendant que César monte ;
Puisque dans ce Paris on n'entend plus, ô honte,
Que des femmes gémir ;
Puisqu'on n'a plus de cœur devant les grandes tâches,
Puisque les vieux faubourgs, tremblant comme des lâches
Font semblant de dormir,

Ô Dieu vivant, mon Dieu ! prêtez-moi votre force,
Et, moi qui ne suis rien, j'entrerai chez ce corse
Et chez cet inhumain ;
Secouant mon vers sombre et plein de votre flamme,
J'entrerai là, Seigneur, la justice dans l'âme
Et le fouet à la main,

Et, retroussant ma manche ainsi qu'un belluaire,
Seul, terrible, des morts agitant le suaire
Dans ma sainte fureur,
Pareil aux noirs vengeurs devant qui l'on se sauve,
J'écraserai du pied l'antre et la bête fauve,
L'empire et l'empereur !

Jersey, du 7 au 13 janvier 1853.
L'honneur permet la galanterie quand elle est unie à
L'idée de sentiments du cœur, ou à l'idée de conquête.
Montesquieu.


Mon idéal n'est pas : mon ange,
À qui l'on dit : mon ange, mange ;
Tu ne bois pas, mon ange aimé ?
Un pauvre ange faux et sans ailes
Que les plus sottes ritournelles
Ont étrangement abimé.

Mon idéal n'est pas : ma chère,
De l'amant qui fait maigre chère,
Et dit chère, du bout des dents,
Moins chère que ma chère tante,
Ou que la chaire protestante
Où gèlent les sermons prudents.

Mon idéal n'est pas : ma bonne !
Ce n'est pas la bonne personne,
Celle dont on dit, et comment !
« Elle est si bonne ! elle est si douce ! »
Et qui jamais ne vous repousse,
Madone du consentement !

Non ! mon idéal, c'est la femme
Féminine de corps et d'âme,
Et femme, femme, femme, bien,
Bien femme, femme dans les moelles,
Femme jusqu'au bout de ses voiles,
Jusqu'au bout des doigts n'étant rien.

Une petite femme haute,
Capable de punir la faute,
Et de mépriser le Pervers,
Qui ne peut souffrir que l'aimable
Dans son salon, ou dans la fable,
Aussi bien en prose qu'en vers.

Une petite femme sûre
De trouver l'âme à sa mesure
Après... un petit brin de cour,
Et le chevalier à sa taille
Avant... l'heure de la bataille,
Oui, car... c'est la guerre, l'Amour,

Je vous dis l'Amour, c'est la guerre.
En guerre donc ! tu m'as naguère
Sacré ton chevalier féal !
Je vais sortir de ma demeure !
Je vaincrai, Madame, où je meure !
Car vous êtes mon idéal !

Comme un dur baron qui se fâche
Contre le pillard ou le lâche,
Quittait le fort seigneurial,
Je saisis ma lance et mon casque
Avec le panache et... sans masque,
Car vous êtes mon idéal !

Armé de ma valeur intime,
Oui, coiffé de ma propre estime,
Je m'élance sur mon cheval :
Le temps est beau, la terre est ronde,
Je ris au nez de tout le monde !
Car vous êtes mon idéal !

La lance autant que l'âme altière,
Nous jetons à la terre entière
Le gant, certes ! le plus loyal.
Mon bon cheval ne tarde guère,
Allons ! Et vole au cri de guerre !
Tous ! Valentine est l'Idéal !
Mon doux Georges, viens voir une ménagerie
Quelconque, chez Buffon, au cirque, n'importe où ;
Sans sortir de Lutèce allons en Assyrie,
Et sans quitter Paris partons pour Tombouctou.

Viens voir les léopards de Tyr, les gypaètes,
L'ours grondant, le boa formidable sans bruit,
Le zèbre, le chacal, l'once, et ces deux poètes,
L'aigle ivre de soleil, le vautour plein de nuit.

Viens contempler le lynx sagace, l'amphisbène
À qui Job comparait son faux ami Sepher,
Et l'obscur tigre noir, dont le masque d'ébène
A deux trous flamboyants par où l'on voit l'enfer.

Voir de près l'oiseau fauve et le frisson des ailes,
C'est charmant ; nous aurons, sous de très sûrs abris,
Le spectacle des loups, des jaguars, des gazelles,
Et l'éblouissement divin des colibris.

Sortons du bruit humain. Viens au jardin des plantes.
Penchons-nous, à travers l'ombre où nous étouffons
Sur les douleurs d'en bas, vaguement appelantes,
Et sur les pas confus des inconnus profonds.

L'animal, c'est de l'ombre errant dans les ténèbres ;
On ne sait s'il écoute, on ne sait s'il entend ;
Il a des cris hagards, il a des yeux funèbres ;
Une affirmation sublime en sort pourtant.

Nous qui régnons, combien de choses inutiles
Nous disons, sans savoir le mal que nous faisons !
Quand la vérité vient, nous lui sommes hostiles,
Et contre la raison nous avons des raisons.

Corbière à la tribune et Frayssinous en chaire
Sont fort inférieurs à la bête des bois ;
L'âme dans la forêt songe et se laisse faire ;
Je doute dans un temple, et sur un mont je crois.

Dieu par les voix de l'ombre obscurément se nomme ;
Nul Quirinal ne vaut le fauve Pélion ;
Il est bon, quand on vient d'entendre parler l'homme,
D'aller entendre un peu rugir le grand lion.
À François Coppée


Don Juan qui fut grand Seigneur en ce monde

Est aux enfers ainsi qu'un pauvre immonde

Pauvre, sans la barbe faite, et pouilleux,

Et si n'étaient la lueur de ses yeux

Et la beauté de sa maigre figure,

En le voyant ainsi quiconque jure

Qu'il est un gueux et non ce héros fier

Aux dames comme au poète si cher

Et dont l'auteur de ces humbles chroniques

Vous va parler sur des faits authentiques.


Il a son front dans ses mains et paraît

Penser beaucoup à quelque grand secret.


Il marche à pas douloureux sur la neige :

Car c'est son châtiment que rien n'allège

D'habiter seul et vêtu de léger

**** de tout lieu où fleurit l'oranger

Et de mener ses tristes promenades

Sous un ciel veuf de toutes sérénades

Et qu'une lune morte éclaire assez

Pour expier tous ses soleils passés.

Il songe. Dieu peut gagner, car le Diable

S'est vu réduire à l'état pitoyable

De tourmenteur et de geôlier gagé

Pour être las trop tôt, et trop âgé.

Du Révolté de jadis il ne reste

Plus qu'un bourreau qu'on paie et qu'on moleste

Si bien qu'enfin la cause de l'Enfer

S'en va tombant comme un fleuve à la mer,

Au sein de l'alliance primitive.

Il ne faut pas que cette honte arrive.


Mais lui, don Juan, n'est pas mort, et se sent

Le coeur vif comme un coeur d'adolescent

Et dans sa tête une jeune pensée

Couve et nourrit une force amassée ;

S'il est damné c'est qu'il le voulut bien,

Il avait tout pour être un bon chrétien,

La foi, l'ardeur au ciel, et le baptême,

Et ce désir de volupté lui-même,

Mais s'étant découvert meilleur que Dieu,

Il résolut de se mettre en son lieu.

À cet effet, pour asservir les âmes

Il rendit siens d'abord les cœurs des femmes.

Toutes pour lui laissèrent là Jésus,

Et son orgueil jaloux monta dessus

Comme un vainqueur foule un champ de bataille.

Seule la mort pouvait être à sa taille.

Il l'insulta, la défit. C'est alors

Qu'il vint à Dieu, lui parla face à face

Sans qu'un instant hésitât son audace.

Le défiant, Lui, son Fils et ses saints !

L'affreux combat ! Très calme et les reins ceints

D'impiété cynique et de blasphème,

Ayant volé son verbe à Jésus même,

Il voyagea, funeste pèlerin,

Prêchant en chaire et chantant au lutrin,

Et le torrent amer de sa doctrine,

Parallèle à la parole divine,

Troublait la paix des simples et noyait

Toute croyance et, grossi, s'enfuyait.


Il enseignait : « Juste, prends patience.

Ton heure est proche. Et mets ta confiance

En ton bon coeur. Sois vigilant pourtant,

Et ton salut en sera sûr d'autant.

Femmes, aimez vos maris et les vôtres

Sans cependant abandonner les autres...

L'amour est un dans tous et tous dans un,

Afin qu'alors que tombe le soir brun

L'ange des nuits n'abrite sous ses ailes

Que cœurs mi-clos dans la paix fraternelle. »


Au mendiant errant dans la forêt

Il ne donnait un sol que s'il jurait.

Il ajoutait : « De ce que l'on invoque

Le nom de Dieu, celui-ci s'en choque,

Bien au contraire, et tout est pour le mieux.

Tiens, prends, et bois à ma santé, bon vieux. »

Puis il disait : « Celui-là prévarique

Qui de sa chair faisant une bourrique

La subordonne au soin de son salut

Et lui désigne un trop servile but.

La chair est sainte ! Il faut qu'on la vénère.

C'est notre fille, enfants, et notre mère,

Et c'est la fleur du jardin d'ici-bas !

Malheur à ceux qui ne l'adorent pas !

Car, non contents de renier leur être,

Ils s'en vont reniant le divin maître,

Jésus fait chair qui mourut sur la croix,

Jésus fait chair qui de sa douce voix

Ouvrait le coeur de la Samaritaine,

Jésus fait chair qu'aima la Madeleine ! »


À ce blasphème effroyable, voilà

Que le ciel de ténèbres se voila.

Et que la mer entrechoqua les îles.

On vit errer des formes dans les villes

Les mains des morts sortirent des cercueils,

Ce ne fut plus que terreurs et que deuils

Et Dieu voulant venger l'injure affreuse

Prit sa foudre en sa droite furieuse

Et maudissant don Juan, lui jeta bas

Son corps mortel, mais son âme, non pas !

Non pas son âme, on l'allait voir ! Et pâle

De male joie et d'audace infernale,

Le grand damné, royal sous ses haillons,

Promène autour son œil plein de rayons,

Et crie : « À moi l'Enfer ! ô vous qui fûtes

Par moi guidés en vos sublimes chutes,

Disciples de don Juan, reconnaissez

Ici la voix qui vous a redressés.-

Satan est mort, Dieu mourra dans la fête,

Aux armes pour la suprême conquête !


Apprêtez-vous, vieillards et nouveau-nés,

C'est le grand jour pour le tour des damnés. »

Il dit. L'écho frémit et va répandre

L'appel altier, et don Juan croit entendre

Un grand frémissement de tous côtés.

Ses ordres sont à coup sûr écoutés :

Le bruit s'accroît des clameurs de victoire,

Disant son nom et racontant sa gloire.

« À nous deux, Dieu stupide, maintenant ! »

Et don Juan a foulé d'un pied tonnant


Le sol qui tremble et la neige glacée

Qui semble fondre au feu de sa pensée...

Mais le voilà qui devient glace aussi

Et dans son coeur horriblement transi

Le sang s'arrête, et son geste se fige.

Il est statue, il est glace. Ô prodige

Vengeur du Commandeur assassiné !

Tout bruit s'éteint et l'Enfer réfréné

Rentre à jamais dans ses mornes cellules.

« Ô les rodomontades ridicules »,


Dit du dehors Quelqu'un qui ricanait,

« Contes prévus ! farces que l'on connaît !

Morgue espagnole et fougue italienne !

Don Juan, faut-il afin qu'il t'en souvienne,

Que ce vieux Diable, encore que radoteur,

Ainsi te prenne en délit de candeur ?

Il est écrit de ne tenter... personne

L'Enfer ni ne se prend ni ne se donne.

Mais avant tout, ami, retiens ce point :

On est le Diable, on ne le devient point. »
Chair flèche, woye cher, chair chaise

Chère chair, woye cher, chair jadis faite chose

Chair mate, woye cher, chair de jais

Chair noire, woye cher, chair de jazz

Cher nègre, woye cher, chaire de ma chair

Chair chère, woye cher, jadis faite meuble

Chair verte, woye cher, chair fraîche,

Chair miel aux nobles pourritures

Chair fiel au charbon ardent des lunes

Chair mer, woye cher, chère mère

Outre-chair au-delà des eaux

Qui tambourinent le cri des charognes..

Chair de ma chair, woye cher, je t'exhale

Comme un bijou de deuil, et je te polis

Ma gemme noire, woye chair, je te polis

De la paume du coeur de ceux que tu incarnes encore.
Ô grande nation, vous avez à cette heure,
Tandis qu'en bas dans l'ombre on souffre, on râle, on pleure,
Un empire qui fait sonner ses étriers,
Les éblouissements des panaches guerriers,
Une cour où pourrait trôner le roi de Thune,
Une Bourse où l'on peut faire en huit jours fortune,
Des rosières jetant aux soldats leurs bouquets
Vous avez des abbés, des juges, des laquais,
Dansant sur des sacs d'or une danse macabre,
La banque à deux genoux qui harangue le sabre,
Des boulets qu'on empile au fond des arsenaux,
Un sénat, les sermons remplaçant les journaux,
Des maréchaux dorés sur toutes les coutures,
Un Paris qu'on refait tout à neuf, des voitures
À huit chevaux, entrant dans le Louvre à grand bruit,
Des fêtes tout le jour, des bals toute la nuit,
Des lampions, des jeux, des spectacles ; en somme,
Tu t'es prostituée à ce misérable homme !

Tout ce que tu conquis est tombé de tes mains ;
On dit les vieux français comme les vieux romains,
Et leur nom fait songer leurs fils rouges de honte ;
Le monde aimait ta gloire et t'en demande compte,
Car il se réveillait au bruit de ton clairon.
Tu contemples d'un œil abruti ton Néron
Qu'entourent des Romieux déguisés en Sénèques ;
Tu te complais à voir brailler ce tas d'évêques
Qui, pendant que César se vautre en son harem,
Entonnent leur Salvum fac imperatorem.
(Au fait, faquin devait se trouver dans la phrase.)
Ton âme est comme un chien sous le pied qui l'écrase
Ton fier quatrevingt-neuf reçoit des coups de fouet
D'un gueux qu'hier encor l'Europe bafouait.
Tes propres souvenirs, folle, tu les lapides.
La Marseillaise est morte à tes lèvres stupides.
Ton Champ de Mars subit ces vainqueurs répugnants,
Ces Maupas, ces Fortouls, ces Bertrands, ces Magnans,
Tous ces tueurs portant le tricorne en équerre,
Et Korte, et Carrelet, et Canrobert Macaire.
Tu n'es plus rien ; c'est dit, c'est fait, c'est établi.
Tu ne sais même plus, dans ce lugubre oubli,
Quelle est la nation qui brisa la Bastille.
On te voit le dimanche aller à la Courtille,
Riant, sautant, buvant, sans un instinct moral,
Comme une drôlesse ivre au bras d'un caporal.
Des soufflets qu'il te donne on ne sait plus le nombre.
Et, tout en revenant sur ce boulevard sombre
Où le meurtre a rempli tant de noirs corbillards,
Où bourgeois et passants, femmes, enfants, vieillards,
Tombèrent effarés d'une attaque soudaine,
Tu chantes Turlurette et la Faridondaine !

C'est bien, descends encore et je m'en réjouis,
Car ceci nous promet des retours inouïs,
Car, France, c'est ta loi de ressaisir l'espace,
Car tu seras bien grande ayant été si basse !
L'avenir a besoin d'un gigantesque effort.
Va, traîne l'affreux char d'un satrape ivre-mort,
Toi qui de la victoire as conduit les quadriges.
J'applaudis. Te voilà condamnée aux prodiges.
Le monde, au jour marqué, te verra brusquement
Egaler la revanche à l'avilissement,
Ô Patrie, et sortir, changeant soudain de forme,
Par un immense éclat de cet opprobre énorme
Oui, nous verrons, ainsi va le progrès humain,
De ce vil aujourd'hui naître un fier lendemain,
Et tu rachèteras, ô prêtresse, ô guerrière,
Par cent pas en avant chaque pas en arrière !
Donc recule et descends ! tombe, ceci me plaît !
Flatte le pied du maître et le pied du valet !
Plus bas ! baise Troplong ! plus bas ! lèche Baroche
Descends, car le jour vient, descends, car l'heure approche,
Car tu vas t'élancer, ô grand peuple courbé,
Et, comme le jaguar dans un piège tombé,
Tu donnes pour mesure, en tes ardentes luttes,
À la hauteur des bonds la profondeur des chutes !

Oui, je me réjouis ; oui, j'ai la foi ; je sais
Qu'il faudra bien qu'enfin tu dises : c'est assez !
Tout passe à travers toi comme à travers le crible
Mais tu t'éveilleras bientôt, pâle et terrible,
Peuple, et tu deviendras superbe tout à coup.
De cet empire abject, bourbier, cloaque, égout,
Tu sortiras splendide, et ton aile profonde,
En secouant la fange, éblouira le monde !
Et les couronnes d'or fondront au front des rois,
Et le pape, arrachant sa tiare et sa croix,
Tremblant, se cachera comme un loup sous sa chaire,
Et la Thémis aux bras sanglants, cette bouchère,
S'enfuira vers la nuit, vieux monstre épouvanté,
Et tous les yeux humains s'empliront de clarté,
Et lors battra des mains de l'un à l'autre pôle,
Et tous les opprimés, redressant leur épaule,
Se sentiront vainqueurs, délivrés et vivants,
Rien qu'à te voir jeter ta honte aux quatre vents !

Jersey, du 4 au 6 septembre 1853.
IV.

Un grand houx, de forme incivile,
Du haut de sa fauve beauté,
Regardait mon habit de ville ;
Il était fleuri, moi crotté ;

J'étais crotté jusqu'à l'échine.
Le houx ressemblait au chardon
Que fait brouter l'ânier de Chine
À son âne de céladon.

Un bon crapaud faisait la lippe
Près d'un champignon malfaisant.
La chaire était une tulipe
Qu'illuminait un ver luisant.

Au seuil priait cette grisette
À l'air doucement fanfaron,
Qu'à Paris on nomme Lisette,
Qu'aux champs on nomme Liseron.

Un grimpereau, cherchant à boire,
Vit un arum, parmi le thym,
Qui dans sa feuille, blanc ciboire,
Cachait la perle du matin ;

Son bec, dans cette vasque ronde,
Prit la goutte d'eau qui brilla ;
La plus belle feuille du monde
Ne peut donner que ce qu'elle a.

Les chenilles peuplaient les ombres ;
L'enfant de choeur Coquelicot
Regardait ces fileuses sombres
Faire dans un coin leur tricot.

Les joncs, que coudoyait sans morgue
La violette, humble prélat,
Attendaient, pour jouer de l'orgue,
Qu'un bouc ou qu'un moine bêlât.

Au fond s'ouvrait une chapelle
Qu'on évitait avec horreur ;
C'est là qu'habite avec sa pelle
Le noir scarabée enterreur.

Mon pas troubla l'église fée ;
Je m'aperçus qu'on m'écoutait.
L'églantine dit : C'est Orphée.
La ronce dit : C'est Colletet.
La Champagne est fort laide où je suis ; mais qu'importe,
J'ai de l'air, un peu d'herbe, une vigne à ma porte ;
D'ailleurs, je ne suis pas ici pour bien longtemps.
N'ayant pas mes petits près de moi, je prétends
Avoir droit à la fuite, et j'y songe à toute heure.
Et tous les jours je veux partir, et je demeure.
L'homme est ainsi. Parfois tout s'efface à mes yeux
Sous la mauvaise humeur du nuage ennuyeux ;
Il pleut ; triste pays. Moins de blé que d'ivraie.
Bientôt j'irai chercher la solitude vraie,
Où sont les fiers écueils, sombres, jamais vaincus,
La mer. En attendant, comme Horace à Fuscus,
Je t'envoie, ami cher, les paroles civiles
Que doit l'hôte des champs à l'habitant des villes ;
Tu songes au milieu des tumultes hagards ;
Et je salue avec toutes sortes d'égards,
Moi qui vois les fourmis, toi qui vois les pygmées.

Parce que vous avez la forge aux renommées,
Aux vacarmes, aux faits tapageurs et soudains,
Ne croyez pas qu'à Bray-sur-Marne, ô citadins,
On soit des paysans au point d'être des brutes ;
Non, on danse, on se cherche au bois, on fait des chutes ;
On s'aime ; on est toujours Estelle et Némorin ;
Simone et Gros Thomas sautent au tambourin ;
Et les grands vieux parents grondent quand le dimanche
Les filles vont tirer les garçons par la manche ;
Le presbytère est là qui garde le troupeau ;
Parfois j'entre à l'église et j'ôte mon chapeau
Quand monsieur le curé foudroie en pleine chaire
L'idylle d'un bouvier avec une vachère.
Mais je suis indulgent plus que lui le ciel bleu,
Diable ! et le doux. printemps, tout cela trouble un peu ;
Et les petits oiseaux, quel détestable exemple !
Le jeune mois de mai, c'est toujours le vieux temple
Où, doucement raillés par les merles siffleurs,
Les gens qui s'aiment vont s'adorer dans les fleurs ;
Jadis c'était Phyllis, aujourd'hui c'est Javotte,
Mais c'est toujours la femme au mois de mai dévote.
Moi, je suis spectateur, et je pardonne ; ayant
L'âme très débonnaire et l'air très effrayant ;
Car j'inquiète fort le village. On me nomme
Le sorcier; on m'évite ; ils disent : C'est un homme
Qu'on entend parler haut dans sa chambre, le soir.
Or on ne parle seul qu'avec quelqu'un de noir.
C'est pourquoi je fais peur. La maison que j'habite,
Grotte dont j'ai fait. choix pour être cénobite,
C'est l'auberge ; on y boit dans la salle d'en bas ;
Les filles du pays viennent, ôtent leurs bas,
Et salissent leurs pieds dans la mare voisine.
La soupe aux choux, c'est là toute notre cuisine ;
Un lit et quatre murs, c'est là tout mon logis.
Je vis ; les champs le soir sont largement rougis ;
L'espace est, le matin, confusément sonore ;
L'angélus se répand dans le ciel dès l'aurore,
Et j'ai le bercement des cloches en dormant.
Poésie : un roulier avec un jurement ;
Des poules becquetant un vieux mur en décombre ;
De lointains aboiements dialoguant dans l'ombre ;
Parfois un vol d'oiseaux sauvages émigrant.
C'est petit, car c'est laid, et le beau seul est grand.
Cette campagne où l'aube à regret semble naître,
M'offre à perte de, vue au **** sous ma fenêtre
Rien, la route, un sol âpre, usé, morne, inclément.
Quelques arbres sont là ; j'écoute vaguement
Les conversations du vent avec les branches ;
La plaine brune alterne avec les plaines blanches ;
Pas un coteau, des prés maigres, peu de gazon ;
Et j'ai pour tout plaisir de voir à l'horizon
Un groupe de toits bas d'où sort une fumée,
Le paysage étant plat comme Mérimée.
Zack Apr 3
Les phalanges allongées sur les clavicules,
Les carpes installées sur les mortes cellules
D'une douzaine de côtes ;
La chaire verdâtre pendante à l'hôte.

Morceau de tissu rayé,
Flottant dans l'air cadaverine,
Sous le ciel d'étoiles dorées, tissées,
Perdu entre les fumées des supérieurs machines !

On fait même danser les fœtus !
Entre cris stridents et gémissements,
On entend à peine les vivants !
On tourne, on se balance, quand la vie annonce son terminus !

La funeste musique s'arrête
Le trentième d'un mois d'avril,
Mais c'est de plus bel qu'elle surpasse sa défaite,
Au son d'un futile projectile...

Petit et ridicule,
À peine le portrait de la supérieur race,
Si peu ressemblant à un Hercule :
Plus d'un million de jetèrent sur lui pour la chasse !

Un gros trou au milieu du crâne ;
Quelle sensation cela fait-il d'être l'âne
D'une histoire historique
Qui a renversé la politique ?

Mais Dieux s'amuse de ce que tu as fait
Au milieu des biens judaïques ;
Judas, il se fait,
Et créér des centaines d'horreurs chez les soviétiques...
Homage aux gens sacrifiés pour la fierté d'un frustré.

— The End —