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Sanders Maurice Foulke III AAS
32/M/Long Island, New York    "For you the sun will no longer be a light by day, nor will the shining of the moon give you light, for Jehovah will …
NewFoundPoet
30/M/Nebraska    I recently experienced possibly the biggest heartbreak in my life, and from it has come something I can only describe as an awakening... I've found …

Poems

Germain Nouveau  Jun 2017
Fou
Fou
Que je sois un fou, qu'on le dise,
Je trouve ça tout naturel,
Ayant eu ma part de bêtise
Et commis plus d'une sottise,
Depuis que je suis... temporel.

Je suis un fou, quel avantage,
Madame ! un fou, songez-y bien,
Peut crier... se tromper d'étage,
Vous proposer... le mariage,
On ne lui dira jamais rien,

C'est un fou ; mais lui peut tout dire,
Lâcher parfois un terme vil,
Dans ce cas le mieux c'est d'en rire,
Se fâcher serait du délire,
À quoi cela servirait-il ?

C'est un fou. Si c'est un bonhomme
Laissant les gens à leurs métiers,
Peu contrariant, calme... en somme,
Distinguant un nez d'une pomme,
On lui pardonne volontiers.

Donc, je suis fou, je le révèle.
Nous l'avons, Madame, en dormant,
Comme dit l'autre, échappé belle ;
J'aime mieux être un sans cervelle
Que d'être un sage, assurément.

Songez donc ! si j'étais un sage,
Je fuirais les joyeux dîners ;
Je n'oserais voir ton corsage ;
J'aurais un triste et long visage
Et des lunettes sur le nez ;

Mais, je ne suis qu'un fou, je danse,
Je tambourine avec mes doigts
Sur la vitre de l'existence.
Qu'on excuse mon insistance,
C'est un fou qu'il faut que je sois !

C'est trop fort, me dit tout le monde,
Qu'est-ce que vous nous chantez là ?
Pourquoi donc, partout à la ronde,
À la brune comme à la blonde,
Parler de la sorte ? - Ah ! voilà !

Je vais même plus ****, personne
Ne pourra jamais me guérir,
Ni la sagesse qui sermonne,
Ni le bon Dieu, ni la Sorbonne,
Et c'est fou que je veux mourir.

C'est fou que je mourrai du reste,
Mais oui, Madame, j'en suis sûr,
Et d'abord... de ton moindre geste,
Fou... de ton passage céleste
Qui laisse un parfum de fruit mûr,

De ton allure alerte et franche,
Oui, fou d'amour, oui, fou d'amour,
Fou de ton sacré... coup de hanche,
Qui vous fiche au cœur la peur... blanche,
Mieux... qu'un roulement de tambour ;

Fou de ton petit pied qui vole
Et que je suivrais n'importe où,
Je veux dire... au Ciel ;... ma parole !
J'admire qu'on ne soit pas folle,
Je plains celui qui n'est pas fou.
Victor Hugo  Jun 2017
Guitare
GASTIBELZA, l'homme à la carabine,
Chantait ainsi :
« Quelqu'un a-t-il connu doña Sabine ?
Quelqu'un d'ici ?
Dansez, chantez, villageois ! la nuit gagne
Le mont Falù ().
- Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou !

« Quelqu'un de vous a-t-il connu Sabine,
Ma señora ?
Sa mère était la vieille maugrabine
D'Antequera,
Qui chaque nuit criait dans la Tour-Magne
Comme un hibou... -
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou !

« Dansez, chantez ! Des biens que l'heure envoie
Il faut user.
Elle était jeune et son œil plein de joie
Faisait penser. -
A ce vieillard qu'un enfant accompagne
Jetez un sou ! ... -
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.

« Vraiment, la reine eût près d'elle été laide
Quand, vers le soir,
Elle passait sur le pont de Tolède
En corset noir.
Un chapelet du temps de Charlemagne
Ornait son cou... -
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.

« Le roi disait en la voyant si belle
A son neveu :
- Pour un baiser, pour un sourire d'elle,
Pour un cheveu,
Infant don Ruy, je donnerais l'Espagne
Et le Pérou ! -
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.

« Je ne sais pas si j'aimais cette dame,
Mais je sais bien
Que pour avoir un regard de son âme,
Moi, pauvre chien,
J'aurais gaîment passé dix ans au bagne
Sous le verrou... -
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.

« Un jour d'été que tout était lumière,
Vie et douceur,
Elle s'en vint jouer dans la rivière
Avec sa sœur,
Je vis le pied de sa jeune compagne
Et son genou... -
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.

« Quand je voyais cette enfant, moi le pâtre
De ce canton,
Je croyais voir la belle Cléopâtre,
Qui, nous dit-on,
Menait César, empereur d'Allemagne,
Par le licou... -
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.

« Dansez, chantez, villageois, la nuit tombe !
Sabine, un jour,
A tout vendu, sa beauté de colombe,
Et son amour,
Pour l'anneau d'or du comte de Saldagne,
Pour un bijou... -
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.

« Sur ce vieux banc souffrez que je m'appuie,
Car je suis las.
Avec ce comte elle s'est donc enfuie !
Enfuie, hélas !
Par le chemin qui va vers la Cerdagne,
Je ne sais où... -
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.

« Je la voyais passer de ma demeure,
Et c'était tout.
Mais à présent je m'ennuie à toute heure,
Plein de dégoût,
Rêveur oisif, l'âme dans la campagne,
La dague au clou... -
Le vent qui vient à travers la montagne
M'a rendu fou ! »

Le 14 mars 1837.


Le mont Falù : Prononcer mont Falou.
A note of seeming truth and trust
                      Hid crafty observation;
                And secret hung, with poison’d crust,
                      The dirk of defamation:
                A mask that like the gorget show’d
                      Dye-varying, on the pigeon;
                And for a mantle large and broad,
              He wrapt him in Religion.
                   (Hypocrisy-à-la-Mode)


Upon a simmer Sunday morn,
     When Nature’s face is fair,
I walked forth to view the corn
     An’ ***** the caller air.
The risin’ sun owre Galston muirs
     Wi’ glorious light was glintin,
The hares were hirplin down the furrs,
     The lav’rocks they were chantin
          Fu’ sweet that day.

As lightsomely I glowr’d abroad
     To see a scene sae gay,
Three hizzies, early at the road,
     Cam skelpin up the way.
Twa had manteeles o’ dolefu’ black,
     But ane wi’ lyart linin;
The third, that gaed a wee a-back,
     Was in the fashion shining
          Fu’ gay that day.

The twa appear’d like sisters twin
     In feature, form, an’ claes;
Their visage wither’d, lang an’ thin,
     An’ sour as ony slaes.
The third cam up, hap-step-an’-lowp,
     As light as ony lambie,
An’ wi’ a curchie low did stoop,
     As soon as e’er she saw me,
          Fu’ kind that day.

Wi’ bonnet aff, quoth I, “Sweet lass,
     I think ye seem to ken me;
I’m sure I’ve seen that bonie face,
     But yet I canna name ye.”
Quo’ she, an’ laughin as she spak,
     An’ taks me by the han’s,
“Ye, for my sake, hae gien the ****
     Of a’ the ten comman’s
          A screed some day.

“My name is Fun—your cronie dear,
     The nearest friend ye hae;
An’ this is Superstition here,
     An’ that’s Hypocrisy.
I’m gaun to Mauchline Holy Fair,
     To spend an hour in daffin:
Gin ye’ll go there, you runkl’d pair,
     We will get famous laughin
          At them this day.”

Quoth I, “With a’ my heart, I’ll do’t:
     I’ll get my Sunday’s sark on,
An’ meet you on the holy spot;
     Faith, we’se hae fine remarkin!”
Then I gaed hame at crowdie-time
     An’ soon I made me ready;
For roads were clad frae side to side
     Wi’ monie a wearie body
          In droves that day.

Here, farmers ****, in ridin graith,
     Gaed hoddin by their cotters,
There swankies young, in braw braidclaith
     Are springin owre the gutters.
The lasses, skelpin barefit, thrang,
     In silks an’ scarlets glitter,
Wi’ sweet-milk cheese in mony a whang,
     An’ farls, bak’d wi’ butter,
          Fu’ crump that day.

When by the plate we set our nose,
     Weel heaped up wi’ ha’pence,
A greedy glowr Black Bonnet throws,
     An’ we maun draw our tippence.
Then in we go to see the show:
     On ev’ry side they’re gath’rin,
Some carryin dails, some chairs an’ stools,
     An’ some are busy bleth’rin
          Right loud that day.


Here some are thinkin on their sins,
     An’ some upo’ their claes;
Ane curses feet that fyl’d his shins,
     Anither sighs an’ prays:
On this hand sits a chosen swatch,
     Wi’ *****’d-up grace-proud faces;
On that a set o’ chaps at watch,
     Thrang winkin on the lasses
          To chairs that day.

O happy is that man and blest!
     Nae wonder that it pride him!
Whase ain dear lass that he likes best,
     Comes clinkin down beside him!
Wi’ arm repos’d on the chair back,
     He sweetly does compose him;
Which by degrees slips round her neck,
     An’s loof upon her *****,
          Unken’d that day.

Now a’ the congregation o’er
     Is silent expectation;
For Moodie speels the holy door,
     Wi’ tidings o’ salvation.
Should Hornie, as in ancient days,
     ‘Mang sons o’ God present him,
The vera sight o’ Moodie’s face
     To’s ain het hame had sent him
          Wi’ fright that day.

Hear how he clears the points o’ faith
     Wi’ rattlin an’ wi’ thumpin!
Now meekly calm, now wild in wrath
     He’s stampin, an’ he’s jumpin!
His lengthen’d chin, his turn’d-up snout,
     His eldritch squeal and gestures,
Oh, how they fire the heart devout
     Like cantharidian plaisters,
          On sic a day!

But hark! the tent has chang’d its voice:
     There’s peace and rest nae langer;
For a’ the real judges rise,
     They canna sit for anger.
Smith opens out his cauld harangues,
     On practice and on morals;
An’ aff the godly pour in thrangs,
     To gie the jars an’ barrels
          A lift that day.

What signifies his barren shine
     Of moral pow’rs and reason?
His English style an’ gesture fine
     Are a’ clean out o’ season.
Like Socrates or Antonine
     Or some auld pagan heathen,
The moral man he does define,
     But ne’er a word o’ faith in
          That’s right that day.

In guid time comes an antidote
     Against sic poison’d nostrum;
For Peebles, frae the water-fit,
     Ascends the holy rostrum:
See, up he’s got the word o’ God
     An’ meek an’ mim has view’d it,
While Common Sense has ta’en the road,
     An’s aff, an’ up the Cowgate
          Fast, fast that day.

Wee Miller niest the Guard relieves,
     An’ Orthodoxy raibles,
Tho’ in his heart he weel believes
     An’ thinks it auld wives’ fables:
But faith! the birkie wants a Manse,
     So cannilie he hums them;
Altho’ his carnal wit an’ sense
     Like hafflins-wise o’ercomes him
          At times that day.

Now **** an’ ben the change-house fills
     Wi’ yill-caup commentators:
Here’s cryin out for bakes an gills,
     An’ there the pint-stowp clatters;
While thick an’ thrang, an’ loud an’ lang,
     Wi’ logic an’ wi’ Scripture,
They raise a din, that in the end
     Is like to breed a rupture
          O’ wrath that day.

Leeze me on drink! it gies us mair
     Than either school or college
It kindles wit, it waukens lear,
     It pangs us fou o’ knowledge.
Be’t whisky-gill or penny-wheep,
     Or ony stronger potion,
It never fails, on drinkin deep,
     To kittle up our notion
          By night or day.

The lads an’ lasses, blythely bent
     To mind baith saul an’ body,
Sit round the table weel content,
     An’ steer about the toddy,
On this ane’s dress an’ that ane’s leuk
     They’re makin observations;
While some are cozie i’ the neuk,
     An’ forming assignations
          To meet some day.

But now the Lord’s ain trumpet touts,
     Till a’ the hills rae rairin,
An’ echoes back return the shouts—
     Black Russell is na sparin.
His piercing words, like highlan’ swords,
     Divide the joints an’ marrow;
His talk o’ hell, whare devils dwell,
     Our vera “sauls does harrow”
          Wi’ fright that day.

A vast, unbottom’d, boundless pit,
     Fill’d fou o’ lowin brunstane,
Whase ragin flame, an’ scorching heat
     *** melt the hardest whun-stane!
The half-asleep start up wi’ fear
     An’ think they hear it roarin,
When presently it does appear
     ’Twas but some neibor snorin,
          Asleep that day.

‘Twad be owre lang a tale to tell,
     How mony stories past,
An’ how they crouded to the yill,
     When they were a’ dismist:
How drink gaed round in cogs an’ caups
     Amang the furms an’ benches:
An’ cheese and bred frae women’s laps
     Was dealt about in lunches
          An’ dauds that day.

In comes a gausie, **** guidwife
     An’ sits down by the fire,
Syne draws her kebbuck an’ her knife;
     The lasses they are shyer:
The auld guidmen, about the grace
     Frae side to side they bother,
Till some ane by his bonnet lays,
     And gi’es them’t like a tether
          Fu’ lang that day.

Waesucks! for him that gets nae lass,
     Or lasses that hae naething!
Sma’ need has he to say a grace,
     Or melvie his braw clathing!
O wives, be mindfu’ ance yoursel
     How bonie lads ye wanted,
An’ dinna for a kebbuck-heel
     Let lasses be affronted
          On sic a day!

Now Clinkumbell, wi’ rattlin tow,
     Begins to jow an’ croon;
Some swagger hame the best they dow,
     Some wait the afternoon.
At slaps the billies halt a blink,
     Till lasses strip their shoon:
Wi’ faith an’ hope, an’ love an’ drink,
     They’re a’ in famous tune
          For crack that day.

How monie hearts this day converts
     O’ sinners and o’ lasses
Their hearts o’ stane, gin night, are gane
     As saft as ony flesh is.
There’s some are fou o’ love divine,
     There’s some are fou o’ brandy;
An’ monie jobs that day begin,
     May end in houghmagandie
          Some ither day.