Le colosse pleure. Il bouillonne Il a soif. Il crie de sa voix frémissante : H2O ! Ses lèvres sont en ébullition Il délire Il voit partout ton eau en mirage H2O ! H2O ! Hache deux eaux ! Hache deux eaux ! Et tu ne sais que faire Pour le faire taire. Tu lui murmures un cantique à l'oreille Zozo lait, zozo lait rhum Et tu l'allaites de ton fleuve tiède Essi ozo Solide liquide et gazeuse Il te trait à gros bouillons Essi ozo Hache deux eaux Essi ozo Les eaux de la Volta Les eaux de la Seine Les eaux des Trois Rivières Et des Vieux-Habitants Les eaux du Gange Bouent et s'évaporent À cent degrés C En grosses bulles sulfureuses Au coin de ses lèvres chaudes Qui s'abreuvent dans l'oasis de ta béatitude .