Ton corps est devenu falaise Insufflée de ton aura Et pour en escalader les parois Je contemple la pierre abrupte Et ses labyrinthes infranchissables J'envoie des papillons en éclaireurs Tout autour du précipice A la recherche d'une faille, D'un interstice infime Où je pourrais m'introduire En catimini et partir A l'assaut de tes cimes Les rochers se dérobent, S'effritent, se désagrègent Mes mains n'adhèrent plus à ta surface Mes mains sont moites Je suis humide Je grimpe à même la roche Pendant des années-lumière Les mains blanchies de craie Je suis comme une exoplanète Autour d'une naine rouge Toutes mes rivières Tous mes océans Toutes mes eaux Gravitent vers toi, Ma petite étoile sacrée Ma Muse constellée de Mer Noire.