Personne ne change, dit-il
Une étoile solitaire scintilla
Invisiblement troublée
Les cheveux gris en population croissante
Les ongles tenances sans cesse rongés
Les poils importuns sur la peau tachée
La mémoire déteinte par la tormente
La confiance aux dénouements meilleurs, absente
L'affection velourée de l'abandon, omni-présente
Ils en rient, sans gêne
Pardonne-les, ils ne sont plus eux-mêmes
Car depuis hier, depuis une seconde, depuis l'année passée
Ils ont tous changé
Comme si leur passé n'avait jamais existé
L'étoile solitaire n'existe probablement plus
Engoufrée par les siècle-lumières du néant
Invisiblement gigantesque et absolu
Elle a scintillé par des propos que tu as fait mentir
On change tous, dit-elle dans ton imaginaire
Pour le meilleur ou pour le pire
Peu importe les milles facettes de l'univers
Où nos choix discutables nous font atterrir