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Paul d'Aubin Mar 2014
Élégie au Mont « La Sposata»

Comme un cheval fougueux
Tu chevauches les pierres
De ta montagne de granit.
Tu domines le «Liamone».
Et portes jusqu’à l’horizon
Cette grandeur altière
Qui est ton sceau de chevalier.
La mariée ingrate
Ayant laissé sa mère, sans un regard
Fut transformée ici
En monture de pierre.
Mais par sa révolte, toujours indomptée
Elle continue d’harnacher, la nuit,
des chimères de feu et son rêve de fuite.
Oh, montagnes sacrées
Témoins de tant d’effrois
Et de tant d’invasions,
D’où les conques soufflaient
Leurs cris stridents de guerre
Pour porter **** l’alarme
Quand l’aigle voyait les chèvres dévaler
Oh, montagnes sacrées
Qui virent tant d’étés
Enflammer l’horizon
Et calciner les pins
Ou l’eau glacée des sources
N’apaise pas les soifs de pureté
Et ou les merles et les geais
Tiennent commun concert

Paul Arrighi , écrit en Corse au mois d'août
J'ai vu passer dans mon rêve

- Tel l'ouragan sur la grève, -

D'une main tenant un glaive

Et de l'autre un sablier,

Ce cavalier


Des ballades d'Allemagne

Qu'à travers ville et campagne,

Et du fleuve à la montagne,

Et des forêts au vallon,

Un étalon


Rouge-flamme et noir d'ébène,

Sans bride, ni mors, ni rêne,

Ni hop ! ni cravache, entraîne

Parmi des râlements sourds

Toujours ! toujours !


Un grand feutre à longue plume

Ombrait son oeil qui s'allume

Et s'éteint. Tel, dans la brume,

Éclate et meurt l'éclair bleu

D'une arme à feu.


Comme l'aile d'une orfraie

Qu'un subit orage effraie,

Par l'air que la neige raie,

Son manteau se soulevant

Claquait au vent,


Et montrait d'un air de gloire

Un torse d'ombre et d'ivoire,

Tandis que dans la nuit noire

Luisaient en des cris stridents

Trente-deux dents.
Zack Apr 3
Les phalanges allongées sur les clavicules,
Les carpes installées sur les mortes cellules
D'une douzaine de côtes ;
La chaire verdâtre pendante à l'hôte.

Morceau de tissu rayé,
Flottant dans l'air cadaverine,
Sous le ciel d'étoiles dorées, tissées,
Perdu entre les fumées des supérieurs machines !

On fait même danser les fœtus !
Entre cris stridents et gémissements,
On entend à peine les vivants !
On tourne, on se balance, quand la vie annonce son terminus !

La funeste musique s'arrête
Le trentième d'un mois d'avril,
Mais c'est de plus bel qu'elle surpasse sa défaite,
Au son d'un futile projectile...

Petit et ridicule,
À peine le portrait de la supérieur race,
Si peu ressemblant à un Hercule :
Plus d'un million de jetèrent sur lui pour la chasse !

Un gros trou au milieu du crâne ;
Quelle sensation cela fait-il d'être l'âne
D'une histoire historique
Qui a renversé la politique ?

Mais Dieux s'amuse de ce que tu as fait
Au milieu des biens judaïques ;
Judas, il se fait,
Et créér des centaines d'horreurs chez les soviétiques...
Homage aux gens sacrifiés pour la fierté d'un frustré.

— The End —