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Paul d'Aubin Dec 2016
Ce si long chemin des Mages

Ils se mirent en route juchés sur leurs chameaux,
pour accomplir les prophéties prolongées par leurs subtils calculs.
C'étaient de fameux astrologues et des savants emplis de bonté, de sagesse et de savoir.
Ils n'avaient pu dresser du Cosmos et du chemin à parcourir que des cartes incomplètes mais se mirent d’accord pour suivre cette étoile nouvellement apparue, déjà annoncée dans les écrits anciens.
Cette étoile se manifesta à leurs longues scrutations du cosmos en brillant avec une clarté particulière dans le ciel des comètes.
Deux Mages partirent de Chaldée, le troisième vint des hautes sources du Nil.
Ils se rejoignirent à Jérusalem dans le palais du roi Hérode.
Leur entretien fut marqué par des échanges de présents, de paroles, de miel et d'observations méfiantes  mutuelles.
Cependant, Hérode, s'enquit avec cautèles du motif d'un si long voyage et demanda s'il était en lien avec cette étrange prophétie annonçant la naissance d'un nouveau-né destiné à devenir un jour le probable roi des Juifs.
Puis il demanda qu'ils veuillent bien lui faire connaître l'endroit exact où était tenu ce nouveau futur roi pour l’honorer à son tour.
Les Mages hochèrent la tête avec gravité et évitèrent de se prononcer sur la demande pressante qui leur était faite.
Puis les Mages prirent congé du Tyran Hérode en l'incitant à préférer la pratique de la sagesse plus que de verser dans l' « hubris » que blâmaient tant les philosophes Grecs.
Dès qu'ils eurent repris leur étrange voyage, le roi cruel rongé, par la peur, ordonna à ses espions de suivre les Mages jusqu'à leur probable découverte.
Bien sûr, les Mages furent suivis par de nombreux espions à cheval mais ils dormaient rarement dans des auberges ou des caravansérails.
Pour éloigner leurs suiveurs, les Mages voyageaient souvent de nuit car les suivre devenait alors difficile.
Et, eux seuls, connaissaient l'étoile messagère.
Plusieurs fois, ils perdirent leur chemin s'égarant entre les monts et le fleuve Jourdain.
C'est ainsi qu'ils finirent par égarer les espions.
Avant de s'endormir ils discutaient des sujets inépuisables des science mais surtout de cet enfant à naître promis à tant d'espoirs, du moins l'interprétaient-ils ainsi.
Ils ne savaient pas exactement quel nourrisson, ils allaient trouver, et qui et ou, étaient et résidaient ses parents.
Puis ils pénétrèrent dans un pays d'éleveurs, de rochers et de grottes.
Certains ont dit que c'était le pays de Bethléem de la tribu de David, d'autres ont rapporté que c'était le hameau lui aussi nommé Bethléem mais proche de Nazareth ou Joseph avait son atelier.
Mais le doute est resté tant les témoignages sont souvent bien difficiles à interpréter.
Ce qui est sûr, c'est que l'étoile messagère devint soudain rouge feu et projeta sa clarté tombante sur la terrasse d'une modeste auberge emplie de voyageurs.
Ils se firent connaître de l'hôtelier et demandèrent que leur soit présenté un nouveau-né qui serait abrité ici.
Jésus, fils de Joseph et de Marie, avait été placé dans une mangeoire servant de berceau dans une chambrette bien chèrement louée.
Mais le nourrisson dormait, le plus souvent, et parfois tétait comme tous les bébés de son âge.
Les Mages furent éblouis par tant de simplicité et d'innocence pour celui qui avait été annoncé par tant de prophéties lui annonçant un si grand destin.
Les Mages se présentèrent aux parents, firent connaître la prophétie, leur donnèrent les présents variés; l'or, l'encens et la myrrhe et incitèrent vivement Joseph à se défier du perfide Hérode mais aussi d'un roi criminel de Cœlé-Syrie nommé Cheb Bachar el-Assad et de son complice, le Boyard au visage anguleux et aux yeux froids d'esturgeon, vêtu d'une Chapka et d'un Kaftan et leur commun admirateur et complice Celte, « Fourbix Fillonix » à la triste figure.
Avec l'or qu'ils leurs avaient donné les parents pourraient se rendre aussi discrètement, le plus tôt possible, dans « le pays des pharaons. »
Ils ne pourraient revenir que lorsque la froideur et la rigidité des membres auraient saisi le corps du Tyran qui avait déjà fait périr sa magnifique femme Mariamne, l’Hasmonéenne et deux de ses propres enfants.

Les Mages comprirent alors que le sens profond de leur voyage était de mettre, à l’ abri, pour le futur ; eux, les hommes de savoir, une famille dont le nouveau-né était déjà, en quelque sorte, déjà un « réfugié politique » avant que d'avoir pu marcher et parler.
Car de tout temps le vrai savoir fut souvent l'un des rares secours des Peuples opprimés par ces tyrans ne vivant qu'entre peur et crimes, selon la très ancienne malédiction de ceux qui usent de ce pouvoir immodérément.
Joseph et Marie, avertis par les Mages et de surcroît par un songe fuirent avec discrétion en Egypte dans le pays de Pharaon mettre Jésus à l’abri de la folie sanguinaire de celui qui transmutait sa propre peur en sang. Plus de deux mille ans après,  les questions presque insolubles de la tyrannie et de l’accaparement de l'argent, de la liberté des consciences et religieuses et du pouvoir ne sont toujours pas réglées.

Paul Arrighi
Victor Marques Sep 2013
O grão de trigo

Quando me levanto sem sono,
No amor á escrita me abandono…
O seu amor se projeta no horizonte,
Água fresca de sua fonte.

O bom Deus nos ama feliz,
Nossa Senhora é sua Imperatriz,
Sem fé o mundo seria consternação,
Grão de trigo sem dar  pão.

Caminhante com sede e fome,
Deus também foi homem,
A natureza se expõe gratuita,
Deus ama e felicita.

Como podemos nós não acreditar em Nosso Senhor?
Foi divino, foi só amor…
O grão de trigo na terra fértil tanto produz,
Amor a Nosso Deus e a Jesus.

Victor Marques
Suas unhas penetram os corações corrompidos. Me deixa rasgar você. Me deixa matar você. Ela aparece como um delírio. Me deixa provar o seu sangue. Me deixa comer você. Seu corpo alto e esguio. Sua pele feita de látex preto. Me deixa mutilar você. Sua pélvis curvada para frente e suas costas arqueadas para trás. Me deixa estuprar você. Sua longa calda que se projeta por vezes parecendo um pênis gigante. Me deixa destruir tudo o que você já construiu. Carne, eu quero carne. Seus olhos são como tontura. Sua língua é uma navalha. Seus cabelos fumaça tóxica. Matar, matar. Eu quero matar.

A rua está escura. Alguém se aproxima. Mate-o!!! Está passando ao meu lado. Não olhou, não olhou. Bata na cabeça dele! A faca! A faca! O sangue jorrando pela nuca. O corpo em convulsão dita o ritmo do gozo. Assim! Delícia!!! Quase!!! Está vindo!!! Ahhhhhhhh! O corpo inerte caído na rua. Me deixa dilacerar a carne. Me deixa rasgar a carne. Sangue, eu quero sangue! Me deixa provar. Minha faca corta freneticamente. A Avulvva está comendo. Está gostoso? Prove a carne!!!! Venha, prove.

A faca está no fundo do rio. As roupas estão queimando. O sangue já tinha secado. O fogo é atraente. Não é? Coloque sua mão no fogo! Vá, coloque! Isso eu não quero! Quer, eu sei que quer. Vamos, queime! Não vou! Ela está rindo de mim. Está me chamando de fraco. Merda, estou atrasado. Lavo meu corpo, o sangue escorrendo pelo ralo. A Avulvva está me olhando. Seus olhos são como tontura. Acho que vou vomitar! Que merda! Que nojo! Ela está rindo. Que merda... Sangue, eu quero matar! Me deixa matar! Hahahahahahaha.

Há um verme se alimentando das minhas entranhas, tomando o controle deste hospedeiro,  me fala aos ouvidos como a serpente sussurrou a Eva, provei o fruto proibido da carne crua, viva, sangrenta, provei o metálico sabor do líquido que jorra das artérias e nele me banhei, infinitamente gozei e a voz gritava ao mundo a ópera de sua ruína. Fui aos confins da lógica e ultrapassei a linha, nada significa nada, impulso: isso me faz existir.

Hoje quero amar a vida, quero que cantem os rouxinóis ao alvorecer, vou atravessar os sonhos encantados das noites de verão, gincanas e cirandas, CRIANCINHAS. Adoro criancinhas. Vinde a mim as criancinhas. Tão inocentes. Corpinhos tão pequenos. Tão macios... e cheirosos. A Avulvva gosta de crianças, ela gosta de machucar as crianças. Criança levada, cuidado cuidado que a Avulvva te pega, cuidado cuidado que a Avulvva te leva. Olá quem é o senhor? Eu sou um amiguinho e tem um lugar cheio de jogos e doces que eu posso te mostrar. É mesmo? É mesmo! Cuidado cuidado que a Avulvva te pega, cuidado cuidado que a Avulvva te leva. Carne de vitela é a mais suculenta, é porque o mundo ainda não corrompeu o filhote. A princípio  geralmente eles não entendem o que está acontecendo, mas depois... Depois é possível contemplar o pavor genuíno, um pavor que não sabe conscientemente o que está acontecendo, mas o impulso grita que é algo muito ruim, então eles berram e choram. A Avulvva sempre bebe as lágrimas primeiro, ela escorrega sua língua de navalha pelas bochechas até os olhos. Se farta das lágrimas, escorre o sangue, se farta de sangue, dilacera a carne, a carne é macia, delícia delícia, Avulvva te COME, cuidado cuidado.. As garras te apertam, você fica preso. Os olhos te fitam, você vê o medo. Cuidado cuidado, criança levada.

Já trepou com a morte? A morte tem os lábios frios, um hálito quase podre que se prolifera pelo corpo. Imóvel. Inanimada. A morte tem a boceta seca. O pau amolecido. E o cú cheio de bosta. Ó morte, amante perversa. Amante passiva e voraz. Me deixa provar a carne podre. Me deixa sugar o sangue frio. A Avulvva está vindo. Ela caminha velozmente. Ela é o trovão e a tempestade. Me deixa enfiar a cauda neste cú. Me deixa comer as fezes mortas. A Avulvva nunca se sacia. O horror pulsa em seus olhos de tontura. Me deixa brincar um pouquinho. Ela está quase sempre rindo. Suas gargalhadas perversas. Não há nada além de prazer. Nada além da maldade. Me deixa estuprar a morte.
Sonhei com a Avulvva ontem. Anteontem. E antes mais. Meu sonho é Avulvva. Ela é a voz que guia minhas visões. Terríveis. Maliciosas. Deliciosas. O que há além da carne? Se algum dia houve algo, já não existe mais . Ó Carne, és minha única e verdadeira deusa, a qual posso provar, a ti devoro toda minha paixão, a ti devoto todo meu rancor.
Senhor da Guerra, há quem diga que teu convite é
momento de lírica destruição, outros não.

No entanto, tua embriaguez sativa, num boteco lado norte,
evoca atmosferas oníricas bem como o gosto maravilhoso
do éter no ar.

Sorte lançada, põe sob a mesa teu mistério particular,
arranca teu olho direito e migra para o luto mineral,
potência comum & iniciática.

Bem ao estilo Venusiano, crepúsculo forja flor entre cinzas
& plasmas siderais, sem dúvida uma nova era.

Essência de difícil captação, tua oração evoca Papoula
criativa, bronze no banho-maria, o pó projeta pedra
líquida no sublime espírito do vinho.

— The End —