Submit your work, meet writers and drop the ads. Become a member
cindy Oct 2017
wednesday, october 18th 2017

Les cicatrices s'accumulent sur mes mains
La fatigue s'accumule sous mes yeux
Je songe au jour où tu mentionneras la fin
Je songe au jour où, enfin, nos mots prendront feu.

Et tu le sais, pour l'instant rien n'a commencé
Je m'emballe quand je te vois te rapprocher
Chaque battement est un avertissement,
Chaque seconde est l'espoir d'un rapprochement.

Continuelle prétention d'être le meilleur
Ce n'est pas sous mon lit que j'ai trouvé les monstres
C'est dans l'enveloppe charnelle masculine;
                                                      ­                       Sache-le.
Je prendrai par la main les deux petits enfants ;
J'aime les bois où sont les chevreuils et les faons,
Où les cerfs tachetés suivent les biches blanches
Et se dressent dans l'ombre effrayés par les branches ;
Car les fauves sont pleins d'une telle vapeur
Que le frais tremblement des feuilles leur fait peur.
Les arbres ont cela de profond qu'ils vous montrent
Que l'éden seul est vrai, que les coeurs s'y rencontrent,
Et que, hors les amours et les nids, tout est vain ;
Théocrite souvent dans le hallier divin
Crut entendre marcher doucement la ménade.
C'est là que je ferai ma lente promenade
Avec les deux marmots. J'entendrai tour à tour
Ce que Georges conseille à Jeanne, doux amour,
Et ce que Jeanne enseigne à George. En patriarche
Que mènent les enfants, je réglerai ma marche
Sur le temps que prendront leurs jeux et leurs repas,
Et sur la petitesse aimable de leurs pas.
Ils cueilleront des fleurs, ils mangeront des mûres.
Ô vaste apaisement des forêts ! ô murmures !
Avril vient calmer tout, venant tout embaumer.
Je n'ai point d'autre affaire ici-bas que d'aimer.

— The End —