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I want to be a man.
I want the broad,
Sculpted shoulders.
I want the deep, gruff,
Musty vociferation that roars
From within the pit
Of his stomach.
I want the veiny, *****,
Callous hands. The ruffled,
Strong hands that hold dirt
And flesh without hesitation,
Or dubious grasp.
I want the broken nose,
The ****** teeth,
And the enraged, inflamed eyes.
I want the hair, the dark,
Damp, coarse hair that grows
From his every pore,
Resembling more and more
The body of an ape.
I want the smirk,
The arrogant smile splat
On his face.
I want the swagger,
The saunter that is
So impregnated in his walk,
That one which steps the earth,
Waiting for it to shatter
With his every advance.
I want the commanding voice,
That which with his footstep,
Orders the world to be held
In his hands.
I want to be proud,
Be primitive,
Strong.
I want my immediate desires
To be quenched
By the milliard.
I want to destroy
And create.
I want to seek,
Seek with zeal,
And desperation
Despite stability,
Despite being pleasured.
I want the dissatisfaction
That comes with being a man,
The constant unhappiness,
The constant yelp
For something
Other than what is being offered.
I want to hate,
I want to enrage,
And be enraged.
I want to punch,
To butcher till that which I despised
Is nothing more.
I want to rip that which is his,
And his, and mine.
I want the lack of restraint,
Because it is all acknowledged
When you are a man.
It is all pardoned,
And when condemned,
There is always exile,
Exile to then live in solitude,
Still seeking for that which isn’t his.
I want to breathe freshness,
And deliver the putrid breath of
Meat, ***, and saliva.
I want to be a man,
For I am not.
Méditons. Il est bon que l'esprit se repaisse
De ces spectacles-là. L'on n'était qu'une espèce
De perroquet ayant un grand nom pour perchoir,
Pauvre diable de prince, usant son habit noir,
Auquel mil huit cent quinze avait coupé les vivres.
On n'avait pas dix sous, on emprunte cinq livres.
Maintenant, remarquons l'échelle, s'il vous plaît.
De l'écu de cinq francs on s'élève au billet
Signé Garat ; bravo ! puis du billet de banque
On grimpe au million, rapide saltimbanque ;
Le million gobé fait mordre au milliard.
On arrive au lingot en partant du liard.
Puis carrosses, palais, bals, festins, opulence
On s'attable au pouvoir et l'on mange la France.
C'est ainsi qu'un filou devient homme d'état.

Qu'a-t-il fait ? Un délit ? Fi donc ! un attentat ;
Un grand acte, un massacre, un admirable crime
Auquel la haute cour prête serment. L'abîme
Se referme en poussant un grognement bourru.
La Révolution sous terre a disparu
En laissant derrière elle une senteur de soufre.
Romieu montre la trappe et dit : Voyez le gouffre !
Vivat Mascarillus ! roulement de tambours.
On tient sous le bâton parqués dans les faubourgs
Les ouvriers ainsi que des noirs dans leurs cases
Paris sur ses pavés voit neiger les ukases
La Seine devient glace autant que la Néva.
Quant au maître, il triomphe ; il se promène, va
De préfet en préfet, vole de maire en maire,
Orné du Deux-Décembre, du Dix-huit Brumaire,
Bombardé de bouquets, voituré dans des chars,
Laid, joyeux, salué par es chœurs de mouchards.
Puis il rentre empereur au Louvre, il parodie
Napoléon, il lit l'histoire, il étudie
L'honneur et la vertu dans Alexandre six ;
Il s'installe au palais du spectre Médicis ;
Il quitte par moments sa pourpre ou sa casaque,
Flâne autour du bassin en pantalon cosaque,
Et riant, et semant les miettes sur ses pas,
Donne aux poissons le pain que les proscrits n'ont pas.
La caserne l'adore, on le bénit au prône ;
L'Europe est sous ses pieds et tremble sous son trône ;
Il règne par la mitre et par le hausse-col.
Ce trône a trois degrés, parjure, meurtre et vol.

Ô Carrare ! ô Paros ! ô marbres pentéliques !
Ô tous les vieux héros des vieilles républiques !
Ô tous les dictateurs de l'empire latin !
Le moment est venu d'admirer le destin.
Voici qu'un nouveau dieu monte au fronton du temple.
Regarde, peuple, et toi, froide histoire, contemple.
Tandis que nous, martyrs du droit, nous expions,
Avec les Périclès, avec les Scipions,
Sur les frises où sont les victoires aptères,
Au milieu des césars trainés par des panthères,
Vêtus de pourpre et ceints du laurier souverain,
Parmi les aigles d'or et les louves d'airain,
Comme un astre apparaît parmi ses satellites,
Voici qu'à la hauteur des empereurs stylites,
Entre Auguste à l'œil calme et Trajan au front pur,
Resplendit, immobile en l'éternel azur,
Sur vous, ô panthéons, sur vous, ô propylées,
Robert Macaire avec ses bottes éculées !

Jersey, le 31 janvier 1853.

— The End —