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SarahSutherland May 2020
Je suis allée te voir un après-midi de Janvier, tu étais enterrée par la neige.
J'ai pris mon grand foulard et j'ai enveloppé ta petite pierre avec ton nom.
Alors je suis tombée dans la neige sous ta petite  pierre .
J'attendais que tu m'avales avec la neige sous moi,
Que tu m'emportes avec toi , peu importe où tu étais.......
Je voulais juste te voir les yeux plein d'amour.

Après quelques minutes seule dans la neige,
J'ai compris que tu n'étais pas là.
Comme d'habitude c'était suivi de tristesse et de colère parce que je suis encore perdue.
Je suis seule,
Tu m'as abandonnée,
J'ai besoin de toi, encore.
Mais pourquoi suis-je venue ici.......

Et soudain une légère brise me caresse le visage, une douce chaleur qui me fait pleurer.
J'entends un oiseau, seul, **** dans le bois en cet après-midi de Janvier....Seul comme moi.

Je me retourne, le dos dans la neige et je regarde là-haut le ciel bleu du mois de Janvier.
Un nuage blanc passe au dessus de moi, il me regarde, on se regarde
Soudainement une chaleur apaisante m'emporte et je comprends....
Tu ne m'attends pas ici, je suis venu vers ton nom sur cette pierre qui sera toujours ici...

Mais tu es tout ce qui m'inspire,
Le ciel, l'oiseau bleu qui chante seul, le petit ruisseau, le lever de soleil, la liberté dans les bois, notre chanson qui joue a la radio, la neige sous moi ce Mercredi en Janvier, le silence qui m'enveloppe, ma solitude...notre solitude.

Je me lève, j'embrasse ta  petite pierre avec ton nom et je continue ma vie sans toi . Tu me manque, Maman.
Les vents chauds et humides soufflés par
Les vagues de l'océan Pacifique
        me transportent,
À ma joyeuse enfance, l'été en vacances
Sur les côtes françaises de l'Atlantique

Liquide glacé adoucissant une peau mate,
        parfois brûlée
Violente nature et pourtant apaisante
Les rouleaux qui m’emportent,
Comme un goût de sel qui s'empare de mes papilles
Et un doux souvenir de mes grands-parents

L'agréable odeur des pins à l'apogée de leur floraison,
Les pistes cyclables que je pourrais parcourir, yeux fermés
Les apéritifs quand le soleil brille toujours fort à dix-neuf heures
Avant son coucher, finalement
Aphrodisiaque des nuits festives qu'offrent les mois chauds de France

Une euphorie qu'on sait courte comme l'été
Pourtant éternelle comme le cycle des saisons

Et une période de ma vie courte elle aussi
Mais impérissable grâce à la nostalgie à laquelle,
        je ne céderai pas.
le 03 mai 2025

— The End —