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Le matin nage, innombrable

Muse aux cent venins de verre

Qui se distillent dans une encre de cendres

Offertes au soleil insatiable…

Dans le calice débordant

Des récoltes que la nuit

Ne grignote qu’à moitié,

Les sargasses du désir plongent,

Cinglant le silence des incohérences…

Hilare, la lune

Se réveille et butine

Le nectar indigo

Qui s’attarde

Comme une musique rétinienne

Aux confins du jour…

Ainsi emmurés vifs

Dans le flux impénétrable des reflets,

Vont à l’aveuglette

Dans le palais des eaux volantes

La muse, son roi et ses méduses aborigènes

Veillant sur la toison rouge du ciel…

— The End —