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Poems

Such a hubbub in the nests,
  Such a bustle and squeak!
Nestlings, guiltless of a feather,
  Learning just to speak,
Ask--"And how about the fashions?"
  From a cavernous beak.

Perched on bushes, perched on hedges,
  Perched on firm hahas,
Perched on anything that holds them,
  Gay papas and grave mammas
Teach the knowledge-thirsty nestlings:
  Hear the gay papas.

Robin says: "A scarlet waistcoat
  Will be all the wear,
Snug, and also cheerful-looking
  For the frostiest air,
Comfortable for the chest too
  When one comes to plume and pair."

"Neat gray hoods will be in vogue,"
  Quoth a Jackdaw: "Glossy gray,
Setting close, yet setting easy,
  Nothing fly-away;
Suited to our misty mornings,
  A la negligee."

Flushing salmon, flushing sulphur,
  Haughty Cockatoos
Answer--"Hoods may do for mornings,
  But for evenings choose
High head-dresses, curved like crescents,
  Such as well-bred persons use."

"Top-knots, yes; yet more essential
  Still, a train or tail,"
Screamed the Peacock: "Gemmed and lustrous
  Not too stiff, and not too frail;
Those are best which rearrange as
  Fans, and spread or trail."

Spoke the Swan, entrenched behind
  An inimitable neck:
"After all, there's nothing sweeter
  For the lawn or lake
Than simple white, if fine and flaky
  And absolutely free from speck."

"Yellow," hinted a Canary,
  "Warmer, not less distingue."
"Peach color," put in a Lory,
  "Cannot look outre."
"All the colors are in fashion,
  And are right," the Parrots say.

"Very well. But do contrast
  Tints harmonious,"
Piped a Blackbird, justly proud
  Of bill aurigerous;
"Half the world may learn a lesson
  As to that from us."

Then a Stork took up the word:
  "Aim at height and chic:
Not high heels, they're common; somehow,
  Stilted legs, not thick,
Nor yet thin:" he just glanced downward
  And snapped to his beak.

Here a rustling and a whirring,
  As of fans outspread,
Hinted that mammas felt anxious
  Lest the next thing said
Might prove less than quite judicious,
  Or even underbred.

So a mother Auk resumed
  The broken thread of speech:
"Let colors sort themselves, my dears,
  Yellow, or red, or peach;
The main points, as it seems to me,
  We mothers have to teach,

"Are form and texture, elegance,
  An air reserved, sublime;
The mode of wearing what we wear
  With due regard to month and clime.
But now, let's all compose ourselves,
  It's almost breakfast-time."

A hubbub, a squeak, a bustle!
  Who cares to chatter or sing
With delightful breakfast coming?
  Yet they whisper under the wing:
"So we may wear whatever we like,
  Anything, everything!"
Paul d'Aubin Feb 2016
Trois Poèmes sur l’été en Corse et Letia
L’été Corse

L'été est la saison bleue
tant attendue, tant espérée
quand le froid de l'hiver vous glace,
quand le printemps pleure à grands eaux.
L'été s'installe quand le soleil
brule, hardi, de tous ses feux,
que la lumière devient reine de jour
et que les soirs s'étirent et se prélassent
Les fleurs et plantes du Maquis
ne sont pas encoure roussies
et forment comme un tapis bariolé de couleurs.
Les senteurs nous embaument
de leurs sucs capiteux
et nous nous croirons presque
dans une vaste parfumerie à ciel ouvert.
La mer parfois ridée de mousse blanche
devient parfois turquoise, émeraude ou bleu outre-mer.
Mais le soir venu le soleil se plonge
dans des rougeoiements varies
qui irritent et bariolent l'horizon.
Alors que s'assombrit ces curieuses tours génoises trapues ou rondes qui faisaient mine de protéger les anciens.
Et sont autant de rappels des périls barbaresques durant les temps médiévaux et modernes



                                                      *
Le café de Letia Saint Roch

Il est dans ce gracieux village de Letia, à flanc de Rocher, un endroit ayant résisté à la disparition des commerces. C'est le café de Toussaint Rossi, placé au cœur du village et tenant lieu de salle commune. Ce centre de vies, de rires et de joie comporte un antique et majestueux poêle en fonte, et des décors muraux faits de multiples coupes d'anciennes victoires aux tournois de boules et de foot et chargé des espoirs à venir. Surtout, les murs sont décorés de gravures austères de Sanpiero Corsu et de Pascal Paoli, attestant de l'attachement des villageois aux temps forts de l'histoire Corse. L'hospitalité est depuis bien longtemps assurée par l'excellent Toussaint Rossi, lequel fait aussi le partenaire des parties de belotes contrées. Maintenant sa nièce Emmanuelle apporte aujourd'hui, à ce café,  son dynamisme souriant et son sourire enjôleur. A l'occasion de la Saint-Roch et du tournoi de boules, «Vincent Battesti»,  la salle prend des airs de café-concert et cousins, amis et villageois entonnent le répertoire des chants «nustrale», lequel dure parfois **** dans la nuit quand scintille un peu l'Esprit du village. Aux anciennes chansons de nos parents : «la boudeuse» et «Il pescatore dell'onda» s’ajoutent les succès nouveaux comme «Amerindianu» et l'admirable chant du Catalan, Lluis Llach,  «l'Estaca», traduit en langue Corse. Les voix s'accordent et les chœurs vibrent à l'unisson, sur ce répertoire commun qui arrive à élever le sentiment d'unité et à souder les valeurs des êtres.

                                                               *


Le pont de l’embouchure du Liamone,

Sous la fausse apparence d'une large rivière tranquille se perdant dans les sables,
Le «Liamone», prenant sa source sur les montagnes de Letia peut se révéler torrent furieux.
Cependant il se jette mollement dans le grand bleu en s’infiltrant par un mole de sable.
Cet endroit est magique car il mêle, mer et rivière, poissons d'eau douce et de mer,
La plaine alluviale qui l'entoure est large et propice aux cultures,
ce qui est rare dans cette partie de la Corse aux côtes déchiquetés.
Il annonce les vastes plages de Sagone dont la plus belle,
mais non la moins dangereuse fait face à l'hôtel «Santana».
Le nouveau pont du Liamone a des formes de grand oiseau bleu,
Et déploie des deux ailes blanches sur les eaux vertes de la rivière.
Cet endroit peu hospitalier aux nageurs car l’on à pied que peu de temps sur de fins galets tranchants
Il l'est en revanche très agréable aux poissons et aux pêcheurs,
car il mêle les eaux et le plancton
C’est aussi un endroit magique pour celles et ceux qui goûtent par-dessus tout,
La Liberté sans contrainte, le soleil, une vaste étendue de sable et les points de vue,
car plusieurs promontoires ou collines inspirées sont encore coiffées de vestiges de tour,
et le regard porte **** comme pour surveiller et protéger les populations des antiques razzias barbaresques.

Paul Arrighi.
Je festine ici et là
Je festine dans l’au delà
Je festine indécemment
Ma sauvage est de retour.

Je m’accouple aux vents boucs
Je m’accouple aux pluies vipères
Je m’accouple diaboliquement
Ma sage-femme est de retour.

Je sodomise les mares crapauds
Je sodomise les fleuves lézards
Je sodomise exécrablement
Ma guérisseuse est de retour.

Je blasphème aux solstices
Je blasphème aux équinoxes
Je blasphème scandaleusement
Mon infirmière est de retour.

Je me venge en la noyant
Je me venge en la brûlant
Je me venge insidieusement
Mon hérétique est de retour

Je cours après tous onguents
Je cours après tous poisons
Je cours brutalement
Ma dénaturée est de retour.

J’aime sa danse surnaturelle
J’aime ses pas diaboliques
J’aime ardemment
Ma forcluse est de retour.

Je caresse le soufre de son âme
Je caresse son pied gauche
Je caresse amoureusement
Ma Maligne est de retour.

Je m’accointe à sa lumière
Je m’accointe à son derrière
Je m’accointe horriblement
Ma pécheresse est de retour.

Je badine avec la lune
Je badine avec les étoiles
Je badine imprudemment
Ma prêtresse est de retour.

Je pèche des poissons capitaux
Je pèche des poissons capiteux
Je pèche lubriquement
Ma catin est de retour.

Je vénère les toisons
Je vénère les vipères
Je vénère précieusement
Mon dragon est de retour.

Je me frictionne l’entre-deux-jambes
Je me frictionne entre deux outre-tombes
Je me frictionne inlassablement
Mon ombre est de retour.

Je tremble de peur
Je tremble de joie
Je tremble frénétiquement
Ma sorcière est de retour.

Je décharge à tous vents
Je décharge à tout va
Je décharge instantanément
Ma bougresse est de retour.

Je danse en bégayant
Je danse en babillant
Je danse ordement jusqu'au chant du coq
Ma muse est de retour