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EM  Aug 2014
va te faire foutre
EM Aug 2014
même pas une heure plutôt je me disais que j'avais envie d'écrire quelque choses, mais que l'inspiration me venais d'habitude sous la forme d'un mal, ce qui ne m'arrivait pas ces derniers temps.. il faut faire attention a ce que l'on souhaite.. je confirme! donc comme a chaque fois que je me trouve en manque d'inspiration tu viens de m'administrer une belle gifle "émotionnelle" comme d'habitude pour me remettre a mes mots. je dois admettre que cette fois ci tu m'as surprise! je me suis habituer a tes conneries depuis un long temps maintenant et rien de ce que tu fessais dernièrement m'as déranger ou étonner parce que je sais que tu n'es qu'un enfant qui ne peut se retenir de faire ses bêtises mesquines, alors j'ai développer une sorte d'immunité et d'indifférence contre toi. mais cette fois si même si ta bêtise n'était pas aussi grave que les autre, ça m'a vraiment choquée! peut être que c'est parce que je commençais enfin a refaire confiance en toi, peut être c'est parce que je croyais que tu avait grandis ou peut être parce que je commence a tomber encore plus amoureuse de toi mais dans tout les cas ça m'as carrément niquer l'esprit et maintenant ce n'es même pas de la haine que je ressens pour toi c'est rien parce que c'est ce que tu mérite et ce que tu vaux.. un rien :)
Jane Doe Dec 2013
Lola could laugh at his anger.
He could smile at her tears.
they could never be together
even after all these years
the policemen they came running
the officers had dogs
but Lola she was stunning.
even after the night time flogs
when the stars were high as drops outs
and the moon was wasted on air
the two of them imperfect
were perfect laying there.
solenn fresnay Mar 2012
Encore un autre soir de défonce au cimetière de Bagneux
Elle a tout jeté par la fenêtre
Le cerisier est en fleurs

Dimanche soir qui rime avec cafard
Elle a posé son doigt déjà mort sur le radiateur poussiéreux

Il y a mille et une façons de se foutre en l'air
Mais juste une façon de rester en vie

Un simple dimanche soir de défonce au cimetière de Bagneux
Le cerisier est en fleurs
Je pense à toi.
Moi mouchard ?... oui, madame Phaïlle,
Comme on Vous nomme dans l'endroit,
Que Tu ravis avec ta taille,
Où tu prends du bout d'une paille,
Au temps chaud, ton sorbet... très froid.

À l'Ictinus ! près de la place
Et du palais de Médicis,
Tu t'asseyais, pâle, un peu lasse ;
Et ta grenadine à la glace
Souriait, rose, à mon cassis.

Beau café ; terrasse ; pratique
Chère aux chanteurs du vieux Faubourg ;
À proximité fantastique
De l'Odéon ; vue artistique
Sur les arbres du Luxembourg.

Je disais ? ah !... ceci, Madame,
Que s'il est un pauvre mouchard
Sur la galère noire où rame
L'esclave du Paris infâme,
Sans l'excuse d'être pochard,

C'est moi, je n'en connais pas d'autre,
Chefs ni roussins. C'est entendu.
Ah ! si ! j'en connais un... l'apôtre...
Ô catholiques, c'est le nôtre ;
Oui, le seul... qui se soit pendu.

Nul n'a ramassé son nom sale ;
L'amour n'a plus redit ce nom.
La chose était trop... colossale !
Qu'un père appelle... Élagabale
Son fils... à la rigueur... mais... non.

Ah ! Madame ! que ça de fête !
J'en connais un second : Javert.
Le Javert chéri du poète,
Qui dit la messe... avec sa tête !
Triste prêtre du bonnet vert !

Mais ça vous pose ! on vous renomme
Chez les gueux et chez les richards !
On croit troubler le pape à Rome !
Et ça fait de vous un grand homme,
Vénéré de tous les mouchards.

Mon Javert, dit-il, est honnête.
Honnête ! où vas-tu te fourrer ?
Ce n'est pas sublime, c'est bête :
Autant contempler la lunette
Où le trou du cul vient pleurer.

Un mouchard, mais ça vend son âme !
Comment, son âme ! son ami !
Ça vendrait son fils ; une femme !
Pourquoi non ? C'est dans... le programme,
On n'est pas honnête à demi.

Ça vendrait n'importe laquelle
D'entre les femmes d'à présent !
Quand je songe que la séquelle
Pourrait t'effleurer de son aile
Ne serait-ce qu'en te rasant,

Comme Éole, qui souffle et cause
Des ravages dans le faubourg
Où, la nuit, Montmartre repose,
Peut importuner une Rose
Dans le jardin du Luxembourg ;

Moins : comme le zéphir, qui rôde,
Vent, on peut dire, un peu balourd,
Mais bon zouave, allant en maraude,
Peut froisser la Fleur la plus chaude
Des plus blanches du Luxembourg ;

Moins : comme une anthère blessée
Par la brise folle qui court,
Sa chemisette retroussée,
Peut entêter une Pensée
La plus belle du Luxembourg.

Moins : comme la vergue cassée
D'un marin, retour de Cabourg,
Fier de sa flotte cuirassée,
Fait se tourner une Pensée
Vers le bassin du Luxembourg ;

Moins : comme une vesce élancée
Par une bague de velours,
Lui fichant sa douce fessée,
Distrait la plus sage Pensée
De l'un et l'autre Luxembourgs ;

Rien que ça ! ce serait la pire
Des injustices envers Toi.
Il est minuit, je me retire.
D'ailleurs, j'ai quelque chose à dire
Au Préfet de Police, moi.

Toi, toutes les femmes sont bonnes,
Tu m'entends ; seules, ou par deux ;
N'appartenant qu'à leurs personnes ;
Quant à tes mouchards... ces colonnes ?
Dis plutôt... ces bâtons merdeux,

Tu vas tous les foutre à la porte ;
Mais, en assurant leurs vieux jours ;
Jusqu'à l'heure où le char emporte,
La dernière... retraite... morte,
Et laisse faire les amours.

Ce sont tes pieds ? Chacun y pisse.
Honneur aux pieds estropiés !
Mais les tiens ! tu sais où ça glisse !
Donc... mon beau Préfet de Police,
Laisse-moi... te laver les pieds...

Assieds-toi ; jette au feu ta honte,
Au vent tous tes affreux papiers !
Fais remplir un bassin en fonte ;
Comme les pieds des douze, compte...
Laisse-moi... te laver les pieds...

Tes pieds aussi noirs que la suie,
Comme moi-même je les eus,
Baignant dans les eaux de sa pluie,
Et souffre que je les essuie
Avec le linge de JÉSUS.
J'adore la Mythologie,
Sa science en fleurs, sa magie,
Ses Dieux... souvent si singuliers,
Et ses Femmes surnaturelles
Qui mêlent leurs noms aux querelles
Des peuples et des écoliers.

Cachés parfois dans les nuages,
Leurs noms luisent... sur nos voyages.
J'ai vu leurs temples phéniciens ;
Et je songe, quand bat la diane,
Involontairement à Diane
Battant les bois avec ses chiens.

Tenez, Madame, je l'adore
Pour une autre raison encore :
C'est qu'elle offre à tous les amants,
Pour leur Belle entre les plus belles,
Des compliments par ribambelles
Dans d'éternels rapprochements.

Car toutes, ce sont des Déesses,
Leur inspirant mille prouesses
Dans le présent et l'avenir,
Comme dans le passé... farouche ;
Je me ferai casser la... bouche
Plutôt que n'en pas... convenir !

Mais Vous, Madame, l'Immortelle
Que vous êtes, qui donc est-elle ?
Est-ce Junon, Reine des Dieux,
À qui le plus... joyeux des Faunes,
Son homme en faisait voir de jaunes,
Étant coureur de... jolis lieux ?

Avec son beau masque de plâtre
Et sa lèvre blanche, idolâtre
D'Endymion, froid sigisbé,
Qui, dans sa clarté léthargique,
Dort au moment psychologique,
Est-ce la Déesse Phœbé ?

Foutre non !... Vous voyant si belle
Je dirais bien que c'est Cybèle,
S'il n'était de ces calembours
Qu'il faut laisser fleurir aux Halles...
Pourtant ces jeux pleins de cymbales
Égayaient Rome, et les faubourgs...

Je me hâte, est-ce Proserpine,
Reine des enfers ? quelle épine
Ce serait dans mon madrigal,
Sacré nom de Dieu !... ça vous blesse ?
Eh ! bien ! Sacré nom de Déesse !
Si vous voulez, ça m'est égal !

Je vous servirais Amphitrite
Comme on sert bien frite ou peu frite
Une friture de poissons,
Sans le : « Perfide comme l'onde »,
Car, vous avez pour tout le monde
Le cœur le plus loyal... passons.

Oui, passons ta plus belle éponge
Sur ces noms, Neptune ! eh ! j'y songe :
Pourquoi prendrais-je... trop de gants ?
À contempler votre visage
Plus doux qu'un profond paysage,
Ton galbe des plus élégants,

Vous êtes ?... Vous êtes ?... Vous êtes ?...
Je le donne en deux aux poètes,
Je le donne en trois aux sculpteurs,
Je le donne en quatre aux artistes,
En quatre ou cinq aux coloristes
De l'École des amateurs...

Puisqu'il faut que je vous le... serve,
Vous êtes Vénus, ou Minerve...
Mais laquelle, en réalité ?
Oui, la femme à qui je songe, est-ce
Minerve, ce Puits de Sagesse,
Ou Vénus, Astre de Beauté ?

Êtes-Vous puits ? Êtes-Vous Astre ?
Vous un puits ! quel affreux désastre !
Autant Te jeter dans un puits,
La plaisanterie est permise,
Sans Te retirer ta chemise,
Le temps de dire : Je Te suis.

Vous seriez la vérité fausse,
Qui tient trop à son haut-de-chausse,
Tandis que l'Astre de Beauté
C'est la Vérité qui ne voile
Pas plus la femme que l'étoile,
La véritable Vérité.

Vous êtes Vénus qui se lève
Au firmament ; mais... est-ce un rêve ?
Où ?... Je Vous vois... rougir... un peu,
Comme si je disais des choses...
Où si j'allais sans fins ni causes
Répéter : Sacré nom de Dieu !

Vous rougissez... oui, c'est le signe
Auquel on connaît si la vigne
Et si la femme sont à point :
C'est Cérès aussi qu'on vous nomme ?
Tant mieux ! Sacré nom... d'une pomme !
Pour moi je n'y contredis point.

Non ?... ce n'est pas Cérès ? bizarre !
Cependant, Madame, il est rare,
Rare... que je frappe à côté.
Quelle est donc, voyons ? par la cuisse
De Jupin ! la femme qui puisse
Ainsi rougir de sa beauté ?

Ce n'est pas Bellone ? la Guerre,
Nom de Dieu ! ça ne rougit guère...
Qu'un champ,... un fleuve... ou le terrain ;
Ce n'est pas Diane chasseresse,
Car cette bougre de Bougresse
Doit être un démon à tous crins !

Serait-ce ?... Serait-ce ?... Serait-ce ?
Minerve ? Après tout, la Sagesse
Est bien capable de rougir ;
Mais ce n'est qu'une mijaurée,
Les trois quarts du temps éplorée
Et qui tremble au moment d'agir...

Tiens ! Cependant, ce serait drôle !
Je percherais sur ton épaule,
Je me frotterais à ton cou,
Je serais votre oiseau, Madame,
J'ai les yeux ronds pleins de ta flamme
Et plus éblouis qu'un hibou...

Voilà deux heures que je cherche,
Personne ne me tend la perche :
C'est donc une énigme, cela ?
Oui... quant à moi, de guerre lasse,
Madame, je demande grâce ;
Tiens ! Grâce !... et pardieu ! la voilà !

C'est la Grâce, oui, c'est bien la Grâce,
La Grâce, ni maigre ni grasse,
Tenez, justement, comme Vous !
Vous êtes, souffrez que je beugle,
Vénus l'Astre qui nous aveugle,
Et la Grâce qui nous rend fous.

Et si quelqu'un venait me dire
Qu'elles sont trois, je veux en rire
Avec tout l'Olympe à la fois !
Celle du corps, celle de l'âme,
Et celle du cœur, oui, Madame,
Vous les avez toutes les trois.

Vous êtes Vénus naturelle,
Entraînant un peu derrière Elle
Les trois Grâces par les chemins,
Comme Vous-même toutes nues,
Dans notre Monde revenues,
Vous tenant toutes par les mains.

Vénus, née au bord de la Manche,
Pareille à l'Aphrodite blanche
Que l'onde aux mortels révéla ;
Au bord... où fleurit... la Cabine :
Sacré nom... d'une carabine !
Quel calibre Vous avez là !
L'être que j'adore en ce monde,
Eût-il les pieds noirs et des poux,
C'est le mendiant, il m'inonde
Le cœur d'une extase profonde ;
Je lui baiserais les genoux.

D'abord il convient de vous dire
Que si je ne l'adorais pas,
Ça ferait peut-être sourire ;
On penserait : Hé ! le bon sire !
Il a le « trac » pour ses ducats.

Il a peur de faire l'aumône,
Ou qu'on le vole, il a raison
Dans la vie, ah ! tout n'est pas jaune,
Et mon ami le plus béjaune
Ne viendrait pas à la maison.

Ou, s'il venait, il voudrait faire,
Tout comme moi, les mêmes frais,
Nous compterions, quelle misère !
Et s'il me cassait, quoi ? son verre ?
Ah ! la tête que je ferais !

Je parlerais de ma famille
Tant, que c'en serait Han-Mer-Dent :
« J'ai ma femme, mon fils, ma fille ;
Oui, la petite est très gentille,
Mais ça coûte. - C'est évident ! »

Le mendiant, qu'est-ce qu'il coûte ?
Titus disait : un heureux jour.
Quand nous verrons plus d'une goutte,
Chacun trouvera sur sa route
Qu'avec cet homme, on fait l'amour.

Je l'aime, comme une parente,
Pauvre... mais ça... c'est un détail...,
D'une façon bien différente.
Si j'avais mille francs de rente.
Je lui donnerais... du travail.

Je lui dirais : Tu vas me faire
Un bonhomme sur ce papier.
- « Monsieur, je ne dessine guère, »
Alors... de me foutre en colère,
Trouves-tu cela trop... pompier ?

Il dessinerait son bonhomme
Bien ou mal, naturellement.
Je dirais : Combien ? - « Telle somme. »
Et je paierais ; c'est presque, en somme,
Ce que fait le Gouvernement.

Le mendiant, mais c'est mon frère !
Comment, mon frère ? Mais, c'est moi.
Je commence par me la faire,
La charité, la chose est claire.
Tu te la fais aussi, va, Toi.

Moi, souvent « je me le demande »
Et demande, quand ça me plaît.
Et bien ! pour ma langue gourmande,
Plus que la vôtre n'est normande,
Si saint Pierre ouvrait son volet

Seulement pour une seconde :
Si je suis là, si je le vois,
Bien que je doute qu'il réponde,
Je lui demande la plus ronde
Des lunes qui rient dans les bois.

Et si, - surprise ! et joie extrême ! -
J'entends : « tiens ! enfant, la voici ! »
Comme avec tes baisers que j'aime,
Je me barbouille tout de crème,
Sans seulement dire : merci.
Germain Nouveau  Jun 2017
Athée
Le monde attend un nouveau Dieu.
Joseph de Maistre.


Je m'adresse à tout l'Univers,
Après David, le roi psalmiste.
Oui, Madame, en ces quelques vers,
Je m'adresse à tout l'Univers.
Sur les continents et les mers,
Si tant est qu'un athée existe,
C'est moi, dis-je, à tout l'Univers,
Après David, le roi psalmiste.

Je me fous bien de tous vos dieux,
Ils sont jolis, s'ils vous ressemblent,
Et bons à foutre dans les lieux.
Je me fous bien de tous vos dieux,
Je me fous même du bon vieux,
L'unique, devant qui tous tremblent ;
Je me fous bien de tous vos dieux,
Ils sont jolis, s'ils vous ressemblent.

Je ris du Dieu des bonnes gens,
S'il en est encor par le monde ;
Avec les gens intelligents.
Je ris du Dieu des bonnes gens.
Sacré Dieu ! quels airs indulgents !
Quel gros cul, quelle panse ronde !
Mais... pour les seules bonnes gens,
S'il en est encor par le monde.

Je me fous aussi de celui
Des grands philosophes, très drôles,
Qui parfois se prennent pour lui.
Je me fous aussi de celui
Dont l'incommensurable ennui
Voudrait peser sur nos épaules.
Je me fous aussi de celui
Des grands philosophes, très drôles.

Je plains fort, vous entendez bien,
Tout homme qui dit : Dieu, sur terre,
Indou, musulman ou chrétien,
Je le plains, vous entendez bien ;
Le déiste aussi, qui n'est rien
Dans l'église ou le phalanstère.
Je plains fort, vous entendez bien,
Tout homme qui dit : Dieu sur terre.

Je suis comme le vieux Blanqui
Je dis aussi : « Ni Dieu ni maître. »
Ni maîtresse... c'est riquiqui.
Je suis comme le vieux Blanqui.
Je me fous de n'importe qui.
Je jette tout par la fenêtre,
Et je me fous bien de Blanqui,
Comme de son « Ni Dieu ni maître. »

Je n'en ai qu'un, mais assez bon
Nom de Dieu ! pour que je l'écule,
Votre vrai Dieu, Dieu sans... rayon.
Je n'en ai qu'un, mais assez bon :
Le monde entier, ce grand capon,
Vit dans la peur de sa férule.
Je n'en ai qu'un mais assez bon
Nom de Dieu ! pour que je l'écule.

L'un ou l'autre mot m'est égal,
Si mon langage est clair, Madame.
Être clair c'est le principal.
L'un ou l'autre mot m'est égal.
Mais l'autre était grossier pas mal,
Et... j'ai le respect de la femme.
L'un ou l'autre mot m'est égal.
Si mon langage est clair, Madame.
De Marseille, moi ? de Marseille ?
Tu veux que j'en sois, c'est trop fort !
M'entends-tu dire qu'il « soleille » ?
Je ne suis pas né dans le Nord,

Je dois en convenir sans honte ;
Mais on peut venir du Midi,
En chair, en os, et même... en fonte,
Sans sortir de Lonchamps, pardi !

Si j'en étais, m'en cacherais-je ?
Au contraire, j'en serais fier :
Il y tombe aussi de la neige,
Et comme au Havre... on a la mer.

Je ne vois pas la différence ;
Affaire de goût, de couleur.
Du reste, Marseille est en France,
Sur la carte, aussi bien qu'Harfleur...

Voyons ! qui ferait des manières
Pour en être s'il en était,
La ville n'est pas des dernières,
Foutre non ! car Elle existait

Déjà, depuis belle lurette,
Qu'on ne parlait pas de Paris,
Et qu'aucune autre n'était prête
À loger ça... de ses chéris ;

Oui, Marseille était grande fille,
Que toutes les autres, comprends,
Les moins gosses de la famille
N'avaient pas encor de parents.

Elle est antique !... oh ! mais !... pas vieille ;
C'est au contraire la cité
La plus jeune et la plus vermeille,
N'offensons pas la vérité.

Les femmes y sont !... Valentine,
Tu les aimerais, comme moi,
Si tu voyais la taille fine
De Valentine, comme Toi ;

C'est ma cousine... elle demeure
Ma foi ! par là, pas **** du port...
Ce que je sais, ou que je meure,
C'est qu'elle aussi l'a beau... le port !

Toutes les autres sont comme elle,
Et sans titre, ou sur parchemin,
Des reines, jusqu'à la semelle,
Avec du poil... pas dans la main.

Après ça, vois comme nous sommes
Encore, en France, inconséquents :
On vient médire de leurs hommes !
Serait-ce qu'ils sont tous marquants ?

Il se pourrait, car on les chine,
Tiens ! surtout de votre côté,
Où l'on dédaigne la sardine ;
Ah ! le hareng... a sa beauté !

De temps en temps, on entend dire :
« Oh ! le Marseillais ! » Eh ! bien, quoi ?
Le Marseillais ! il aime à rire.
Prises-tu les gens tristes, toi ?

Il est brun, n'a pas les dents noires,
Il sait lire, écrire et compter ;
Il a toujours un tas d'histoires
Crevantes à vous raconter :

Poli, galant avec les femmes,
Il n'accepterait jamais rien
D'elles, que leurs baisers de flammes :
Il fait, ma foi ! bougrement bien ;

Qu'on le critique, il n'en a cure,
Pas plus que de savoir son nez
Au beau mitan de sa figure
Ou de ce que vous devinez ;

Il est propre, ses mains sont nettes,
Leur gant n'est pas mis à l'envers,
Et surtout, elles sont honnêtes.
Que voulez-vous de plus ? Des vers ?

Des vers qui ne soient pas des versse ?
Il peut vous en faire... en français...
Vous me jetez à la traverse
Qu'il est ?... Hâbleur?... Ah ! oui, je sais,

Il se vante... d'être modeste,
Ça, c'est un tort... il ferait mieux
De se vanter de tout le reste,
Mais nul n'est parfait sous les cieux.

Ainsi, vous voyez bien, Madame,
Que si j'étais, comment ? encor ?
Moi, Marseillais ! mais sur mon âme.
Si je l'étais... j'aurais de l'or,

Je n'irais jamais qu'en voiture,
Avec un train à tout casser,
Tout serait en déconfiture
Partout où l'on me voit passer.

Je leur montrerais ce qu'on gagne
À nous Han-Mer-Dé... Troun-dé-l'ér !
Puisque je suis de la campagne
Où l'on respire le bon air,

Donc, je ne suis pas de Marseille.
C'est vrai, que je suis né si près,
Que j'en ai l'accent dans l'oreille...
Oui, na, j'en suis... et puis après ?
Tu meurs d'envie de moi
Et tu me dis tout de go
J'ai envie de toi

Maintenant
Bande
Bande
Bande
Et tu chronomètres le temps
Qu'il me faudra pour atteindre
La taille exacte que tu désires
Et quand le petit soldat s'exécute
Au quart de tour comme tu l'exiges
Quand il pointe l'arme vers tes neiges éternelles
Tu dis : Garde à vous, fixe
Tu condamnes mes fesses au peloton d'exécution
Au clic de ton appareil photo
Tu tires à vue
Tu mitrailles à bout portant
Et quand tu es enfin satisfaite de la pose
Tu dis :
Déposez arme
Et je me dégonfle
Instantanément

Et tu exaltes, tu jubiles
De ta toute puissance
Je suis ta chose, ton pantin
Ton esclave
Tu es ma maîtresse
Et tu me flagelles à distance de ton flash.

Et tu exiges des photos explicites
Des gros plans, des détails intimes
De mes parties honteuses
Tu veux la vulve qui dort paisiblement sous mon aisselle
Tu veux la raie du cul qui se dessine dans le creux de mon coude

Tu veux la trique qui ronfle
Au coeur de la mangrove du mont de Venus

Tu veux le trou de mon cul dans le nombril béant
Que je forme de mes plantes de pied jointes
Tu veux que mon sein gauche secrète
A gogo des tasse de café chaud arabica

Tu veux tout
Tout de suite
Le tout et les parties
Sans filtre
Sans retouches

Tu dis que mains et mes doigts t'excitent
Et tu suces mes ongles pour en soutirer
Les envies et les cuticules

Et tu mordilles mes orteils
Lentement l'un après l'autre
Tu croques
Histoire de voir si je suis chatouilleux
Ou si je ne suis pas déjà mort

Et tu veux que je me batte en douce
Comme on bat la campagne
Comme on bat un cil et les cartes
Comme on bat le fer quand il est chaud
Comme on bat le grain pour le moudre
Comme on bat sa coulpe
Comme on bat la mesure
Et comme on bat son coeur
Je me bats en douce
Je te baptises de mon foutre
Je te fais des messes basses
Et je fais main basse sur tes envies
A voix basse
Je m'exécute
Je t'exécute
Car tu reignes vierge souveraine,
En sourdine, Osmose et Extase,
Dans mon royaume tantrique.

— The End —