Quand les soupirs d’un paysage aux souffles panachés me mouillent de silence et que mon regard s’abreuve de combles bleus rougissants gorgées fuyantes d’escadres voilées d’esquifs pourprés
Bâillonnés dans les barbelés d’un jour pesant mes tourments à vif se débusquent sans supplice fugitifs sevrés extirpés comme des chevaux de frise incendiés dépouilles des nuages maculés de braise
Quand les lueurs râpées se renversent sur les champs ancrés dans la brunante et que les vallons s’inondent du contre-jour versants d’espoirs labours évadés d’un soleil couché
Mes ombres fatiguées se calment sans frasque assoupies comme les couleurs effacées par la brune le cœur debout les nerfs défaits les yeux débordant mes désirs se cale dans le crépuscule