Amor, A chaque fois que je décalotte ta coquille Aux portes de la Chambre d' Amour Ton Aura vient à la rescousse. Elle danse, elle court. Je ne vois plus rien Je deviens aveugle Tout se trouble, tout est flou Et quand c'est flou c'est qu'il y a un loup ! La migraine me prend Me culbute, me renverse Je cherche une bouée Où m'agripper Et je me retrouve naufragé sur ton atoll Et quand je rouvre enfin les yeux Que je retrouve la lumière de ton ombre C'est ton aréole de sable d'or qui m'envahit, Pointe immergée d'un volcan sous-marin oublié, Où se dresse aux vents alizés, tel un cocotier nain, Ton mamelon, seul promontoire, phare bleu cobalt Sublimement dressé contre vents et marées. La mer se prélasse sous les hortensias de toutes nuances De bleu et vert et rouge et café Et réclame aux hippocampes et aux orphies Qui se faufilent et la chevauchent De lui servir son punch coco On the rocks.