Rappelles toi quand allongés sur le sable mort L'eau acide submergeait lentement nos deux corps Et a chaque brisement bruyant de lames Les vagues emportaient un peu de notre âme Souviens toi de la lumière rouge du cris des oiseaux Et de nos vêtements humains collés à notre peau Chaque ressac guidait ma conscience vers mes pieds Nus, par lesquels elle pouvait gentiment s'échapper, Rejoindre celle des marins, des pêcheurs, des soldats Fixant aveuglément le libre et mouvant toit Noyés aux poumons fleuris de créatures étranges Dont les yeux vides et aimants patiemment nous démangent Et laissent un vieux cœur battre dans la rouge écume Sortant de ma poitrine, traversant la brume Pour trouver son étoile, sans âme également Car la mer qui donne prends tout a ses enfants.