Je plante en ta faveur cet arbre de Cybelle, Ce Pin, où tes honneurs se liront tous les jours ; J'ai gravé sur le tronc nos noms et nos amours, Qui croîtront à l'envie de l'écorce nouvelle.
Faunes, qui habitez ma terre paternelle, Qui menez sur le Loir vos danses et vos tours, Favorisez la plante et lui donnez secours, Que l'Été ne la brûle et l'Hiver ne la gèle.
Pasteur, qui conduira en ce lieu ton troupeau, Flageolant une Éclogue (1) en ton tuyau d'aveine, Attache tous les ans à cet arbre un tableau,
Qui témoigne aux passants mes amours et ma peine : Puis l'arrosant de lait et du sang d'un agneau, Dit : « Ce Pin est sacré, c'est la plante d'Hélène. »