Submit your work, meet writers and drop the ads. Become a member
Le diable de Papefiguière

Eut tort, d'accord, d'être effrayé

De quoi, bons Dieu !


Mais que veut-on que je requière

À son encontre, moi qui ai

Peur encore mieux ?


Eh quoi, cette grâce infinie

Délice, délire, harmonie

De cette chair,


Ô femme, ô femmes, qu'est la vôtre

Dont le mol péché qui s'y vautre

M'est si cher


Aboutissant, c'est vrai, par quelles

Ombreuses gentiment venelles

Ou richement,


Légère toison qui ondoie,

Toute de jour, toute de joie

Innocemment,


Or frisotté comme eau qui vire

Où du soleil tiède qui se mire

Et qui sent fin,


Lourds copeaux si minces ! d'ébène

Tordus, sans nombre, sous l'haleine

D'étés sans fin


Aboutissant à cet abîme

Douloureux et ***, vil, sublime,

Mais effrayant


On dirait de sauvagerie.

De structure mal équarrie.

Clos et béants.


Oh ! oui, j'ai peur, non pas de l'antre

Ni de la façon qu'on y entre

Ni de l'entour.


Mais, dès l'entrée effectuée

Dans l'âpre caverne d'amour,

Qu'habituée


Pourtant à l'horreur fraîche et chaude,

Ma tête en larmes et en feu,

Jamais en fraude,


N'y reste un jour, tant vaut le lieu !
88
 
Please log in to view and add comments on poems