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Lucas Pilleul Jun 2017
Allez, cris le encor' plus fort
Ton amour pour moi n'est pas mort.
Et te souviens tu de moi ?
Tu y crois, je suis avec toi.

Ta présence à mes cotés ne me suffit plus.
Ne suis-je pas pour autant un enfant gâté ?
Je ne le pense pas, mais quelque chose est ratée
Avec toi, quoi ? Comme un phénomène, déjà vu

Je me rappellerai toujours de ces moments
Couchés dans l'herbe, en attendant le bon instant,
À qui pensais tu ? Sans doute pas à mon être.

Comme un enfant gêné, je ne savais où m'être.
Et toi pour ne pas changer, tu n'y voyais rien.
Comment cela va finir ? Je ne le sais bien...
#9
Lucas Pilleul Jun 2017
Les amis ne sont-ils pas juste de passage ?
Des moyens pour arriver plus vite à des fins,
Plus qu'un accord tacite, ou un bien grand partage.
Cadeau de la vie, ils s'abreuvent de bières et vins.

Chaque Homm' sensé a conscience de l'importance
D'être en accord et ne pas voir de réticences
À leur parler, à être entier, franc, direct, droit.
Au lieu de ça, délaissé, l'esprit vague et froid,

Je me rends compte ce soir, que cela me coûte,
Que je ne veux pas de ça, ou bien plus, sans doute,
Je les repousse, sans envie d'une telle osmose.

Qu'attendez-vous de moi ? Las d'en être la cause,
Je vous quitte car je voulais raviver la flamme,
D'une amitié longtemps voulue, paix à mon âme.
#4
Lucas Pilleul Jun 2017
C'était l'esprit anéanti que je courais
Vers toi, une fois de plus, comme si je volais
À travers les champs de lin, je me surpassais.

J'étais poussé par une force surhumaine.
J'allais jusqu'à mon but, peu m'importait la peine.
Le regard rivé sur tes yeux, rien ne me freine.

Et je saute dans tes bras, je chante de joie
Jusqu'à n'en plus pouvoir et nous étions si bien,
Tous les deux. Mais te doutais-tu d'un tel désastre ?
Parcourant mes pensées, dans l'espoir d'un refuge,

Tu oubliais tout. Ma question demeure, pourquoi ?
Quell' déception, mon amour pour toi était plein.
Brillant pour moi comme un soleil parmi les astres,
Tu étais là pourtant personne n'en préjuge.
#8
Lucas Pilleul Jun 2017
Ce bourg si paisible d'Alsace
Semblait calme avant la menace.
Pendant l'installation du camp,
Lorsqu'on regardait **** devant,

C'est avec grand effroi que tu te rendais compte
À quel point ce qui se préparait serait honte.

Voir tous ces enfants qui en sortent,
Tels une gigantesque cohorte,

Les bras chargés de pierres,
Courbés, jusqu'en enfer.

Et c'est dans la nuit,
même sous la pluie,
Et c'est dans le brouillard,
à l'abris des regards,

Qu'arrivaient tous ces deportés.
Qui seraient pis que maltraités.

Affaiblis par leur sort. Souvent,
Ils finissent leur vie dans le ravin de la mort ;
Si ce n'est en fumée
Ou bien dans cette chambrée

Où dorment même les bébés.
#6
Souvenir d'Alsace
Lucas Pilleul Jun 2017
-  J'aimerai t'embrasser comme le ciel embrasse les nuages.
T'observer comme le renard observe sa proie.  
Et je voudrai te dévorer comme l'ogre dévore les Hommes.

- Je préférerai m'enfuir, me cacher dans les feuillages.
T'oublier, ecraser mes souvenirs comme les herbes qu'on broie.
Et je souhaiterai ne plus jamais te revoir, en somme.

- Oublies tu ces journées entières passées en ma compagnie ?
Ces belles matinées, voir se lever le soleil.
Et ces soirées, où je te regardais l'espace d'un instant.
Où tu pensais à l'avenir, à notre vie future.

- Crois tu que je renie mon passé, quelle est cette manie ?
Ce sentiment inexplicable, tu sais je te surveille.
Et cette idée insupportable que tu gardes indéfiniment,
Qui consistait simplement à m'exposer, comme une peinture.

- Vois tu, bien que bonne, soit l'étendue de ton âme,
Je ne puis imaginer autre fin à cette terrible histoire.
La folie n'a pas de corps, mais tu n'es que furie.
Emplie de jalousie, de vanité, comment puis-je m'en défaire ?

- Sais tu au moins si réel est ce drame ?
Tes reproches, je m'en fou bien, tu manques de mémoire.
Folie sans corps et furie sans nom, Pardi !
Qu'en est il de ta déviance affolante ? Peuchère !

- Une fois la chose dite, jamais tu ne pourras la retirer.
Sais tu au moins de quoi je t'ai sauvée ?
La reconnaissance l'oublie tu, si pas même tu acceptes tes erreurs
Un jour viendra ou tu seras obligée de te débrouiller sans moi.

- En toi je n'ai jamais eu la foi !
Je vois que tu as toujours l'esprit farceur.
Si un jour de la noyade tu m'avais retirée,
M'en souviendrais-je sans doute.

                                                         ­ - C'était un soir d'été,
Quelle honte m'infliges-tu là !
Si un jour j'avais su qu'on en finirait ainsi,
Jamais avec toi je serai parti.

- Crois tu que j'étais avec toi par bonté ?
Mon seul but était d'éviter chez moi le pugilat.
Entre nous il n'y avait même pas d'amour
Cette histoire me fait trop de peine, finissons en un jour
#10
Lucas Pilleul Oct 2017
Et voilà, enfin je renais,
Enfin je retrouve l’envie,
Le plaisir d’être ici,
Mais sans regrets, jamais.

Un an à attendre, c’est long.
Alors où vais-je, maintenant ?
Je vais pouvoir assouvir mes passions,
Écrire, penser, sur tout en même temps.

Je vois bien tout ce petit monde,
Dans lequel je me retrouve mieux.
Dont l’esprit si ouvert qu’il vous surplombe,
Vous fait perdre l’equilibre, c’est curieux.

C’etait sûr, je n’aurais plus peur,
Comme tous ces jours à m’demander,
Si j’allais sortir de cette torpeur,
Pourraient enfin éclairer mes idées.
#13
Lucas Pilleul Oct 2017
Il en passait des nuits à écrir’ des poèmes,
Des mots pleins de ratures, sa vie à la bohème,
Regardant dehors, il voyait la lune-pleine,
Les étoiles du ciel sombre, éclairaient sa peine.
Il se voyait déjà, volant ‘delà les cimes,
Courant maladroit’ment, il était bellissime.
La tête lui tourne, il semble qu’il hallucine,
Il hallucine, il hurle et même, il s’enracine !
Peu import’ le chemin, il se guide avec l’âme,
Et s’il croise quelqu’un, son récit il lui clame.
Il n’y comprenait rien, peut-être était-ce un âne.
Tristement à ses mots, toutes les fleurs se fanent.

Il aimait observer les gens. Étonnamment,
Leurs chants lui inspiraient de sa vie le roman.
Et même seul, il veut les mots qui correspondent,
Il en accoucherait comme les poules pondent,
Dans tous textes, il en voulait un qui soit l’œuf d’or.
Mais les passions, les accidents, il les ignore.
Son imagination était en plein essor,
Écrivant poèmes et poèmes, encore, encore,
Ici, là bas, où qu’il soit il y vagabonde.
Ça y est, il repose calmement sa blonde,
Regarde autour de lui, il n’est pas seul pourtant.
Toujours le pir’ moment pour ses etourdiss’ments.
#14
Lucas Pilleul Jun 2017
Un soir, alors que je réfléchissais,
Je me demandais comment j'en étais
Arrivé là, seul. La réponse soufflait,

Et, comme l'écho des cris d'un enfant,
Dans l'ampleur d'une forêt, me scindant
L'esprit en deux, je me perdais sûrement

Dans mes pensées. Alors, une fois de trop ;
Comme chaque nuit, si ce n'est pas beau,

Rien ne m'amènerait à la raison.
La folie s'emparait-elle de moi ?
J'étais incapable de réfléchir,

À demi conscient, pensant aux passions
Qui me guidaient, comme un aveugle-sourd,
Apeuré et surtout tremblant de froid,

Agrippé à l'épaule de son père,
Guidé par l'instinct. "Bon, à qui le tour ?"

Repensant au passé, et plus empli,
En moi, de colère que de courage,
tout brillait dans la noirceur de la nuit
Qui semblait s'abattre tel un orage

Sur des plaines désertes. Rien ni personne
Ne pouvait me sortir de là. Aucun
Espoir n'eut été aussi puissant qu'un
Éveil raté. Mais par chance, rien ne sonne.

J'étais là, heureux, dans ma position
Préférée, je ne pensais déjà plus,
Aux rêveries de belles régions,
Ni même à mes amours trop tôt perdus.

Je dominais tout, sauf cette nuit là.
#5
Lucas Pilleul Jun 2017
Quelle était belle, l'époque ou nous pouvions rêver.
Quelle était belle, l'époque ou nous nous entendions à merveille.
Ou est elle, d'ailleurs ? Depuis si longtemps que je l'ai perdue, et que je la cherche.

Pensant trouver mon bonheur dans le tiens, je t'ai demandé de partir.
Es tu plus heureuse ?
Moi non plus.
Pensant te retrouver un jour, mes espoirs de te revoir sont perdus.
Jamais, jamais, jamais, jamais, je ne recommencerais.

Et toi ?
Tant de lassitude entre nous. Cela ne pouvait plus durer. Rien ne pouvait me forcer à rester. Enfin si. Tout le pouvait. Mais la totalité, c'est le néant et je ne puis m'imaginer vivre sans cette faim inhumaine d'îvresse.
Si ce n'est pas de ta faute, est-ce celle du temps ?

Mais aussi, ne puis-je pas oublier une telle débauche. Une telle perte de temps.
Tant de larmes pour si peu de satisfaction.
Je n'en retiens qu'une chose, cetait une erreur. Mais comment la réparer ?
Je n'oserai plus croiser dans ton regard cet amour que tu me donnais.
Je ne pourrai plus imaginer subir telle honte.
Jalousie disais tu. Ce n'est pour moi pas une excuse. Rien ne t'excusera jamais plus.

Aurais-je au moins essayé de te sortir de ce trou si profond que même un géant parmi les géants ne saurait en sortir. Cette vie parsemée d'embûches ne me conviens plus, mais que puis je y faire.
#11
Lucas Pilleul Jun 2017
Voyez la sur les trottoirs de vos rues, dans vos villes,
Parfois même dans vos esprits, qu'ils soient les plus vils,
Les plus arrogants, les plus dangereux, ou même les plus infamants,
Rien, non, rien pour elle n'est plus important.
Mais que vois-je,
Au delà des passions, de la folie, au delà de la démence,
C'est la décadence qui s'installe et qui domine.
"Alors, qu'attendez-vous, châtiez et oubliez votre clémence."
La raison, plus forte que le nombre, fusse-t-elle divine.
Me disais-je..
La meute fumante s'approchait, je ne tremblais pas.
Je ne bougeais pas mais eux gesticulaient devant leurs fanions :
"Vite, des fleurs que je bouche leurs fusils avant que nous et notre espoir ne fanions"
N'était il pas trop ****, mais seul face à eux qui marchaient au pas,
Que deviendrais-je ?
#1
Lucas Pilleul Oct 2017
Petit, j’ai bien oublié de prendre mon temps,
J’ai oublié de penser et de réfléchir.
Oublié de m'arrêter, voulant réussir,
Courant tête baissée, vivant l’insant présent.

L’instant d’après j’avais muri, je n’vivais plus,
C’était bien mieux que ça car je me transcendais,
Et même tout ce que je voulais me souriait,
C’était bien, j’étais content, mais si j’avais su...

Si j'avais su que ma vie n’était pas tout’tracée,
J’aurais pris le temps de venir vous enlacer.
Mais j’ai oublié de grandir, c’est pas pratique.
J’aurais voulu vous le dire, j’crois pas aux malheurs,
J’crois pas aux miracles, ni à la pleine lueur.
Je suis maître de ma vie, ce jusqu’au portique.

J’en ai marre ce ces faux discours patriotiques,
J’ai oublié qu’il n’y’a pas que les filles qui pleurent.
J’ai oublié aussi de faire preuve de douceur
Dans notre monde fait de catastrophes climatiques.
Étant enfant j'étais carrément perturbé,
Rempli de questions que je n’osais pas poser.

Maint’nant, j’sais qu’pour réussir faut être couillu,
J’ai trop pensé au plan que j’utiliserais,
Comme si grâce à ça, toute ma vie changeait.
Je voulais écrire de beaux textes, rien n’est perdu.

Avoir un avenir, des projets, c’est séduisant,
J’ai aussi oublié ce que c’est de souffrir,
Pourtant j’ai décidé que j’allais m’en sortir,
Et j’vais oublier d’oublier, dès maintenant.
#15
Lucas Pilleul Jun 2017
Que ne comprenez vous pas ?
Adolescent perturbé ou perturbateur,
Aucune différence, dites-vous ?
Oh ! Si, bien sûr qu'il y en a une !
Ah oui ? quelle est-elle ?

Voyez vous, lorsqu'un adulte vous promet certaines choses,
Vous vous attendez évidemment à ce qu'il les applique.
Mais quel désastre lorsque vos espoirs, rompus dans leur prose,
S'évaporent, et avec, votre confiance en eux, sacrée tactique !

Voyez vous lorsqu'un grand vous oblige et vous soumet,
À son autorité, ou son autoritarisme,
Qu'en sais-je ? Alors je vous le dit, je me permet,
Soyez honnête ; avec vous même surtout. Le prisme

De votre courage, s'élèvera au delà de vos attentes.
Sachez seulement que vos exactions ne sont à mes yeux qu'impertinentes.
#7
Lucas Pilleul Jun 2017
Où vas tu, toi, humain pressé ?
Qui es tu réellement ?
Pourquoi tant d'agitation ?
Pourquoi tant d'excitation ?
Pour qui vies-tu ?
Pour toi, ou pour les autres ?
Vies-tu pour ton propre plaisir ?
Agis tu en fonction du regard des autres ?
Pourquoi travailles-tu ?
Tu veux de l'argent ?
Pour en faire quoi ?
L'épargner, le garder, le dépenser, te ruiner ?
«Tu sais, je vais te dire un secret,
Moi je suis le vent.
Mon instinct, mes passions,
Mon inconscient me guident,
Et me ramènent toujours aux prémices de mon existence.»
Que connais-tu de toi-même ?
Que connais tu des plaisirs de la vie ?
A quoi penses-tu en voyant la joie chez les autres ?
Et que te dis tu en voyant ton propre malheur ?
N'as-tu pas mieux à faire ?
N'y a-t-il pas des rêves que tu n'as jamais pu accomplir ?
Alors permets moi de te le demander,
Qu'attends-tu de la vie, toi, humain pressé ?
#3
Lucas Pilleul Jun 2017
C'est un souffle de vie qui s'engouffre dans ton esprit quand, seul je m'évanouis dans des pensées pour le moins grotesques, que tu répulses.
Viendra un jour où tu te rendras compte que rien n'est vrai.
Ni ce que tu dis, ni ce que tu vois, ni cet oiseau qui au bas de ta fenêtre se fait abattre sèchement par un chat errant.
Rien n'est vrai. Penses-tu à ton avenir, penses-tu à ta famille ?
Oui, quelle question. Il n'est pas un jour, pas une minute sans que tu y penses.
Tu te prépares à vivre. Mais à quoi bon?
À quoi bon vivre si ce n'est pour être heureux ? À quoi bon vivre si ce n'est pour faire le bien ? Parlez moi de profit ; sans doute n'évoquons nous pas la même chose.
Parlez moi de liberté ; sans doute n'évoquons nous pas la même chose.
Rien n'est vrai. Rien n'est vrai sauf l'espoir d'un monde meilleur, sauf l'espoir d'un monde uni, d'un respect hors du commun entre chaque Homme. Mais qui a compris ça ? les puissants de ce monde ? les riches ? Non, eux ne pensent qu'à l'argent et à leur profit, qu'à leur villa et à leur yacht.
Pensons à la connaissance, à l'humanisme... mettons nous au service de nous même, plutôt que contre nous.
Alors oui, tu penses qu'il n'est qu'une illusion, mais recule de trois pas, et tu le verras, là, juste à tes pieds, l'espoir.
#2
Lucas Pilleul Jun 2017
Toutes ces choses qui vous font vous sentir bien,
Vous sentir vrai, vous-mêmes.
Il y a bien un jour, un événement qui les a provoquées,
Sans doute est il bon de toujours se les remémorer.

La vie n'est faite que d'une suite d'étapes
Une succession d'individus, passants et repartants
Rien de tout cela ne me laisse de véritable souvenir
Des passions, une maison, une vie en dent de scie.

Voilà bien tout ce qui me reste.
Mais à me ressasser toutes ces têtes,
Je m'en souviens bien désormais, oui.

L'amour, la gloire, la raison,
Tout cela, est-ce seulement une vision ?
J'aurai bien abandonné, mais cela ne m'était pas permis.
#12

— The End —