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Lucas Pilleul Jun 2017
Que ne comprenez vous pas ?
Adolescent perturbé ou perturbateur,
Aucune différence, dites-vous ?
Oh ! Si, bien sûr qu'il y en a une !
Ah oui ? quelle est-elle ?

Voyez vous, lorsqu'un adulte vous promet certaines choses,
Vous vous attendez évidemment à ce qu'il les applique.
Mais quel désastre lorsque vos espoirs, rompus dans leur prose,
S'évaporent, et avec, votre confiance en eux, sacrée tactique !

Voyez vous lorsqu'un grand vous oblige et vous soumet,
À son autorité, ou son autoritarisme,
Qu'en sais-je ? Alors je vous le dit, je me permet,
Soyez honnête ; avec vous même surtout. Le prisme

De votre courage, s'élèvera au delà de vos attentes.
Sachez seulement que vos exactions ne sont à mes yeux qu'impertinentes.
#7
Lucas Pilleul Jun 2017
Ce bourg si paisible d'Alsace
Semblait calme avant la menace.
Pendant l'installation du camp,
Lorsqu'on regardait **** devant,

C'est avec grand effroi que tu te rendais compte
À quel point ce qui se préparait serait honte.

Voir tous ces enfants qui en sortent,
Tels une gigantesque cohorte,

Les bras chargés de pierres,
Courbés, jusqu'en enfer.

Et c'est dans la nuit,
même sous la pluie,
Et c'est dans le brouillard,
à l'abris des regards,

Qu'arrivaient tous ces deportés.
Qui seraient pis que maltraités.

Affaiblis par leur sort. Souvent,
Ils finissent leur vie dans le ravin de la mort ;
Si ce n'est en fumée
Ou bien dans cette chambrée

Où dorment même les bébés.
#6
Souvenir d'Alsace
Lucas Pilleul Jun 2017
Allez, cris le encor' plus fort
Ton amour pour moi n'est pas mort.
Et te souviens tu de moi ?
Tu y crois, je suis avec toi.

Ta présence à mes cotés ne me suffit plus.
Ne suis-je pas pour autant un enfant gâté ?
Je ne le pense pas, mais quelque chose est ratée
Avec toi, quoi ? Comme un phénomène, déjà vu

Je me rappellerai toujours de ces moments
Couchés dans l'herbe, en attendant le bon instant,
À qui pensais tu ? Sans doute pas à mon être.

Comme un enfant gêné, je ne savais où m'être.
Et toi pour ne pas changer, tu n'y voyais rien.
Comment cela va finir ? Je ne le sais bien...
#9
Lucas Pilleul Jun 2017
Un soir, alors que je réfléchissais,
Je me demandais comment j'en étais
Arrivé là, seul. La réponse soufflait,

Et, comme l'écho des cris d'un enfant,
Dans l'ampleur d'une forêt, me scindant
L'esprit en deux, je me perdais sûrement

Dans mes pensées. Alors, une fois de trop ;
Comme chaque nuit, si ce n'est pas beau,

Rien ne m'amènerait à la raison.
La folie s'emparait-elle de moi ?
J'étais incapable de réfléchir,

À demi conscient, pensant aux passions
Qui me guidaient, comme un aveugle-sourd,
Apeuré et surtout tremblant de froid,

Agrippé à l'épaule de son père,
Guidé par l'instinct. "Bon, à qui le tour ?"

Repensant au passé, et plus empli,
En moi, de colère que de courage,
tout brillait dans la noirceur de la nuit
Qui semblait s'abattre tel un orage

Sur des plaines désertes. Rien ni personne
Ne pouvait me sortir de là. Aucun
Espoir n'eut été aussi puissant qu'un
Éveil raté. Mais par chance, rien ne sonne.

J'étais là, heureux, dans ma position
Préférée, je ne pensais déjà plus,
Aux rêveries de belles régions,
Ni même à mes amours trop tôt perdus.

Je dominais tout, sauf cette nuit là.
#5
Lucas Pilleul Jun 2017
Les amis ne sont-ils pas juste de passage ?
Des moyens pour arriver plus vite à des fins,
Plus qu'un accord tacite, ou un bien grand partage.
Cadeau de la vie, ils s'abreuvent de bières et vins.

Chaque Homm' sensé a conscience de l'importance
D'être en accord et ne pas voir de réticences
À leur parler, à être entier, franc, direct, droit.
Au lieu de ça, délaissé, l'esprit vague et froid,

Je me rends compte ce soir, que cela me coûte,
Que je ne veux pas de ça, ou bien plus, sans doute,
Je les repousse, sans envie d'une telle osmose.

Qu'attendez-vous de moi ? Las d'en être la cause,
Je vous quitte car je voulais raviver la flamme,
D'une amitié longtemps voulue, paix à mon âme.
#4
Lucas Pilleul Jun 2017
Où vas tu, toi, humain pressé ?
Qui es tu réellement ?
Pourquoi tant d'agitation ?
Pourquoi tant d'excitation ?
Pour qui vies-tu ?
Pour toi, ou pour les autres ?
Vies-tu pour ton propre plaisir ?
Agis tu en fonction du regard des autres ?
Pourquoi travailles-tu ?
Tu veux de l'argent ?
Pour en faire quoi ?
L'épargner, le garder, le dépenser, te ruiner ?
«Tu sais, je vais te dire un secret,
Moi je suis le vent.
Mon instinct, mes passions,
Mon inconscient me guident,
Et me ramènent toujours aux prémices de mon existence.»
Que connais-tu de toi-même ?
Que connais tu des plaisirs de la vie ?
A quoi penses-tu en voyant la joie chez les autres ?
Et que te dis tu en voyant ton propre malheur ?
N'as-tu pas mieux à faire ?
N'y a-t-il pas des rêves que tu n'as jamais pu accomplir ?
Alors permets moi de te le demander,
Qu'attends-tu de la vie, toi, humain pressé ?
#3
Lucas Pilleul Jun 2017
C'est un souffle de vie qui s'engouffre dans ton esprit quand, seul je m'évanouis dans des pensées pour le moins grotesques, que tu répulses.
Viendra un jour où tu te rendras compte que rien n'est vrai.
Ni ce que tu dis, ni ce que tu vois, ni cet oiseau qui au bas de ta fenêtre se fait abattre sèchement par un chat errant.
Rien n'est vrai. Penses-tu à ton avenir, penses-tu à ta famille ?
Oui, quelle question. Il n'est pas un jour, pas une minute sans que tu y penses.
Tu te prépares à vivre. Mais à quoi bon?
À quoi bon vivre si ce n'est pour être heureux ? À quoi bon vivre si ce n'est pour faire le bien ? Parlez moi de profit ; sans doute n'évoquons nous pas la même chose.
Parlez moi de liberté ; sans doute n'évoquons nous pas la même chose.
Rien n'est vrai. Rien n'est vrai sauf l'espoir d'un monde meilleur, sauf l'espoir d'un monde uni, d'un respect hors du commun entre chaque Homme. Mais qui a compris ça ? les puissants de ce monde ? les riches ? Non, eux ne pensent qu'à l'argent et à leur profit, qu'à leur villa et à leur yacht.
Pensons à la connaissance, à l'humanisme... mettons nous au service de nous même, plutôt que contre nous.
Alors oui, tu penses qu'il n'est qu'une illusion, mais recule de trois pas, et tu le verras, là, juste à tes pieds, l'espoir.
#2
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