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69 · 1d
L'étrangère
Je la réveille en l'embrassant et lui dis
« Regarde par la fenêtre, mon amour, il neige à Paris. »

Je me lève, me rends dans la cuisine pour lui
préparer un café et me tourne vers elle
« Ou bien, un verre de vin, qu'est-ce que tu préfères ? »

Elle me regarde, me sourit et me dit de son accent
« Ce qui t'arrange, mon amant. »

Et j'y dépose mes lèvres contre les siennes
Mon torse nu contre sa chaude poitrine
Que j'ouvre la fenêtre
Que ses tétons sensibles durcissent par la fraîcheur de l'hiver
Et sur son corps, j'y dépose ma tête et y écoute son cœur
Et mes yeux, je les ferme et je me dis discrètement

« Ce qui m'arrange, c'est toi contre moi
Toi dans mes bras, dans cet appartement-là, mon amour
À regarder la neige tomber et vêtir Montmartre
T'aimer, éperdument jusqu'à ce que l’euphorie s’évapore
Ô, mon étrangère
Je te suis dévoué
À jamais, ne me quitte plus
Reste à mes côtés, la journées dans les draps
Et fais-le moi, ressentir, l'amour. »
le 19 janvier 2022
66 · 1d
Lonely in Manila
There is something about being in altitude when it's
dark and I now look at the towers from above.

Am I owning the city in complete loneliness?
The more there's people around, the more I feel this way
Lonely.

So I grab my laptop and open my mailbox
I'm writing you to tell you that it's humid in Manila

That I think of you before the sun rises each day
I also want to tell you that I love you but
        I will not dare
And I see from my high-rise glass window the
planes that are flying away and the ones that have flown away

Suddenly I look at the reflection and appears your face
From there, you seem so
Reachable.

I'm hoping that this night won't end
If I fall asleep I'm too scared that it goes too fast
What we have together.

After all, we might be together for the entirety of both of our lives.

Call me when you wake up.
20 February 2023
62 · 1d
Busan
Dusk in the city of Busan.
There have been days of torrential rain that
have dominated its streets and hills

I find myself underneath the drenched clouds.
They appear reddish as the sun makes its way through them.

I have been running away but as the night approaches I
Paused in the middle of the chaos
caused by every metropolis

For a second, I thought I was lost but I never was
I thought I was frightened but I was only dazzled

The crickets chirp, they voice out because summer comes to an end
And there is the colour blue that penetrates my mind
To invade it, almost violently

I surrender.
21 September 2022
Lorsque le Sommeil apaise le Calvaire
La Nuit rassure et donne du Plaisir
Faire taire l'agitation des rues du Monde
Sur une planète de Faux, être Soi
Tel un Fantôme Sage au milieu des cris assourdissants des Autres
Cesser de prétendre et d'écouter les Mensonges
Autrement, que nous reste-t-il ?
À part l'art ? Les poèmes et les photographies ?
Et la radio de l'autre bout du monde qui annonce l'été...
le 02 septembre 2024
50 · Dec 12
Almaty Алматы
Almaty has the most beautiful shades of green
        i have ever seen across the globe
Look at the Tian Shan mountains
        its emerald lakes and pine trees and
Dare to tell me that you won't want to spend the rest of
        your days here.
        sipping tea, in Almaty.
24 June 2022
49 · Dec 16
La mer noire
Je m'endors bercé par la douceur de la mer noire
Provocatrice
Après les tempêtes et le déluge
Le chaos des vagues déferlantes
Dévastatrices
Et pourtant,
Apaisantes
Qu'est-ce que la nuit me réserve ?
le 17 janvier 2022
douces gouttes de pluie faisant fredonner la nature
douces molécules soulageant l'air
silence régnant dans ma chambre

corps léger sur mon matelas
ma respiration s'y mélange

le sommeil me sussurant des tentations
non éternelles, malheureusement
le 09 décembre 2024
Les deux veulent le meilleur l'une pour l'autre,
mais apparaissent incapables de se l'offrir.

Je demande, pourquoi ?



The two of them want the best for one another,
and yet appear incapable to offer it to each other.

I ask, why?
Je veux tomber d'amour mille fois,
Qu'on me désire deux mille
Les donner mes deux ventricules à plusieurs nationalités
En parler et en marier plusieurs des langues
N'en fournir aucune des explications
Me tendre nu à l'euphorie en laissant,
Le concept de la raison de côté
Le pragmatisme redondant des hommes
Les idées imposées par les sociétés modernes
Vivre sans m'en poser des questions
Follement sans regarder en arrière
Progresser d'un cœur à un autre,
Y dérivant des parcelles du mien sur chaque continent

J'aime la vie mais il faut me forcer à me le répéter
Encore heureux que sur les routes s'y trouvent
Les beaux visages et corps humains
Pour me rappeler que tous connectés nous sommes
Depuis les premiers êtres jusqu'à Nous

Là, l’Argentine, 2024.
le 22 novembre 2024
Nous partons si **** pour nous rendre compte qu'en réalité,
Tout était sous nos yeux, là, à portée de main
Or, il nous aura fallu traverser les frontières tracées sur les cartes
Nous estomper là-haut dans le ciel, observer les reliefs
Parcourir les continents en y laissant des parcelles de nos
cœurs, âmes, ongles, de nous
Que nous finissons par en apprendre un peu plus sur nous
Apprendre que nous ne nous comprenons pas et ;
Comprendre que nous ne nous comprendrons pas

Comme dépourvu d'identité réelle

Vivre plusieurs vies en une vie, mais n'en posséder aucune réellement
Et si, à la fin, tout ce que nous recherchions était d'être avec
lui, elle, eux, nous
Nous voulons toujours plus et voilà que nous nous retrouvons avec
les mains sales et vides, ainsi que le cœur en ruine,
le foie abîmé, les poumons noirs endommagés,
notre capacité d'aimer devenue limitée mais
une soif de tendresse pourtant incontrôlée
Nous devenons des bouteilles jetées à la mer
Par nous-mêmes, scellées, comme des fragments de nous, noyés

Qui aurait bien pu deviner ? Que nous deviendrions
des étrangers à l'étranger ?
le 16 février 2022
Le printemps est de retour et
elle dans mes pensées, aussi

Les souvenirs me reviennent et
l'odeur de sa peau au soleil, aussi

Je me demande si le printemps a
à ses yeux mon visage, aussi
le 31 mars 2022
Humans were defective machines
        cursed with emotions and consciousness

They survived in sicknesses' shadow
        painful articulations and
        fear of the fatality of death,
        what comes next? they forever wondered

Slaves of an invisible power that was called money
        they liked to claim their freedom.
        yet their planet was a limitless cage

Autodestructive creatures,
        they begged for comfort and relief
        their quest was to please their siblings

Because humans were sensitive and insecure
        especially amongst each other

So they created alternative realities through
        beliefs such as esoterism, religion and astrology

Through many illusions, they were killing themselves
        with toxic food, substances, beverages and lifestyle
        they even had a name for that: suicide

And most of them were devoting their existence
        longing for vain concepts such as happiness and love

It was torturous to be a human
Who they naturally were led to their own extinction
05 November 2022
30 · 1d
The seasons
We like summer because it's comfortable and easy
Yet, in the fog of early Autumn
Yet, in the dryness of harsh Winter
Yet, in the bloom of Spring
I feel.
06 October 2022
Je voulais me réveiller auprès d'elle
Peut-être même sentir ses cheveux sur la surface de mon visage
Et les premiers rayons du soleil qui traversent la fenêtre

Elle ouvrirait ses paupières douces et le vert de ses yeux scintillerait
Une matinée d'un début d'automne
Elle se collerait à moi, juste comme elle le faisait auparavant
Ses seins nus et chauds sur mon torse elle
M'embrasserait
Peut-être même qu'elle ne dirait rien, qu'elle
Me regarderait simplement

Qu'elle me regarderait simplement

Mais,
Ce sont seules mes lourdes paupières que j'ouvre
Encore ivre de la veille,
Aujourd’hui je suis reclus et seul
Mon châton se
Blottit contre mon corps

J'aimerais lui écrire une lettre au réveil pour
Lui dire avec mes mots des trucs qui me viennent en tête, comme
Que j'aimerais qu'elle me revienne
Heureuse et accomplie
Que le vin est abondant et les grenades fraîches là-haut parmi les montagnes
Que j'ai appris à parler sa langue, même
Que j'ai étudié une nouvelle étymologie pour la séduire une troisième fois
Que l'air est doux et mon sang en ébullition
Que la paix m'a dominé, finalement mais
Que mon amour pour elle n'a cessé d'être
Mais mon sommeil en son absence, oui
le 25 février 2023
Tout n’était qu’un rêve
La vie n’est qu’un rêve et rien de plus
La vie n’est qu’un rêve et,
Rien de plus

Alors je me suis réveillé auprès de lui
Auprès de sa peau et les recoins de son corps
Avec un mal de tête suite à la veille, la gorge sèche
La musique espagnole résonne encore, ici

Nous avons trop bu,
Fait l’amour n’importe comment
Sans inviter le romantisme
Comme si nous l’avions laissé à la porte
Et ma mémoire n’a rien retenu

Je pensais qu’il allait satisfaire mes pulsions mais,
Il est parti déjà que je me sens aussi vide
Aussi vide que quand il a franchi les frontières de mon intimité

Et c’est noir, ici
Les rêves peuvent l’être, noir aussi
Mais les feuilles jaunissent, au moins
C’est beau, c’est l’automne sur la péninsule

Un jour de vie, encore
On a beau se le répéter, c’est beau de vivre
C’est parfois dur à croire pourtant
Mieux vaut se convaincre que la vie n’est qu’un rêve
le 12 octobre 2022
27 · 11h
Tout meurt
Même si les arbres ressuscitent au travers des saisons
Ils d’année en année vieillissent et s’éteignent
Le temps tue.
Nos sentiments que l’on croyait éternels se dégradent
Nos amours défunts
Nos esprits perdus dans la folie
Cette fille que j’ai aimé à vingt ans, sombrée dans les limbes
Et ce temps, cet argent, ces efforts, ils n’auront
        finalement pas porté leurs fruits
Le climat
Le passé
Tout meurt.
le 16 avril 2023
27 · 1d
Sami
How can I be at the edge of the world and still
Have you in my mind.

Will you never leave?
Regardless the river of tears I shed
behind me,
between us.
21 July 2022
Les arbres défunts et ternes d'Arménie
Les arbres nus de l'hiver doux en Arménie
Et leurs branches frêles qui pleurent, l'Arménie

Reposant sur les plaines tristes d'Arménie
Et les chevaux et le bétail, les chiens Arméniens
Les moutons de Tavush et leur berger Arménien

Ces bâtisses rosées de pierres Arméniennes
Les monastères détruits, délaissés, l'Arménie
La gloire malmenée, effacée en Arménie

Et les chaumières des chaleureux Arméniens
Dans les forêts de sapins abîmés d'Arménie
Parsemées de neige, ici et là en Arménie

Quant à eux, les Arméniens
Quant à elles, les Arméniennes
Ils y vivent tant bien que mal, les Arméniens
le 20 janvier 2022
26 · Dec 12
The thorns of my poems
Haven't you read the thorns of my poems?
They're like someone begging for help in the middle of a sea storm
Like the chaos of a breaching whale on the coast
And the silence of an earthquake beneath the ocean
01 July 2022
Whiskey in my suite.
Whiskey and classical music
I am naked in my suite.
Having a bath with my whiskey
Ready for my final ablutions

Whiskey in my suite.
Whiskey and classical music
I see the sea by my window
I stand naked by my window
And still, I find time for poetry.
21 May 2022
24 · Dec 16
Ma Terre
à chaque approche de                chaque saison
je me reproche de ne pas           être dans le pays qui m’a vu naître
les saisons me rappellent le      cercle infini de sa beauté éphémère
quand je me trouve dans           l'hémisphère inversé
comme miroir antithétique       de ma terre originelle
un jour, comme parfois              j'y retournerai pour adoucir mes souvenirs

les feuilles jaunâtres et orangées qui s'entassent naturellement près des trottoirs
les premiers flocons de neige de la saison qui embellissent les monuments historiques
les températures qui accompagnent nos paroles de condensation
les chaudes journées d'avril qui réchauffent le cœur et nos idéaux
celles qui nous font ressortir les t-shirts à manches courtes et
les premières brûlures de soleil
les feux de cheminée dans la maison qui m'a vu grandir et partir

mes amis sédentaires et mes amours laissés derrière
le visage, le sourire, la bienveillance de ma mère
les discours de mon père m'expliquant que
le sud, c'est mieux
les métros et les RER
les sapins dits de Noël que sans trop savoir pourquoi nous continuons de vêtir
croissants et raclette, les plats de ma grand-mère
les musées et les parcs de la ville lumière
les vacances à la mer
bien que ce soit un océan
bouteilles de vin et savoureuses bières
bref, ma terre qui pour toujours me sera chère
le 25 septembre 2024
L’Arménienne, je l’ai séduite
À l’aide de roses et de lettres

L’Arménienne, je l’ai faite attendre
Assise dans les beaux parcs d’Érevan
J’ai pris le temps d’observer sa nuque et de la surprendre
Lui offrir la rose,
La voir enjouée et comblée, et son sourire grandiose

L’Arménienne, je l’ai faite rire, j’espère
Par mon style vestimentaire et ma face mal rasée
Mes idées déformées et les cheveux décoiffés

L’Arménienne, j’ai pris soin d’elle, je pense
J’ai pris soin d’elle lors de l’ivresse des vignes arméniennes
Qu’est-ce qu’elle aimait le vin et la grenade,
Et la saveur vanillée de mes cigares

L’Arménienne, je l’ai contemplée, plus d’une fois
Le vert de ses yeux je m'en souviens, cette nuance qui reflétait sous les rayons du soleil du Caucase
Lorsque les miens étaient rivés sur ses lèvres

L’Arménienne, j’ai essayé de masquer mes envies intemporelles de l’embrasser
Aux monastères et dans les régions occupées

L’Arménienne, je lui ai fait l’amour comme j’ai pu
Comme j’ai pu

L’Arménienne, je ne voyais plus qu’elle
Il n’y avait qu’elle

L'Arménienne, je l'ai aimé jusqu'à en souffrir
Quand au visage elle m'a crié
« Je déteste le fait que je t'aime ! »

Puis l'Arménienne, s'en est allée
En même temps que l'été
Et moi, que suis-je devenu ?
Du présent, basculé dans le passé
le 20 janvier 2022
24 · Dec 12
a frameless painting
isn’t *** the colours of a
frameless painting that is
love?

and we
are the paintbrushes
08 October 2022
I ran out of ink while trying to phrase how much I love you
That I scribbled the remains of my emotions with my blood
I emptied the veins of my body to write words you'll never read
Next to folded letters that will never be posted
07 January 2022
23 · 1d
Anastasia she
Anastasia she
got me tipsy
******, afterwards
because Anastasia she
is divorced, tactile & bossy
Anastasia she
is hitting on me
Anastasia she
is twice my age
but Anastasia she
penetrates my safe space
Anastasia she
holds my hand when she could
secretly at the party
Anastasia she
wants me to stay
Anastasia she
lives by the same sea
as me
Anastasia she
knows how to make me feel
uncomfortable i am
Anastasia she
looks for physical contact
an adventure
Anastasia she
is audacious
and i, am done with conquesting
i observe options but remain immobile
Anastasia she
is careless and i was
Anastasia she
wants attention but
Anastasia she
has no idea about me
Anastasia she
has hopes and expectations, like all of us
me especially
Anastasia she
pours me some more semi-sweet red wine
says that's not something we do
by the left hand in russia
but she does
and i really don't mind
Anastasia she
acts politely and elegantly
distinguée
for the reason that i'm french
Anastasia she
talks about her ex-husband
and i like to listen to her past stories
and not even wonder what happened
understand that things have an order
Anastasia she
sees a mirror of confidence in my eyes
and i, see a troublesome situation
but once again Anastasia she
is careless and intoxicated by substances
and Anastasia she
makes my head spin
Anastasia she
talks about the west and my smile
says i'm not funny if i don't smoke
wanna sit next to me
but Anastasia she
is pushed away by the south african girl
and the south african girl she
went through *****
but Anastasia she
doesn't care
because Anastasia she
is very determined
that Anastasia she
is mad when i'm leaving
happy when i text her once i'm home
Anastasia she
sure is enterprising
but i, prefer men who resist me.
at least we have this in common
Anastasia and i
as Anastasia she
likes things and concepts she can't have
25 December 2021
23 · 11h
Su caparazón
Me encanta su percepción de la planeta en la que vivimos
        ver el mundo a través del arte de sus ojos

Aunque yo —
también sé que detrás de esta camara preciosa
está escondido un cosmos que es solamente suyo
        que él solo tiene la llave

Una jaula semejante a un caparazón
el 09 de septiembre 2024
Nous fîmes l’amour à six heures du matin
C’était beau car nous étions du sexe commun

Nous nous sentîmes forts et invincibles
Ivres, l’un de l’autre, et riches
        de spiritueux et de désirs

Quant au soleil levant, il illumina nos peaux ensemble
        de ses rayons innocents

Quelle belle sensation d’immortalité
Parmi les couleurs de l’aube, un jour d’été
le 19 février 2023
23 · Dec 16
Warm hearts of Khiva
I would make love to Her from the dawn of the night to its midst,
And the remain of the red wine on the edge of her lips
I will imbibe it until the last sip, my hands on her hips.

August again, had brought a burning heat in Central Asia
The Month had struck her skin, Summer lover
And here I am softening her tanning with my fingers
Once the sun finally had hidden His face late in the evening
Crepuscular rays through the white clouds of the desert
Accentuating the deepest green of her irises

We are two naked bodies in the room,
I am distracted by her exotic bloom

Since the fruit of our growing love appear to us as a salvation
We will consume each other's dripping heart with passion

And yet the region is going through a drought,
The life we create by the union of our bodies, is abundant
We'll be immortal,
One another, triumphant
28 August 2022
22 · 11h
skin-to-skin
i fell asleep next to a man i
have just known
with whom i
woke up in the midst of the night
skin-to-skin

the stars were diamonds in sky
along my thorax i feel
the night's breath
symphony
his epidermis

a joy that seems infinite
if only
if only
25 December 2024
Christophe me demanda :
pourquoi cette ville en particulier ?

Ma réponse, Vague.

Je n’en ai aucune idée, encore.
Je n’ai trouvé aucune
manière poétique de la décrire
aucune
émotion particulière
que je pourrais exprimer dans un texte
du moins, d’une manière romantique

Seulement l’Air
        froid
        humide
        celui qui mouille les cheveux
        dépose des gouttes d’eau sur nos vêtements

        et le Visage des Vagues

        l’écume sur mes pieds
        une conception de l’infini après l’horizon
        les tombées aléatoires de la neige
        et pour finir, l’impression que

        l’Apocalypse est arrivée

        ici, dans cette petite ville
        comme coincée entre mer et montagnes
        à l’extrémité de tout

Mais surtout, les Vagues qui ne meurent jamais
comme une bulle où il ne reste que moi, seul mais
accompagné de mes lourdes pensées
celles que je peux finalement libérer lorsque les vents sont tranchants

Car, tu sais Christophe, cette ville me semble **** de tout
Les nouvelles, les cataclysmes, les douleurs de la planète
De ça, il ne reste que mes sereines balades le long de la côte

Mais surtout, les Vagues imperturbables
Oui, je les écoute lorsque je m’en vais dormir
Je bois leurs paroles

Écoute-les ce soir, à l’arrivée de ton sommeil.

Je les entends chanter lorsque je me réveille pendant la nuit
Douces, j’ai parfois l’impression qu’elles m’appellent à travers leurs
        murmures
D’une voix tranquille pourtant destructrice
le 17 septembre 2024
Traduit du poème « the waves » écrit en anglais le 17 janvier 2022
la pluie bleue s'abat sur mon corps
les larmes bleues s'abattent sur son cœur

les gouttes de sang du vin du caucase
auront eu raison de nous et de nos vêtements

je l’ai brandi mais il ne l'a pas discerné
le drapeau blanc, celui que haut j’agitais
le soir, la nuit, lorsque nous aimions nous retrouver

il n’aura connu que guerres et conflits ;
        la pathologie de son esprit

le bruit des canons n'aura cessé de masquer
        la mélodie douce de ses baisers

quant à ma poésie et à mon fusil rempli de
        pansements et de mots tendres
        mouillés par ma tristesse pour lui
il les a ignorés, puis regrettés

désormais sa plaie rouge est grande ouverte
écrites en cyrillique, je reçois ses lettres
« mon cœur te pleure, il saigne pour toi
je ne souhaite qu'une dernière chose :
la trêve à tes côtés »
le 03 octobre 2022
19 · Dec 12
Ma poésie
Ma poésie n'est certainement pas écrite pour
être lue en état de sobriété
plutôt torché
les joues trempées de larmes
ou après avoir joui

Car, qu'allez-vous réaliser en lisant mes maux ?
Si vous faites preuve de tant de lucidité ?

Évadons-nous ! À chacun son stupéfiant.
Le breuvage, le tabac, l’alimentation,
La procrastination, le yoga, les corps…
Et écrivons.

Il restera ça, au moins.
le 03 août 2024
Are you not tired of seducing,
again and again?

If only a nomad like me had a choice,
sorrowfully I answer

I'm too far gone, how can I belong to someone when,
i don't even belong to a place?


Have you never wanted to cease this nomadic
way of living?

What for? If I stop exploring I just die from
boredom.


What is going to be the point of all of this?
innocently he asks

I pause, then look at him in the eyes and say
to live and to understand why.
27 March 2022
16 · Dec 16
As if I was a ghost.
In the Outback I walk and the words fade away.
Because my words are only weak and my emotions compelling.

I follow my own road to the Absolute
Connected to the Earth, I sleep on its soil
Connected to the Stars, I sleep beneath
Connected to the Planet, I am a small but complete part of it.

I feel transcended. Words are powerless but I speak and write.
I meet Enchanters and Enchantresses.
But also Sorcerers and Sorceresses.
They live in such suffocating ways when the answer is Out there.

I am an Alien in a world of migrants
I am an Outlander and yet I, embrace the land

Words are Wrong. Words are Wrong.
When my emotions deepen into my Self.
I want to explain but I am unable

And Silence is my Emperor, Tears my Empress
Because my Tears Speak louder than my Words.
My eyes are shut and my face a Stone
My tears shed abundantly, they roll down my cheeks
Fall down to the ground, fall down to the Earth
And I grow, extend my vision.
Spread my Wisdom and share my Trust

I am sorrowful when I understand that they don’t understand
Because they live a Lie and therefore my sorrow is profound
I walk among Them and around me there are towers that are noisy
Screens that are too bright
I look around and they walk fast to the Nowhere disguised as a Destination
A Destiny, a Fate. Death.
I hear them whispering and their words and sentences are blaring
They want to be heard, they want to be seen, they want to leave something behind
But they destroy.

And I face the fact. Because I don’t hide and bury the Truth
But I leave for the Outback and I walk
The snakes are hissing but they are less dangerous than the established societies
When they attack and release their precious venom, you know
But people in cities die slowly and quietly.
Their breath is taken away discreetly
The Planet cries because of them and they complain because they drown
And I, try to keep my head afloat

So this is my ultimate transcendence.
I give my last Words to Wayne before I continue my travels
I see the faces of the persons who helped me
I see the faces of the persons that I have loved.
There is plenty of them.
I wish I can confide in them about my deepest emotions but I am unable
They would have to penetrate my Self.
Which is impossible.

I do not want to share who I am since the parts of me that I can share are inaccurate.
Sharing is often vain.
So I give in to Nature, the Absolute, Me
I do not need Words if I do not know how to use them
I can not sing them, I can not write them as I wish I could
Why that?
Because I only feel them. I sense them. The emotions.
They are given to me unexplained
And I, can not interpret them to express them to someone who did not feel them.
That’s why I’m an Foreigner, an Outsider
And my relations are a bias.
Distorted because I give a Name to sensations that are nameless

Therefore I do not define.
I wander, with inaudible footsteps and presence
I see, hear and observe as if I had no tongue
As if I was a ghost.

As if I was a ghost.
25 April 2023
bring me with you to murmansk
see the silence of the stars in the warmth of your heart.
see the lakes through your eyes i
desire to see the lakes through your eyes
amongst the high and centenary pine trees
and a purple sky

feel the coffee on the tip of your lips
after a calm night would come a calm morning
calm spirits, not a word
not a word i
desire to be with you and use silent words only
read poetry silently next to you, in the bed
see the night falling over and over, endlessly
from the balcony, facing the shore
i ask nothing more than a life a seclusion
where there's no seconds but a whole
and it's abundant, like a waterfall

yours,
i don't want to be yours but you
we are One. the nature, you and i
one entity of quietness
the earth could take us, so could the sky
you are my northern light
i love you
i love you
я тебя люблю

the peace inside you i
desire the melancholy inside you
and what if we'd die tonight with the sunset
yet we have years to live, we found each other
in an absolute absence of words
because i lived fast and i desire to die slowly
rest isolated in the depth of your heart
where i would forever watch the moon shine
over the relief of the steppes

allow me this, this one last romance
live in our own reality.
sleeping, eating, walking, reading, writing
observing the creations, sensing our presence
our bodies One against the other

because what would be left to us now?

other than simply;
love each other genuinely?

we're all leaving
we're all leaving — but before

please, bring me with you to murmansk
26 June 2022
15 · Dec 16
sweet demons.
you liked art, photography and poetry
silence and calm music that makes you blue
breathed slowly and felt
deeply conflicted with the outside world
i should have known better —
your melancholy would be as palpable as
mine,
to love you would deepen my own sorrows
like endlessly falling together into sadness and depression

with nothing to hold on to but each other
sweet demons.
poisonous intentions
07 April 2022
C'est alors qu'un sentiment de grande liberté s'empara de moi

À l'arrière de sa moto les immenses espaces verts,
        la vallée, l'horizon,
        le pour toujours

Le ciel bleu marié au soleil,
revenu après des mois de
discrétion...

Mon passage s'est transformé en séjour
Une rencontre en romance
Les nuits seul en contact peau à peau
L'ennui même en compagnie

Le temps s'est arrêté, dans ses bras je me noie
Lorsque les perroquets verts sortent en fin de la journée, chantent,
Comme s'ils jouaient ensemble à se courir après

Ma main dans la poche de sa veste, il y glisse la sienne également
Et la combinaison du vin rouge au contact de sa langue brésilienne,
divine lorsqu'elle rencontre la mienne, française

Tout prend sens. La raison du Voyage
La vérité, l'intensité du Moment
Rendu presque immortel du fait de son éphémérité
Bientôt, je reprendrai la route mais en attendant je
        partage et délaisse quelques sentiments restants
En lui, amant du Voyage pour qui je m'éprends
le 1er septembre 2024

— The End —