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 Dec 2024
Always Somewhere
Même si les arbres ressuscitent au travers des saisons
Ils d’année en année vieillissent et s’éteignent
Le temps tue.
Nos sentiments que l’on croyait éternels se dégradent
Nos amours défunts
Nos esprits perdus dans la folie
Cette fille que j’ai aimé à vingt ans, sombrée dans les limbes
Et ce temps, cet argent, ces efforts, ils n’auront
        finalement pas porté leurs fruits
Le climat
Le passé
Tout meurt.
le 16 avril 2023
 Dec 2024
Always Somewhere
Je veux tomber d'amour mille fois,
Qu'on me désire deux mille
Les donner mes deux ventricules à plusieurs nationalités
En parler et en marier plusieurs des langues
N'en fournir aucune des explications
Me tendre nu à l'euphorie en laissant,
Le concept de la raison de côté
Le pragmatisme redondant des hommes
Les idées imposées par les sociétés modernes
Vivre sans m'en poser des questions
Follement sans regarder en arrière
Progresser d'un cœur à un autre,
Y dérivant des parcelles du mien sur chaque continent

J'aime la vie mais il faut me forcer à me le répéter
Encore heureux que sur les routes s'y trouvent
Les beaux visages et corps humains
Pour me rappeler que tous connectés nous sommes
Depuis les premiers êtres jusqu'à Nous

Là, l’Argentine, 2024.
le 22 novembre 2024
 Dec 2024
Always Somewhere
C'est alors qu'un sentiment de grande liberté s'empara de moi

À l'arrière de sa moto les immenses espaces verts,
        la vallée, l'horizon,
        le pour toujours

Le ciel bleu marié au soleil,
revenu après des mois de
discrétion...

Mon passage s'est transformé en séjour
Une rencontre en romance
Les nuits seul en contact peau à peau
L'ennui même en compagnie

Le temps s'est arrêté, dans ses bras je me noie
Lorsque les perroquets verts sortent en fin de la journée, chantent,
Comme s'ils jouaient ensemble à se courir après

Ma main dans la poche de sa veste, il y glisse la sienne également
Et la combinaison du vin rouge au contact de sa langue brésilienne,
divine lorsqu'elle rencontre la mienne, française

Tout prend sens. La raison du Voyage
La vérité, l'intensité du Moment
Rendu presque immortel du fait de son éphémérité
Bientôt, je reprendrai la route mais en attendant je
        partage et délaisse quelques sentiments restants
En lui, amant du Voyage pour qui je m'éprends
le 1er septembre 2024
 Dec 2024
Always Somewhere
Le printemps est de retour et
elle dans mes pensées, aussi

Les souvenirs me reviennent et
l'odeur de sa peau au soleil, aussi

Je me demande si le printemps a
à ses yeux mon visage, aussi
le 31 mars 2022
 Dec 2024
Always Somewhere
Je la réveille en l'embrassant et lui dis
« Regarde par la fenêtre, mon amour, il neige à Paris. »

Je me lève, me rends dans la cuisine pour lui
préparer un café et me tourne vers elle
« Ou bien, un verre de vin, qu'est-ce que tu préfères ? »

Elle me regarde, me sourit et me dit de son accent
« Ce qui t'arrange, mon amant. »

Et j'y dépose mes lèvres contre les siennes
Mon torse nu contre sa chaude poitrine
Que j'ouvre la fenêtre
Que ses tétons sensibles durcissent par la fraîcheur de l'hiver
Et sur son corps, j'y dépose ma tête et y écoute son cœur
Et mes yeux, je les ferme et je me dis discrètement

« Ce qui m'arrange, c'est toi contre moi
Toi dans mes bras, dans cet appartement-là, mon amour
À regarder la neige tomber et vêtir Montmartre
T'aimer, éperdument jusqu'à ce que l’euphorie s’évapore
Ô, mon étrangère
Je te suis dévoué
À jamais, ne me quitte plus
Reste à mes côtés, la journées dans les draps
Et fais-le moi, ressentir, l'amour. »
le 19 janvier 2022
 Dec 2024
Always Somewhere
Tout n’était qu’un rêve
La vie n’est qu’un rêve et rien de plus
La vie n’est qu’un rêve et,
Rien de plus

Alors je me suis réveillé auprès de lui
Auprès de sa peau et les recoins de son corps
Avec un mal de tête suite à la veille, la gorge sèche
La musique espagnole résonne encore, ici

Nous avons trop bu,
Fait l’amour n’importe comment
Sans inviter le romantisme
Comme si nous l’avions laissé à la porte
Et ma mémoire n’a rien retenu

Je pensais qu’il allait satisfaire mes pulsions mais,
Il est parti déjà que je me sens aussi vide
Aussi vide que quand il a franchi les frontières de mon intimité

Et c’est noir, ici
Les rêves peuvent l’être, noir aussi
Mais les feuilles jaunissent, au moins
C’est beau, c’est l’automne sur la péninsule

Un jour de vie, encore
On a beau se le répéter, c’est beau de vivre
C’est parfois dur à croire pourtant
Mieux vaut se convaincre que la vie n’est qu’un rêve
le 12 octobre 2022
 Dec 2024
Always Somewhere
L’Arménienne, je l’ai séduite
À l’aide de roses et de lettres

L’Arménienne, je l’ai faite attendre
Assise dans les beaux parcs d’Érevan
J’ai pris le temps d’observer sa nuque et de la surprendre
Lui offrir la rose,
La voir enjouée et comblée, et son sourire grandiose

L’Arménienne, je l’ai faite rire, j’espère
Par mon style vestimentaire et ma face mal rasée
Mes idées déformées et les cheveux décoiffés

L’Arménienne, j’ai pris soin d’elle, je pense
J’ai pris soin d’elle lors de l’ivresse des vignes arméniennes
Qu’est-ce qu’elle aimait le vin et la grenade,
Et la saveur vanillée de mes cigares

L’Arménienne, je l’ai contemplée, plus d’une fois
Le vert de ses yeux je m'en souviens, cette nuance qui reflétait sous les rayons du soleil du Caucase
Lorsque les miens étaient rivés sur ses lèvres

L’Arménienne, j’ai essayé de masquer mes envies intemporelles de l’embrasser
Aux monastères et dans les régions occupées

L’Arménienne, je lui ai fait l’amour comme j’ai pu
Comme j’ai pu

L’Arménienne, je ne voyais plus qu’elle
Il n’y avait qu’elle

L'Arménienne, je l'ai aimé jusqu'à en souffrir
Quand au visage elle m'a crié
« Je déteste le fait que je t'aime ! »

Puis l'Arménienne, s'en est allée
En même temps que l'été
Et moi, que suis-je devenu ?
Du présent, basculé dans le passé
le 20 janvier 2022
 Dec 2024
Always Somewhere
Je voulais me réveiller auprès d'elle
Peut-être même sentir ses cheveux sur la surface de mon visage
Et les premiers rayons du soleil qui traversent la fenêtre

Elle ouvrirait ses paupières douces et le vert de ses yeux scintillerait
Une matinée d'un début d'automne
Elle se collerait à moi, juste comme elle le faisait auparavant
Ses seins nus et chauds sur mon torse elle
M'embrasserait
Peut-être même qu'elle ne dirait rien, qu'elle
Me regarderait simplement

Qu'elle me regarderait simplement

Mais,
Ce sont seules mes lourdes paupières que j'ouvre
Encore ivre de la veille,
Aujourd’hui je suis reclus et seul
Mon châton se
Blottit contre mon corps

J'aimerais lui écrire une lettre au réveil pour
Lui dire avec mes mots des trucs qui me viennent en tête, comme
Que j'aimerais qu'elle me revienne
Heureuse et accomplie
Que le vin est abondant et les grenades fraîches là-haut parmi les montagnes
Que j'ai appris à parler sa langue, même
Que j'ai étudié une nouvelle étymologie pour la séduire une troisième fois
Que l'air est doux et mon sang en ébullition
Que la paix m'a dominé, finalement mais
Que mon amour pour elle n'a cessé d'être
Mais mon sommeil en son absence, oui
le 25 février 2023
 Dec 2024
Always Somewhere
Nous fîmes l’amour à six heures du matin
C’était beau car nous étions du sexe commun

Nous nous sentîmes forts et invincibles
Ivres, l’un de l’autre, et riches
        de spiritueux et de désirs

Quant au soleil levant, il illumina nos peaux ensemble
        de ses rayons innocents

Quelle belle sensation d’immortalité
Parmi les couleurs de l’aube, un jour d’été
le 19 février 2023
 Dec 2024
Always Somewhere
Christophe me demanda :
pourquoi cette ville en particulier ?

Ma réponse, Vague.

Je n’en ai aucune idée, encore.
Je n’ai trouvé aucune
manière poétique de la décrire
aucune
émotion particulière
que je pourrais exprimer dans un texte
du moins, d’une manière romantique

Seulement l’Air
        froid
        humide
        celui qui mouille les cheveux
        dépose des gouttes d’eau sur nos vêtements

        et le Visage des Vagues

        l’écume sur mes pieds
        une conception de l’infini après l’horizon
        les tombées aléatoires de la neige
        et pour finir, l’impression que

        l’Apocalypse est arrivée

        ici, dans cette petite ville
        comme coincée entre mer et montagnes
        à l’extrémité de tout

Mais surtout, les Vagues qui ne meurent jamais
comme une bulle où il ne reste que moi, seul mais
accompagné de mes lourdes pensées
celles que je peux finalement libérer lorsque les vents sont tranchants

Car, tu sais Christophe, cette ville me semble **** de tout
Les nouvelles, les cataclysmes, les douleurs de la planète
De ça, il ne reste que mes sereines balades le long de la côte

Mais surtout, les Vagues imperturbables
Oui, je les écoute lorsque je m’en vais dormir
Je bois leurs paroles

Écoute-les ce soir, à l’arrivée de ton sommeil.

Je les entends chanter lorsque je me réveille pendant la nuit
Douces, j’ai parfois l’impression qu’elles m’appellent à travers leurs
        murmures
D’une voix tranquille pourtant destructrice
le 17 septembre 2024
Traduit du poème « the waves » écrit en anglais le 17 janvier 2022
 Dec 2024
Always Somewhere
Les arbres défunts et ternes d'Arménie
Les arbres nus de l'hiver doux en Arménie
Et leurs branches frêles qui pleurent, l'Arménie

Reposant sur les plaines tristes d'Arménie
Et les chevaux et le bétail, les chiens Arméniens
Les moutons de Tavush et leur berger Arménien

Ces bâtisses rosées de pierres Arméniennes
Les monastères détruits, délaissés, l'Arménie
La gloire malmenée, effacée en Arménie

Et les chaumières des chaleureux Arméniens
Dans les forêts de sapins abîmés d'Arménie
Parsemées de neige, ici et là en Arménie

Quant à eux, les Arméniens
Quant à elles, les Arméniennes
Ils y vivent tant bien que mal, les Arméniens
le 20 janvier 2022
 Dec 2024
Always Somewhere
Les deux veulent le meilleur l'une pour l'autre,
mais apparaissent incapables de se l'offrir.

Je demande, pourquoi ?



The two of them want the best for one another,
and yet appear incapable to offer it to each other.

I ask, why?
 Dec 2024
Always Somewhere
la pluie bleue s'abat sur mon corps
les larmes bleues s'abattent sur son cœur

les gouttes de sang du vin du caucase
auront eu raison de nous et de nos vêtements

je l’ai brandi mais il ne l'a pas discerné
le drapeau blanc, celui que haut j’agitais
le soir, la nuit, lorsque nous aimions nous retrouver

il n’aura connu que guerres et conflits ;
        la pathologie de son esprit

le bruit des canons n'aura cessé de masquer
        la mélodie douce de ses baisers

quant à ma poésie et à mon fusil rempli de
        pansements et de mots tendres
        mouillés par ma tristesse pour lui
il les a ignorés, puis regrettés

désormais sa plaie rouge est grande ouverte
écrites en cyrillique, je reçois ses lettres
« mon cœur te pleure, il saigne pour toi
je ne souhaite qu'une dernière chose :
la trêve à tes côtés »
le 03 octobre 2022
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