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G Apr 2015
Bercé
Par le fil du temps
Qui s’évade
S’est envolé
L’amour d’antan,
Sans faire de vague.

Rien à dire
Tout reste beau.
Silencieusement,
L’image de l’avenir
Sans dire mot
Se dessine impunément.

Tout reste à gagner
Dans l’engagement
De la passion affective
L’artiste obsédé
Crée inlassablement
Et récidive.

Rien n’est important
Mais tout compte
Les cycles longs et courts
D’amours virevoltants
Deviennent des contes
De Fées, pour toujours.

Les pages blanches
Attendent
La prochaine aventure
C’est l’avenir qui tranche,
La plume devient friande
D’un titre de couverture.
Le 24 avril, découvres toi d’un fil ! G.
J 'atterris sur la planète Vulvae
En haut du Mont de Vénus
Vulvae c'est le coeur battant de ma Muse.
Ma muse est un dragon à quatre-vingt-huit têtes
Et chacune de ses têtes me sourit
Et m'offre là un thé vert, là une camomille
Là un morceau de pain, là un verre d'eau de vie de mirabelle,
Là un ballon de vin clairet
Et comme je ne veux peiner aucune de ses têtes
Qui tournoient autour de moi
Je les cajole toutes en faisant une fumaison de musc
Ainsi comme les abeilles les têtes se calment sevrées .
Des quatre-vingt-huit têtes de ma muse
Qui défilent sur le podium
En me faisant les yeux doux de Chimène
Celle que je préfère c'est la numéro trois
Bien sûr je ne le lui ai jamais dit
Je ne veux fâcher personne
et surtout les numéros dix-neuf et quatorze,
Ces succédanés de ma Muse,
Dont j'apprécie les atours virevoltants de jaune et orange.
Mais Coconchine c'est ma tête préférée
Mon mannequin à moi
Ne me demandez pas pourquoi
Sa ***** minora
Sa ***** majora
Sa flore vaginale
Son petit air coquin et absent en même temps
Tout concourt à ce que ce soit ma prima donna.
C'est peut-être sa couleur qui me chavire
Ce bleu océan ou outre-mer
Je sens que la cyprine qui en coulera
Déteindra sur mes lèvres
Soudain bleues à l 'unisson de ses envies.
C'est une énigme
Et son énigme me fascine.
C'est un condensé de Vulvae
La vulve de ma Muse.
C'est la Vulve rêvée, fantasmée
Intemporelle comme une pierre gravée
Une vulve versatile, gredine.
Faussement pudique
Elle bat des cils
Et volette comme une nymphe
De morpho bleu et léger
Au-dessus des orphies qui volettent elles aussi.
Elle m'invite,
Elle m'a choisi,
Je suis l'Elu,
Son cheval barbu
Elle me désire,
Elle me charrie
Dans les tourbillons de la cyprine
Qui m'entrouvre la porte de son vestibule
et en pénétrant dans ce labyrinthe
Je grave de mon silex
Les flammes bleues du feu qui me dévore.

— The End —