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Ah ! longues nuicts d'hyver, de ma vie bourrelles,
Donnez-moy patience, et me laissez dormir !
Vostre nom seulement, et suer et fremir
Me fait par tout le corps, tant vous m'estes cruelles.

Le sommeil tant soit peu n'évente de ses ailes
Mes yeux tousjours ouverts, et ne puis affermir
Paupiere sur paupiere, et ne fais que gemir,
Souffrant comme Ixion des peines eternelles.

Vieille ombre de la terre, ainçois ombre d'enfer,
Tu m'as ouvert les yeux d'une chaine de fer,
Me consumant au lict. navré de mille pointes ;

Pour chasser mes douleurs ameine-moy la mort ;
Hà Mort ! le port commun, des hommes le confort,
Viens enterrer mes maux, je t'en prie à mains jointes.
Ah longues nuicts d'hyver de ma vie bourrelles,
Donnez moy patience, et me laissez dormir,
Vostre nom seulement, et suer et fremir
Me fait par tout le corps, tant vous m'estes cruelles.


Le sommeil tant soit peu n'esvente de ses ailes
Mes yeux tousjours ouvers, et ne puis affermir
Paupiere sur paupiere, et ne fais que gemir,
Souffrant comme Ixion des peines eternelles.


Vieille umbre de la terre, ainçois l'umbre d'enfer,
Tu m'as ouvert les yeux d'une chaisne de fer,
Me consumant au lict, navré de mille pointes :


Pour chasser mes douleurs ameine moy la mort,
Ha mort, le port commun, des hommes le confort,
Viens enterrer mes maux je t'en prie à mains jointes.

— The End —