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C'est l'extase langoureuse,

C'est la fatigue amoureuse,

C'est tous les frissons des bois

Parmi l'étreinte des brises,

C'est, vers les ramures grises,

Le choeur des petites voix.


Ô le frêle et frais murmure !

Cela gazouille et susurre,

Cela ressemble au cri doux

Que l'herbe agitée expire...

Tu dirais, sous l'eau qui vire,

Le roulis sourd des cailloux.


Cette âme qui se lamente

En cette plainte dormante,

C'est la nôtre, n'est-ce pas ?

La mienne, dis, et la tienne,

Dont s'exhale l'humble antienne

Par ce tiède soir, tout bas ?
Avril est de retour.

La première des roses,

De ses lèvres mi-closes,

Rit au premier beau jour ;

La terre bienheureuse

S'ouvre et s'épanouit ;

Tout aime, tout jouit.

Hélas ! J'ai dans le cœur une tristesse affreuse.


Les buveurs en gaîté,

Dans leurs chansons vermeilles,

Célèbrent sous les treilles

Le vin et la beauté ;

La musique joyeuse,

Avec leur rire clair

S'éparpille dans l'air.

Hélas ! J'ai dans le cœur une tristesse affreuse.


En déshabillés blancs,

Les jeunes demoiselles

S'en vont sous les tonnelles

Au bras de leurs galants ;

La lune langoureuse

Argente leurs baisers

Longuement appuyés.

Hélas ! J'ai dans le cœur une tristesse affreuse.


Moi, je n'aime plus rien,

Ni l'homme, ni la femme,

Ni mon corps, ni mon âme,

Pas même mon vieux chien.

Allez dire qu'on creuse,

Sous le pâle gazon,

Une fosse sans nom.

Hélas ! J'ai dans le cœur une tristesse affreuse.
Sonnet.


Une musique amoureuse
Sous les doigts d'un guitariste
S'est éveillée, un peu triste,
Avec la brise peureuse ;

Et sous la feuillée ombreuse
Où le jour mourant résiste,
Tourne, se lasse, et persiste
Une valse langoureuse.

On sent, dans l'air qui s'effondre,
Son âme en extase fondre ;
- Et parmi la vapeur rose

De la nuit délicieuse
Monte cette blonde chose,
La lune silencieuse.
Ô toison, moutonnant jusque sur l'encolure !
Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir !
Extase ! Pour peupler ce soir l'alcôve obscure
Des souvenirs dormant dans cette chevelure,
Je la veux agiter dans l'air comme un mouchoir !

La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,
Tout un monde lointain, absent, presque défunt,
Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique !
Comme d'autres esprits voguent sur la musique,
Le mien, ô mon amour ! nage sur ton parfum.

J'irai là-bas où l'arbre et l'homme, pleins de sève,
Se pâment longuement sous l'ardeur des climats ;
Fortes tresses, soyez la houle qui m'enlève !
Tu contiens, mer d'ébène, un éblouissant rêve
De voiles, de rameurs, de flammes et de mâts :

Un port retentissant où mon âme peut boire
A grands flots le parfum, le son et la couleur ;
Où les vaisseaux, glissant dans l'or et dans la moire,
Ouvrent leurs vastes bras pour embrasser la gloire
D'un ciel pur où frémit l'éternelle chaleur.

Je plongerai ma tête amoureuse d'ivresse
Dans ce noir océan où l'autre est enfermé ;
Et mon esprit subtil que le roulis caresse
Saura vous retrouver, ô féconde paresse,
Infinis bercements du loisir embaumé !

Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues,
Vous me rendez l'azur du ciel immense et rond ;
Sur les bords duvetés de vos mèches tordues
Je m'enivre ardemment des senteurs confondues
De l'huile de coco, du musc et du goudron.

Longtemps ! toujours ! ma main dans ta crinière lourde
Sèmera le rubis, la perle et le saphir,
Afin qu'à mon désir tu ne sois jamais sourde !
N'es-tu pas l'oasis où je rêve, et la gourde
Où je hume à longs traits le vin du souvenir ?
De la douceur, de la douceur, de la douceur !

Calme un peu ces transports fébriles, ma charmante.

Même au fort du déduit, parfois, vois-tu, l'amante

Doit avoir l'abandon paisible de la sœur.


Sois langoureuse, fais ta caresse endormante,

Bien égaux tes soupirs et ton regard berceur.

Va, l'étreinte jalouse et le spasme obsesseur

Ne valent pas un long baiser, même qui mente !


Mais dans ton cher cœur d'or, me dis-tu, mon enfant,

La fauve passion va sonnant l'oliphant

Laisse-la trompetter à son aise, la gueuse !


Mets ton front sur mon front et ta main dans ma main,

Et fais-moi des serments que tu rompras demain,

Et pleurons jusqu'au jour, ô petite fougueuse !
willow sophie Jan 2020
Pendant que je joue le mandoline, les flames brûles humblement.
C’est la nuit; hélas, je ne voit pas le soleil. Mais on voit les étoiles !
On peut voir de la fumée, mais pourquoi? On gèle !
Est-ce que ça se peut que c’est toi qui fume une cigarette pure
Pendant que tu admires les étoiles; pendant que tu admires la lune gibbeuse ?
Et toi, mademoiselle ! Aimes-tu la musique de mon mandoline fière ?
Ou peut-être vous-êtes une femme qui préfère le son d’une lyre…
Ah, bon. Je’n sais pas jouer la lyre, mais peut-être t’aimes chanter ?  
Non, non, non ! Tu me dis. Mais pourquoi ?  Vous-êtes une dame pointilleuse. Mais peut-être t’aime la poésie ? Je sais raconter des histoires !
Oui, oui, oui ! Tu me dis. Parfait, je te raconte l’histoire de ma vie.
C’est une oeuvre, je le sais. Mais tu deviennes langoureuse, vous êtes endormi.
Ah, je le comprends. C’est ****, ouais ?  Très ****, je le sens, mais je’n bu pas !
Mais désolé, je joue encore mon mandoline, mon mandoline en acajou.
Et le bois du foyer n’est presque pas là, je voit seulement de la cendre.
Mais c’est ****, c’est très ****.
Donc je souffle les bougies,
Et je vous souhaite une bonne nuit.
Sa tête fine dans sa main toute petite,

Elle écoute le chant des cascades lointaines,

Et, dans la plainte langoureuse des fontaines,

Perçoit comme un écho béni du nom de Tite.


Elle a fermé ses yeux divins de clématite

Pour bien leur peindre, au coeur des batailles hautaines

Son doux héros, le mieux aimant des capitaines,

Et, Juive, elle se sent au pouvoir d'Aphrodite.


Alors un grand souci la prend d'être amoureuse,

Car dans Rome une loi bannit, barbare, affreuse,

Du trône impérial toute femme étrangère.


Et sous le noir chagrin dont sanglote son âme,

Entre les bras de sa servante la plus chère,

La reine, hélas ! défaille et tendrement se pâme.
MELC Aug 2022
A attendre,                    
Elle,
Elle était là.

Elle;
Celle pour qui le monde ne voulait rien dire
Si celui-ci n’était regardé qu’avec les yeux.
Elle,
Elle était là.
Elle.
Celle dont les ailles n’existent que pour eux .

Eux,
Ceux pour qui la vie ne veut rien dire
Si ce n’est que d’être vécu.
Eux,
Ceux qui voient avec leurs cœurs,
Aimes avec leurs âmes et vivent avec leurs rêves;
Alors a attendre,

Elle,
Elle était là.
Patiente d’être vue;
Langoureuse d’être aimée;
Désirant de tout sont être un rêve éveillé,
Elle était là,
Elle,
A attendre,
Ceux pour qui la vie veut tout dire
si ce n’est que de ses yeux qu'elle est vu.

A attendre,
Elle,
Elle était là.
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To wait,
She,
She was there.

She;
The one for whom the world meant nothing
If this one was looked at only with the eyes.
She,
She was there.
She.
The one whose wings exist only for them.

Them,
Those for whom life means nothing
If only to be lived.
Them,
Those who see with their hearts,
Love with their souls and live with their dreams;
So to wait,

She,
She was there.
Patient to be seen;
Longing to be loved;
Wishing everything is a daydream,
She was there,
She,
To wait,
Those for whom life means everything
if it is only with her eyes that it is seen.

To wait,
She,
She was there.

a ma planète de jade et toute les autre Elle/ to my jade planet and all the other She

— The End —