Submit your work, meet writers and drop the ads. Become a member
Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l'âme en secret
Sa douce langue natale.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde ;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
- Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or ;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Puisque tu vas, Angélique,

Au calvaire des Roseaux,

Rapporte-moi, pour relique,

Une froide fleur des eaux.

On ne dort pas sous la haire ;

La nuit on m'entend gémir ;

Et les fleurs du vieux Calvaire,

On me l'a dit, font dormir.


Pauvre Angélique, à ton âge,

Quand on part seule, et nu-pied,

Pour un long pèlerinage,

N'y va-t-on que par pitié ?...

Sur la sauvage bruyère,

Colombe, qui va gémir,

Offre à Dieu quelque prière

Pour que je puisse dormir.


Mais quel philtre, quel breuvage

Endort, au feu des éclairs,

Le ramier dans l'esclavage,

Quand l'été brûle les airs ?

Daigne la foudre descendre

Sur l'oiseau né pour gémir ;

Car peut-être sous la cendre

On le laissera dormir !


Ah ! si j'osais, ma compagne,

Me dérober sur tes pas,

Dans l'air vif de la montagne,

J'oublierais... parlons plus bas !

Ici, l'on meurt de ses peines,

Mais il n'en faut pas gémir.

Enfant, tu n'as pas de chaînes ;

Tu fuis... mais tu peux dormir !


Crois-tu qu'un grand sacrifice

Puisse être agréable à Dieu ?

Eh bien ! qu'il me soit propice,

Je le joins à notre adieu.

Porte au Calvaire une image

Dont chaque trait fait gémir ;

Car c'est elle, quel dommage !

Qui m'empêche de dormir !


Tu jetteras dans l'eau sainte

Ce nœud défait, cette fleur,

Et cet anneau d'hyacinthe

Que je cachais sur mon cœur.

Va-t'en ! je n'ai plus à rendre

Qu'une âme ardente à souffrir ;

Béni soit qui doit t'apprendre

Que Dieu daigna l'endormir !
Le Mausolée est beau, vaste, admirable à voir ;
Sa première muraille est toute en granit noir,
La deuxième en albâtre, et la troisième enceinte
Est en gypse incrusté d'onyx et d'hyacinthe ;
Franchissez-les ; voilà le mur de jade vert
Qu'Eryclète, ouvrier de Corinthe, a couvert
De bas-reliefs où Flore aime et pleure Zéphyre ;
Passez ; vous rencontrez l'enceinte de porphyre ;
Puis la salle d'argent ouvre son corridor ;
Entrez ; au centre luit l'immense trône d'or ;
Sur le trône, approchez, sous un dais magnifique
Orné d'inscriptions d'écriture cufique,
Brille un cercueil formé d'un seul bloc de cristal,
Et dont on voit de ****, sur un haut piédestal,
Resplendir, comme une aube au fond des galeries,
Le couvercle étoilé d'un ciel de pierreries ;
Regardez à travers ce grand cristal sacré,
Incorruptible, pur, vénérable, entouré
Des pleurs des nations scellés dans quatre vases,
Sous tous ces diamants, sous toutes ces topazes,
Regardez-vous voici près du fond, près du roi,
Dérangez ces rubis, et que trouvez-vous ? Moi.
Camille Mar 2021
Sometimes, Kevin,
When you sing of love, Hyacinthe, and rose,
You lose me in the beauteous clamor of perfect prose,
Grappling for that which you would convey
With praise for you enduring, bidding me stay,
Where my lips part to say,
Regale me, Kevin, make my soul to feel ‘n see
Past the sphere of an English Lit degree,
Into your world of placid fairies, golden-blue haze,
Framed with critiques, all singing high praise
Not sometimes, but always,
For Kevin

— The End —