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Or ce vieillard était horrible : un de ses yeux,

Crevé, saignait, tandis que l'autre, chassieux,

Brutalement luisait sous son sourcil en brosse ;

Les cheveux se dressaient d'une façon féroce,

Blancs, et paraissaient moins des cheveux que des crins ;

Le vieux torse solide encore sur les reins,

Comme au ressouvenir des balles affrontées,

Cambré, contrariait les épaules voûtées ;

La main gauche avait l'air de chercher le pommeau

D'un sabre habituel et dont le long fourreau

Semblait, s'embarrassant avec la sabretache,

Gêner la marche et vers la tombante moustache

La main droite parfois montait, la retroussant.


Il était grand et maigre et jurait en toussant.


Fils d'un garçon de ferme et d'une lavandière,

Le service à seize ans le prit. Il fit entière,

La campagne d'Égypte. Austerlitz, Iéna,

Le virent. En Espagne un moine l'éborgna :

- Il tua le bon père, et lui vola sa bourse, -

Par trois fois traversa la Prusse au pas de course,

En Hesse eut une entaille épouvantable au cou,

Passa brigadier lors de l'entrée à Moscou,

Obtint la croix et fut de toutes les défaites

D'Allemagne et de France, et gagna dans ces fêtes

Trois blessures, plus un brevet de lieutenant

Qu'il résigna bientôt, les Bourbons revenant,

À Mont-Saint-Jean, bravant la mort qui l'environne,

Dit un mot analogue à celui de Cambronne,

Puis quand pour un second exil et le tombeau,

La Redingote grise et le petit Chapeau

Quittèrent à jamais leur France tant aimée

Et que l'on eut, hélas ! dissous la grande armée,

Il revint au village, étonné du clocher.


Presque forcé pendant un an de se cacher,

Il braconna pour vivre, et quand des temps moins rudes

L'eurent, sans le réduire à trop de platitudes,

Mis à même d'écrire en hauts lieux à l'effet

D'obtenir un secours d'argent qui lui fut fait,

Logea moyennant deux cents francs par an chez une

Parente qu'il avait, dont toute la fortune

Consistait en un champ cultivé par ses fieux,

L'un marié depuis longtemps et l'autre vieux

Garçon encore, et là notre foudre de guerre

Vivait et bien qu'il fût tout le jour sans rien faire

Et qu'il eût la charrue et la terre en horreur,

C'était ce qu'on appelle un soldat laboureur.

Toujours levé dès l'aube et la pipe à la bouche

Il allait et venait, engloutissait, farouche,

Des verres d'eau-de-vie et parfois s'enivrait,

Les dimanches tirait à l'arc au cabaret,

Après dîner faisait un quart d'heure sans faute

Sauter sur ses genoux les garçons de son hôte

Ou bien leur apprenait l'exercice et comment

Un bon soldat ne doit songer qu'au fourniment.

Le soir il voisinait, tantôt pinçant les filles,

Habitude un peu trop commune aux vieux soudrilles,

Tantôt, geste ample et voix forte qui dominait

Le grillon incessant derrière le chenet,

Assis auprès d'un feu de sarments qu'on entoure

Confusément disait l'Elster, l'Estramadoure,

Smolensk, Dresde, Lutzen et les ravins vosgeois

Devant quatre ou cinq gars attentifs et narquois

S'exclamant et riant très fort aux endroits farce.


Canonnade compacte et fusillade éparse,

Chevaux éventrés, coups de sabre, prisonniers

Mis à mal entre deux batailles, les derniers

Moments d'un officier ajusté par derrière,

Qui se souvient et qu'on insulte, la barrière

Clichy, les alliés jetés au fond des puits,

La fuite sur la Loire et la maraude, et puis

Les femmes que l'on force après les villes prises,

Sans choix souvent, si bien qu'on a des mèches grises

Aux mains et des dégoûts au cœur après l'ébat

Quand passe le marchef ou que le rappel bat,

Puis encore, les camps levés et les déroutes.


Toutes ces gaîtés, tous ces faits d'armes et toutes

Ces gloires défilaient en de longs entretiens,

Entremêlés de gros jurons très peu chrétiens

Et de grands coups de poing sur les cuisses voisines.


Les femmes cependant, sœurs, mères et cousines,

Pleuraient et frémissaient un peu, conformément

À l'usage, tout en se disant : « Le vieux ment. »


Et les hommes fumaient et crachaient dans la cendre.


Et lui qui quelquefois voulait bien condescendre

À parler discipline avec ces bons lourdauds

Se levait, à grands pas marchait, les mains au dos

Et racontait alors quelque fait politique

Dont il se proclamait le témoin authentique,

La distribution des Aigles, les Adieux,

Le Sacre et ce Dix-huit Brumaire radieux,

Beau jour où le soldat qu'un bavard importune

Brisa du même coup orateurs et tribune,

Où le dieu Mars mis par la Chambre hors la Loi

Mit la Loi hors la Chambre et, sans dire pourquoi,

Balaya du pouvoir tous ces ergoteurs glabres,

Tous ces législateurs qui n'avaient pas de sabres !


Tel parlait et faisait le grognard précité

Qui mourut centenaire à peu près l'autre été.

Le maire conduisit le deuil au cimetière.

Un feu de peloton fut tiré sur la bière

Par le garde champêtre et quatorze pompiers

Dont sept revinrent plus ou moins estropiés

À cause des mauvais fusils de la campagne.

Un tertre qu'une pierre assez grande accompagne

Et qu'orne un saule en pleurs est l'humble monument

Où notre héros dort perpétuellement.

De plus, suivant le vœu dernier du camarade,

On grava sur la pierre, après ses nom et grade,

Ces mots que tout Français doit lire en tressaillant :

« Amour à la plus belle et gloire au plus vaillant. »
Arriba azul, verde abajo,
Pleno abril, sol esplendente,
Y yo sentado en un puente
Que cabalga sobre el Tajo.
Ara el buey con gran trabajo
La lejana sementera;
Zumba la abeja doquiera;
Cada planta tiene flor;
Los cielos dicen: ¡amor!
Y los campos: ¡primavera!

Vibra en la extensión lejana,
Que el Tajo hirviente recorre,
La voz que en gótica torre
Da a los aires la campana;
Católica y musulmana,
Infundiendo asombro y miedo.
Desde el puente mirar puedo,
Entre mil tintas bermejas,
Cúpulas, torres y rejas
De la ciudad de Toledo.

¡Cómo resaltan, bañadas
Del sol por los rayos puros,
En cornisones oscuros
Almenas desportilladas!
Sobre ramblas aplomadas
Se mira en conjunto vago
El rudo y constante estrago
De los siglos, que han escrito
Su paso sobre el granito
Con ortiga y jaramago.

¡Toledo! rico tesoro
De señoriales contiendas,
De cuentos y de leyendas
Que enaltecen al rey moro:
Te envuelve en nimbos de oro
El sol que tus campos baña,
Y tienes la pompa extraña
De una majestad caída,
Que refleja, ya vencida,
Todo el esplendor de España.

De tus grandezas testigo,
El Tajo a tu voz responde:
Sirte de plata que esconde
Misterios del rey Rodrigo.
En ti buscaron abrigo
Héroes de raras historias,
Cuyos hechos y memorias
Impiden, a extrañas gentes,
Con tus desgracias presentes
Nublar tus pasadas glorias.

Toledo, soñé en mirarte,
Y al fin feliz te contemplo,
Como silencioso templo
De la tradición y el arte.
Vengan otros a estudiarte:
Nunca atizó mi ansiedad,
Ver si pueblan tu ciudad
Almas grandes o mezquinas:
Me basta ver tus rüinas,
Me encanta tu soledad.

Ya sin puente ni rastrillo,
Destrozado el minarete;
Sin lanzas en el almete
Del paredón amarillo,
Semeja el feudal castillo
Mansión de espectros sombría,
Do nunca el rayo del día
Halla, al penetrar ligero,
Ni en la sala al caballero
Ni en las torres al vigía.

Sólo la indiscreta fama
Cuenta que en tiempo pasado
Tuvo el castillo clavado
En la puerta un oriflama;
Fue prisión de hermosa dama
Cautiva en redes de amor,
Y a tanto llegó el rigor
De su infortunada suerte,
Que, por celos, le dio muerte
Con el hacha, su señor.

En angosta saetera
Su nido cuelga el vencejo,
Y crece el duro cornejo
En la inútil halconera.
Encubre la enredadera
El desgastado blasón;
Sin lengua está el esquilón;
La poterna sin cerrojos;
Hay en el glacis abrojos,
Y ortiga en el torreón.

El sillar tosco y plomizo
Llora en el musgo su duelo;
Cruza de tarde el mochuelo
El húmedo pasadizo;
Sostiene el arco macizo
Un pesado corredor,
Que en el ángulo interior
Guarda en piedra mal tallado
Un Cristo crucificado,
Que ya no inspira fervor.

Los altos muros deslava,
Retratando las almenas,
El Tajo, cuyas arenas
Pisó tímida la Cava;
Bajo su lecho de grava
Oculta el undoso río
Todo el pasado sombrío
De historias y tradiciones;
Joyas, armas y blasones
Del gótico poderío.

Con soberbia majestad,
Por la historia consagrados,
Alza sus muros calados
Coronando la ciudad,
El Alcázar que en la edad
De heroísmo sin segundo,
Vio con asombro profundo
Salir de allí, sin mancilla,
Los leones de Castilla
Para dominar el mundo.

Allí el rencor acibara
Bajo sus cotas de acero
A don Pedro el Justiciero
Y a Enrique de Trastamara.
Si cada piedra guardara,
Por mano de Dios escrito,
De la virtud y el delito
Las luchas que ha contemplado,
Lanzara el mundo espantado
Frente a cada piedra un grito.

Mas tan sólo de grandeza
Y ostentación son destello:
Siempre lo grande y lo bello
Vive en la naturaleza.
Hasta en su muda tristeza
Tienen pompa las rüinas;
Defienden secas espinas
Las tumbas de ilustres muertos,
Y en los salones desiertos
Son reinas las golondrinas.

¡Soledad! ¡silencio! ¡estrago!
El tiempo con mano ruda,
Siembra en el alma la duda,
Y en el muro el jaramago.
En vano el mentido halago
De una brillante memoria
Alza recuerdos de gloria
De polvo glacial y leve,
Que sólo levanta y mueve
El huracán de la historia.

Sigue el hombre por la tierra,
Como ayer, triste camino,
Incansable peregrino
Siempre con el mal en guerra.
¿Quién vacila? ¿quién se aterra
Ante tan rudo trabajo?
Arriba azul, verde abajo,
Pleno abril, sol esplendente,
Y al mar empujando hirviente
Sus claras ondas el Tajo.
Con las piedras sagradas
de los templos caídos
grava menuda hicieron
los martillos
largos
de los picapedreros analíticos.
Después,
sobre esta grava, se ha vertido
el asfalto ***** y viscoso
de los pesimismos.
Y ahora... Ahora, con esta mezcla extraña,
se han abierto calzadas y caminos
por donde el cascabel de la esperanza
acelera su ritmo.
Poi che divelta, nella tracia polve
Giacque ruina immensa
L'italica virtute, onde alle valli
D'Esperia verde, e al tiberino lido,
Il calpestio dè barbari cavalli
Prepara il fato, e dalle selve ignude
Cui l'Orsa algida preme,
A spezzar le romane inclite mura
Chiama i gotici brandi;
Sudato, e molle di fraterno sangue,
Bruto per l'atra notte in erma sede,
Fermo già di morir, gl'inesorandi
Numi e l'averno accusa,
E di feroci note
Invan la sonnolenta aura percote.

Stolta virtù, le cave nebbie, i campi
Dell'inquiete larve
Son le tue scole, e ti si volge a tergo
Il pentimento. A voi, marmorei numi,
(Se numi avete in Flegetonte albergo
O su le nubi) a voi ludibrio e scherno
È la prole infelice
A cui templi chiedeste, e frodolenta
Legge al mortale insulta.
Dunque tanto i celesti odii commove
La terrena pietà? dunque degli empi
Siedi, Giove, a tutela? e quando esulta
Per l'aere il nembo, e quando
Il tuon rapido spingi,
Né giusti e pii la sacra fiamma stringi?

Preme il destino invitto e la ferrata
Necessità gl'infermi
Schiavi di morte: e se a cessar non vale
Gli oltraggi lor, dè necessarii danni
Si consola il plebeo. Men duro è il male
Che riparo non ha? dolor non sente
Chi di speranza è nudo?
Guerra mortale, eterna, o fato indegno,
Teco il prode guerreggia,
Di cedere inesperto; e la tiranna
Tua destra, allor che vincitrice il grava,
Indomito scrollando si pompeggia,
Quando nell'alto lato
L'amaro ferro intride,
E maligno alle nere ombre sorride.

Spiace agli Dei chi violento irrompe
Nel Tartaro. Non fora
Tanto valor né molli eterni petti.
Forse i travagli nostri, e forse il cielo
I casi acerbi e gl'infelici affetti
Giocondo agli ozi suoi spettacol pose?
Non fra sciagure e colpe,
Ma libera né boschi e pura etade
Natura a noi prescrisse,
Reina un tempo e Diva. Or poi ch'a terra
Sparse i regni beati empio costume,
E il viver macro ad altre leggi addisse;
Quando gl'infausti giorni
Virile alma ricusa,
Riede natura, e il non suo dardo accusa?

Di colpa ignare e dè lor proprii danni
Le fortunate belve
Serena adduce al non previsto passo
La tarda età. Ma se spezzar la fronte
Né rudi tronchi, o da montano sasso
Dare al vento precipiti le membra,
Lor suadesse affanno;
Al misero desio nulla contesa
Legge arcana farebbe
O tenebroso ingegno. A voi, fra quante
Stirpi il cielo avvivò, soli fra tutte,
Figli di Prometeo, la vita increbbe;
A voi le morte ripe,
Se il fato ignavo pende,
Soli, o miseri, a voi Giove contende.

E tu dal mar cui nostro sangue irriga,
Candida luna, sorgi,
E l'inquieta notte e la funesta
All'ausonio valor campagna esplori.
Cognati petti il vincitor calpesta,
Fremono i poggi, dalle somme vette
Roma antica ruina;
Tu sì placida sei? Tu la nascente
Lavinia prole, e gli anni
Lieti vedesti, e i memorandi allori;
E tu su l'alpe l'immutato raggio
Tacita verserai quando né danni
Del servo italo nome,
Sotto barbaro piede
Rintronerà quella solinga sede.

Ecco tra nudi sassi o in verde ramo
E la fera e l'augello,
Del consueto obblio gravido il petto,
L'alta ruina ignora e le mutate
Sorti del mondo: e come prima il tetto
Rosseggerà del villanello industre,
Al mattutino canto
Quel desterà le valli, e per le balze
Quella l'inferma plebe
Agiterà delle minori belve.
Oh casi! oh gener vano! abbietta parte
Siam delle cose; e non le tinte glebe,
Non gli ululati spechi
Turbò nostra sciagura,
Né scolorò le stelle umana cura.

Non io d'Olimpo o di Cocito i sordi
Regi, o la terra indegna,
E non la notte moribondo appello;
Non te, dell'atra morte ultimo raggio,
Conscia futura età. Sdegnoso avello
Placàr singulti, ornàr parole e doni
Di vil caterva? In peggio
Precipitano i tempi; e mal s'affida
A putridi nepoti
L'onor d'egregie menti e la suprema
Dè miseri vendetta. A me d'intorno
Le penne il bruno augello avido roti;
Prema la fera, e il nembo
Tratti l'ignota spoglia;
E l'aura il nome e la memoria accoglia.
D'illusions fantastiques

Quel doux esprit t'a bercé ?

Qui t'a dit ces airs antiques,

Ces contes du temps passé ?

Que j'aime quand tu nous chantes

Ces complaintes si touchantes,

Ces cantiques de la foi,

Que m'avait chantés mon père,

Et que chanteront, j'espère,

Ceux qui viendront après moi.


Quand le soir, à la chaumière,

La lampe unit tristement

La pâleur de sa lumière

Au vif éclat du sarment,

Assis dans le coin de l'âtre,

Sans doute tu vis le pâtre

Rappeler des anciens jours,

Récits d'amour, de constance.

Et redire à l'assistance

Ces airs qu'on retient toujours.


Il a de vieilles ballades,

Il a de joyeux refrains :

Et pour les brebis malades

Des remèdes souverains :

Il connaît les noirs présages :

Perçant le voile des âges

Son œil lit dans l'avenir,

Il donne des amulettes,

Et prédit aux bachelettes

Quand l'amour doit leur venir.


Il ta montré la relique

Et la croix qu'un pénitent

A la sainte basilique

A fait bénir en partant.

Il t'a dit les eaux fangeuses

Où dans les nuits orageuses

Errent de pâles lueurs,

Puis sur l'autel de la Vierge

Il fa fait brûler un cierge

A la mère des douleurs.


Il a deviné ta peine,

Il t'a conseillé parfois

D'aller faire une neuvaine

A Notre-Dame-des-Bois ;

De partir pour la Galice ;

Ou, vêtu du noir cilice

D'aller, pieux voyageur,

Déposer ton humble hommage

Au pied de la vieille image

De Saint Jacques-le-Majeur.


Dans une chapelle basse,

Devers la Saint-Jean d'été,

Il t'a fait baiser la châsse

Dont l'antique sainteté

Donne à la foi populaire

Le précieux scapulaire

Qui du malin nous défend,

Et sans travail, ni souffrance,

Abrège la délivrance

Des femmes en mal d'enfant.


Il t'a fait dans les bruyères

Voir, de ****, les lieux maudits

Où l'on dit que les sorcières

S'assemblent les samedis ;

Où pour d'impurs sortilèges

A leurs festins sacrilèges

S'asseoit l'archange déchu ;

Où le voyageur qui passe

S'enfuit en voyant la trace

Qu'y grava son pied fourchu.


Mais à l'angle de deux routes

Il te recommande à Dieu :

Il part ; et toi tu l'écoutes

Après qu'il t'a dit adieu.

Puis tu reviens et nous chantes

Ces complaintes si touchantes,

Ces cantiques de la foi

Que m'avait chantés mon père,

Et que chanteront, j'espère.

Ceux qui viendront après moi.
IV.

Ô noirs événements, vous fuyez dans la nuit !
L'empereur mort tomba sur l'empire détruit.
Napoléon alla s'endormir sous le saule.
Et les peuples alors, de l'un à l'autre pôle,
Oubliant le tyran, s'éprirent du héros.
Les poètes, marquant au front les rois bourreaux,
Consolèrent, pensifs, cette gloire abattue.
À la colonne veuve on rendit sa statue.
Quand on levait les yeux, on le voyait debout
Au-dessus de Paris, serein, dominant tout,
Seul, le jour dans l'azur et la nuit dans les astres.
Panthéons, on grava son nom sur vos pilastres !
On ne regarda plus qu'un seul côté des temps,
On ne se souvint plus que des jours éclatants
Cet homme étrange avait comme enivré l'histoire
La justice à l'œil froid disparut sous sa gloire ;
On ne vit plus qu'Eylau, Ulm, Arcole, Austerlitz ;
Comme dans les tombeaux des romains abolis,
On se mit à fouiller dans ces grandes années
Et vous applaudissiez, nations inclinées,
Chaque fois qu'on tirait de ce sol souverain
Ou le consul de marbre ou l'empereur d'airain !

Jersey, du 25 au 30 novembre 1852.
Poi che divelta, nella tracia polve
Giacque ruina immensa
L'italica virtute, onde alle valli
D'Esperia verde, e al tiberino lido,
Il calpestio dè barbari cavalli
Prepara il fato, e dalle selve ignude
Cui l'Orsa algida preme,
A spezzar le romane inclite mura
Chiama i gotici brandi;
Sudato, e molle di fraterno sangue,
Bruto per l'atra notte in erma sede,
Fermo già di morir, gl'inesorandi
Numi e l'averno accusa,
E di feroci note
Invan la sonnolenta aura percote.

Stolta virtù, le cave nebbie, i campi
Dell'inquiete larve
Son le tue scole, e ti si volge a tergo
Il pentimento. A voi, marmorei numi,
(Se numi avete in Flegetonte albergo
O su le nubi) a voi ludibrio e scherno
È la prole infelice
A cui templi chiedeste, e frodolenta
Legge al mortale insulta.
Dunque tanto i celesti odii commove
La terrena pietà? dunque degli empi
Siedi, Giove, a tutela? e quando esulta
Per l'aere il nembo, e quando
Il tuon rapido spingi,
Né giusti e pii la sacra fiamma stringi?

Preme il destino invitto e la ferrata
Necessità gl'infermi
Schiavi di morte: e se a cessar non vale
Gli oltraggi lor, dè necessarii danni
Si consola il plebeo. Men duro è il male
Che riparo non ha? dolor non sente
Chi di speranza è nudo?
Guerra mortale, eterna, o fato indegno,
Teco il prode guerreggia,
Di cedere inesperto; e la tiranna
Tua destra, allor che vincitrice il grava,
Indomito scrollando si pompeggia,
Quando nell'alto lato
L'amaro ferro intride,
E maligno alle nere ombre sorride.

Spiace agli Dei chi violento irrompe
Nel Tartaro. Non fora
Tanto valor né molli eterni petti.
Forse i travagli nostri, e forse il cielo
I casi acerbi e gl'infelici affetti
Giocondo agli ozi suoi spettacol pose?
Non fra sciagure e colpe,
Ma libera né boschi e pura etade
Natura a noi prescrisse,
Reina un tempo e Diva. Or poi ch'a terra
Sparse i regni beati empio costume,
E il viver macro ad altre leggi addisse;
Quando gl'infausti giorni
Virile alma ricusa,
Riede natura, e il non suo dardo accusa?

Di colpa ignare e dè lor proprii danni
Le fortunate belve
Serena adduce al non previsto passo
La tarda età. Ma se spezzar la fronte
Né rudi tronchi, o da montano sasso
Dare al vento precipiti le membra,
Lor suadesse affanno;
Al misero desio nulla contesa
Legge arcana farebbe
O tenebroso ingegno. A voi, fra quante
Stirpi il cielo avvivò, soli fra tutte,
Figli di Prometeo, la vita increbbe;
A voi le morte ripe,
Se il fato ignavo pende,
Soli, o miseri, a voi Giove contende.

E tu dal mar cui nostro sangue irriga,
Candida luna, sorgi,
E l'inquieta notte e la funesta
All'ausonio valor campagna esplori.
Cognati petti il vincitor calpesta,
Fremono i poggi, dalle somme vette
Roma antica ruina;
Tu sì placida sei? Tu la nascente
Lavinia prole, e gli anni
Lieti vedesti, e i memorandi allori;
E tu su l'alpe l'immutato raggio
Tacita verserai quando né danni
Del servo italo nome,
Sotto barbaro piede
Rintronerà quella solinga sede.

Ecco tra nudi sassi o in verde ramo
E la fera e l'augello,
Del consueto obblio gravido il petto,
L'alta ruina ignora e le mutate
Sorti del mondo: e come prima il tetto
Rosseggerà del villanello industre,
Al mattutino canto
Quel desterà le valli, e per le balze
Quella l'inferma plebe
Agiterà delle minori belve.
Oh casi! oh gener vano! abbietta parte
Siam delle cose; e non le tinte glebe,
Non gli ululati spechi
Turbò nostra sciagura,
Né scolorò le stelle umana cura.

Non io d'Olimpo o di Cocito i sordi
Regi, o la terra indegna,
E non la notte moribondo appello;
Non te, dell'atra morte ultimo raggio,
Conscia futura età. Sdegnoso avello
Placàr singulti, ornàr parole e doni
Di vil caterva? In peggio
Precipitano i tempi; e mal s'affida
A putridi nepoti
L'onor d'egregie menti e la suprema
Dè miseri vendetta. A me d'intorno
Le penne il bruno augello avido roti;
Prema la fera, e il nembo
Tratti l'ignota spoglia;
E l'aura il nome e la memoria accoglia.
Levi Sharpe Jun 2020
Te dije una vez que si volabas de mi, te esperaría.

Y si regresaste, te besaría tus alas hermosas aunque te permiten dejarme.

Pero te hiciste humano cuando dejaste que te arrancaran las alas, tirándolos en el piso como pañuelo de papel.

Entonces no volaste de mí, simplemente caminaste sobre la grava para esperar a que tu vida se desenredara.

En ese momento, el mundo perdio una hada para nada.

Y cuando vi tus alas andrajosas, las recogí del suelo, las desempolvé, y las uní a mis espalda.

Sin mirar atrás, tomé de vuelo, a un día nuevo.

Y así, estaba libre de ti.
Poi che divelta, nella tracia polve
Giacque ruina immensa
L'italica virtute, onde alle valli
D'Esperia verde, e al tiberino lido,
Il calpestio dè barbari cavalli
Prepara il fato, e dalle selve ignude
Cui l'Orsa algida preme,
A spezzar le romane inclite mura
Chiama i gotici brandi;
Sudato, e molle di fraterno sangue,
Bruto per l'atra notte in erma sede,
Fermo già di morir, gl'inesorandi
Numi e l'averno accusa,
E di feroci note
Invan la sonnolenta aura percote.

Stolta virtù, le cave nebbie, i campi
Dell'inquiete larve
Son le tue scole, e ti si volge a tergo
Il pentimento. A voi, marmorei numi,
(Se numi avete in Flegetonte albergo
O su le nubi) a voi ludibrio e scherno
È la prole infelice
A cui templi chiedeste, e frodolenta
Legge al mortale insulta.
Dunque tanto i celesti odii commove
La terrena pietà? dunque degli empi
Siedi, Giove, a tutela? e quando esulta
Per l'aere il nembo, e quando
Il tuon rapido spingi,
Né giusti e pii la sacra fiamma stringi?

Preme il destino invitto e la ferrata
Necessità gl'infermi
Schiavi di morte: e se a cessar non vale
Gli oltraggi lor, dè necessarii danni
Si consola il plebeo. Men duro è il male
Che riparo non ha? dolor non sente
Chi di speranza è nudo?
Guerra mortale, eterna, o fato indegno,
Teco il prode guerreggia,
Di cedere inesperto; e la tiranna
Tua destra, allor che vincitrice il grava,
Indomito scrollando si pompeggia,
Quando nell'alto lato
L'amaro ferro intride,
E maligno alle nere ombre sorride.

Spiace agli Dei chi violento irrompe
Nel Tartaro. Non fora
Tanto valor né molli eterni petti.
Forse i travagli nostri, e forse il cielo
I casi acerbi e gl'infelici affetti
Giocondo agli ozi suoi spettacol pose?
Non fra sciagure e colpe,
Ma libera né boschi e pura etade
Natura a noi prescrisse,
Reina un tempo e Diva. Or poi ch'a terra
Sparse i regni beati empio costume,
E il viver macro ad altre leggi addisse;
Quando gl'infausti giorni
Virile alma ricusa,
Riede natura, e il non suo dardo accusa?

Di colpa ignare e dè lor proprii danni
Le fortunate belve
Serena adduce al non previsto passo
La tarda età. Ma se spezzar la fronte
Né rudi tronchi, o da montano sasso
Dare al vento precipiti le membra,
Lor suadesse affanno;
Al misero desio nulla contesa
Legge arcana farebbe
O tenebroso ingegno. A voi, fra quante
Stirpi il cielo avvivò, soli fra tutte,
Figli di Prometeo, la vita increbbe;
A voi le morte ripe,
Se il fato ignavo pende,
Soli, o miseri, a voi Giove contende.

E tu dal mar cui nostro sangue irriga,
Candida luna, sorgi,
E l'inquieta notte e la funesta
All'ausonio valor campagna esplori.
Cognati petti il vincitor calpesta,
Fremono i poggi, dalle somme vette
Roma antica ruina;
Tu sì placida sei? Tu la nascente
Lavinia prole, e gli anni
Lieti vedesti, e i memorandi allori;
E tu su l'alpe l'immutato raggio
Tacita verserai quando né danni
Del servo italo nome,
Sotto barbaro piede
Rintronerà quella solinga sede.

Ecco tra nudi sassi o in verde ramo
E la fera e l'augello,
Del consueto obblio gravido il petto,
L'alta ruina ignora e le mutate
Sorti del mondo: e come prima il tetto
Rosseggerà del villanello industre,
Al mattutino canto
Quel desterà le valli, e per le balze
Quella l'inferma plebe
Agiterà delle minori belve.
Oh casi! oh gener vano! abbietta parte
Siam delle cose; e non le tinte glebe,
Non gli ululati spechi
Turbò nostra sciagura,
Né scolorò le stelle umana cura.

Non io d'Olimpo o di Cocito i sordi
Regi, o la terra indegna,
E non la notte moribondo appello;
Non te, dell'atra morte ultimo raggio,
Conscia futura età. Sdegnoso avello
Placàr singulti, ornàr parole e doni
Di vil caterva? In peggio
Precipitano i tempi; e mal s'affida
A putridi nepoti
L'onor d'egregie menti e la suprema
Dè miseri vendetta. A me d'intorno
Le penne il bruno augello avido roti;
Prema la fera, e il nembo
Tratti l'ignota spoglia;
E l'aura il nome e la memoria accoglia.

— The End —